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Vive la mobilisation lycéenne, surtout si elle surmonte ses contradictions

Publie le mercredi 9 février 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

La mobilisation lycéenne, si elle s’étend, va poser d’infinis problèmes à ce gouvernement.
Il est souhaitable que les enseignants éclairent leurs élèves et les familles sur ce que signifie l’introduction du contrôle continu au baccalauréat, principal objet de la colère lycéenne. A l’évidence, c’est la première étape de la suppression du "bac", anomalie française "coûteuse", que l’Union européenne et les "gestionnaires" qui nous gouvernent rêvent de détruire.

Un "bac" maison n’a aucun sens ; l’égalité de traitement des candidats de l’examen est garanti par son caractère anonyme. Devenu local, le bac Fillon aura le même impact stigmatisant s’il est issu d’un établissement en ZEP qu’une domiciliation dans une banlieue ouvrière (et inversement dans le cas d’un "bac" issu d’un établissement "coté").

La défense des diplômes nationaux s’impose plus que jamais. Elle doit également faire l’objet d’un reconquête dans le supérieur, où beaucoup de terrain a été perdu face aux injonctions de l’UE.

La FIDL est notamment montée au créneau, et cela est bon.
Il n’est pas question ici de revenir sur la valeur que l’on peut accorder aux Travaux Personnels Encadrés (TPE).
Rappelons néanmoins que les TPE étaient soumis au contrôle continu.
La FIDL était opposée à leur suppression...

La cohérence des mobilisations trouvera une puissance accrue dans une revendication qui a le mérite d’être simple :

OUI à un baccalauréat national, à l’égalité de traitement de tous les candidats par le biais de l’anonymat !
NON au contrôle continu sous quelque forme que ce soit, quand bien même Bruxelles en ferait un de ses objectifs !

Messages

  • même si la victoire n’est pas encore sûre, fillon est mal.
    bravo aux lycéens !

    mais c’est quand même bizzzarrr un gouvern-t et meme une société entière qui écoute plus les lycéens que les adultes ...

  • Précision : les TPE sont d’abord des travaux de recherches (qui ne peuvent donc pas avoir lieu sur une semaine, comme le BAC)... Deux phases : recherches/rédaction, qui aboutit sur un dossier (video, expo, dossier ecrit, K7 audio, site internet,...). Deuxième phase : exposé oral, qui reste fait par des profs du lycée qui n’étaient pas les encadrants de la première phase.
    Les points du TPE sont comptabilisés UNIQUEMENT s’il peut offir des points supplémentaires au bachelier.
    Ces TPE doivent donc être défendus car ils offrent une occasion unique d’un travail interdisciplinaire qui se démarque un minimum de tous les travaux scolaires...

    Deuxième chose, je ne pense pas que les lycéens sont plus écoutés que d’autres manifestants. Simplement des lycéens dans la rue, ça marque plus... Et ça offre surtout l’occasion aux médias de garnir leurs papiers...