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le Sénat exige de la Fed qu’elle dise chez qui va l’argent d’AIG

Publie le jeudi 5 mars 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Crise/USA : le Sénat exige de la Fed qu’elle dise chez qui va l’argent d’AIG

Washington - Les sénateurs américains se sont dits jeudi mécontents que la Réserve fédérale américaine ne révèle pas qui étaient les contreparties financières du groupe d’assurance AIG, qui bénéficient de l’hémorragie d’argent public versé pour le sauver de la faillite.

Le sauvetage d’AIG par les autorités américaines, qui ont engagé plus de 170 milliards de dollars depuis septembre, faisait l’objet jeudi d’une audition devant la commission de la banque et des finances du Sénat.

Le débat a porté sur les pertes que continue d’enregistrer AIG, après un trou de 99,3 milliards de dollars en 2008, en ayant commis une lourde erreur dans l’évaluation du prix de titres de dette complexes (CDO, "collateralized debt obligation") qu’il a achetés à des partenaires d’affaires.

Et les sénateurs souhaitaient avoir le nom de ces contreparties qui ont réalisé une transaction très avantageuse.

Le vice-président de la Fed Donald Kohn a expliqué pourquoi la banque centrale ne les fournissait pas.

"Il faut qu’AIG soit stable, et garde cette stabilité. Et je serais très inquiet que si nous commencions à révéler le nom de ses contreparties ici, les gens ne voudraient plus travailler avec AIG", a-t-il argumenté.

"Notre jugement est que de livrer ces noms minerait la stabilité du groupe et pourrait avoir des conséquences graves sur le reste des marchés financiers", a-t-il poursuivi.

Le président de la commission, le sénateur républicain Richard Shelby, a répliqué que la Fed devrait "revoir" cette politique.

"Je comprends, mais comprenez aussi (...) que l’opinion publique est maintenant profondément troublée. C’est son argent qui est mis dans ces opérations", a-t-il expliqué.

"A un moment où nous devons engendrer la confiance de l’opinion publique (...), ce type de réponse la diminue de manière très importante. Donc je vous exhorte (...) à revoir la réponse que vous venez de donner", a affirmé le sénateur.

05 mars 2009 18h45

http://www.romandie.com/infos/news/200903051845040AWP.asp

Messages

  • Il est stupide ce sénateur. Il suffisait de téléphoner à AIG direct, parait qu’ils ont réponse à tout ! Zut, j’oubliais, ils sont tellement dans la déconfiture qu’il parait que même le téléphone est coupé.

    Trève de plaisanterie, ce n’est pas en sachant où va le pognon que ça va mettre du beurre dans l’assiette de l’américain du bas de l’echelle sociale. Et malheureusement c’est lui qui indirectement va payer pour renflouer ces margoulins. Son fric va être englouti dans un gouffre, et dans lequel je ne suis pas sur que toute la transparence soit faite, quoi qu’il en soit ça ne va pas changer grand chose de le savoir.

    http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com

  • Les retraités de la fonction publique US sont peut etre d’un autre avis :

    1000 milliards de dollars : le discret fiasco des fonds de retraite US

    5 mars 2009 12:02, Les mots ont un sens, par Napakatbra

    Etats-Unis : les fonds de retraite américains en faillite. Etats-Unis fonds retraite pensions américains faillite. 1000 milliards de dollars : le discret fiasco des fonds de retraite US - LMOUS

    Bloomberg a enquêté. Les fonds de retraite américains sont en pleine déconfiture, et cela date de bien avant la crise financière. Un trou de 1000 milliards de dollars, des Etats qui n’assurent plus, et des faillites qui s’annoncent...

    Un exemple parmi tant d’autres : la Chicago Transit Authority (CTA), la deuxième entreprise de transports publics aux Etats-Unis, affiche un trou de 1,5 milliards de dollars pour l’année 2007. La firme ne pourra plus payer ses retraités à partir de 2013 !

    Mille milliards de milles sabords !

    Cette situation catastrophique est généralisée aux Etats-Unis. En décembre, le Center for Retirement Research de l’Université de Boston a évalué à 2 900 milliards de dollars le passif de ces fonds, contre un actif de moins de... 2 000 milliards. Comble du cynisme, les fonds de retraite affichent des résultats comptables corrects, en vertu de normes comptables peu regardantes. Les trous mirobolants pourront ainsi n’apparaître que dans une dizaine d’années, ce qui limite les possibilités d’intervention d’urgence des Etats. Sauf que dans dix ans, il sera trop tard. Par temps de crise financière, les actifs fondent comme neige au soleil et les fonds sont au bord de l’abime.

    L’effet boule de neige... qui fond au soleil

    Conséquence directe : les émissions d’obligations de pension sont de plus en plus fréquentes. Il faut bien boucher les trous... mais cette solution de facilité est éminemment dangereuse, et ça commence à se voir : les obligations sont fourguées à des taux élevées, de l’ordre de 8%, quand les rendements des placements des fonds de pension ne dépassent pas les 3%. Généralement, les placements sont constitués à 60% en actions, 30% dans des titres à revenu fixe, 5% dans l’immobilier et le reste dans des investissements très risqués, tels que les hedge funds et les produits dérivés. Une gestion de bon père de famille... déjanté.

    Certains Etats y perdront deux fois, ayant participé aux émissions d’obligations des fonds qui ne seront bientôt plus en mesure de rembourser, et devant ensuite renflouer les pertes. "Nous sommes très près de la faillite (...) Le budget est hors de contrôle, le Trésor est en triste état", explique l’économiste José Villamil, à propos de l’Etat de Porto Rico qui subit les errements de son régime de retraites publiques. En vertu de la loi, les États doivent garantir les dettes des fonds de pension public, mais ils se dégagent au maximum. Le contribuable paiera les dégâts et les retraités seront indemnisés, mais à des taux très inférieurs à ce qu’ils miroitaient.

    "Pitoyable"

    Du coup, en catastrophe, les législateurs innovent en "détournant" les cotisations retraite des nouveaux embauchés pour financer les versements aux retraités actuels. C’est le cas de l’Alaska, du Michigan et de Porto Rico. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un détournement de fonds façon Madoff ! Mais c’est légal...

    "C’est pitoyable, n’est-ce pas ?" déclare Frederick Rowe, membre du Conseil d’examen du fonds de pension du Texas, qui surveille l’État et les collectivités locales sur ce sujet. On ne lui fait pas dire.

    http://www.lesmotsontunsens.com/1000-milliards-dollars-discret-fiasco-fonds-retraite-us-3585

    • Le contribuable paiera les dégâts et les retraités seront indemnisés, mais à des taux très inférieurs à ce qu’ils miroitaient.

      "Pitoyable"

      Du coup, en catastrophe, les législateurs innovent en "détournant" les cotisations retraite des nouveaux embauchés pour financer les versements aux retraités actuels. C’est le cas de l’Alaska, du Michigan et de Porto Rico. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un détournement de fonds façon Madoff ! Mais c’est légal...

      Ils feraient mieux de réagir dès maintenant.

      Pour ce qui est du "détournement" des cotisations retraite des nouveaux embauchés pour payer les actuels retraités, ça ressemble à s’y méprendre à notre système par répartition. C’est donc notre façon en vigueur qui prévaut par temps de crise. "Ca pour une nouvelle, c’est une bonne nouvelle" !