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les intégristes, leur Etat, leur pardon... sur www.campuslille.com

Publie le lundi 13 octobre 2008 par Open-Publishing
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CE MERCREDI 15 OCTOBRE 2008

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur [>www.campuslille.com]

Saint-Jean d’Acre (Akka en arabe) n’est plus à proprement parler assiégée. C’est de l’Histoire ancienne. Aussi, il ne nous faut faire aucun lien entre les scènes d’émeutes et de ratonnades qui s’y sont déroulées ces derniers jours, et l’Histoire. Ni ancienne, ni surtout récente. Et surtout pas d’analogie mal placée.

Vous pouvez remonter jusqu’à Mathusalem si vous voulez. Mais pas à 1948. Il ne se passe rien en 1948. Et si Akka, comme une grande partie de la Palestine, revient alors par la force aux troupes sionistes qui en chassent les habitants, ceci ne semble être que l’ordre des choses. Et n’explique sûrement pas cela.

Cela c’est : un homme attaqué par des fanatiques religieux, dans la rue, pour avoir fumé une cigarette, un jour de « pardon ». C’est le cri, devenu slogan, devenu programme, de « Mort aux Arabes ». Ce sont les mêmes intégristes religieux jetant des pierres sur des ambulances, s’attaquant aux hôpitaux, faisant régner la terreur dans la ville d’Haïfa. « Ils nous ont fait une nuit de cristal à Haïfa » insiste l’une des victimes (http://www.europalestine.com/spip.p...). C’est, à Nazareth, une femme empêchée de visiter la tombe de son père, dans le cimetière devenu base militaire d’un village désormais détruit… Ne remontez pas à 1948, vous dit-on.

Ces villes « israéliennes » nous sont plus souvent présentées comme des havres de coexistence. Et nous serions heureux d’y croire si… Si cette coexistence n’était forcée, si cette coexistence ne reposait sur la dépossession, si cette coexistence n’était le fruit de l’injustice, si cette coexistence ne couvrait une réalité discriminatoire et raciste. Comme l’écrit notre ami Omar Barghouti, commentant un article d’Haaretz sur les « évènements » (les guillemets induisent ici une dimension coloniale qui ne vous aura pas échappée…) : « Ce que cet article omet, comme invariablement tous les medias israéliens, c’est le contexte, vieux de 60 ans, d’un système de discrimination raciale envers la population arabe d’origine dans la ville mixte d’Acre, comme partout ailleurs en Israël – un fait crucial pour comprendre les évènements mentionnés. »

Parce que nous évoquons chaque semaine la Palestine et les atrocités de l’occupation, nous pourrions être tentés de dire : ce qui se passe pour les Palestiniens en Israël n’est rien en comparaison de ce que vivent les Palestiniens qui se trouvent de l’autre côté de la frontière (relative, la frontière…). Ce serait oublier, encore oublier, que la « question palestinienne », c’est d’abord la question de la dépossession et de l’injustice, une question d’Histoire vécue par des personnes vraies, dont l’identité repose, quelle que soit sa localisation géographique, essentiellement, sur une notion tout à fait universelle : le droit à la justice et à la liberté. Ce serait oublier que l’occupation repose sur la force et le racisme d’Etat. Et que les ratonnades d’Haïfa sont, à une échelle « domestique », ce que sont les « incursions » à Naplouse ou Jenine.

Dans notre « ¼ d’heure en Palestine », nous nous entretiendrons, en direct d’Haïfa, avec Amir Makhoul, qui dirige une organisation très active des Palestiniens de 1948, appelée Ittijah.

Par ailleurs, nous reviendrons sur ce qui fonde cette émission : l’actualité boursière. Le plan Paulson sauvera-t-il le système ? Et l’Europe hein, l’Europe ? Elle va les sauver ses banques ? Avec quelles amulettes, quels grigris ? Et Dieu, Dieu, le Dieu blanc, celui qui veille sur nos âmes et nos plans épargne-logement, interviendra-t-il pour éviter le krach ? Combien de kilos de sucre doit-on stocker ? Pourquoi les ventes de coffres-forts explosent-elles ? Et Christine Lagarde, elle fait exprès ou elle y croit vraiment ? Doit-on lire Les Echos ou dans le marc de café ? Combien de napoléon vaut un lingot ? Et l’action Radio Campus, elle a perdu combien ? Le mec au guichet là, il me prend pour un con oui, mais à quel taux ? Le socialisme est-il une alternative à ce bazar ?

Nous tenterons d’apporter des réponses à toutes ces brûlantes questions. Sauf à la dernière. Car là, la réponse va de soi…

Messages

  • Ah... On a le droit de remonter jusqu’à Mathusalem ?

    Rien de tel : la Bible !

    Si riche de sagesse (paraît-il) et d’enseignements :

    Deutéronome, chapitre 8 :

    Mais Yahvé ton Dieu te conduit vers un heureux pays, pays de cours d’eau, de sources qui sourdent de l’abîme dans les vallées comme dans les montagnes,
    pays de froment et d’orge, de vigne, de figuiers et de grenadiers, pays d’oliviers, d’huile et de miel,

    Deutéronome, chapitre 11

    Yahvé dépossédera à votre profit toutes ces nations, et vous déposséderez des nations plus grandes et plus puissantes que vous.
    Tout lieu que foulera la plante de vos pieds sera vôtre ; depuis le désert, depuis le Liban, depuis le Fleuve, le fleuve Euphrate, jusqu’à la mer Occidentale s’étendra votre territoire.
    Personne ne tiendra devant vous, Yahvé votre Dieu vous fera craindre et redouter sur toute l’étendue du pays que vous foulerez, ainsi qu’il vous l’a dit.

    Deutéronome, chapitre 7

    C’est peu à peu que Yahvé ton Dieu détruira ces nations devant toi ; tu ne pourras les exterminer sur-le-champ, de peur que les bêtes sauvages ne se multiplient à ton détriment,
    mais Yahvé ton Dieu te les livrera, et elles resteront en proie à de grands troubles jusqu’à ce qu’elles soient détruites.

    Mais toute ressemblance avec des faits contemporains ne serait (comment on dit ?) ...que pure coïncidence.