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L’ENTREPRISE, UNE FORTERESSE À CONQUÉRIR

Publie le mardi 11 avril 2006 par Open-Publishing
44 commentaires

de Le Yéti

Tout comme les électeurs avaient gagné la bataille du non au référendum du 29 mai 2005, la rue vient d’emporter l’empoignade engagée contre le CPE. Plus encore, c’est tout un pouvoir politique, un système, l’ensemble d’une caste dirigeante que les manifestants viennent de faire imploser en une myriade d’éclats ubuesques. S’il est vrai qu’en politique, on n’est jamais définitivement mort, certains risquent de payer durablement leur excès de ridicule. Mais c’est aussi une lapalissade de dire que rien n’est jamais facilement acquis et il nous faut sans relâche poursuivre l’offensive contre les forteresses libérales.

La première de ces forteresses à conquérir me paraît être l’entreprise privée.

L’entreprise privée est le point d’ancrage central du système libéral, celui par lequel tout passe : emplois, production de biens et services destinés (prétend-on) à satisfaire les besoins de la population, flux financiers qui aboutiront à la répartition des richesses (de façon équitable ou non). Or, dans le système libéral, l’entreprise tend à devenir une dangereuse zone de non-droits. Droits sociaux de plus en plus remis en questions, syndicats marginalisés, opacité totale sur l’utilisation des flux financiers engendrés, omnipotence des actionnaires et des cadres dirigeants qui n’ont pas le moindre scrupule à s’emparer de la cagnotte. Sans contrôle strict de cette entité omnipotente, point de salut.

Dans les quelques programmes que j’ai pu me procurer*, je suis surpris de ne pas voir de propositions satisfaisantes en ce sens. Les partis politiques de gauche entendent bien s’attaquer aux privilèges de l’entreprise privée, mais - comment dire ? - en restant à l’extérieur de celle-ci. Je ne crois pas qu’on parviendra à un contrôle de cette entité en se contentant d’annuler les mesures prises par le gouvernement précédent, en lançant des formules à l’emporte-pièce comme l’interdiction des licenciements, ou même en se contentant d’agir sur les seules règles sociales. Il faut, je crois, des actions bien plus en profondeur, portant sur les secteurs comptables et financiers. (Oui, je sais, coucou railleur, ce n’est un sujet très sexy. Mais des fois, faut accepter de plonger les doigts dans le cambouis !)

Une fausse solution serait à mon avis celle des nationalisations. On peut justifier celles des richesses naturelles d’un pays et des services publiques de base (transports, santé, eau, électricité ...) Pour le reste, on a vu vers quelles pesantes dérives pouvaient conduire les étatisations bureaucratiques.

Un remède insuffisant, et surtout trop tardif, est celui de la taxation des profits et des revenus financiers captés par la caste des dirigeants/actionnaires. Une telle mesure vise à corriger les inégalités créées par le mode de fonctionnement des entreprises privées. Elle est nécessaire, mais intervient après, quand le mal est fait. Elle n’empêche pas la création des inégalités qui, corrigées ou non, restent un fait accompli. Et un fait déjà accompli peut facilement échapper à toute tentative de corrections.

La piste de conquête la plus sérieuse passe, je pense, par une action en amont, pour empêcher que se creuse le fossé des inégalités. Que le monde économique fonctionne sur le mode privé, soit, admettons-le. Mais à condition de respecter des règles de fonctionnement rigoureuses. Car si une entreprise est privée, elle ne peut fonctionner qu’en ayant recours au "public", à la collectivité (salariés,travailleurs extérieurs, sous-traitants, etc.) C’est là que le politique public est en droit de réclamer des comptes à l’économique privé.

Chaque entreprise doit choisir un statut : SA, SARL, EURL, SAS ... C’est en réformant en profondeur ces statuts que l’on pourra réguler le fonctionnement des entreprises privées. On veillera bien sûr à restaurer un droit social équitable, mais aussi et surtout à réglementer plus sévèrement la circulation des flux financiers au sein de l’entité privée. Ceci afin d’éviter qu’une caste de dirigeants continuent à faire main-basse sur le butin, captant ainsi la richesse publique en toute impunité, à coups de stock-options massives, de dividendes mirifiques et d’explosions des salaires (je parle uniquement du salaire des dirigeants, hanneton ahuri !) . Limitation du coefficient d’échelles de salaires, indexation des émoluments des dirigeants aux résultats d’exploitation, pourcentage des profits à rediriger vers l’impôt... La liste des mesures possibles est longue et tombe sous le sens.

Enfin bon, voilà les pistes qu’un modeste yéti se permet de soumettre aux spécialistes en leur laissant le soin de démêler l’écheveau. Reste bien sûr à avoir le courage politique d’appliquer de telles mesures, et de trouver le moyen de franchir les obstacles que les forces libérales ne manqueront pas de leur opposer. Mais c’est là une autre histoire sur laquelle nous reviendrons peut-être.

Le Yéti

* Toujours difficiles à dénicher les bougres de programmes ! Je ne saurais trop souhaiter que les partis les affichent en première page de leurs sites au lieu de les confiner dans des sous-sous rubriques de sous-rubriques. Trouvé cependant un intéressant document du PC, une liste de mesures d’urgence un peu succinctes de la LCR ; rien par contre, du moins sur les questions économiques, d’A. Montebourg et partisans. Que ceux qui auraient des liens sur ces sujets les communiquent.

