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lasagne connection

par hdm

Publie le dimanche 3 mars 2013 par hdm - Open-Publishing

CE MERCREDI 6 MARS 2013

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

Les gros bonnets, compte pas qu’on y touche, ils sont introduits. On mettra en cabane juste quelques lampistes, des petits dealers de supérette. Ce qu’on sait ? Un trader chypriote était en lien avec un négociant batave, qui commandait du bourrin roumain ; puis la transformation de la came se faisait quelque part dans le sud-ouest avant de transiter par le Luxembourg. Après, la marchandise était livrée sur tout le continent. Bon, en bout de chaîne, inutile de dire qu’elle avait été coupée. Fallait alors truander sur l’étiquette, mais ça, c’est vraiment du détail, avec tous ceux qui sont arrosés pour fermer les yeux…

La lasagne connection…

Le consommateur ? Il a pas le choix, c’est ça ou rien : toute la came est sous monopole. Tu mets l’emballage que tu veux, c’est toujours les mêmes qui ramassent la mise finale. Il reste, pour sauver les apparences, à faire casquer les caves. Face au scandale, et avant que le business reprenne ses droits, on ferme deux ou trois boîtes en surproduction. Si le cave râle, on lui rappelle qu’il coûte trop cher, que c’est un fainéant, et que s’il perd son taf, c’est la faute au syndicat. Voilà, il ne reste plus qu’à en remettre une couche et l’attention se porte ailleurs…

On achève bien les ouvriers…

Les caves ? Toujours les mêmes, obligés de se casser le dos de plus en plus flexible, de cravacher à des rythmes de cinglés, juste pour pouvoir respirer un peu de l’air austère qu’on leur vend surtaxé, au prétexte de la compétitivité des gros bonnets. Ça ou le chômage. Le canon du flingue sur la tempe et les œillères, c’est pour rattraper ton retard vis-à-vis des Fridolins et des Niakoués.

N’empêche ça renâcle. Pourtant, le gouvernement fait son travail, et les syndicats compréhensifs qui ont signé un contrat avec les gros bonnets font tout pour neutraliser le cave. N’empêche. Le cave se rebiffe. Dans l’usine, dans la rue, dans les consciences.

Christian Delépine et ses copains bossent pour Fraisnor, une boîte du coin qui fait dans la lasagne. Et qui devrait être sacrifiée par le gratin. Eux, c’est pas leur point de vue, et ils viendront en causer avec nous. On parlera d’autres luttes dans l’agro-alimentaire, et celle des Fralib, par exemple, eux qui reprennent l’outil de production aux truands qui les exploitaient avant que de vouloir s’en séparer.

Bref, on causera de cette lutte des classes, qui ne s’use pas même si on la camoufle. Et comme Christian Delépine, délégué CGT, est aussi un juge prud’homal, on élargira au terrain juridique. Et comme il dérange au Tribunal d’Arras et que les gros bonnets l’en ont radié, on pourra se poser des questions. Du genre de celles qui consistent à savoir s’il y a du cheval patronal qui galope dans les allées du pouvoir.

Et on sera pas seuls ! D’autres camarades viendront y mettre du leur ! Parce que c’est l’heure ! De l’mettre ! Tous ensemble !

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