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chronologie de la solidarité avec les inculpés de l’antiterrorisme
Publie le jeudi 12 février 2009 par Open-Publishingchronologie de la solidarité avec les inculpés de l’antiterrorisme
de début avril 2008 à fin janvier 2009
Chronologie des actions de solidarité [avril-décembre 2008].
lu sur Mauvaises Intentions #2
5 avril, Paris
Lors d’une manif où des dizaines de milliers de personnes défilaient dans les rues pour crier leur rage face à la terreur que fait régner l’Etat français sur les étranger-ère-s, des flots de fumigènes ont éclairé le défilé afin de marquer un soutien à Bruno et Ivan. Une grande banderole « Vive la solidarité avec les sans-papiers. Liberté pour Bruno, Ivan et tous les autres » a été déployée.
La manif s’est notamment prolongée en sauvage, d’abord devant le centre de rétention de Vincennes, puis à Joinville où un sans- papiers avait été assassiné la veille par la police (mort noyé après une course-poursuite depuis la gare RER). A partir de là : tags, slogans, voiture de la police municipale défoncée, panneaux publicitaires démolis et caméras de surveillance de la gare RER de Vincennes obstruées.
11 avril, Dijon
Rassemblement devant la préfecture, en solidarité aux sans-papiers et à Bruno et Ivan. Environ 80 personnes ont barré la route avec deux grandes banderoles : « Libérez Ivan, Bruno et les autres, Vive la solidarité avec les sans-papiers » et « Ni sélection ni expulsion ! » De nombreux fumigènes ont été cramés.
17 avril, Paris
« Hier, le 17 avril 2008 vers 16 h, l’hôtel Ibis de porte Dorée (Paris XIIe) a reçu une visite : “Feu aux prisons !” et “ACCOR Collabo” ont été tagués sur les murs, les caméras et l’écran de surveillance ont été obstrués et l’ordinateur a reçu des coups de masse.
Les hôtels Ibis appartiennent au groupe ACCOR, qui a toute sa part dans la machine à expulser (plusieurs hôtels de ce groupe servent aux zones d’attentes pour les sans-papiers dans les ports, ACCOR a aussi participé à la construction de celle de Roissy : ZAPI 3).
N’oublions pas les autres rouages de la machine à expulser : Carlson Wagons-Lits Travel, les compagnies aériennes comme Air France, les banques comme la BNP, les constructeurs comme Bouygues, la RATP, la SNCF... Solidarité avec tous les prisonniers avec ou sans papiers ! »
21 avril, Paris
Une cinquantaine de personnes étaient présentes pour l’audience de demande de liberté conditionnelle de Bruno. L’audience s’étant déroulée à huis clos, les soutiens sont restés dans le couloir et ont crié « Liberté pour Bruno, liberté pour les sans-papiers », « Pouvoir assassin, justice complice. » D’après l’avocat, les slogans étaient audibles depuis la salle d’audience et tout le monde a pu se rendre compte que Bruno n’était pas seul, avocats et juges ayant même du mal à s’entendre. Trente minutes après, le groupe s’est retrouvé sur le trottoir derrière une banderole « Vive la solidarité avec les sans-papiers ; liberté pour Bruno, Ivan et les autres. »
21 avril, Lille
« Hier, mardi 21 avril 2008, la BNP située 84 rue Gambetta à Lille a été attaquée : distributeur fracassé à la masse et sa dizaine de vitrines largement étoilées. Solidarité avec tous les prisonniers, avec ou sans papiers, avec ou sans chlorate. Liberté pour tous ! ».
22 avril, Grenoble
Les bureaux du CROUS sont occupés pendant cinq heures et demie, notamment pour protester contre la collaboration de cette institution avec la police lors de l’arrestation d’un étudiant sans papiers le 8 avril dernier. Le collectif “Des fumigènes pour toutes et tous” était présent et a appelé à la solidarité avec Bruno et Ivan. Deux fumigènes ont été brûlés par une fenêtre du dernier étage du bâtiment et des tracts jetés à l’attention des passant-e-s.
26 avril, Paris
Concert de solidarité avec les inculpés et les enfermés des luttes contre la machine à expulser, à la CIP-IDF. Une banderole pour Ivan et Bruno est présente derrière la scène, un dossier/recueil de textes titré Mauvaises Intentions largement distribué.
28 avril, Paris
Rassemblement d’environ 70 personnes pour l’audience de demande de liberté conditionnelle d’Ivan. Elles ont crié « Liberté pour les sans-papiers, liberté pour Ivan », tandis qu’un journaliste du Parisien était chassé à coups d’invectives et de crachats. En sortant en cortège du tribunal, les gendarmes ont poussé les manifestants dans les escaliers tout en donnant des coups. Les personnes se sont défendues, une première a été interpellée. Puis, devant le Palais de Justice, une partie du groupe s’est fait encercler et le reste courser sur la place de la préfecture. Les cafetiers des Deux Palais ont aidé les flics à arrêter des gens. Un bus de police a emmené en tout 28 interpellés au commissariat central du IIe arrondissement. Ils ont subi plusieurs fouilles et palpations et un contrôle d’identité parqués dans le parking souterrain du comico.
Presque tout le monde a été relâché, pour certains au bout de quatre heures et demie, sauf une personne qui n’avait pas ses papiers. Un ami a apporté ses preuves d’identité mais il s’avère que peu avant, la commissaire Nicole Bordas c’est défoulée sur notre camarade. Elle était menottée à un banc de fer. Au bout de 4 heures, elle se lève et la commissaire est entrée, lui a donné un coup de poing dans le ventre en criant : « Assise ! » Elle s’est relevée en disant : « Je ne suis pas un chien ! » et la commissaire l’a étranglée et, les mains autour de son cou, l’a soulevée. La flic a dit : « Je préfère les chiens à toi » et lui a mis sa matraque en travers de la bouche en criant : « Maintenant tu la fermes. » Notre camarade assise s’est vu étouffée par le corps de la flic sous les regards de nombreux autres flics. Elle a passé la nuit en garde à vue.
29 avril, Paris
« Dans la nuit de lundi à mardi, une agence Air France située rue du Faubourg-Poissonnière à Paris (IXe) a été attaquée. Les six vitrines de l’agence ont été brisées et un tag a été laissé “AIR FRANCE EXPULSE, BRISONS AIR FRANCE”.
En effet et depuis des années, la célèbre compagnie aérienne se charge d’expulser la majorité des sans-papiers arrêtés en France et emmenés de force en avion dans un autre pays, entourés de flics et souvent ligotés. Elle accorde même des cartes de fidélité et des avantages à ses meilleurs « clients » flics qui escortent les personnes expulsées. Air France participe directement à la gestion des expulsions contre lesquelles de nombreuses actions et manifs se succèdent depuis décembre. Sabotons la machine à expulser dans tous ses rouages et par tous les moyens possibles, harcelons les entreprises qui collaborent et qui profitent de cette politique d’expulsions. Liberté pour tous les prisonniers, avec ou sans papiers, avec ou sans chlorate. »
30 avril, Paris
« Dans la nuit de mardi à mercredi 30 avril, deux distributeurs de la BNP (connue pour balancer des sans-papiers à la police) située rue Dugommier (XIIe) ont été défoncés à la masse, suivis de toutes les vitres du bureau de la Croix Rouge (qui accompagne les expulsions en France, et gère des centres de rétention en Italie et en Belgique) situé rue Lemonnier (XIIe) et de celles d’une Mercedes à immatriculation d’une ambassade quelconque (contre tous les Etats). Cette même nuit, c’est aussi le siège de l’Agence nationale d’accueil des étrangers et des migrations (ANAEM, ex-OMI, qui gère notamment les primes au retour) situé rue Bargue (XVe) qui a vu ses vitres voler en éclats. Contre tous les rouages de la machine à expulsions, la lutte continue... Solidarité avec celles et ceux qui se rebellent dans les prisons, les centres de rétention ou les commissariats. »
4 mai, Grenoble
Apéro-concert de soutien à Bruno et Ivan au squat Palm Bitch.