Messages

  • Un patron, lorsque il crée une entreprise, son but est comme l’ouvrier lorsqu’il veut monter en grade, c’est-à-dire gagner de l’argent. Si jamais on lui serre trop la ceinture, qu’il est taxé de partout, hé bien, il fait comme l’ouvrier quand l’entreprise lui plait pas, il démissionne.
    Résultat, licenciement. Alors méfions-nous quand même de pas trop en faire envers eux sinon, on va tout droit vers des désillusions.

    • Oui, oui, je sais, tu n’as pas tort. Mais je pense que tu parles surtout des PME, pas de ces grosses entreprises du CAC 40 qui explosent leurs profits. De plus, à force d’être "raisonnables" comme le precrivent les sociaux-démocrates, on finit par justifier des statu-quo inspportables.
      Et puis, les patrons qui démissionnent, tu en connais beaucoup ?
      Merci en tout cas, pour ta contribution.

      Le Yéti

    • Oui ! mon message était surtout destiné aux petites entreprises et non pas celles du CAC40.
      je connais des exemples d’entreprises PME qui embauches une dizaine de personnes et qui au bout d’un an ou deux mettent la clé sous la porte car ils ne peuvent plus y arriver. Trop de charges !

    • D’accord avec ça. Mais encore une fois, je ne pense pas que les mesures que je suggère touchent en quoi que ce soit ces petits patrons.

      Le Y.

    • Dans ma région, il y avait beaucoup d’entreprises de textile. Beaucoup ont fermées à cause des délocalisations. Il y a eu dans deux ou trois sociétés, des ouvriers et ouvrières qui ont tenté de reprendre le flambeau. malheureusement, ils ont résisté tout au plus 1 an voir 2 ans.
      Je pense qu’il faudrait aider ces gens là en faisant taxer peut-être pourquoi pas les grosses entreprises du CAC40.

    • Salut le YETI ,

      Je me souviens d’une epoque ou la democratie ne devait plus s’arreter aux portes de l’entreprise , belle formule ............
      Pour avoir été pendant 10 ans , drh d’une entreprise medico sociale de 250 salariés , puis pendant 20 ans directeur d’une petite entreprise (25 salariés ) de l’economie sociale , ou le profit n’etait pas le but de l’entreprise , je peux temoigner que meme dans ce genre d’entreprise , ce qui compte avant tout , c’est le compte d’exploitation annuel , et le bilan .
      lorsque le compte d’exploitation est bon , l’on peut envisager des augmentations de salaires ( nous n’avions pas d’actionnaires à remunerer ) , lorsqu’il est mauvais , c’est le minimum legal , car de toute façon quelqu’un paye , en l’occurence l’adherent ou bien le client .
      Je dois aussi dire , quitte à en prendre plein la gueule une fois de plus , que la regle des 60-20-20 , enseignée dans toute les ecoles de gestion , se verifie dans 90% des cas .
      A savoir : 60% des salariés font leur travail du mieux possible , 20% s’investissent à fond , 20% sont des elements qui n’ont aucun interet pour l’entreprise qui les emploie .
      La difficulté vient du fait qu’au bout d’un moment , on ne gere plus le personnel de l’entreprise qu’en fonction des 20% qui posent probleme , et on oublie les 60% qui font leur boulot , les 20% de motivés sont rarement oubliés .
      D’ou problemes , injustices , frustrations diverses etc.....
      Dans ce type d’entreprise , ou le conseil d’administration est pour l’essentiel composé de syndicalistes de toutes etiquettes , je ne crois pas devoir preciser que le code du travail est la bible de l’employeur , malgré cela , il m’arrivait de faire des conneries , car si le code du travail ne doit pas etre saccagé façon MEDEF , il a besoin d’un serieux toilletage , simplement pour etre comprehensible et utilisable .
      Je precise bien , pour etre bien compris , que je ne parle pas d’entreprises ou le profit est le seul moteur du patron , mais d’entreprise ou l’objectif est de ne pas enregistrer de pertes .
      Voilà , mon histoire n’a pas valeur de generalités , juste un exemple d’une experience .

      claude de toulouse .

    • je savais bien que Claude de To loose avait été un fumier de patron vendu au grand Kapital

      Et on lui pèlera le jonc

      Comme au baillis du Limousin

      Qu’on a pendu un bon matin

      Qu’on a pendu... avec ses tripes !

    • dans la fonction publique, c’est plutôt vin -vin -60 : 60% n’en a rien à cirer

    • Autant l’article precedent pouvait etre amusant , encore que ça doit faire mal , autant celui ci est outrancier , les agents publics de la poste , des hopitaux , d’edf , etc .... , font ce qu’ils peuvent avec les moyens que l’etat leur donne , souviens toi de la grande tempete et du boulot fantastique des agents d’edf , y compris les retraités qui avaient aidé !!
      claude de toulouse .

    • la grande tempête a bon dos et c’est pour ça que depuis ce temps là, ils se reposent

    • Je suis sans doute , puisque tu le dis , avec humour , un fumier de defenseur du grand Kapital , mais tu as de la chance de n’avoir jamais eu besoin des agents d’edf ou du personnel hospitalier , sinon tu tiendrais un autre discours !
      C de T .

  • Cher Yéti,

    Je m’arrête un instant sur ton "on veillera bien sûr à restaurer un droit social équitable...", vaste sujet, non ? Les salariés ne sont pas des playmobils.

    Trouvé sur actuchomage des pistes à méditer :

    http://www.actuchomage.org/modules....

