sarkoshow et démagogie sous haut controle répressif a la courneuve

pas assez chaud à La Courneuve

Petit compte-rendu très subjectif du spectacle offert par Sarkosy cet après-midi à la Courneuve. Manquait un peu de son et de lumière.

Cet après-midi Sarkosy est revenu pour tourner "le Nettoyeur 2" à la mairie de La Courneuve. Le parti communiste local ainsi que la CGT, la FSU, les verts et différentes assos implantées localement avaient donné rendez-vous aux habitants pour, je cite, dire "Halte au populisme et à la démagogie, oui à la dignité et au respect". C’est bien de dénoncer le dangerosité du démagogue populiste Sarkosy, sauf que le faire 1h30 avant l’heure annoncée de son arrivée et à une distance de sécurité plus que raisonnable (le lieu du RDV était très éloigné de la mairie, véritable lieu du show) ça n’a pas beaucoup d’autre sens que celui de vouloir préserver une paix sociale déjà bien entamée par la misère sociale, les lois sécuritaires bref par le capitalisme et tout ce qui va avec.

Après les prises de paroles, le rassemblement a été dissout et aucun des tribuns présents n’a appelé à se rendre à la mairie pour assister et participer au véritable noeud de l’action du film.

Malgré tout quelques uns d’entre nous mourraient d’envie d’approcher la vedette et ont décidé de se rendre à la mairie. Plus le lieu de la scène approchait, plus les rues étaient étrangement envahies par de créatures munies d’oreilletes soutenues par de nombreux égarés tout de bleu vetus.

Arrivés sur place, c’est à dire dans le décor champetre de la mairie de la Courneuve, il était assez difficile de savoir qui était un homme ou une femme bleu déguisé en civil, qui était là pour venir applaudir le petit Sarko et qui espérait, qui sait, gacher la fete. Quoiqu’il en soit, au bout d’ une heure (et oui, notre ministre n’est pas l’ami du scientologue Tom Cruise pour rien, il sait que toute star digne de ce nom doit savoir se faire attendre), notre nettoyeur est enfin arrivé.

Les très très nombreux journalistes présents (rien à voir avec les quelques uns qui s’étaient aventurés sur le lieu du rassemblement) ont pu jouer des coudes, aidés par les gardes du corps, pour avoir leur vedette politico médiatique sous le meilleur angle. Un timide "ouh" a été lancé puis a été repris par 2 puis bientot une dizaine de personnes. Sarkosy n’a pas failli à son role "mec qui en a", protégé par ses nombreux gardes du corps ainsi que par les policiers en civil et par quelques uns en uniforme, il s’est avancé vers une petite poignée de trublions en les ascénant d’un :"Si quelqu’un n’est pas content il n’ a qu’à venir parler avec moi".

Là, il a été très rapidement entouré par une masse de gens dont on ne savait plus qui était journaliste qui était du service de sécurité ; tout ce que je sais c’est qu’un officier de police ainsi qu’un monsieur très grand avec des gants en cuir et un gilet pare-balles sous son blouson de moto se sont rapprochés très étroitement de là ou leur semblait venir la fronde. Comme devant tant de caméras on ne peut pas empecher les gens de parler un minimum, quelqus "Sarko ou t’as mis ton karcher" et autres petites insolences ont fusé.

Un des policiers présent a quand meme cru bon intervenir pour rappeler à un enfant d’environ 10 ans qu’on ne disait pas Sarkosy mais Monsieur Sarkosy. Au bout d’une demi-heure de démagogie couillue bien rodée (il faut reconnaitre qu’elle est bien rodée car là est le danger), le ministre a décidé de rentrer dans la mairie pour ne plus s’adresser à la plèbe mais aux élus et autres représentants d’associations. 2 jeunes hommes rappelaient à tout le monde grace à des pancartes ce que représentait Sarkosy pour les sans-papiers et que le populisme était l’une des facettes du fascisme. Quelques "C’est pas les immigrés, c’est pas les sans papiers, c’est le gouvernement qu’il faut virer" ont également été entonnés.

Voilà, je n’ai pas attendu la sortie, j’aurai seulement aimé pouvoir faire mieux pour ternir la fete, mais pour cela il aurait peut etre fallu que nous soyons plus nombreux et plus motivés au bon endroit.