4 mai, Paris
Plusieurs centaines de personnes manifestent entre la porte Dorée et le centre de rétention de Paris-Vincennes, où des retenus observent une grève de la faim, pour réclamer la fermeture des centres de rétention administrative (CRA).
Des manifestants, qui criaient « Socialos collabos », ont violemment pris à partie la députée socialiste de Paris George Pau-Langevin, qui a tenté de prendre la parole. Elle a dû être évacuée sous protection policière (et celle de membres du 9e collectif de sans-papiers et de la CNT Vignoles). Par ailleurs, Keny Arkana et Kalash ont chanté devant le centre.
7 mai, Toulouse
Rassemblement de 30 à 40 personnes à 17 h sur la place des Salins, derrière le tribunal de grande instance. Des banderoles avaient été mises disant « Non au terrorisme d’Etat », « Non à la répression de la contestation » et « Solidarité avec tous les prisonniers ».
La lettre de Ivan et Bruno a ensuite été lue pour voir peu après un cortège partir en déambulation sauvage de la place des Salins jusqu’à la place Esquirol. Des slogans appelant à se révolter contre la politique de terreur de l’Etat, la fermeture de toutes les prisons et les centres de rétention se sont fait entendre tout le long du parcours.
10 mai, Paris
Perturbation de l’émission « Répliques » de France Culture et lecture d’un texte, diffusé à l’antenne vers 9 h 30. Il se termine par « Solidarité avec Ivan et Bruno et tous les enfermés. Merde aux croque-morts. »
13 mai, Grenoble
Rassemblement à 10 h devant le tribunal administratif en solidarité avec Régis (étudiant sans papiers arrêté dans sa chambre du CROUS), Najib (sans-papier arrêté chez lui à Meylan) et tous les sans-papiers, ainsi que Ivan et Bruno. Il y avait un peu plus de 80 personnes, des centaines de tracts expliquant les raisons du rassemblement ont été distribués ainsi que 200 exemplaires de la lettre publique écrite par Bruno et Ivan depuis les prisons de Fresnes et Villepinte.
Une grande banderole a été déployée, similaire à celle qui avait été suspendue au-dessus de la manifestation de solidarité avec les sans-papiers à Paris le 5 avril dernier : « Vive la solidarité avec les sans-papiers, liberté pour Bruno, Ivan et les autres. »
Pendant le rassemblement, qui bloquait la rue Marcel Benoît, où se situe le tribunal administratif, quatre fumigènes ont été allumés et quelques slogans criés. Sur la rue Lesdiguières, lors de la manif lycéenne qui venait de commencer, deux fumigènes ont été allumés et des tracts appelant au rassemblement ont été diffusés. Arrivant sur la place de Verdun (où se trouvent à la fois le tribunal administratif et la préfecture), les lycéen-ne-s ont acclamé le rassemblement de solidarité avec Bruno et Ivan. Des fumigènes brûlaient alors dans la manif et dans le rassemblement, qui s’est finalement dirigé vers la manif, pour rejoindre les lycéen-ne-s en lutte.
24 mai, Paris
Soirée hip-hop à la CIP-IDF « Contre la machine à expulser, pour Ivan, Bruno et tous les autres ».
28 mai, Rennes
80 personnes se sont réunies place de la Mairie pour exprimer leur solidarité avec les sans-papiers en lutte dans les prisons administratives et aussi pour celles et ceux qui luttent solidairement... Une banderole a été déployée, des fumigènes ont été tirés, la lettre de prison d’Ivan et Bruno a été lue au mégaphone, des brochures ont été distribuées...
5 juin, Montreuil
Discussion autour de la solidarité sur le thème « la meilleure défense c’est l’attaque » au 26, rue Rochebrune, 18 h.
7 juin, Lyon
À 15 h, une petite centaine de personnes est rassemblée derrière la préfecture, rue Dunoir, derrière une banderole « Vive la solidarité avec les sans-papiers. Liberté pour Bruno et Ivan. » Le temps de lire la lettre écrite en taule par les camarades inculpés et le petit groupe décide de s’ébranler hors de ce trou à rat, histoire d’être un peu plus visible un samedi après-midi. Des fumigènes sont allumés, dont certains artisanaux (terroristes !). Les slogans ? Contre les prisons, les frontières, en solidarité avec les sans-papiers et puis « Liberté pour Bruno et Ivan. »
9 juin, Genève
« Dans le cadre de la semaine de soutien aux camarades arrêtés avec des fumigènes au cours d’une manifestation au centre de rétention de Vincennes (près de Paris) : affichage à Genève sur les maisons occupées et évacuées depuis l’été dernier. [...] A Genève, une affiche de soutien intitulée “Qui sont les terroristes ?” a été placardée sur une dizaine de maisons occupées et évacuées depuis l’été dernier. L’affiche se termine par les mots : “Nous ne subirons pas cette déclaration de guerre en baissant la tête.” Nous la reprenons à notre compte face aux menaces d’expulsion qui pèsent sur les Tulipiers et la Tour 2 ; nous la reprenons à notre compte face aux dix expulsions qui ont eu lieu depuis l’été dernier. D’autres actions sont à venir ! Mort aux vaches ! Ça va continuer ! »
8-9 juin, Paris
« Dans le cadre de la semaine de solidarité, trois banderoles ont été posées dans le XVIIIe arrondissement de Paris dans les nuits de samedi à dimanche et de dimanche à lundi : “Résistances aux contrôles. Plus de papiers du tout” sur un échafaudage de la rue du Poulet (héhé) ; “Émeutes dans les centres de rétention, solidarité”, sur une grille du square Léon, “Solidarité avec les sans-papiers en lutte”, sur un pylône de signalisation pour les trains sur la rue du Département. »
8-9 juin, Lyon
« Résistance active contre la machine à expulser. Dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 juin, cinq institutions participant activement à la traque et à la “gestion” des sans-papiers ont été attaquées, à Lyon. Leurs vitres ont été brisées et leurs façades peinturlurées.
— L’ANAEM (ex-OMI), qui gère la main d’œuvre étrangère et organise les retours volontaires vers les pays d’origine : “L’ ANAEM déporte et humilie”.
— Air France, qui permet la déportation quotidienne des sans-papiers : “Non à la déportation des sans-papiers.”
— La Police de l’Air et des Frontières, qui réprime, contrôle et déporte les sans-papiers : “PAF=NAZI.”
— Un bureau de vente Bouygues Immobilier, qui construit les prisons et les centres de rétention : “Non aux prisons”.
— Une agence BNP, qui exploite et livre les sans-papiers. Solidarité avec les enfermé/es, avec ou sans chlorate ! »
9-10 juin, Brest
« Au matin du 10 juin, les brestoises et brestois ont pu voir la ville parsemée de tags : “Guerre sociale”, “Mort aux keufs”, “Nos révoltes font nos solidarités et vice-versa”, “l’État assassine, réappropriation de la violence”, “Libérez les autres”, “Plutôt chômeur que militaire”... Ainsi qu’une banderole posée sur un pont au-dessus de la voie express Quimper-Brest : “Contre toutes les prisons”.