    Bises à tous et courage

    Rose

  • Voici une réflexion plus globale, qui n’est pas celle d’un parti politique, mais du syndicat CGT.

    Voici le document des revendications de la CGT Vers un nouveau progrès social (97 pages)

    Lire aussi en complément, dans le revue Vacarmes" work in progress (Bernard Thibault) par Stany Grelet, Philippe Mangeot

    Introduction : Dans ce monde brutal, enfin une bonne nouvelle : la CGT va peut-être sauver la gauche. Non que Bernard Thibault révèle, dans l’entretien qui suit, son intention d’être candidat en 2007. Mais si l’on y regarde bien, le syndicat qu’il dirige offre aux partis et aux électeurs de gauche deux choses qui leur font cruellement défaut : la preuve qu’il y a une vie après le 29 mai, et la possibilité de croire encore en l’amélioration de la condition salariale

    (...)

    C’est en 2001 que la CGT a lancé la formule « sécurité sociale professionnelle », mais c’est aujourd’hui qu’elle semble « prendre » : elle est aujourd’hui reprise un peu partout, à gauche mais aussi à droite. N’y a-t-il pas urgence à en clarifier le sens ?

    Patrice Bardet

    remarque : l’institut Montaigne est un think thank patronal ! Quand on lit leur "prose" (celle signalée dans un commentaire), cela ne diffère en rien du discours du Medef sauce catho.

    • la question est de savoir si on peut sauver la capitalisme, la gauche et la droite dans la politique d’alternance, ont essayé depuis 1983 (tournant de la rigueur de MITTERAND), le problème c’est que le serpent se mord la queue tout seul, ce qui explique le sentiment de panique chez les élites auto proclamées, le réacteur s’est mis à diverger, on lira à ce sujet le livre de Peyrelevade, responsable en son temps du Crédit Lyonnais : "ils vont tuer le capitalisme"
      Ce qui explique le sentiment de moment suspendu d’aujourd’hui, une grande partie des françaises et des français s’accrochent au pinceau, en pensant que l’échelle va revenir, c’est ce que l’on appelle une conduite magique.
      bonnet rouge

    • Une des questions posées n’est elle pas le contrôle des finances de l’entreprise ?
      Or dans ton article, cher Yéti tu énumère la multitudes de statuts disponibles pour les entrepreneurs. Car enfin que ou qui doit on stigmatiser dans les entreprise qui font d’énormes profit.? Le patron ? (souvent plus un mercenaire du CA qu’un véritable créateur d’entreprise), les actionnaire (les plus gros, et la multitudes des petits) ? On s’y perd un peu...
      La solution ne serait elle pas de clarifier ces staututs en n’en rendant disponibles que deux : l’entreprise nominale (artisan) et éventuellement une sorte de SA qu’on pourrait transformer en coopérative, structure qui permet la prduction de richesses mais pas la création d’argent par la finance, par exemple. (Lire à ce sujet le hors serie pratique d’alter èco : "entreprendre autrement").
      Pourquoi j’insiste sur cette nécessaire refonte des statuts de l’entreprise ?
      D’une part, une simplification des statuts permettra aux inspecteurs et experts comptables d’exercer des contôles plus fréquents (en effet la connaissance de deux ou trois statuts permet de mieux en connaitre les dérives). C’est un peu le même problème que pour les inspecteurs du travail et la multitudes de contrats possibles.
      D’autre part si l’on veut effectuer un contôle des marges (c’est à dire pratiquer un commerce équitable au sens littéral), il sera plus facile de l’effectuer sur des statuts simplifiés. Le contrôle des marges permet en effet de résoudre le problème de l’importance du bilan... puisque les marges (toutes les marges comptables) expriment à chaque niveau l’implication de tous les éléments du bilan comptable et donc du compte de résultat...

      Maxime

    • CHER MAXIME ,

      tu dis : D’une part, une simplification des statuts permettra aux inspecteurs et experts comptables d’exercer des contôles plus fréquents (en effet la connaissance de deux ou trois statuts permet de mieux en connaitre les dérives).
      Toutes les entreprises de france appliquent le meme plan comptable , à une ou deux specificités prés pour ce qui concerne les associations .
      toutes les entreprises ont un service comptable interne , ou externe pour les TPE .
      La majorité des PME ont des controleurs de gestion (meme si dans beaucoup d’entreprise , leur autonomie n’est pas ce qu’elle devrait etre ) .
      En fonction de leur niveau de chiffre d’affaire les comptes des entreprises sont validés par un ou deux commissaires aux comptes differents .
      Donc ce n’est pas le statut des entreprises qui pose probleme , pour les entreprises dont le YETI parle , il ne s’agit que de Societé Anonymes .
      Ce qui pose probleme , c’est que les institutions representatives du personnel , n’ont aucun pouvoir au niveau de la gestion , non pas au quotidien , mais à moyen ou long terme .
      Aucune visibilité sur des décisions qui peuvent paraitre anodines aujourd’hui , mais qui , replacées dans un plan de developpement à trois ou à cinq ans , peuvent s’averer catastrophiques pour les salariés .
      les C.E. ou les C.C.E. n’ont que des informations tres parcellaires sur les orientations strategiques des entreprises . D’apres moi , mais tres modestement , c’est sur ces point là qu’il faut porter l’effort .

      claude de toulouse .

