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Appel pour une amnistie des révoltés de novembre
Publie le mardi 13 décembre 2005 par Open-Publishing6 commentaires
Appel pour une amnistie des révoltés de novembre
lundi 12 décembre 2005
Durant les trois semaines de troubles du mois de novembre, les condamnations qui se sont abattues sur les révoltés des banlieues, ou présumés tels, ont été prononcées dans un climat de surenchère médiatique et politique. Beaucoup d’observateurs présents aux audiences, d’avocats et de journalistes ont noté la lourdeur des peines (3 mois ferme pour avoir montré ses fesses !) et l’identification hasardeuse des « coupables. » Des jeunes qui ont toujours vécu en France sont menacés d’expulsion. Les défauts habituels d’une justice à la chaîne on été ici gravement multipliés.
Au malaise que suscite cet emballement de la machine à punir, vient s’ajouter la constations d’un étrange paradoxe. Certes, les destructions (de véhicules et de bâtiments), n’ont pour principal effet que de rendre encore plus difficile la vie dans les quartiers populaires. Mais il faut remarquer que, si le gouvernement s’est aujourd’hui décidé à rendre, au moins en partie, les subventions de soutien aux banlieues qu’il avait supprimées, c’est bel et bien grâce au signal d’alarme qu’a été cette révolte.
Quoi que racontent des politiciens qui ont fait de la surenchère sécuritaire leur fonds de commerce, les révoltes de novembre furent une manifestation de colère sociale, sans plan prémédité, sans manitou manipulateur. Quel que soit le sentiment de rejet que provoquent chez beaucoup les formes prises par cette colère, sa légitimité est implicitement reconnue par la société, où l’on débat incessamment du « malaise des banlieues. » La répression est l’aveux de faiblesse d’une classe politique déboussolée, qui ne compte plus que sur la prison et la régression sociale (apprentissage à 14 ans et chasse aux immigrés) pour résoudre les aspects les plus brûlants de la question sociale.
Nous pensons, nous, qu’un signal de solidarité doit être adressé aux cités, pour sortir de cette spirale d’une stigmatisation encore aggravée par la réactivation d’une loi coloniale et par le couvre-feu.
Il faut sans tarder amnistier tous les condamnés des révoltes de novembre.
PREMIERS SIGNATAIRES
Jean-Pierre Bastid, écrivainEric Benveniste, éditeurOlivier Besancenot, postier, porte parole de LCRMaria Bianchini, professeur des écolesRémi BoyerYves Coleman, traducteurGérard Delteil, écrivainHervé Delouche, éditeurAlain Dugrand, écrivainJimmy Gladiator, écrivain, retraité de l’éducation nationaleFrédéric Goldbronn, cinéasteOdile Henry, sociologueOlivier Hobé, poèteAlain Krivine,journaliste, porte parole de LCRBrigitte Larguèze, sociologueJean-Paul LajarrigeJérôme Leroy, écrivain et professeur en ZEP depuis 16 ansJean-Pierre Masse, sociologueFabienne Messica, journalisteFrançois Muratet, écrivainFabrice PascaudGilles Perrault, écrivainMichel Pialoux, sociologueFrançois Pinto, correcteurAlain Pojolat, syndicalisteLaurence Proteau, sociologueSerge Quadruppani, écrivain et traducteurMaurice Rajfus, écrivainOdy Saban, artiste-peintreSud-Education Paris
A signer sur : http://infos.samizdat.net/article371.html
Messages
1. > Appel pour une amnistie des révoltés de novembre, 13 décembre 2005, 17:17
Bonjour à tous,
Je ne peux que saluer cette initiative, ce mouvement aurait du être suivi par nombre d’entre nous qui sommes des citoyens pressurisés par des dirigeants toujours plus arrogants et voraces.
Les décisions prises par nos dirigeants continuent d’enfoncer le clou toujours plus loin sans rencontrer la resistance à laquelle on pourrait s’attendre dans ce pays qui a enfanté la Révolution.
Les salariés et ceux que l’on empêche de l’être subissent un laminage de leur "pouvoir d’achat" énorme, comment ne pas comprendre que les personnes vivant dans les quartiers les plus défavorisés ont été touchées de plein fouet par ces restrictions, et que leurs conditions d’existence déjà si peu acceptables soient devenues insupportables.
Il faut aller signer cet appel, c’est un message important pour tout ceux qui ont subit la répression policière aveuglée par des dirigeants irresponsables.
Péka
1. > Appel pour une amnistie des révoltés de novembre, 13 décembre 2005, 18:05
C’est tout à fait mon avis.
Quelque part nous devons être reconnaissants à ces jeunes qui ont fait ce que nous aurions du
faire beaucoup plus tôt
J’ai cherché du travail à 50 ans et je sais ce que signifie la discrimination de l’âge.
Il n’y a aucune raison qu’ils soient les seuls à payer ;
je suis partante pour une pétition.
Amicalement
Michèle
2. > Appel pour une amnistie des révoltés de novembre, 15 décembre 2005, 02:19
Etre 100% à gauche c’est aussi etre 100% avec les révoltés de novembre !!! Amnistie !!! Axel
3. > Appel pour une amnistie des révoltés de novembre, 15 décembre 2005, 11:20
oui totale solidarité avec les jeunes réprimés ! Emma-Louise ( LCR sur internet )
2. > Appel pour une amnistie des révoltés de novembre, 15 décembre 2005, 15:05
Votre appel est compréhensible ce qui ne l’est pas c’st la pétition via internet car elle n’est pas encore reconnue valable
voir : blog.netpolitique.net
Nicole
3. > Appel pour une amnistie des révoltés de novembre, 15 décembre 2005, 17:20
D’accord bien sûr, pour l’amnistie des condamnés de novembre. Mais n’oublions pas pour autant, la demande de libération conditionnelle de Nathalie Ménigon. Luc