La nuit du 9 a été une nuit d’action en faveur de la libération des deux de Vierzon (Isa et Farid) suite à l’appel à solidarité pour Bruno, Ivan et Damien récemment liberés ainsi que pour tous les prisonniers ! Ici comme ailleurs, contre toutes les prisons !!! »
9+11 juin, Moscou
Environ 30 anarchistes sont venus devant l’ambassade de France, ont distribué des tracts et crié des slogans en russe et en français : « Solidarité avec les sans-papiers ! », « Non à la répression ! », « Non à la terreur ! » Une banderole a été accrochée sur l’ambassade avec le slogan « Solidarité avec les sans-papiers et les anarchistes qui sont soumis à la répression ! » et des fumigènes ont été allumé pour exprimer une symbolique de solidarité avec les compagnons accusés de terrorisme pour avoir possédé ce même type d’objet. Le premier acte de solidarité avec les incarcérés avait eu lieu le 9 juin : des anarchistes ont allumé des fumigènes devant l’ambassade de France, en scandant des slogans.
11 juin, Rouen
« Aujourd’hui mercredi 11 juin à 20h une banderole a été déployée à ROUEN, sur l’immeuble du Théâtre des Arts, à l’occasion d’un concert. On pouvait y lire : “DESTRUCTION DES CENTRES DE RETENTION. LIBERTE POUR ISA ET TOUS LES PRISONNIERS”. Des tracts expliquant l’objet de la semaine de solidarité sans frontières ont été lancés depuis le toit ainsi que les lettres d’Ivan et Bruno et d’Isa et Farid. Solidarité pour tous les sans-papiers et tous les prisonniers ! »
11 juin, Grenoble
Rassemblement à 13 h 30 devant la préfecture puis occupation pendant quelques heures du musée de la Résistance par une cinquantaine de personnes. Des banderoles « Solidarité avec les sans-papiers », « Résistons encore ! » ou « Ni prison, ni frontières, ni matons, ni charters » ont été déployées sur sa façade, et de nombreux tracts distribués.
12 juin, Paris
« L’APIJ, CONSTRUCTEUR DE PRISON, ATTAQUÉE A PARIS. Jeudi après-midi, dans le cadre de la semaine de solidarité sans frontières avec Isa, Farid, Ivan, Bruno, Damien et tous les révoltés, une trentaine de personnes ont attaqué l’APIJ (Agence Publique pour l’Immobilier de la Justice) à Paris dans le XIIIe arrondissement. L’APIJ (anciennement l’AMOTMJ) est un acheteur public qui s’occupe de mettre en œuvre les programmes immobiliers du Ministère de la Justice, c’est-à-dire de s’occuper principalement de la construction des prisons. Lors de cette action, une grande quantité de déchets en tout genre a été déversée dans le hall de l’agence ainsi que sur la façade : œufs de peinture, huile de vidange, boules puantes, litières, ordures, nuage de farine et autres mixtures bien pourries. Des slogans ont été tagués à l’entrée « GUERRE SOCIALE », « FEU AUX PRISONS », « LA TERREUR D’ÉTAT C’EST ICI ». Solidarité avec tous les prisonniers, avec ou sans papiers, avec ou sans chlorate. Liberté pour Isa, incarcérée a Lille, et tous les prisonniers. Feu aux prisons et aux centres de rétention. »
12-13 juin, Paris
« Dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin, deux entreprises collaborant avec l’Etat ont été attaquées à Paris. Dans le IXe arrondissement, rue du Faubourg-Poissonnière, une agence Air France a eu toutes ses vitrines brisées et un slogan a été tagué dessus : « SABOTONS LA MACHINE A EXPULSER ». Air France prend en charge volontairement l’expulsion de la plupart des sans-papiers arrêtés. Dans le XXe, rue des Pyrénées, c’est une agence Bouygues Telecom (l’entreprise Bouygues étant l’un principaux constructeurs de prisons et de centres de rétention) qui a eu ses vitrines endommagées et tagguées « FEU AUX PRISONS ». Rappelons que l’agence Air France du Faubourg-Poissonière avait déjà été attaquée de manière similaire il y a deux mois. Continuons à harceler les entreprises qui font leur fric en construisant des prisons ou en expulsant des sans-papiers ! Ces actions ont eu lieu dans le cadre de la semaine de solidarité sans frontières avec Isa, Farid, Ivan, Bruno, Damien, tous mis en examen sous une juridiction antiterroriste pour s’être révoltés contre ce monde et avoir participé à des luttes contre les expulsions et contre tous les enfermements. Isa est encore incarcérée à la prison de Lille. Cette semaine est l’occasion d’exprimer, chacun à sa manière, sa solidarité avec tous les enfermés et tous les révoltés. Destruction des prisons. Liberté pour Isa et les autres. »
13 juin, Thessalonique (Grèce)
Un peu plus d’une soixantaine d’anarchistes, d’antiautoritaires et d’autonomes ont participé à un rassemblement devant le consulat de France, qui a duré une demi-heure et s’est terminé en petite manifestation. « La politique antiterreur de l’Etat ne peut pas nous terrifier, elle ne peut que nous rendre plus enragés et plus déterminés. Solidarité avec les deux de Vierzon, Bruno, Ivan, Damien. Liberté pour tous les prisonniers, avec ou sans papiers. Liberté pour tous. »
13 juin, Turin (Italie)
Une heure et demi d’émission sur « Radio black out » pour parler de la situation française par rapport aux CRA, à l’ADN, aux opérations antiterroristes et puis pour parler des copains en taule... lecture des 2 lettres et d’autres documents de Mauvaises intentions.
13-14 juin, Santa Cruz-Californie (États-Unis)
« Peu après minuit, vendredi 13 juin, le tribunal de Santa Cruz a expérimenté non pas de la malchance, mais un acte délibéré de révolte. Inspiré par des actions récentes dans le coin et les luttes d’autres personnes partout dans le monde, des galets ont été lancés à travers deux baies vitrées. La rupture des vitres a été pour nous un moment de pure joie. Nous aimerions la dédier à tous les prisonniers et détenus forcés de subir la farce déshumanisante de la froide justice, et en particulier avec ces compagnons : Eric McDavid, Marie Mason, Daniel McGowan, Leonard Peltier, John Graham, les guerriers Mohawk de Tyendinaga et des Six Nations, les émeutiers d’Olympia Washington, Lukas Winkler, Stephanie Trager, and Sven Maurer (squatters de Munich), Isa, Farid, Damien, Bruno and Ivan (de France). »
13-14 juin, Paris
« Dans le cadre de la semaine internationale de solidarité avec Isa et tous les autres, plusieurs véhicules se sont incendiés simultanément dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 juin à Paris : une voiture diplomatique rue Weiss (XIIIe arrondissement) devant le ministère de l’Economie (et une BMW défoncée), une camionnette toute neuve de l’entreprise Forclum (appartenant au groupe Eiffage, constructeur de prisons) rue de Charenton (XIIe), et un camion de la mairie de Paris rue de Coriolis (XIIe), qui s’évertue comme ses prédécesseurs à chasser les pauvres de la ville. Feu à toutes les prisons ! Liberté pour tous les prisonniers, avec ou sans papiers, avec ou sans chlorate ! »
13-14 juin, Bruxelles
L’entrée de la station de métro Osseghem, dans le quartier de Molenbeek, est totalement dévastée par un groupe d’inconnus en moins de deux minutes : distributeurs de billets, composteurs, caméras de surveillance et grandes baies vitrées. Sur place, un tag précise « Stop aux rafles ».
