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de la nécessité d’avoir des règles

Publie le dimanche 15 novembre 2009 par Open-Publishing
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Une fois posé le problème du fonctionnement du capitalisme http://calebirri.unblog.fr/2009/07/..., après avoir réfléchi à ce que veulent les hommes http://calebirri.unblog.fr/2009/10/... et constaté la difficulté de remplacer le système http://calebirri.unblog.fr/2009/10/... qui nous oppresse, on ne peut qu’essayer d’imaginer à quoi pourrait ressembler un autre système.

Pour commencer sur ce sujet, la question primordiale réside dans le rapport de l’homme avec la liberté, qui semble être à la fois son bien le plus précieux et un danger essentiel pour la vie en société.

Prenons l’exemple des sociétés primitives. certaines tribus ancestrales vivaient de peu de travail et de beaucoup de loisirs. Bien loin de nos huit heures quotidiennes de labeur, certaines sociétés avaient trouvé la possibilité de s’arroger une part non négligeable de leur temps pour les loisirs.
Mais que se passe-t-il (et c’est là toute la question) lorsqu’un petit malin survient dans cette société pour tuer le chasseur revenant chargé de nourriture, et lui spolier le fruit de son labeur ?

Il n’y a alors que trois solutions possibles pour cette société : soit elle laisse faire, et la loi du plus fort prend le dessus. Soit elle punit, et cela signifie des règles. La troisième possibilité c’est l’éducation, pour faire en sorte que ce tueur ne désire pas accaparer le fruit du travail du chasseur.

La première de ces solutions ne peut convenir à une société développée, car elle n’est en réalité que l’expression de l’animalité qui sommeille en chacun de nous, et conduit inévitablement à l’instauration d’une tyrannie à plus ou moins long terme. De plus, cette façon de voir les choses va à l’encontre d’un concept essentiel à la vie en société, celui de la justice. Et pour qu’une société soit juste, il est communément admis que les plus faibles soient protégés des plus forts, pour établir une sorte d’équilibre, ou d’harmonie entre tous les membres de la communauté. Cela revient inévitablement à remettre en cause le principe absolu de liberté auquel l’homme serait en droit de prétendre, et à instaurer une sorte de limite consensuelle à cette liberté, dans le but de satisfaire au « vivre ensemble ».

La deuxième solution prend en compte cette nécessité du vivre ensemble, et considère justement que des limites doivent être imposées pour permettre à une société dite « civilisée » d’exister. Sans la mise en place d’un système de sanctions et de récompenses l’homme serait sans volonté mais plein de désirs, et personne ne serait en mesure d’assumer les tâches essentielles au bon fonctionnement d’une société. La vie est ainsi faite que l’homme ne peut pas vivre sans souffrance, mais ne la désire jamais. Et si on le laissait faire, il ne travaillerait pas, voudrait tout et, de plus, s’ennuierait sans doute.

Partant de ce principe, et s’il faut se résigner à fixer des limites aux individus, il faut d’abord expliquer de quelle manière on peut procéder pour les établir, et aussi les faire accepter.

Mais dans un premier temps, il faut parler de la nature de ces règles, de ces limites : elles sont l’expression de la conception du Bien et du Mal dans une société (qu’elles soit choisie ou imposée), à travers un système de balancier graduant les sanctions. Cela implique l’élaboration d’une justice et la création d’une police, en même temps que l’établissement de récompenses destinées à motiver les actions des hommes. Et tout cela sous le contrôle d’un organisme « supérieur » détenant le pouvoir d’organisation du système dans son ensemble.

Ensuite, et pour évoquer les différentes manières d’établir des règles, il est important de parler de la représentativité, à savoir de qui décide des règles à adopter : un petit groupe (sélectionné selon quels critères ?) pour le bien de tous, ou tous ensemble pour le bien de chacun (sans sélection) ?Il est difficile de se prononcer car dans le premier cas, il est fort possible que le petit groupe soit tenté de chercher, naturellement, son propre intérêt. Et dans le deuxième, il se peut également que personne, naturellement aussi, ne soit d’accord avec son voisin.

Cependant, il est tout à fait imaginable que l’éducation soit la solution à ce dilemme, car si personne n’est capable de rechercher l’intérêt de son prochain avant le sien propre, nous savons que notre individualisme n’est que le fruit de notre éducation. Et qu’il est donc possible d’inculquer à nos enfants une autre manière de voir le monde que celle que nous avons reçu. Cela constitue la troisième possibilité au bon fonctionnement d’une société.

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