  • Vous avez raison , oui quel parti va oser s’attaquer aux licenciements boursiers :

    Une entreprise qui se développe, réalise des profits et décide pour faire monter ses cours à la bourse
    une charette de licenciements avec le motif honteux "compétition mondiale"
    Que disent nos politiques de ces liceciements scandaleux ?

    Et lorsque cette opération se finalise par des plus-values boursières pour les cadres de l’entreprise
    Que disent nos politiques de ce détournement de richesse ?

    Nos politiques trouvent-ils normal que les PDG troquent les salariés contre des stock-options ?

    Nos politiques reconnaissent-il que ces troques iniques mettent en péril l’assurance chômage ?

    et ces Entreprises qui rachètent leurs propres actions pour augmenter leur taux de rentabilité
    (système autorisé par M. Strauss-Kahn en 1998)
    Nos politiques ont-ils oublié que la Bourse existe pour permettre aux entreprises de financer leur développement donc la recherche, la création,l’embauche

    Bien sur nos politiques préfèrent accuser les salariés , le code du travail..Bref le peuple plutôt que s’attaquer aux vrais causes du déclin de la croissance, de la décépitude de notre développent de la précarité du travail

    Quand les politiques vont-ils ouvrir les yeux et s’attaquer à l’hypercapitalisme ?

    Quand les électeurs comprendront-ils que la gabegie ne vient pas du peuple mais de ces financiers corrompus ?

    Quand cesseront les mensonges ?

    Nicole

    • Il y a des mesures très simples à prendre d’urgence :

      Augmenter le nombre d’inspecteurs du travail et renforcer leurs pouvoirs tout en conservant leur indépendance. Il passe parfois sur public Sénat un reportage très édifiant sur l’inspection du travail.

      les inspecteurs y revendiquent la possibilité de ne plus travailler seulement sur site mais aussi sur la totalité de l’entreprise.

      Autres reportage édifiant vu lundi soir sur Canal + , au sujet des cabinets de consultants qui viennent aider les entreprise à mettre en place les plan sociaux en y mettant tous les salariés indésirables sans se mettre hors la loi.
      Dans un monde parfait ces cabinets de consultants devraient être interdits. il faut savoir aussi que ce sont ces mêmes entreprises de consultants qui viennent ensuite reclasser les licencier à des tarif exorbitants et sans résultats probant et out cela aux frais des contribuables !!!
      Se faire ainsi du fric sur les licenciements c’est vraiment une attitude de parasites.

      Enfin renforcer les droits des salariés.
      L’entreprise privée c’est le monde le l’omerta, du non droit et du non respect des droits individuels comme des droits collectifs.
      Y’a du boulot !

      Francesca

    • Vous avez raison, Francesca, de soulever le problème des consultants et vous savez que hèlas les entreprises ne sont pas les seules à utiliser leur service

      En 2003, l’ANPE a fait appel à un service néerlandais "maatwerk" bureau de placement qui devait trouver un travail à 105 chomeurs en huit mois.
      L’UNEDIC par cette soustraitance espérait économiser 503 390 euros
      Bilan : Maatwerk a laissé 83 chômeurs sur le carreau
      354 000 euros gaspillés par l’assurance chômage

      Ces consultants démarchent énormément dans les entreprises de plus 10 salaries tout simplement parce que dans beacoup corps de métiers ces entreprises sont tenues par des patrons venant du monde salarial et qui sont à la pointe de leur métier mais pas de la gestion.
      En effet il fut un temps avant d’avoir le titre de gérant de société il fallait faire un stage de gestion, ou prouver un niveau BTS ce qui n’a jamais été vraiment mis en application (motif des futurs gérants : perte de temps, je connais mon travail)

      Et là, Francesca et Le Yéti, il y a une réforme à faire qui empêcherai des licenciements et des drames
      car beaucopu de ces petits patrons ne pouvant pas connaitre les méandres de la comptabilité et du droit se retrouvent acculés et jetés en pâtures au tribunal de commerce

      Tribunal du Commerce vaste enquête à faire pour les droits des salariés et l’embauche
      endroit ou la justice est corrompue, endroit ou le copinage est roi

      Nicole

  • Je ne pense pas que tous les patrons soient des salauds, loin de là. J’ai cependant l’impression que la culture de l’entreprise a quelque peu évoluée en 30 ans au moins dans un sens :

    Autrefois, un entrepreneur qui faisait faillite se posait principalement comme question de savoir si le produit, le service qu’il proposait à ses clients était bon. Aujourd’hui, j’ai l’impression que la première question qu’il se pose et de savoir si son échec n’est pas du au régime économique auquel il est soumis sans trop chercher a se remettre lui même en question. J’ai fait cette constatation dans mon entourage qui compte quelques entrepreneurs dans le milieu de la restauration essentiellement.

  • Bravo d’avoir abordé ces problèmes ;
    dans les nationalisations, ne pas oublier l’armement
    Jean

  • La première de ces forteresses à conquérir me paraît être l’entreprise privée.

    Je crains fort que le socle du capitalisme ne soit le monde de la finance et là, c’est une autre affaire que de le conquérir, d’autant qu’il s’agit d’une entité qui n’a pas de frontières.

    Certes, cela n’empêche pas de tenter de s’accaparer les moyens de production, mais je ne donne pas cher de la survie d’une entreprise qui n’aura pas le soutien de son banquier...

    • Bonne remarque.
      Les banques sont aussi des entreprises privées, mais avec un statut à part et surtout des privilèges exhorbitants.
      J’avais précisément l’attention de "leur régler leur compte" dans un prochain article. À suivre ...