14 juin, Moscou
« Les bureaux de la compagnie aérienne française Air France ont été repeints avec les slogans “Solidarite avec les san-papiers” (en français) et “No states, no borders, no races” (en anglais). En ce moment se déroule partout dans le monde une campagne de solidarité avec Ivan, Bruno et les autres anarchistes français sous pression de l’État répressif français. Le motif est leur participation aux manifestations contre la politique d’immigration. Air France participe aux déportations d’immigrés, multipliant les souffrances et la douleur sur la planète. »
14 juin, Le Vigan
« Rassemblement sur le marché du Vigan. Quelques idées sur les luttes qu’il nous importe aujourd’hui de mener. Lutte au côté des camarades inculpés ou incarcérés, lutte contre les CRA, lutte contre les prisons, lutte contre la société qui les engendre, lutte contre le contrôle de nos existences. Cette petite action fut appuyée par une table de presse assez bien fournie, une bouffe tirée du sac, une caisse de soutient, des affiches collées un peu partout dans la ville, une projection en soirée avec la préparation d’une journée de manif à Sète et devant le centre de rétention qui est prévue le 28 juin. »
15 juin, Paris
Rassemblement d’une cinquantaine de personnes contre la machine à expulser au métro La Chapelle à 16 h. « Le choix de ce quartier n’est pas anodin : entre Barbès et Stalingrad, la police sait qu’elle va attraper des travailleurs sans papiers. Et les autorités — de la préfecture à la municipalité — y trouvent leur compte, ça “nettoie” le quartier pour laisser place à la “mixité sociale” avec l’installation des bobos sur les Quais de Seine et à la Goutte d’Or. Cela fait plusieurs années que ces quartiers sont en “restructuration” : augmentation des loyers, expulsions des pauvres aux portes de Paris, contrôle des places et des rues. »
16 juin, Kiev (Ukraine)
Rassemblement de solidarité avec les anarchistes emprisonnés en France devant l’ambassade de France (banderole, tracts, etc.).
16 juin, Bruxelles
« Dans la nuit de lundi 16 juin 2008, une camionette de ISS Cleaning a été incendiée à Bruxelles. ISS Cleaning effectue les travaux de nettoyage dans les centres fermés (centres de rétention). »
16 juin, Vancouver (Canada)
« Deux caméras de surveillance du Centre Commercial (Commercial Drive) ont été visiblement obstruées avec de la peinture, tandis que le toit et les portes du ministère de la Protection Publique (comité de probation) et le centre commercial ont été taggés par des “Fuck probation”, “Brisons les prisons, maintenant” et “Solidarité sans frontières — la Liberté est notre crime !”. Cet acte a été réalisé dans le cadre de la « semaine de solidarité sans frontières », appelée suite à l’arrestation et l’incarcération de cinq personnes en France. »
17-18 juin, Lille
« Dans la nuit du 17 au 18 juin, les vitres de l’agence de la BNP située rue Gambetta à Lille ont été brisées. “Non aux rafles, BNP collabo” a été taggé sur le mur en face. Cette action est à placer dans le cadre de la semaine de solidarité sans frontière. Solidarité avec les inculpés ! Fermeture des centres de rétention ! Liberté pour tous et toutes !
Des retardataires en colère. »
9-16 juin, Grenoble
« Du 9 au 16 juin 2008, a eu lieu la semaine de solidarité sans frontières, en soutien avec les sans-papier-e-s, expulsé-e-s et traqué-e-s, ainsi qu’avec celles et ceux qui les soutiennent et qui multiplient les actes d’insoumissions qui enrayent la machine à expulser.
Pendant cette semaine, les locaux de plusieurs entreprises ou institutions qui participent à la traque et à l’expulsion des sans papier-es ont été attaquées. Leurs vitrines ont été taguées, peinturlurées ou brisées.
— Air France qui prend en charge volontairement la plupart des expulsions de sans papier-e-s.
— Bouygues, un des principaux constructeurs de prisons et de centres de rétention.
— BNP, connue pour livrer les sans-papier-e-s aux flics.
— La Croix Rouge, constructeur de centres de rétention en Belgique et en Italie ; chargée en France de donner un « visage humain » aux CRA.
— la TAG qui dernièrement avait balancé une sans-pap’ aux keufs.
— la CGT qui récemment a attaqué les sans-papier-e-s, qui occupaient la bourse du travail à Paris, lors d’une manifestation.
Continuons à harceler les collabos qui font leur fric en construisant des prisons et en participant à l’expulsion des sans-papier-e-s.
Liberté pour tou-te-s les prisonnier-e-s, avec ou sans chlorate. »
9-16 juin, Bizkaia (Pays-Basque)
Chaque jour de la semaine du 9 au 16 juin, dans les villages de Algorta et Erromo (Bizkaia), des banderoles informatives ont été suspendues en soutien aux 5 compagnons français. A Astrabadua (Bizkaia), un autre groupe d’individus solidaires ont envoyé des fax pendant une demi-heure à l’ambassade de France en Espagne. Le fax comportait une seule phrase : « Liberté pour Isa, relaxe pour Bruno, Ivan, Farid et tous les autres. »
23 juin, Montevideo (Uruguay)
« La nuit du 23 juin 2008, un engin explosif de faible intensité à explosé dans la chambre uruguayo-française de Montevideo. Pour saluer les compagnons et tous ceux/celles qui résistent à la répression, et ceux/celles qui sont séquestréEs par l’État français. Parce que la liberté est plus qu’une parole écrite. Pour la liberté de toutes et tous. »
24 juin, Paris
Vers 18 h 30 à l’université Paris V, le début de la conférence du psychiatre généticien Philip Gorwood a été retardée par une dizaine de perturbateurs qui ont distribué un tract et pris la parole, en solidarité avec Isa et Juan, incarcérés à partir de leur supposé ADN. « Mais qui n’a jamais songé à brûler des caisses avec gyrophare face à leurs rafles contre les immigrés, leurs tabassages dans les manifestations, leurs assassinats dans les quartiers ou leur racket quotidien ? Certainement Gorwood et ses acolytes, et tous ceux qui défendent son cauchemar policé. »
26 juin, Rennes
Manif sauvage devant le centre de rétention de St-Jacques, deux fumigènes allumés et 22 personnes interpellées et placées 24 h en garde à vue pour « port et détention d’artifices non détonant. »
28 juin, Sète
Sète, 14 h, un cortège commence à se constituer. Une demi-heure plus tard, il s’ébranle et parcourt les rues du centre-ville. Il se dirige alors vers le centre de rétention au son de slogans comme « Pierre par pierre, mur par mur, détruisons les centres de rétentions (ou toutes les prisons) », « Ni prisons, ni frontières, ni centres de rétentions » ou « des papiers pour tous (ou pour personne !). » Passant par le quartier alloué aux immigrés, des rencontres se font. Petit à petit le cortège grandit.
C’est environ 150 personnes qui se retrouvent devant le centre de rétention de Sète. Là, un vacarme de ¾ d’heure vient saluer les sans-papiers enfermés (au nombre de 5 à ce moment, cantonnés dans une pièce d’où il leur est impossible de communiquer avec l’extérieur). Les slogans répondent aux pétards et fusées. Le portail est repris aux flics et sera tambouriné pendant un long moment... sans céder ! Le cortège repart alors en direction du port, laissant derrière lui quelques traces de son passage (tags, collages...). Un bateau de la compagnie COMANAV est à quai. Celle-là même qui régulièrement collabore avec l’État pour les expulsions. Les vigiles s’empressent de fermer la plate-forme d’accès. Des tracts sont alors distribués aux personnes embarquant. Le cortège repart ensuite vers le centre-ville, avant de se disperser.
