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réunion des foyers et des soutiens 1er juillet 18h au 63 Chevaleret

Publie le jeudi 1er juillet 2010 par Open-Publishing
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MARDI 29 JUIN,13EME ARRONDISSEMENT DE PARIS,AU MEPRIS DES DROITS LES PLUS ELEMENTAIRES, LA POLICE, ENCORE UNE FOIS, TRAITE UN FOYER DE TRAVAILLEURS IMMIGRES EN TERRITOIRE ENNEMI...

Les associations demandent une réunion d’explication avec le commissaire
et les délégués de résidents

Opération « commando » contre les tours Eiffel

12 heures : trente voitures de polices stationnent sur l’avenue de France.

18 heures : plus de cent policiers investissent le foyer de travailleurs
migrants, 63 rue du Chevaleret. La rue est bloquée, les résidents qui
arrivent du travail ne peuvent entrer chez eux. La police refuse de donner
d’explication aux résidents et à leurs délégués. Le gestionnaire Adoma est
curieusement invisible.

Deux heures plus tard, la rue est toujours bloquée mais l’arrivée de
militants du Copaf, du Resf, de Jeudi-Noir, du NPA …, force les policiers
à donner une explication : ils ont arrêté des petits revendeurs de « Tours
Eiffel » et autres petits objets vendus dans les lieux touristiques en
flagrant délit et procèdent à des perquisitions pour retrouver les stocks,
à l’aide d’un bélier. Le commissaire du 13ème arrondissement reconnaît
avoir interpellé des revendeurs en situation irrégulière, mais assure que

les contrôles d’identité n’ont lieu que dans les parties communes du foyer
et dans les quelques chambres des « trafiquants ». Il affirme que dans le
cadre d’une enquête de flagrance il n’a pas besoin de commission rogatoire
pour procéder aux perquisitions.

Pourtant, les résidents qui peuvent sortir du foyer assurent que les
policiers pénètrent dans tous les logements et contrôlent l’identité de
toutes les personnes présentes. Devant cette contradiction, le commissaire
met fin à la discussion. Les policiers pénètrent dans les logements,
contrôlent tout le monde, mais n’arrêtent que les marchands. Nous
apprenons qu’une dizaine de personnes ont été amenées au dépôt du palais de justice.

Au bout de cinq heures, les résidents ne peuvent toujours pas rentrer chez
eux. Les policiers laissent passer les habitants (blancs) de l’immeuble
d’à côté mais aucun résident du foyer, même ceux qui ont la jambe plâtrée, ceux qui commencent le travail à 5h ou ceux qui doivent prendre d’urgence des médicaments. 200 résidents attendront près de 6 h sur les marches en face du foyer. A minuit, après l’intervention de Me Winter, avocat des résidents, la situation se débloque et les policiers partent sous les huées et les jets de bouteilles en plastique.


Traiter le foyer en territoire ennemi : un contrôle de petits revendeurs
et la perquisition de quelques logements ne justifient pas de bloquer
pendant six heures l’accès à un foyer où vivent près de 700 personnes, de
pénétrer dans tous les logements et d’y faire des contrôles d’identité.
Même s’il est démontré que la police devait procéder à une enquête sur de
dangereux marchands de « Tours Eiffel », même si elle pouvait se prévaloir
de cette enquête de flagrance, assortie d’une procédure incidente pour
vérifier les titres de séjour, cette façon d’intervenir, de tout bloquer,
d’outrepasser le droit, de traiter tous les résidents du foyer comme de
dangereux trafiquants,

"c’est une logique raciste, une quasi logique de guerre civile"
En interdisant l’accès de tous les résidents à leur logement, pendant
qu’elle autorise l’accès à l’immeuble voisin, la police commet une
discrimination manifeste.

En empêchant les travailleurs de manger et de se reposer, et les malades
de se soigner, elle montre clairement qu’elle se moque des droits
élémentaires de ces travailleurs.

Ces contrôles dans le domicile privé sont illégaux, cette entrave à la
circulation est illégale, et le commissaire a enfreint volontairement la
loi, afin de stigmatiser encore une fois les travailleurs immigrés, de
répondre aux grèves et luttes des sans-papiers, de faire passer ces
derniers non pas pour des travailleurs surexploités en lutte pour le droit
et la dignité mais pour de dangereux trafiquants.

Nous n’acceptons pas de telles provocations stigmatisant une nouvelle fois
les habitants des foyers et les sans-papiers.

Nous considérons la police responsable des violences qui ont fait suite à
sa venue car aucune disposition n’a été prise pour dialoguer avec les
résidents en colère et fatigués.

Nous demandons une rencontre rapide entre le commissaire, les délégués de résidents, les associations et les élus afin de clarifier la situation.

Associations Copaf (Collectif pour l’Avenir des Foyers), Jeudi Noir, Droit
au logement, ...

UNE REUNION DES FOYERS DU 13ème ET DE LEURS SOUTIENS AURA LIEU JEUDI 1er JUILLET, A 18 H, AU FOYER 63RUE DU CHEVALERET
M° Grande Bibliothèque

Collectif Pour l’Avenir des Foyers copaf@copaf.ouvaton.org
8 rue Gustave Rouannet 75018 Paris 06 87 61 29 77

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