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soutien a guilherme hauka azanga

Publie le lundi 24 mai 2010 par Open-Publishing

A LYON, MARDI 25 MAI 2010, à 18h30 rassemblement de soutien à guilhemre HAUKA AZANGA

Depuis plusieurs mois, un collectif regroupant principalement des parents d’élèves, des enseignants et des habitants du quartier de la Guillotière (Lyon 7ème) s’est constitué pour empêcher l’expulsion et demander la régularisation de Guilherme Hauka-Azanga, un père de famille d’origine angolaise dont les enfants sont scolarisés à l’école Gilbert Dru.
Depuis mi-janvier 2010, ce père de famille a passé le plus clair de son temps loin de sa famille, en prison pour refus d’embarquer ou en centre administratif de rétention préalablement aux tentatives d’expulsion de début avril.
Le 8 avril dernier, la Préfecture a renoncé à mettre en oeuvre la mesure d’expulsion à son encontre, tout en refusant jusqu’à présent de lui délivrer un titre de séjour "vie privé et familiale". Ce qui est synonyme pour Guilherme et les siens d’angoisse et d’insécurité.
Des milliers de citoyens, choqués par le traitement infligé à cet homme, à sa compagne et à ses enfants, demandent à M. le Préfet de Région, Préfet du Rhône, de régulariser immédiatement M. Hauka-Azanga et de laisser cette famille vivre en paix avec ses voisins et amis que nous sommes.

Ce que nous demandons, toutes et tous, c’est le simple respect de la Charte internationale des droits de l’enfant ratifiée par tous les pays du monde, à l’exception de la Somalie et des Etats-Unis. La France l’a signée le 7 août 1990.
Art. 3-1 : « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale. ».
Art 9-1 : « Les états parties veillent à ce que l’enfant ne soit séparé de ses parents contre leur gré… »

Les deux enfants de Guilherme Hauka-Azanga sont nés en France, où ils vivent légalement ainsi que leur mère : pourquoi arracher leur père à ces deux enfants ? Pourquoi leur faire subir un tel traumatisme ?

Ce que nous demandons, toutes et tous, c’est une application empreinte d’humanité du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, L. 313-11.
Art. 12 de la loi n° 2007-1631 du 20 novembre 2007 : “Sauf si sa présence constitue une menace pour l’ordre public, la carte de séjour temporaire portant la mention « vie privée et familiale » est délivrée de plein droit à l’étranger ne vivant pas en état de polygamie, (…) dont les liens personnels et familiaux en France, appréciés notamment au regard de leur intensité, de leur ancienneté et de leur stabilité, des conditions d’existence de l’intéressé, de son insertion dans la société française ainsi que de la nature de ses liens avec la famille restée dans le pays d’origine, sont tels que le refus d’autoriser son séjour porterait à son droit au respect de sa vie privée et familiale une atteinte disproportionnée au regard des motifs du refus, sans que la condition prévue à l’article L.311-7 soit exigée. L’insertion de l’étranger dans la société française est évaluée en tenant compte notamment de sa connaissance des valeurs de la République.”

Le mardi 25 mai, à partir de 18 h 30, une marche aura lieu de l’école Gilbert Dru vers la Préfecture pour apporter à M. le Préfet les lettres que nous avons collectées ( près de 5 000 à ce jour ) et qui demandent la régularisation de Guilherme, que le Préfet a le pouvoir d’ accorder à tout moment.
Nous espérons pouvoir être reçus par M. le Préfet ou l’un de ses représentants et allons lui en faire la demande.
Le défilé sera festif et musical. Les lettres seront acheminées sous la forme de guirlandes de plusieurs centaines de mètres.
Nous serons accompagnés de 2 batucadas et un concert sera donné devant la préfecture à la fin de la marche.

Pour plus d’infos, voir le blog qui retrace l’action du collectif et de ses soutiens : www.gmain.fr