2 juillet, Fresnes
Au rendez-vous public à 13 h 30 au métro La Chapelle (Paris), près d’une dizaine de cars de CRS et d’innombrables policiers en civil attendaient les individus solidaires venus au rendez-vous. 6 personnes ont été arrêtées et retenues deux heures au commissariat de la place d’Italie au prétexte d’un « rassemblement illégal ». Toutes les autres ont échappé au dispositif policier.
Peu après 15 h, plus d’une vingtaine de personnes se sont retrouvées derrière la prison de Fresnes, où Juan est incarcéré depuis le 21 juin. Une banderole « Vincennes crame — feu aux prisons ! » a été accrochée au grillage, tandis qu’une dizaine de fumigènes étaient allumés malgré la pluie battante. « Liberté pour Juan, liberté pour tous », « Mur par mur, brique par brique, détruisons toutes les prisons », « Liberté pour tous les prisonniers, et feu aux prisons » ont notamment été scandés pendant un quart d’heure, provoquant quelques cris et tee-shirts aux fenêtres de plusieurs cellules. Au final, 4 personnes passeront en procès le 3 septembre.
3 juillet, Paris
« Dans la nuit du 2 au 3 juillet, toutes les vitres de l’agence BNP de Dugommier (Paris XIIe) ont été défoncées, et ses deux distributeurs incendiés.
Spéciale dédicace aux incendiaires du CRA de Vincennes (la BNP a balancé des sans-papiers aux keufs à plusieurs reprises). Liberté pour Isa, Juan et tous les autres. Liberté pour tous les prisonniers de Fresnes et des alentours. Liberté pour tous et toutes. Feu aux prisons ! »
5 juillet, Marseille
Concert de soutien aux prisonniers de la guerre sociale.
20 août, Hambourg (Allemagne)
« Dans le cadre des “campement antiraciste” et “campement climatique” qui se déroulaient à Hambourg (Allemagne) du 16 au 24 août, la journée du 20 août a été marquée par l’intrusion de 40 personnes cagoulées en pleine journée dans les bureaux traitant les demandes de papiers des étrangers, équivalent aux préfectures françaises. En moins de deux minutes selon la police, les ordinateurs, et mobiliers se sont faits saccagés et les locaux ont été recouvert de jets d’extincteur plein de peinture rouge. »
21 août, Hambourg
« Lors de la journée d’actions décentralisées contre les déportations, le consulat de France de Hambourg a été occupé en soutien aux luttes des sans-papiers et aux personnes inculpées et incarcérées dans le cadre de la répression contre les dits “anarcho-autonomes” par le gouvernement français. Une quarantaine de personnes ont réussi à rentrer dans le consulat, alors que la plupart des institutions et bâtiments officiels ou cibles potentielles d’actions étaient surveillées par des cohortes de policiers suite à l’action dans le bureau des étrangers. Une banderole de solidarité avec les sans-papiers a été accrochée du balcon par dessus le drapeau français tandis qu’une autre sur le perron demandait la libération de Isa, Juan et Damien. Après un début de bousculade autour de la machine à fax et quelques débats avec le consul et le personnel offusqués de l’occupation et de la banderole sur la façade alors que “la nation était en deuil suite à la mort de soldats français en Afghanistan”, les occupants ont fini par obtenir un engagement clair sur l’envoi de faxs au gouvernement français. Les policiers appelés à la rescousse ont vaguement tentés d’interpeller les occupants lors de leur sortie du consulat, mais sans succès. Diverses émissions de radio et diffusions de textes ont déjà été organisées en Allemagne sur cette affaire, à l’heure où vont s’ouvrir les procès 129A (articles de loi qualifiant les actions de “terrorisme politique”), concernant notamment des personnes inculpées sur des affaires d’incendie de voitures de l’armée. »
2 septembre, Rouen
A 9 h, des prisonniers et prisonnières de Rouen ont pu voir une banderole « FEU AUX PRISONS » flotter dans les airs et voir et entendre peu après des pétards et des feux d’artifice.
2 septembre, Villepinte
A 21 h 30, c’est au tour des prisonniers de Villepinte de voir un feu d’artifice.
Le lendemain, on pouvait voir une banderole « LIBERTÉ POUR LES PRISONNIERS » près de la prison de Villepinte et sur l’autoroute A1 en direction du centre de rétention du Mesnil-Amelot : « AU MESNIL-AMELOT COMME AILLEURS, A BAS LES PRISONS. »
2-3 septembre, Angers
« Dans la nuit du 2 au 3 septembre un tag “SOLIDARITÉ” a été fait face à la prison d’Angers.
Le jour du procès sur Paris de 4 personnes arrêtées à Fresnes pour avoir participé à une action de soutien aux prisonnierEs, nous avons décidé de faire cette petite action en solidarité pour toutes les personnes en prise avec la justice, pour toutes les personnes prisonnières ainsi que leurs proches, et pour celles en cavale. »
13/15 novembre , Zurich (Suisse)
« En temps de crise, il est plus facile de regarder derrière la façade de l’Etat et de l’Economie...
Que ce soit à travers la crise financière, la fermeture des frontières de l’Europe aux indésirables, le durcissement du contrôle, le déchaînement contre le terrorisme, l’empoisonnement éhonté de notre environnement — partout les contradictions se font toujours plus éclatantes, les tentatives de les étouffer toujours plus désespérées et pour cela plus aggressives encore.
Cela ne laisse plus aucune place aux subtilités dérisoires sur la morale et le politiquement correct — et c’est bien ainsi ! Laissons les bla-bla théoriques aux intellectuels de gauche et aux bavards, NOUS appartenons à la rue, de jour comme de nuit. Car si NOUS n’attaquons pas, qui le fera ? Si nous n’attaquons pas MAINTENANT, alors quand ?
L’attaque est la priorité absolue, mais cela ne doit cependant pas signifier la perte de la théorie. Même si celle-ci doit lever son cul du confort du fauteuil et quitter la sécurité des livres poussiéreux, ici et maintenant, et se concentrer sur l’attaque et la défense.
Dans ce sens nous envoyons des salutations solidaires enflammées en France, où une vague répressive semble justement venir déferler sur quelques camarades — NOUS SOMMES AVEC VOUS !
C’est pourquoi nous avons — ce que nous considérons comme une réaction minimale — incendié quatre voitures de luxe à Zurich, deux le jeudi 13 novembre et deux autres le samedi 15 novembre.
Le truc : Des allume-feux dans le circuit d’aération et partir vite...
Le commando-grill anarchiste »
27 novembre, Moscou
Un groupe d’anarchistes a diffusé des tracts et crié en russe et en français les slogans suivant devant l’ambassade de France : « Solidarité avec les interpellés de Tarnac ! », « A bas la terreur d’Etat ! » Sur un bâtiment près de l’ambassade, ils ont accrochés une banderole sur laquelle était écrit « Solidarité avec les interpellés de Tarnac ! » Un train en carton avec l’inscription « La mouvance anarcho-autonome revient ! » a également percuté les portes de l’ambassade. Des policiers se sont alors précipités pour disperser le groupe, un des participants a été saisi à la gorge et arrêté. Il a été relâché quelques heures plus tard.