      Le Y.

  • Oui, le Yeti a raison : la société est en droit de réclamer des comptes aux entreprises et de leur imposer des règles. L’entreprise est un outil pour gagner de l’argent pour ses propriétaires, elle n’a pas vocation à faire le bonheur de ses salariés ou de qui que ce soit d’autre d’ailleurs (une manufacture produit deux choses : du tissus et des pauvres – dicton anglais). Cela ne veut pas dire que tous les patrons soient des salauds, mais il est rare aussi qu’un altruiste ou un philanthrope fasse une brillante carrière de PDG (Ce sont des postes à profil !).

    Le problème c’est comment exercer efficacement ce contrôle. Le problème n’est pas nouveau. Et notre Droit, (notamment le droit du travail et le droit social) a construit une magnifique cathédrale à cet effet. Tant que le marché des facteurs de production (capital et travail) était essentiellement national, ça fonctionnait tant bien que mal. Aujourd’hui que le capital est mobile, la régulation au niveau étatique perd de sa pertinence. C’est ce qu’a compris la Gauche en 1983 quand elle a pris le tournant de la rigueur, si désastreux pour les salariés.

    La régulation, pour être efficace, doit intervenir au niveau mondial. Mais avec les libéraux qui tiennent les instances internationales (Banque Mondiale, FMI, OMC…) c’est pas gagné.
    Il est plus réaliste de viser l’étape intermédiaire : l’Europe.

    Pour le moment, les décideurs sont des libéraux et ont instauré un mode de fonctionnement à cent lieues de la démocratie (fonctionnaires non élus travaillant de préférence avec les lobbies).
    Mais c’est à ce niveau qu’il faut exercer une pression politique. Ce qui implique de construire des contre-pouvoirs au niveau transnational : syndical, associatif, partis politiques.

    Les puissants de la finance, de l’industrie et de la politique ont leurs structures internationales (Gx, Davos, OMC, etc.) dans lesquelles ils mettent au point leurs stratégies libérales.
    Il faut que les peuples fassent de même et s’unissent par-delà les frontières.

    Rêvons un peu : des belles manifs comme le 4 avril, le même jour, dans toute l’Europe…
    Villepin ne serait plus tout seul à manger son chapeau et le baron Selliere et l’UNICE viendraient quémander un Grenelle européen.

    La Tortue à Gilles

  • Le pouvoir !

    Eh les milous !

    La question de la démocratie dans les entreprises est au centre, qui dirige ?

    Les grosses SA sont des organisations non-démocratiques et des fois anti-démocratiques, c’est celà qui fonde un projet de gauche.

    On peut toujours taxer si on veut, c’est interessant, on peut nationaliser... On peut controler par l’inspection du travail (à condition d’avoir les effectifs et les lois adéquates pour que celà ait un effet) mais si c’est pour avoir les mêmes organisations pyramidales anti-democratiques nous pourrons toujours aller nous faire cuire un oeuf...

    La puissance enorme des grosses entreprises met toujours, et en permanence, en danger la démocratie, où qu’elle soit, dés que celles-ci l’estiment necessaire ou veulent inflechir des choix souverains.

    L’exemple Berlusconien même nous le montre : Des organisations capitalistes anti-democratiques se payant un empire médiatique pour l’utiliser pour investir la politique afin de courber l’orientation d’un grand état vers leurs interets stricts.

    En France itou...

    La question du pouvoir est au coeur de l’idéal de gauche. C’est bien d’une démocratie dans les entreprises qu’il faut, de la dissolution des grandes organisations anti-démocratiques que sont les grandes SA et leur mise sous démocratie ouvrière (je fais là plaisir à des anciens de PRC), pas sous contrôle d’un parti ou d’une bureaucratie mais au travers d’une véritable législation démocratique des grandes entreprises...

    Je sais bien que nous n’en sommes pas là mais la démarche autogestionnaire, coopérative, auto-organisatrice, celle qui existe déjà pour des dizaines de millions de travailleurs dans le monde, au milieu d’un univers qui lui est hostile, aux règles établies par le capitalisme et ses hommes-liges politiques, faisant face à l’hostilité des banques, montre déjà une efficacité considérable montrant qu’existent des alternatives au capitalisme....

    Cet objectif défini (le pouvoir ! L’extension de la la démocratie aux entreprises), on peut déjà mener une série de luttes du quotidien et notemment s’attaquer aux limitations de droits des citoyens, quand ils sont salariés, qu’imposent les entreprises pyramidales.
    Parler de liberté d’expression, de tous les droits des citoyens reconnus par la constitution en déhors des entreprises comme des droits applicables DANS les entreprises feraient déjà un peu d’oxygène dans l’air putride , liberticide, agressif qui règne dans beaucoup d’entreprises.

    Vive la liberté ! vive la démocratie ! Mais dans les entreprises également !

    Copas

  • Avant la démocratie avait pour mission de nous protéger du politique
    Maintenant face à le grande puissance où au tout puissant "marché"il devient peut être nécessaire que le pouvoir politique soit défendu ou est besoin de nous les citoyens
    Ce qui est très urgent c’est de remettre à la place qu’elle n’aurait jamais du quitter : la démocratie
    et commencer par sa refondation . Cela devient capital
    et là est le problème : Comment leur faire ouvrir les yeux

    Nicole

  • contribution d’Arlequin :

    C’est moins le "privé" qu’il faut remettre en cause que la gestion sous critères capitalistes et les grandes entreprises, même nationalisées n’y échappent pas.

