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enseignants et lycéens voudraient lancer un mouvement d’ampleur

Publie le vendredi 1er septembre 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

Après le CPE, enseignants et lycéens voudraient lancer un mouvement d’ampleur
(20mn)

Lu dazns la presse belge des propose de de robien : on n’arrêtera pas dans les écoles ... mais à la sortie (voir art. dslibre belgique)

Forts de leur victoire dans la bataille de CPE, les syndicats enseignants et lycéens voudraient ne pas attendre la campagne électorale pour lancer un mouvement d’ampleur afin de protester notamment contre les 8.500 suppressions de postes annoncées au budget 2007.

"Politiquement, le gouvernement fait une grosse erreur" en sous-estimant l’impact des décisions budgétaires sur les enseignants, estime Frédérique Rolet secrétaire générale du Snes-FSU.

Une intersyndicale de l’Education, enseignants (FSU, Unsa, Sgen-CFDT, Ferc-CGT, Faen), parents d’élèves (FCPE), lycéens (UNL et Fidl) et étudiants (Confédération étudiante et Unef) a déjà annoncé une journée d’actions, d’information et de rassemblements le mercredi 6 septembre.

Une grève unitaire a été par ailleurs annoncée pour le 28 septembre.

Sur le fond, aucun syndicat ne digère l’annonce dès le mois de juin -à peine refermée la crise du CPE- de la suppression de 8.500 postes dans les collèges-lycées à la rentrée 2007.

"C’est une manière pour le gouvernement de cautionner la fuite de dizaines de milliers de familles vers le privé", estime Karl Stoeckel, président de l’Union nationale lycéenne (UNL), tandis que Jean-Luc Villeneuve, secrétaire général du Sgen-CFDT rappelle que "forcément, les effectifs vont augmenter dans les classes".

De plus, le ministre de l’Education nationale a expliqué en juin que quelque 3.000 de ces postes seraient "récupérés" par le biais de la suppression de décharges horaires dévolues à certains enseignants, notamment ceux de première et terminale, au motif de la charge de travail plus lourde qui leur incombe.

"Le ministère sous-estime l’impact que cela aura dans les lycées", commente Frédérique Rolet (Snes-FSU).

Mais au delà des questions budgétaires, la communauté éducative exprime de multiples mécontentements pour cette rentrée, au premier rang desquels la polémique sur l’interdiction de la méthode globale dans l’apprentissage de la lecture qui a, de l’avis général, "exaspéré" les enseignants du primaire.

Mais l’application du tout nouveau socle commun de compétences et de connaissances fait aussi l’objet de doléances : "le ministère affiche les réformes puis nous dit : +débrouillez-vous+", déclare Luc Bérille, secrétaire général du SE-Unsa. "On ne sait pas par exemple comment s’organiser pour faire en sorte que les +compétences+ soient réellement acquises", détaille-t-il.

Les "cadeaux" faits à l’enseignement privé, la "déréglementation" amenée par la relance des ZEP, la difficile mise en pratique, "faute de moyens", du dispositif de soutien adjacent au socle (PPRE), la nouvelle "note de vie scolaire"... sont autant de sujets sur lesquels les syndicats veulent "sensibiliser" leurs troupes.

Mais pour un résultat qui demeure hypothétique, car si Mme Rolet est convaincue que "la mobilisation va prendre" car "les troupes ont été regonflées par la victoire du CPE", M. Villeneuve n’a "pas le sentiment que les collègues sont plus mobilisés ou plus en colère qu’à un autre moment".

Quant à Luc Bérille, il affirme que "le traumatisme de 2003 et l’échec de la bataille contre la réforme des retraites est toujours présent".

Côté lycéens, Karl Stoeckel (UNL) croit également à la mobilisation mais sur deux fronts : les questions éducatives et la mobilisation pour les élèves sans-papiers dans laquelle les lycéens sont très impliqués.

Messages

  • Bérille, chef d’un syndicat jaune, parle de "compétence".
    Ces termes sont ceux de l’OCDE et de l’UE, qui veulent une Ecole à plusieurs vitesses ; la compétence requise, pour eux, c’est celle de la main d’oeuvre...
    Nous sommes attachés à un enseignement de qualité, avec des connaissances et des diplômes nationaux.

    FO SN LC

    • Eh bien nous, nous voulons une Ecole à une seule vitesse, pour tout le monde. Un bon père (mère) de famille, ne fait pas de différence entre ses enfants. Ils reçoivent tous la même éducation et le même amour. C’est aux enfants à prendre ce dont ils ont besoin. Les grosses jalousies et autres sentiments d’injustice sont ainsi évités. Que l’OCDE et l’UE nous (l’état) laissent élever nos enfants comme notre bon sens nous le dit, pour la paix sociale et par souci d’égalité entre tous les citoyens. C’est un droit. Chacun prendra selon ses besoins. Sinon, à quoi ça sert de vivre, si certains d’entre nous (nos enfants) ne sont que de la barbaque à usines ? Alors, que L’OCDE s’occupe de ses oignons. Permettez-moi de tirer la chasse d’eau .

      PS - On se demande parfois s’ils sont bien intelligents ces gens qui nous gouvernent !

    • Ils sont loin d’être idiots, à mon avis.

      Mais n’oublie pas de tirer la chasse AUSSI sur l’UE.
      Car elle est la première responsable de ce qui se passe à l’Education nationale : les gouvernants de droite et de gauche ne sont que des exéxutants de ses diktats.

    • excuses, je l’avais oublié l’UE. Le peuple ne se laissera pas faire, parce qu’il ne veut pas être pris pour esclave des nantis.