« Nous, anarchistes de Moscou, déclarons notre solidarité absolue avec les interpellés de Tarnac. Aujourd’hui devant l’ambassade de la France en Russie nous accusons que sous prétexte de la “lutte contre le terrorisme” (et en Russie dans le cadre de la “Loi concernant la lutte contre l’extrémisme”), les Etats établissent des normes permettant d’incriminer facilement de terrorisme des individus et des mouvements de libération dans le monde entier . »
28 novembre, Paris
Au son de « Libérez les prisonniers », plusieurs dizaines de personnes sont venues au palais de justice de Paris en solidarité aux emprisonnés de Tarnac qui passaient en appel contre leur mise en détention. 48 d’entre-elles ont été interpellées : 47 vérification d’identité, 1 plainte...
début décembre
Création de multiples comités de soutien aux inculpés de Tarnac
3 décembre, Athènes
Une attaque commise avec un engin composé de quatre petites cartouches de gaz et placé devant la porte du bureau de l’AFP (Agence France Presse) provoque un début d’incendie sans faire de blessé. Dans un appel téléphonique au quotidien Elefthérotypia (gauche), un inconnu a revendiqué l’action au nom de la Conspiration des cellules de feu « en signe de solidarité avec les camarades français. » « Pendant que les citoyens paisibles profitaient de la pause café de leur inexistence dans la rue pavée de Kolonaki, nous nous sommes mis une fois de plus au “service” de la destruction et avons préparé un nouveau cadeau de cendres. A travers lui, nous envoyons nos saltutations révolutionnaires aux camarades français qui ont choisi d’attaquer le réseau de trains à grande vitesse, en sabotant les voies de l’angoisse quotidienne d’une vie déterminée, pré-sélectionnée et imposée par le bio-pouvoir à ses sujets. »
5 décembre, Hambourg
Le consulat de france est bombardé d’oeufs de peinture noire.
9 décembre, Varsovie (Pologne)
Des anarchistes manifestent devant l’ambassade de Grèce suite à l’assassinat d’A. Grigoropoulos et en solidarité avec les émeutiers grecs, puis devant l’ambassade de France en solidarité “avec les 9 de Tarnac”.
10 décembre, fac économique d’Athènes occupée
« Liberté à Isa Juan Damien !!!
NOTRE SOLIDARITE TOTALE
A Isa, Damien, Juan, tous les inculpes par la loi antiterroriste.
Par Athenes qui brule, par les barricades des etudiants, travailleurs, immigres insurge(e)s, on vous embrasse fort, nous vous penseons beaucoup avec chaleur au coeur !
La solidarite est notre arme, nottre force. On vous aime !!!!! »
23 décembre, Paris
Rassemblement pour la demande de mise en liberté d’Isa : « Ce matin, le rassemblement a réuni une quarantaine de personnes pour exiger la remise en liberté d’Isa. Les gendarmes en très grand nombre (avec déjà la présence du panier à salade des flics dehors) ne nous ont pas permis l’accès à la galerie de la chambre d’instruction. Nous sommes donc restés le temps des débats devant l’entrée de l’escalier A. Après un bref compte-rendu de l’avocat, nous avons fait le choix de ne pas manifester à l’ intérieur du Palais de Justice comme nous avions pu le faire précédemment mais plutôt de se faire entendre dans la rue. Devant le Palais de Justice nous avons déployé une banderole sur laquelle était écrit “Liberté pour Isa, Juan, Damien et tous les prisonniers” et nous avons marché sur la chaussée, ralentissant ainsi la circulation jusqu’au siège de l’Administration Pénitentiaire rue du Renard en criant des slogans : “Libérez Isa et tous les prisonniers”, “Pouvoir assassin”, “Flics, porcs, assassins”, “Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons”...Nous nous sommes dispersés sans arrestation (à notre connaissance) alors qu’arrivaient les gendarmes mobiles...
La demande de mise en liberté d’Isa a été rejetée par les juges. Au bout d’un an de détention, au cours du mois du janvier, le mandat de depot criminel d’Isa sera peut-être renouvelé et elle repassera alors devant les juges. De nouvelle initiatives sont à prévoir pour exiger sa libération...
La solidarité est une arme ! La lutte continue ! »
15 janvier
« Il y a eu un rassemblement d’une centaine de personnes venues la soutenir dans le tribunal. Nous avons criés « Libérez Isa ! » quelques minutes puis nous sommes partis en manifestation à l’intérieur du tribunal puis dans la rue. A ce moment, et un peu avant, des autocollants ont été collés dans les couloirs du “palais” sur lesquels on pouvait lire : “Samir en prison à Villepinte assassiné le 6 janvier par les matons”, “Liberté pour Isa, Juan, Damien et les autres ! Vive le sabotage ! Vive la révolte !” »
janvier 2009
Appel à une semaine de solidarité sans frontière avec Isa et tous les prisonniers du 18 au 25 janvier 2009
« Bonne année ?
Un an...
Ça fera bientôt un an qu’Isa est en prison. Qu’ils la transfèrent sans cesse : d’abord Fleury-Mérogis, puis Lille-Séquedin, Rouen, et aujourd’hui Versailles. Isa est accusée de la tentative d’incendie d’une voiture de flics pendant les élections présidentielles, et d’avoir eu en sa possession des plans d’un Établissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM), du chlorate de soude (produit servant à fabriquer des fumigènes) et des manuels de sabotage.
L’enquête est toujours en cours, il n’y a pas de date de procès. Ni pour elle, ni pour les autres accusés reliés à cette affaire (Damien et Juan, encore en prison, ainsi que Farid, Ivan et Bruno). Il s’agit d’une des enquêtes sous régime anti-terroriste (dont « Tarnac » est l’exemple le plus visible) qui concerne la dite « mouvance anarcho-autonome », catégorie policière utilisée pour désigner de multiples personnes participant à des luttes sociales.
Au bout d’un an, avant le 26 janvier au soir, les juges doivent décider de renouveler, ou pas, le mandat de dépôt criminel d’Isa : de la maintenir en détention préventive, ou de la libérer. Parce que cette affaire est un exemple parmi d’autres de la répression et du serrage de vis généralisé qui frappe de plus en plus de personnes et remplit toutes les prisons y compris les nouvelles (pour étrangers, pour mineurs, de haute sécurité...),
Parce que notre solidarité s’adresse à celles et ceux qui se révoltent contre l’ordre de ce monde,
Appel à une semaine de solidarité internationale avec Isa et tous les prisonniers entre le 18 et le 25 janvier 2009 : multiplions les actions (banderoles, tags, rassemblements, réunions publiques, manifs, feux d’artifice ?...) pour rompre l’isolement carcéral et continuer la lutte.
Encore une occasion d’échanger et de partager notre rage, et de s’en prendre à ce qui exploite et enferme.
Liberté pour Isa, Damien, Juan et tous les prisonniers !
Vive le sabotage !
Vive la révolte ! »
18 janvier
« Nous étions encore une centaine à nous réunir devant les portes de la maison d’arrêt, 28 avenue de Paris, à 16 h. Deux banderoles ont alors été déployées du coté de l’avenue qui mène au château de Versailles sur lesquelles on pouvait lire sur l’une, “Liberté pour Isa, Juan, Damien et tous les prisonniers” et sur l’autre “Destruction de toutes les prisons”. En même temps de nombreux pétards étaient lancés vers le mur de la prison, dont certains au-delà, et on pouvait entendre “Libérez Isa ! Libérez les prisonnières !” Au bout d’un moment nous nous sommes déplacés vers une rue à coté, la rue de l’assemblée nationale, de laquelle on peut voir une partie des bâtiments de détention. Là, des pétards ont à nouveau été lancés de l’autre coté du mur et quelques feux d’artifices ont été tirés. Des prisonnières nous ont alors répondu en nous saluant de la main, ont crié “On veut la liberté !” et quelques mots ont pu être échangés. De notre coté, nous avons encore crié “Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons !” et des “Tenez bon !”, “Liberté !” ou “Feu aux prisons !” »
24 janvier 2009, Paris
Appel à manif, le samedi 24 janvier. RDV à 15 h métro Barbès
« C’était rue de Clignancourt, devant le commissariat du 18è arrondissement. Sous une bagnole de flics (une dépanneuse), des bouteilles d’essence et des allume-feu ont été retrouvés. Mais la voiture n’a pas brûlé…
C’était il y a plus d’un an, en mai 2007, pendant les élections présidentielles. Un moment où les manifs étaient sauvages, où beaucoup de vitrines de permanences électorales ont éclaté, où des voitures de flics ont cramé.