    Pour ou contre la nationalisation ? je suis partisan d’une VRAIE nationalisation du système bancaire, de l’eau, de l’électricité...bref tout ce qui assure les besoins essentiels vitaux.

    Mais une VRAIE nationalisation pas à la mode soce qui n’a permis que la restructuration du système bancaire au frais du contribuable (j’étais cadre supérieur dans une banque qui a été nationalisée et alors ?...)

    On parle Bilan et comptes d’exploitation en omettant l’essentiel : la dernière réforme du plan comptable est anglo-américaine et le bilan n’est qu’un OUTIL FISCAL, faudrait-il qu’il représente plus la réalité : ex. si les dépenses de formation apparaissaient à l’actif du bilan ?

    Quand aux formes de sociétés : il faudrait remettre les SCOP à jour, des vrais pas des bidons...

    les PME sont aussi des victimes des grandes sociétés : créer des contrats de sous-traitance libérant quelque peu la main mise des Grandes sociétés !

    Quand à taxer les super-profits, d’accord pour dire qu’il ne faut pas réver : mais si la valeur ajoutée était mieux prise en compte et si le partage du "gâteau" se redressait en faveur des salaires (10 points de perdu en 20 ans au profit des rentiers)

    et puis pour conclure c’est en marchant que les choses se font : tout dépendra du mouvement populaire et de sa mobilisation, nous avons échoué en 81 par délégation de pouvoir !
    mettre la pédale douce était la devise de la CGT et à voir ce que le prochain congrès de celle-ci
    à comme objectif il y a de quoi être inquiet pour l’avenir !

    Même Villepin a "craqué" devant la poussée populaire, alors les soce n’ont qu’à bien se tenir, même celle qui ne jure que par Tony...SEUL COMPTE LA MOBILISATION DES MASSES.

    Arlequin

  • Une remarque parallèle :

    Certains ont réfléchi à un RMA (revenu maximum d’activité) idée que je trouve terriblement simple et intéressante (on a bien un SMIC et un RMI).

    L’application de cette mesure simple ménerait tout droit à une révolution.

    Le principe de départ est que nul n’a besoin de plus que ce qu’il peut dépenser (même si c’est pour vivre dans le luxe).

    De voir actuellement des personnes gagner plus (Berlusconi=400.000€/jour) que ce qu’ils pourraient dépenser en achetant à tout moment les biens les plus chers est à la fois indécent et terriblement destructeur pour nos sociétés puisque ces gens là mettent dès lors leur intelligence (certaine) à accroitre leur fortune et à améliorer le contexte de cet accroissement en investissant les média, les structures de décisions, en pervertissant la politique et la justice, etc... au point de remettre tout simplement en cause la démocratie elle-même.

    Le fonctionnement des entreprises serait certainement considérablement modifié si ni le patron ni les actionnaires ne pouvaient l’asservir au seul accroissement de leurs profits limités de par la loi.

    On peut également rappeler que cette infernale équation du profit qui veut que chaque euro investi en rapporte chaque année 15% de plus est un cancer qui mènera à leur perte nos sociétés puisqu’il s’agit d’une fonction exponentielle qui nécessite pour se nourrir d’englober de plus en plus de secteurs (la culture, la santé, l’enseignement, les idées, l’agriculture etc... qui constituent le squelette même du vivre ensemble de nos sociétés) dans de plus en plus de pays (Chine, Inde, pays de l’est, ...) et qu’elle se heurtera bientôt (et se heurte déjà) à des limites (ce que Marx appelait la baisse tendentielle du taux de profit) qui sont celles de l’individu à lui être aliéné et celles de la planète à supporter la croissance qui en résulte.

    Tout ça pour dire que en amont du fonctionnement de l’entreprise il faut de toute urgence se poser la question de sa finalité.

    Emmanuel

    • RMA, RMI, Emmanuel, croyez vous que cela soit une solution ?
      Dans le titre de cet artcile il y a reconquète pour vivre dans la liberté et non pour remplir des dossiers de misére
      Par ce désir de reconquète il y a aussi vivre mieux dans l’estime de soi qui amène à la fraternité

      Arrêtons d’accepter des RMI RMA ASSEDIC qui ne soulagent que nos élites et nous diminuent jour après jour.

      LE YETI a raison trouvons le plus pour reconquérir l’entreprise qui nous a été spoliée par une bande de malfrats.

      Nicole

    • Nicole,

      je ne suis pas sur que vous ayez tout lu.
      Le RMA est un revenu maximum d’activité qui vise à interdire que toute personne gagne plus d’un certain montant et ça c’est révolutionnaire.

      Emmanuel

    • Le RMA (Revenu Maximum d’Activité) fait effectivement partie des mesures auxquelles je pense. Je préfère un RMA qui régule en amont à une régulation en aval par l’impôt (l’impôt reprend - est censé reprendre - le trop-perçu pour le redistribuer).
      Le Yéti

    • Merci de ne pas tout mélanger, avec ces sigles ! Le RMA existe et est une saloperie. Emmanuel, Yéti, trouvez une autre appellation pour votre truc ( RMAx ?) sinon on n’y comprend plus rien !

      Rose

  • Si les partis n’affichent pas leurs programmes en première page, c’est que tout simplement la plupart des programmes ne sont pas validés démocratiquement.

