des militaires ivoiriens de haut rang balancent dans la presse les exactions du régime gbagbo

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• 1. cv des individus incriminés :, 19 août 2005, 16:33

  ADJUDANT ZAN BI ANTOINE ANSELME DIT SCORPION
  Si à Yamoussoukro vous parlez de l’adjudant Zan Bi, personne ou très peu de gens sauraient de qui il est question. Mais dites Scorpion, l’effroi se dessinera aussitôt sur tous les visages. Tant cet homme semble avoir partie liée avec la mort et la destruction. Deux semaines après le déclenchement de la guerre, la ville de Yamoussoukro a commencé à enregistrer une série de morts civiles, toutes étant des exécutions par balles. Les victimes avaient en commun, du moins pour la grande majorité d’entre elles, d’être des Dioulas ou des musulmans. Le quartier Dioulabougou ne se souvient plus du nombre de corps, souvent connus, souvent anonymes, que l’on découvrait ainsi au petit matin. Pendant près de six mois sans interruption, à dater du début de la crise, la communauté musulmane de Yamoussoukro a enseveli des dizaines de corps des siens. La peur de la mort, un puissant facteur motivant, a poussé les langues à se délier. De bouche à oreille, les informations ont commencé à désigner un certain adjudant Scorpion. On le reconnaissait à sa voiture, une Mercedes 200 de couleur rouge. Après la voiture, le visage de l’homme a commencé à être reconnu. Nos informations nous permettent aujourd’hui de dire que l’adjudant Zan Bi était à la tête d’une vingtaine d’éléments des Fanci. Parmi ceux-là, on peut citer : Ali Gbizié (ancien footballeur), Carmelo (Tanoh), Ça Ment, Satan (actuellement chauffeur au ministère de la Défense, Philippe, Bob, Tito, Melèdje dit Naja et Koudou. Tous ces hommes portent des pseudos aussi évocateurs les uns que les autres.
  Leurs victimes étaient généralement capturées aux différents corridors de Yamoussoukro. Accusés d’être des rebelles ou d’être des espions à la solde des rebelles à cause de leurs noms, plusieurs voyageurs ont ainsi été exéc utés par lui et ses hommes. On cite entre autres exemples, les cas de M. Zerbo, exécuté à Tiébissou ; le jeune Traoré et son ami (entrepreneurs), une jeune femme dont on dit qu’elle était la nièce de Tuo Fozié ainsi que ses deux compagnons de voyage, simplement parce qu’elle avait une photo de lui dans ses bagages. Trois corps, ceux d’un vieux burkinabé, riche acheteur de café-cacao et de ses deux enfants à Laminedougou. Egalement, un jeune transporteur du nom de Diaby venu de Bouaké pour continuer son travail à Yamoussoukro. Une dame, Mme Naouha Fofana, commerçante de poisson, retrouvée en état de putréfaction avancée sur la route de Toumodi. Elle a été dépossédée de sa voiture, une Mercedes ainsi que de la somme de plus de 15 millions qu’elle avait sur elle, selon ses enfants... Scorpion, selon nos sources, n’est qu’un exécutant, bien que souvent il prenne des initiatives. Il travaillait sous les ordres du Col Zamblé, appelé (Faucon) qui dirigeait l’Action Civilo-Militaire. C’est ce dernier qui, après avoir entendu les détenus en referait à Aigle (Mangou) puis ordonnait à Scorpion les mesures à prendre. A un certain moment, Scorpion était devenu intouchable, même pour les officiers supérieurs qui commençaient à avoir peur de lui à cause de ses exactions. Il devenait si gênant pour Mangou que ce dernier l’a fait affecter à Abidjan. Depuis deux voire trois mois, il est réapparu à Yamoussoukro. Il y deux semaines, on l’a aperçu avec deux hommes ligotés et jetés dans le coffre de sa fameuse Mercedes devenue beige. Son rôle a accru. Il est désormais impliqué dans la formation des milices. Ainsi, il a sa milice qui se nomme les Scorpions Guetteurs. Pour conclure sur l’adjudant Zan Bi alias Scorpion, il est bon de savoir qu’il a fait ses études primaires à Yamoussoukro et que son père y a résidé jusqu’à sa mort il y a deux mois.

  Le caporal chef GNALI DOGBA

  Il est membre du Groupe de sécurité Présidentiel (GSPR), le service commandé par le lieutenant colonel Dogbo Blé Brunot. Selon le courrier de Yao Yao Jules adressé à Laurent Gbagbo, il est membre des escadrons de la mort et, concrètement il serait l’auteur du coup de feu qui a ôté la vie à Camarah H. “Lui même a fourni à de nombreuse personnes les détails sur le déroulement des faits” écrit le lieutenant colonel en dissidence. Il fait partie de ceux qui étaient volontaires pour lancer une attaque sur Gouessesso, en en massacrant les habitants s’il le fallait pour capturer le général Guéi qui s’y était retranché après son départ précipité du pouvoir. Ce n’est pas une pièce maîtresse du dispositif des escadrons de la mort, c’est juste un porteur de flingue. Quelqu’un à qui ont dit : Tire ! Et il tire sans réfléchir. Si quelqu’un doit rendre des comptes pour les agissements du caporal chef Gnali Dogba, c’est son chef de corps le lieutenant colonel Dogbo Blé Brunot.

  KOFFI du GSPR
  On l’appelle Koffaï ou encore Koff Gôlô. A Abobo-Monastère où il a vécu de nombreuses années, et dans sa cour familiale à Adjamé-220 logements, il était plus connu en tant que loubard que comme militaire. Aujourd’hui, à Angré Mahou où il vit désormais, il a gardé les mêmes habitudes de chef de bande. Quand Bédié était au pouvoir, il était membre de la sécurité présidentielle. Il a dû ce poste au fait qu’il est le fils d’un membre de l’escorte moto du président Houphouët-Boigny. Le courrier de Yao Yao Jules fait référence à son appartenance aux escadrons de la mort. Ce qu’on sait de manière sûre et certaine de ce jeune homme, c’est son goût prononcé pour la violence gratuite. Sous la transition, il a servi un temps dans le PC Crise de Katé Gnatoa. Sous Gbagbo, il a rejoint la présidence en tant qu’unité de choc. C’est son unité qui est allée chercher Jean Jacques Béchio à son domicile. Au cours de l’opération, une balle a accidentellement frappé un membre de l’escadron. Il a plusieurs fois battu en public des journalistes et des visiteurs venus voir Gbagbo.

• 2. des militaires ivoiriens de haut rang balancent dans la presse les exactions du régime gbagbo, 19 décembre 2013, 13:58, par Charlie

  Les liens ne marchent pas .... que dise t’il ? sur les Colonels TRA HIE, OUATTARA OYENAN, du SGT TRAORE de l’ENSOA, du CAL TONDOSSAMA DAOUDA ??