Sous la voiture du XVIIIe ont aussi été retrouvées cinq traces ADN. Les flics prétendent qu’elles correspondent à trois personnes qui sont aujourd’hui en taule, accusées de cette tentative d’incendie, sous mandat de dépôt anti-terroriste :
Isa depuis presque un an (à Versailles)
Juan depuis 6 mois (à Bois d’Arcy)
Damien depuis plus de 4 mois (à Villepinte)
Vive la révolte ! Vive le sabotage !
Liberté pour tous les prisonniers ! »
Chronologie de la semaine internationale de solidarité avec Isa et tous les prisonniers - 18-25 janvier 2009
lu sur Brèves du désordre
18 janvier, Versailles
Dans le cadre de la semaine de solidarité sans frontière avec Isa et tous les prisonniers aujourd’hui, une manifestation était appelée à la prison pour femmes de Versailles (78) ou est notamment incarcérée Isa.
Nous étions encore une centaine à nous réunir devant les portes de la maison d’arrêt, 28 avenue de Paris, à 16h. Deux banderoles ont alors été déployées du coté de l’avenue qui mène au château de Versailles sur lesquelles on pouvait lire sur l’une, « Liberté pour Isa, Juan, Damien et tous les prisonniers » et sur l’autre « Destruction de toutes les prisons ». En même temps de nombreux pétards étaient lancés vers le mur de la prison, dont certains au-delà, et on pouvait entendre « Libérez Isa ! Libérez les prisonnières ! ». Au bout d’un moment nous nous sommes déplacés vers une rue à coté, la rue de l’assemblée nationale, de laquelle on peut voir une partie des bâtiments de détention. Là, des pétards ont à nouveau été lancés de l’autre coté du mur et quelques feux d’artifices ont été tirés. Des prisonnières nous ont alors répondu en nous saluant de la main, ont crié « On veut la liberté ! » et quelques mots ont pu être échangés. De notre coté, nous avons encore crié « Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons ! » et des « Tenez bon ! », « Liberté ! » ou « Feu aux prisons ! » puis nous sommes partis ensemble vers la gare RER. La police, pour une fois peu nombreuse, nous a suivi jusque là et à notre connaissance, il n’y a pas eu d’arrestation. (source)
19 janvier, Grenoble
Avec super-glue et bombes à peinture, sabotons l’anti-terrorisme
"Dans la nuit du dimanche 18 au lundi 19 janvier, sept banques du centre-ville de Grenoble ont eu leur porte d’entrée et/ou leurs distributeurs de billet englués. Les portes du tribunal administratif, de France Bleu Isère ainsi qu’une ANPE ont subi le même sort.
Dans la même nuit, plusieurs banques, le Dauphiné Libéré , un centre de ’sémi-liberté’, France Bleu Isère, cette même ANPE et le tribunal administratif ont eu leurs façades taguées : "Liberté pour Isa, Juan, Damien, Yildune et Julien ! Sabotons l’anti-terrorisme avec rage et joie !"
Tant de lieux indispensables au maintien de l’exploitation et de l’aliénation. Tant d’institutions avec lesquelles il faudrait bien finir par en finir...
collectif ’le sabot bien placé’"
19 janvier, Paris
"La nuit du 18 au 19 janvier, le distributeur de la Banque Populaire rue d’Alesia (14ème), le distributeur et toutes les vitres de la Société Générale rue Sarrette (14ème) et toutes les vitres de l’agence Adecco rue d’Alembert (14ème) ont été démolis. Des banques au travail, détruisons ce qui nous détruit. Solidarité avec Isa, Juan, Damien et tous les révoltés."
20-21 janvier, Lille
"Dans les nuits du 19 au 20 et du 20 au 21 janvier, nous avons saboté 9 distributeurs bancaires dans l’agglomération lilloise (wazemmes, vieux lille, loos). Tout comme les révoltés grecs, nous n’avons pas besoin de justifications pour attaquer les structures du Capital. Lors de la semaine de solidarité internationale contre le terrorisme d’Etat, nous tenions à témoigner notre soutien envers les compagnons inculpés sous le coup des lois antiterroristes. Liberté pour tous et toutes !! Des révoltés sans frontières."
21 janvier, Nossegem (Bruxelles)
"Bruxelles - Manifestation devant centre fermé termine en affrontements : Mercredi soir, peu avant 19H, une trentaine de personnes ont fait irruption devant le centre fermé pour “étrangers” 127bis à Steenokkerzeel. Très vite feux d’artifices, fumigènes et pétards viennent accompagner les cris de rage scandés par les manifestants : “pas de frontières, pas de nations - LIBERTE”, “briques par briques, murs par murs, détruisons toutes les prisons”, “Solidarité”,... Car ces « centres fermés » ne sont rien d’autre que des camps pour déporter les indésirables selon les intérêts de l’économie capitaliste et le contrôle social. S’y opposer devient alors remettre en question les fondements même de ce monde de barbelés.
(...) Après une dizaine de minutes, on décide de quitter les lieux. Au même moment, une première caisse de flics arrive. Demande d’identité, le groupe refuse en block et continue sa route. Deux policiers descendent et le plus zélé des deux tente une première interpellation qui échoue grâce à la cohésion du groupe. Le groupe continue à avancer vers la gare. Il est maintenant entouré de trois voitures de keufs. Au moment de passer la gare, un cordon de flic bloque l’accès au quai et la route menant au village de Nossegem. Une poussée est initiée pour au moins dégager l’accès au quai, ce qui est fait. Les coups de matraques commencent à tomber et dans le mouvement un gros porc de flic soulève une compagnonne au-dessus de ses épaules et la projette à terre. Le groupe est alors scindé par deux rangées de flics et notre compagnonne reste seule par terre, incapable de bouger. Des deux côtés, ça pousse, ça cogne, poings et pieds contre matraques. A chaque fois qu’un compagnon se fait agripper par les flics, il est récupéré par le groupe. Cela dure un bon quart d’heure. Les renforts arrivent en nombre et parviennent à arrêter l’ensemble du groupe.
Tous amenés au commissariat, nous serons relâchés après un contrôle d’identité. Quelques compagnons et compagnonnes refusent néanmoins de décliner leurs identités. Ils seront gardés jusqu’au lendemain. La compagnonne blessée est encore à l’hôpital avec deux vertèbres félées. Il n’est pas à nous de pleurer sur les coups de matraques. Nous revendiquons haut et fort notre choix et notre tentative d’affronter les forces de l’ordre. Avec cette initiative, nous voulons également nous inscrire dans la semaine de solidarité internationale avec Isa et tous les prisonniers en lutte, (accusée, parmi d’autres, d’une tentative d’incendie d’une dépanneuse de flic garée devant un commissariat à Paris).
Par contre, il est bel et bien à nous de continuer à lutter contre les frontières, les prisons et le monde qui en a besoin. Face aux flics qui ont mis une compagnonne à l’hôpital et les heures perdues dans les cellules, nous répondrons et nous appelons celles et ceux qui veulent encore se battre contre l’autorité dans toutes ses formes en diffusant la révolte.
