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"Vous n’êtes pas rentable"

Publie le lundi 22 septembre 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

"Vous, n’êtes pas rentable, en vous faisant travailler, je perds de l’argent"

C’est la phrase qu’ a prononcé mon employeur, à l’occasion d’une discussion que j’ai eu avec lui. Juste avant de prononcer la phrase, Il a eu le culot de me dire "Surtout faut pas vous énervez".
En effet, je suis rester de marbre, mais bouillonnant à l’intérieur !

Je travaille en tant qu’enseignant dans un établissement privé hors-contrat. Nous n’avons pas de délégué du personnel.

Je l’avais rencontré pour lui demander si il octroyé aux salariés des tickets restaurant ou une prime repas pour pallier à des conditions de restauration déplorable.
En effet, nous n’avons pas de salle pour déjeuner et pas de micro-onde. Par conséquence obligé de manger froid et de surcroit avec les élèves dans la salle même ou nous enseignons !
Cela va être super en hiver. C’est que j’ai dit à mon "négrier "de patron.

Sachez que mon école, fait payer 1800 €/ trimestre et par élève pour suivre un cursus en terminal !

Pour la petite histoire, faut savoir que l’on a meme pas de rétroprojecteur, pas d’ordinateur pour imprimer nos travaux ( c’est de notre poche)....

Messages

  • Très "bel" exemple de la mercantilisation qui gangrène absolument toute notre société. Des ravages du capitalisme et de son idéologie, le libéralisme. A quand le malade pas soigné car "pas rentable" ???

    Courage "Carl"...

    • Des jeunes profs qui viennent de se faire embaucher dans des écoles privées conventionnées, se plaignent du manque de matériel, par rapport au public qui est mieux loti, semble-t-il. Normal ! Le public grâce à la solidarité offre un service de meilleure qualité et tous ces exemples de profs issus du privé sont là pour nous démontrer que l’éducation nationale doit rester dans le giron public. Sinon, il y a à parier que le développement de ces écoles privées, sans foi ni lois, pourriront l’ambiance très vite, et ce au détriment des élèves.

      Les socialos pour la paix sociale peut-être avaient baissé leurs pantalons au profit du privé. Aujourd’hui les umpistes finissent le boulot. C’est minable de se dire socialo et d’oeuvrer pour le camp adverse. C’est à cause d’eux que nos acquis sociaux, garants de l’égalité, fraternité et liberté se fichent le camp. Qui les entend se dresser avec acharnement et conviction contre les choix du gouvernement ? Se comprendraient-ils ?

  • Il y a longtemps que l’on aurait dû supprimer ces écoles privées de merde , hein, les socialos ?
    Vous êtes resrés assez de temps au pouvoir, vous auriez pu nous faire ce petit plaisir !

  • Une petite pique bien violente, incohérente et qui fait tourner la tête, ça ressemble à du harcèlement moral. Vous êtes devenu gênant. Je crois que vous avez intérêt à écouter votre colère pour prendre les devants d’une infraction au code du travail. S’il cherche à ce que vous démissionniez pour faire l’économie d’un licenciement, ayez confiance en vous. L’important pour vous ce sont les traces qu’il laisse et qui vous permettront de le prouver. Il sera obligé de vous verser des dommages et intérêts. Pensez-y. Vous êtes déjà capable de monter votre propre activité d’enseignement avec tout ce qu’il vous a fait faire à sa place.