    Le site d’élaboration du programme des Verts : http://programme.les-verts.org

    • Tout le monde s’accorde injustement à dire que les cotisations salariales sont des charges. Cela permet de crier famine, de s’attaquer aux droits et acquis des salariés et de cacher les profits. De plus, si des boîtes se sont créees pour chercher tous les moyens d’échapper au fisc et à l’Urssaf, c’est qu’il y a d’immenses possibilités de contourner les lois, et que le capitalisme ne connait pas de limites : la morale ou le "civisme" lui sont inconnus, il n’a pas de règles que celle du profit à n’importe quel prix.
      Les "créateurs de petites entreprises" apprennent très vite eux aussi à "faire du noir ", les formateurs en gestion des CCI le leur suggèrent presque explicitement : celui qui ne le fait pas est un imbécile.
      Un artisan qui pleure parce qu’il doit payer la TVA que j’ai déjà payée sur sa facture ça me fait râler...
      Les Nationalisations, dont E.HOBSBAWN (universitaire marxiste Britannique ) sont des îlots de Communisme dans la société capitaliste : on n’a pas encore mesuré ce que nous coûtent dans notre "salaire indirect" les privatisations, mais ça ne va pas tarder : le 12 en est la dernière caricature, tant du point de vue du coût, que de la qualité et d’efficacité du service en déroute, de complications dues à la difficulté d’accès, de l’inutilité sociale, sinon le profit d’une minorité.
      RENATIONALISER d’urgence, renforcer le pouvoir des salariés et de leurs organisations dans toutes les décisions, cela passe par la Loi, donc la prise de pouvoir politique. Quand j’entends bureaucratie qu’on oppose à dynamisme pour le Capitalisme, ça me fait rire quand on voit l’organisation des boîtes privées : regardez seulement les queues qu’on fait dans les grandes surfaces, ou les difficultés rencontrées quand on fait une réclamation quelconque dans le privé, les difficultés de communications professionnelles dues à la sous-traitance et à l’éclatement des sites pour la fabrication d’un produit, les dépenses engendrées, la gestion et les prévisions à coute vue...
      Pour les petites boîtes, à la CGT, nous avons essayé de créer des sructures par zone industrielle, mais nos difficultés reposent sur l’absence de droits des salariés dans les PME... On ne part pas de rien, au niveau des propositions.
      Cependant, vu les avantages accordés aux boîtes, pourquoi les collectivités locales n’incluraient pas des contreparties comme l’engagement contractuel pour les entreprises qui s’installent de respect des droits d’organisation des salariés et la possibilité pour les organisations syndicales locales de participer à la création , à l’aménagement, au fonctionnement de ces zones à égalité avec le patronat, avec droit de visite dans l’entreprise, heure mensuelle d’info, CHS de zone) etc.
      Là encore seule la Loi peut s’imposer à tous, je ne crois pas au dialogue social spontané. Cette page est très intéressante. JdesP

    • Ce que le citoyen doit d’urgence reconquérir, c’est la sphère publique qui lui échappe totalement au mépris des textes fondateurs de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
      Il est écrit que la collectivité doit aide et assistance au citoyen dépourvu d’emploi alors que les pouvoirs publics le laissent sombrer dans la misère malgré des prélèvements obligatoires proches du Danemark !

      On a d’ailleurs remarqué pendant les manif contre le CPE, aucune revendication pour une meilleure prise en charge de la précarité. Personne n’a rappelé que les pouvoirs publics ne consacrent même pas 1 % de leur budget pour le rmi. Comme s’il était normal que la collectivité ne vienne pas en aide aux millions de chômeurs non indemnisés.

      Etrange amnésie collective….

    • Le député Lassalle avec sa grève de la faim montre l’incapacité des politiques face au désordre économique.

      Un désordre accentué par la faiblesse de la France et des ses dettes. Un pays financièrement à bout qui a hypothéqué son avenir avec une gestion corporatiste de sa richesse.

      Avec un service de santé exsangue, des exclus abandonnés par l’état, et 1000 ou 2000 milliards de dettes dans le pays le plus étatisé d’Europe. Etatisé pour servir une corporation et non pas les citoyens.

      Quand on voit comment les scandinaves ont utilisé l’argent public pour le bien du peuple, pour leur jeunesse, pour l’avenir du pays, et que certains osent parler de notre « modèle social »……

    • Les socialistes nous bassinaient avec le service public pendant qu’ils préparaient leurs privatisations. Ils sont complices de l’achèvement de toutes ces orientations européennes par la Droite. Même s’ils se servent de leur gauche du NON les électeurs de Gauche, victimes de leur trahison, s’en souviennent.
      Quant à LASSALLE, avec son courage, il a fait l’expérience de la dureté de la loi du profit, y compris au détriment de ses propres serviteurs dont il est. Cela va coûter cher à la collectivité,et assurer sa réélection, sans plus de garantie pour l’avenir.
      Sa position de député a permis une médiatisation importante de son combat personnel, alors que la vallée d’Aspe à cause de lui et de ses amis est devenue un couloir à camions qui détruisent la route, et polluent le gave régulièrement lors des accidents. Je ne parle pas du déclin des services publics, et du refus obstiné de la réouverture de la ligne internationale ferroviaire PAU-OLORON—CANFRANC (Espagne) MOINS CHÈRE ET PLUS PROPRE, porteuse de vie, alors que les camions ne font que passer
      Il n’y a pas incapacité des "politiques", il y a accompagnement de la politique libérale, au service du fric : nos députés, ne sont pas au service des citoyens, ils ont choisi de jouer le rôle de fonctionnaires au service du pouvoir en place, dans leurs circonscriptions, bâtissent leur renommée sur les subventions (nos impôts) qu’ils obtiennent ou pas suivant leurs amitiés et leurs relations avec l’exécutif. Quand nous nous sommes battus pour la construction d’une école neuve au village, nous avons obtenu une subvention dite" exceptionnelle" en réalité normale, venant du ...ministère de l’intérieur (sans préciser "et de l’aménagement du territoire") présenté comme un ami du député (!!!) comme si on nous faisait une fleur. Cela s’appelle du clientélisme bon marché , qui apporte des voix.
      La France n’est pas faible, c’est un pays riche, qui se heurte à la volonté renaissante d’un Peuple qui refuse de s’appauvrir socialement pour alimenter les dividendes des actionnaires à qui ses dirigeants politiques droite_socio-libéraux l’ont vendue. JdesPYRÉNÉES