“Pas apprivoisés, pas apprivoisables, Vous aurez beau nous matraquer, vous n’aurez rien chez nous de rentable”
22 janvier, Alès, Nîmes, Sète et Montpellier
"Communiqué suite aux dommages portés à Bouygues et ses collaborateurs expulseurs : Dans la nuit du 21 au 22 janvier, à Alès, Nîmes, Sète et Montpellier, BOUYGUES et ses collabos - Fabre ETDE, Ecole des Mines, les compagnies de transports maritimes et aériens COMANAV et AIR FRANCE, les agences de voyage FRAM, COMARIT et ACCOR - ont subi divers dommages.
Ces derniers sont administrativement, financièrement et physiquement soutenus par l’Etat dans leur entreprise d’expulsion des sans-papiers comme dans l’ensemble des rouages de la machine à exploiter la misère mondiale (pillage des ressources et des milieux naturels, esclavage, enfermements, mensonges médiatiques etc). Face aux multiples résistances à la logique du capital, l’Etat renforce ses méthodes de contrôle et de répression : EPM, fichage ADN, raffles, incarcérations de présumés "terroristes" et déjà 14 prisonniers officiellement déclarés "suicidés" depuis le début de l’année 2009.
SOLIDARITE AVEC TOUS LES TAULARD-E-S, LES SANS-PAPIERS, ET LES ENRAGE-E-S DU MONDE ENTIER !!
NB : le sabotage est une pratique large pouvant aller de l’acte symbolique (tel un encollage de serrures) à tout ce que la révolte imaginera."
23 janvier, Gand (Belgique)
"Vengeance pour Nossegem. Dans la nuit du 22 au 23 janvier, le commissariat de police de Muide Meulestede (Gand) a été attaqué en solidarité avec nos compagnons qui ont été brutalisés par la police à Nossegem. Des bombes de peinture ont été jetées, les vitres brisées. Le mot VENGEANCE a été laissé sur place Pas de justice Pas de paix Nique la police !!!"
23 janvier, Paris
rassemblement à beaubourg à 18h pour la liberté des inculpés de l’incendie de vincennes, d’isa, juan, damien , julien et tous les prisonniers. Une immense banderole « Liberté pour les inculpés de Vincennes - Fermeture des centres de rétention » a été déployée sur la façade du centre Pompidou pendant que 80 personnes se rassemblaient sur le parvis. Le plateau d’une émission de France Culture qui se déroulait en direct dans le musée a été interrompu pour y lire un texte. Les personnes présentes au rassemblement se sont ensuite baladées en cortège dans le quartier pour y diffuser tracts et informations puis se sont rassemblées devant l’administration pénitentiaire située rue du Renard afin de rappeler que l’un des 8 inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes, Mr Slaheddine El Ouertani est dans le coma depuis bientôt 3 mois.
23 janvier, Montpellier
"La nuit du 22 au 23 janvier, nombre de murs du centre ville de montpellier ont été insolemment recouverts de tags ; "Les prisons au feu, les matons au milieu", "Feu aux prisons", "Mort au pouvoir", "Libérez Isa, Juan, Damien et les autres" ... On a pu lire également " Le coup de Grèce", "Grèce générale", ou encore "Du déclin à l’amour".
Que le feu se propage et que joie s’en suive !"
24 janvier, Paris
Rendez-vous était donné à 15h00 ce samedi à Barbès pour une manifestation de soutien à Isa et tous les prisonniers. Dès le départ du cortège, 300 personnes se sont fait encercler par la police sur le boulevard de la Chapelle. Immédiatement, les gens présents dans le quartier ont manifesté leur solidarité, bloquant notamment le carrefour et faisant face aux forces de l’ordre. Les policiers ont répliqué en lançant des lacrymos dans la rue et dans le métro, qui a très vite été fermé. Puis ils ont chargé tout ce qui bougeait.Gaz lacrymos, matraques, contre bouteilles pétards et fumigènes, suivis de charges sur le boulevard Barbès. Pendant plus d’une heure, des unités mobiles en uniforme et en civil ont arrêté sans distinction manifestants et passants. Plus de 120 personnes au total ont été interpellées et conduites dans différents commissariats : Charles Dallerey, dans le 11ème arrondissement, Riquet dans le 19ème et peut-être d’autres.
24 janvier, Paris
"Action de solidarité suite à la manifestation. Samedi 24 Janvier, à 15h à Barbès, une manifestation en soutien à Juan, Isa, Damien et tous les révoltés incarcérés a eu lieu. Elle s’est fait bloquer très rapidement. Environ 120 personnes ont été arrêtées. Plusieurs se ramassent des accusations. Ce n’est pas une surprise. Ici comme ailleurs, cela fait partie du lot quotidien. Et on ne s’y résigne pas. La nuit même, de nombreux coups sont venus briser les vitrines d’une agence immobilière et d’une compagnie d’assurance dans la rue Condorcet du 9eme, accompagnés d’un "sabotons ce qui nous détruit !". Ce n’est pas en arrêtant une manif que les feux de la révolte s’éteindront. Avec un malin plaisir et une imagination sans bornes, on continuera à développer et répandre différentes manières d’attaquer ce monde qui nous pourrit.
Des brises-heureuses"
26 janvier, Paris
"autre action de solidarité. Mercredi 21 au soir à Paris, les vitrines du local PS rue de Gergovie (14) et UMP rue Pleyel (12) ont été détruites en même temps. La gauche comme la droite du capital font partie de notre écrasement. A bas les politicards, leurs soutiens et leurs interlocuteurs. Solidarité avec Isa, Juan, Damien et tous les incarcérés en lutte. Solidarité avec tous les révoltés, de Barbès et d’ailleurs."
26 janvier, Bruxelles
"Le 26 janvier, peu avant 3h, nous avons incendié 3 voitures de police devant le commissariat de la rue du Bailli à Ixelles.
Solidarité avec les compagnons qui se sont défendus face à la police après la manifestation de Steenokkerzeel la semaine dernière et avec les révoltés qui ont incendié le 127bis en août. Solidarité avec Isa, Juan, Damien, Bruno et tous les engeôlés de la guerre sociale."
29 janvier, Paris
Lors de la gigantesque manifestation syndicale, les dizaines de milliers de manifestants sont passés sous une banderole disant "Solidarité avec les révoltés incarcérés. Liberté pour Isa Juan et Damien, ceux de Vincennes et de Villiers-le-Bel, Julien et les 63903 autres".
30 janvier, Barcelone
"La nuit du 29 au 30 janvier 2009, a eu lieu une action de solidarité avec les compagnons emprisonnés et en lutte en France. Toutes les vitres de l’Institut Français de Barcelone, situé carrer Moia au milieu d’un quartier de luxe, ont été détruites à coups de marteaux. Cela s’est produit sous les yeux des citoyens riches qui n’ont pas hésité à crier "terroristes" contre ceux qui osent briser la paix sociale.
Il est absurde de crier au terrorisme pour des vitres brisées, quand ceux-la mêmes qui crient approuvent chaque jour un système capitaliste basé sur les guerres, l’exploitation, la destruction de l’environnement, le contrôle et la répression contre les exploités et les rebelles.
L’action directe a deux sens, symbolique et d’attaque, c’est un instrument de plus qui parle en soi et porte sa solidarité. nous invitons à la multiplication d’actions de solidarité avec les compagnons emprisonnés et d’attaque contre nos oppresseurs, chacun selon ses moyens et ses possibilités.
Nous sommes complices de ceux qui continuent de lutter sans changer de cap à l’intérieur comme à l’extérieur des maudites prisons.
Liberté pour les prisonniers en France
Liberté pour tous
Pour le sabotage généralisé
Quelques complices de la lutte"