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Villiers-le Bel : La police dans le viseur, l’enquête repart... (videos)

Publie le dimanche 13 juillet 2008 par Open-Publishing
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Je veux savoir exactement ce qui s’est passé à Villiers-le Bel cette nuit-là, je ne vous oublie pas...


de Benjamin BONNEAU

Rebondissement dans l’affaire Villiers-le-Bel. Selon l’avocat des familles des deux adolescents décédés dans la collision entre leur moto et une voiture de police, le 25 novembre 2007, une expertise ferait apparaître une responsabilité policière. La voiture en cause dans l’accident aurait roulé plus vite qu’annoncé. Et elle se trouvait "en opération de police judiciaire", et non en patrouille.

Une information qui pourrait faire grand bruit. A la demande d’un juge d’instruction, une expertise a été menée pour en savoir plus sur la nature de l’accident qui a causé la mort de jeunes garçons. Très vite, le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, avait parlé d’un "banal et tragique accident de la route". Une thèse qui semble avoir du plomb dans l’aile. Selon Jean-Pierre Mignard, l’avocat des familles des deux victimes, qui cite le rapport de l’expert, la voiture de police roulait trop vite et, contrairement à ce qui avait été initialement annoncé, elle ne se trouvait pas en patrouille, mais "en opération de police judiciaire". De nouvelles informations cruciales qui l’amène à parler d’une "mise en danger d’autrui" du fait d’une conduite imprudente des policiers.

La police nationale reste de marbre

Il n’y a plus de "version anodine" à Villiers-le-Bel. Pour Jean-Pierre Mignard, la thèse d’un accident banal ne tient plus la route. Selon les calculs effectués par l’expert judiciaire, la voiture de police se déplaçait à la vitesse de 64,3 km/h au moment du choc, alors que les policiers ont toujours déclaré avoir circulé entre 40 et 50 km/h, la vitesse limite en agglomération. Autre information à la charge des policiers, l’analyse du système d’antiblocage des roues (ABS) a permis de constater que la voiture se trouvait en phase d’accélération au moment de la collision. "Les policiers roulaient sans gyrophare et devaient donc respecter le code de la route. C’est au minimum une sérieuse infraction au code de la route avec mise en danger délibéré de la vie d’autrui" (par non respect des consignes de sécurité), souligne Me Mignard dans Le Monde.

Le quotidien du soir avançait également le 20 février que, contrairement aux dires des policiers incriminés, ceux-ci se trouvaient bien en intervention au moment de l’accident. Des écarts avec la version initiale qui n’inquiètent pas pour autant Frédéric Péchenard. "L’enquête en cours ne laisse pas apparaître une responsabilité des policiers. Mais si, comme je l’ai toujours dit, les policiers ont fait une erreur et que la procédure le démontre, ils seront sanctionnés", a-t-il ainsi déclaré au Monde. Le patron de la DGPN conclut en affirmant que, même en cas de culpabilité avérée de ses hommes, "cela ne justifie en rien ce qui s’est produit après [la collision], les scènes d’émeute, de pillage et de violence contre les policiers." Le parquet estime toutefois que les conséquences pénales de cette expertise sur l’information judiciaire ouverte pour "homicides involontaires" seront examinées.

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Villiers le Bel Accident moto




Villiers le Bel : Explication de l’accident d’un témoin

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