    • Ben, j’habite dans une ville ou la politique libérale s’applique aux hôpitaux mais pas à la municipalité ou il y a 20 % d’absentéisme et des journées de 4 heures, pour les jours chargés. Ni au dépenses de prestige pour la communication, traiteurs, voyages…etc. Là, ça roule aussi.

      Le petit problème, c’est que 60 % du budget est consacré au fonctionnement de l’administration municipale et que la ville manque d’argent pour ses hôpitaux…. Quand au ministre de la santé, il répond aussi au maire qu’il n’a plus de sous….Car il n’y a plus de sous nulle part malgré des prélèvements qui placent la France juste derrière le Danemark….Et surtout à des années lumière de la politique sociale de ce pays.

      Sauf qu’au Danemark, la municipalité qui jette l’argent par la fenêtre est lourdement sanctionnée, alors que chez nous le maire est réélu grâce aux gaspillages qui assurent sa réélection.

    • Votre discours pue le poujadisme, changez de modèle, parce que pour le Danemark, on a déjà donné : parlez-nous plutôt d’ exemples comme la principauté de Monaco, des iles Caïman, des maisons de luxe et des cliniques privées pour riches Français au Maroc, des boursicoteurs ou des des forçats de la fraude fiscale qui doivent bosser moins de 4 heures ou de vous-même et soyez plus précis JdesP

    • On répondra que le discours de certains puent l’exclusion étatisés qui est la spécificité de la France.
      La base d’un état solidaire, c’est les impôts. Reste à savoir ce que l’état fait des impôts. S’il en fait un usage social comme dans les pays scandinaves, ou un usage corporatiste et inégalitaire comme en France.

      Quand aux slogans réducteurs sur le poujadisme, ils ne donnent pas à manger aux exclus a qui l’état ne laisse que les miettes, tout comme aux personnes âgées ou aux handicapés. Pour le social et a prélèvements équivalents, la France est la honte des pays occidentaux.

      Aux slogans réducteurs on préférerait comprendre pourquoi il y a de telles disparités sociales entre deux pays a prélèvements quasiment comparables….

    • Parler des iles Caimans ou de Monaco n’a pas grand sens dans un état ou l’opposition dite « de gauche » ne parle jamais du scandale des impôts indirects qui sont majoritaires.
      Car ces impôts indirects sont bien pratiques pour faire passer chez le citoyen la pilule de prélèvements massifs qui ne servent pas à la réduction des inégalités et au social.

      Tout comme ces mêmes gens « de gauche » ne parlent jamais des millions de chômeurs que les pouvoirs publics délaissent. Des pouvoirs publics qui consacrent moins de 10 centimes par jour et par citoyen pour le RMI ! Moins de 1 % des dépenses totales ! Et 610 euros pour un handicapé !
      C’est cela le pseudo « modèle social » Français. Une escroquerie intellectuelle.

    • Les syndicats partagent avec le patronat et les classes aisées un consensus pour les impôts indirects, profondément inégalitaires.

      Ces impôts en théorie indolores sont particulièrement pénalisants pour les couches sociales les plus défavorisées. Mais cela permet à l’état de ponctionner « en douceur » des citoyens qui évitent de se poser des questions sur le devenir de ces lourds impôts. Un système particulièrement vicieux que la gauche tout comme la droite se gardent bien de dénoncer.

  • salut,
    bien d’accord avec toi sur la necessité d’une "rappropriation sociale" de l’entreprise que les nationalisations ne garantissent pas.
    si la privatisation d’EDF se fait sans trop de résistances des usagers, c’est bien qu’ils n’ont pas le sentiment qu’elle leur appartient :
    plusieurs leviers sont possibles :
    responsabiliser socialement les entreprsies
    une autre fiscalité
    de nouveaux droits pour les salariés et les populations :

    la lutte des salariés de la SOGERMA de Merignac est pour moi emblématique, tout comme l’a été la bataille des LU ou de Renault Vilvoord.

    quelle politique industrielle en France
    quelle industrie aéronautique
    quelles coopérations entre les entreprises

    je te renvoie au site du pcf de gironde : www.gironde.pcf.fr et notre dernier tract sur ça :

    étant militant du pcf, je bataille pour que nous lancions la bataille sur cette question :
    l’entreprise est une zone de non-droit dis-tu, c’est surtout encore le coeur du combat de classe qui fait rage aujourd’hui : donner aux salariés les armes pour se battre c’est les accompagner dans les luttes, alimenter n tant que force politique le débat et construire une alternative crédible :

    ounchou