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Voilà l’Ordre (ancien) dénommé rupture
Publie le mardi 8 mai 2007 par Open-Publishing3 commentaires
Voilà l’Ordre (ancien) dénommé rupture
L’élection de Sarkozy à la présidence de la République française est
une victoire par défaut.
Elle s’est faite selon les thèmes éculés qui font de l’insécurité et du
chômage une équation à solution univoque, l’immigration.
La variante que n’avait pas osé son inspirateur incluait dans la notion
d’insécurité, outre l’atteinte imaginaire aux biens et personnes celle
qui menacerait une identité française, une et invariable dans le temps
et l’espace, et dans le chômage le renoncement volontaire de ceux
dépourvus d’emploi à la valeur morale du travail.
L’immigré a été opposé à celui qui serait génétiquement déterminé à
vibrer d’intenses émotions à l’évocation du sacre de Clovis et le
travailleur à l’assisté. Le plus souvent, l’assisté, celui qui tire
profit des largesses de l’État providence donc des contributions des
autres citoyens sans offrir le moindre travail en contrepartie et
l’immigré sont une figure confondue.
Aucune formation politique en lice n’a su ou voulu combattre
efficacement cet argument de vente de l’extrême-droite qui attribue à
une invasion par une horde d’étrangers les conséquences d’un
capitalisme financier international impitoyable désintégrant divers
marchés nationaux du travail.
Ce que les idéologues parés des attributs de la science économique
désignent comme globalisation-inéluctable car de fonctionnement magique
et autonome, le marché par lui-même et pour lui-même, dérégulé, met
en concurrence les travailleurs à travers les continents et dans un
même pays, supprimant l’essentiel du lien humain, la solidarité.
Combien de millions en France sont-ils hantés par le spectre de la
précarité et du chômage pour lesquels sont servies des explications
sommaires, rassurantes mais fallacieuses ?
Cette société que tout incite à la surconsommation, surtout du futile
et de l’inutile, s’endette et achète frénétiquement des objets sous
lesquels elle croule aux coûts de production réduits par la
localisation dans des pays sans protection sociale de leur production.
La création de faux besoins est incessante et sans fin cette boucle où
l’objet prime et la marchandise règne.
Introduire du sens et de l’équité, rompre cette machinerie infernale
qui ruine la planète et crée des différentiels entre zones
géographiques, les unes vouées à la consommation, d’autres à la
production, d’autres enfin à rester marginalisées en ne fournissant que
des matières premières et entre catégories de la population d’une même
entité, des possédants si riches qu’ils en deviennent des
transnationaux et tous les autres, bref énoncer cette réalité que
l’humanité est en péril sur une Terre dévastée, pourquoi donc aucune
formation dite politique ne prend-elle pas en charge une telle parole ?
Avant toute chose, il faut que cesse la spoliation continue des pays
dits du tiers-monde et que soit effectivement rendue à leurs peuples
leur souveraineté politique et économique.
Il faut que cesse ce flux d’argent du Sud vers le Nord qui aggrave les
conditions de remboursement des frais d’une dette en accroissement
continu.
Ainsi serait possible une autre forme d’économie pour ces pays qui ne
les rendrait pas tributaires éternels des conditions imposées par les
prêteurs et serait tarie alors la motivation essentielle des candidats à
l’émigration.
Le dernier rapport de la Banque Mondiale insiste sur la nécessité
d’abandonner le dogme de réformes structurelles (le moins d’État, les
privatisations, l’abandon de toute politique sociale) qui
accompagnaient le moindre liard consenti aux pays pauvres, la preuve
ayant été faite de leur inefficacité.
Le gain en productivité dans le travail est l’un des acquis de sa
modernisation, mécanisation, automatisation puis informatisation.
Pourquoi refuser d’admettre qu’il dispense de travailler plus pour
produire plus ? La sacralisation du travail et la criminalisation des
désoeuvrés telles que l’ont développées les diverses droites n’ont pas
été remises en question par les idéologues de la gauche
traditionnellement défenseurs des travailleurs.
Le travail n’est plus si nécessaire et l’immigration reste nécessaire
en raison d’une natalité incapable d’assurer le remplacement des
générations.
Voilà qui est aisément démontrable.
Voilà qui n’a pas été dit tout au long de cette fastidieuse campagne
électorale où ne se sont affrontés que deux personnages, pures fictions
de communicants avec des qualités d’acteurs disparates, et en aucune
façon des programmes divergents, tant leur émulation à puiser à la même
source de l’Ordre et de la Sécurité a été affligeante.
Convergence des Causes
8 mai 2007
http://www.convergencedescauses.com/
Messages
1. Voilà l’Ordre (ancien) dénommé rupture , 8 mai 2007, 22:43
POUTINE N’A PAS ENVOYER UN MESSAGE DE FELICITATION A SARKO
2. Voilà l’Ordre (ancien) dénommé rupture , 8 mai 2007, 22:54
Est-ce que la proposition de la 6è république n’a pas également fait peur, parce qu’incomprise et NS a parlé d’un retour à la 4è république. Il a joué là dessus avec les peurs liées à cette époque.
Par ailleurs, l’immigration intéresse la France c’est vrai pour sa natalité encore forte, mais aussi parce qu’il y a des métiers qui n’attirent pas les jeunes comme le BTP, en raison de sa pénibilité et des salaires encore trop bas. j
3. RE : Voilà l’Ordre (ancien) dénommé rupture , 10 mai 2007, 18:05
desolé mais je refuse cette "appellation" d’ordre ancien, a mon sens l’ancien est synonyme de sagesse or cette "chianlie" c’est tout le contraire, c’est reactionnaire anti progressiste et meme pret a revenir sur des points ideologiques qui me font pensser qu’il est possible d’acter pour une regression en depit de la somme de barrieres que l’on penssait inoxidables (liberte-egalite-fraternite ; laicite ; respect des droits de l’homme ; respect a la vie privee, a l’autodetermination "libre" ... ) la vrai rupture proposee est celle avec les lumieres pour le plus grand nombre vendue comme une jeune premiere de la star ac, confetis s’il en faut champagne a gogo.