Accueil > Candidature Buffet : pas décisif

Candidature Buffet : pas décisif

Publie le vendredi 6 octobre 2006 par Open-Publishing
34 commentaires

Les 28 et 29 septembre, le conseil national du PCF a connu deux jours de débats houleux sur la stratégie à suivre en 2007.

Trois positions principales étaient en présence lors du dernier conseil national du PCF. L’une, très « identitaire », souhaitait l’annonce d’une candidature strictement communiste. La seconde, proche des refondateurs, souhaitait que l’on envisage sérieusement le renoncement du PCF à une candidature issue de ses rangs. La troisième, qui s’est finalement largement imposée (après le ralliement des refondateurs), vise à la présentation de Marie-George Buffet en 2007, soit au nom des collectifs pour une candidature unitaire soit, si celle-ci est rejetée, au nom du seul PCF. Levant ce qui n’était plus un réel suspense pour les observateurs avertis, un pas décisif est ainsi franchi dans l’accomplissement du programme avancé par ce parti dès le 30 mai 2005 : renouer avec le PS et aller vers une candidature issue de ses rangs.

Le premier point a été avancé avec une grande clarté par le rapporteur, Patrice Cohen-Seat. Voilà comment celui-ci interprète le texte « Ambition-stratégie » adopté le 10 septembre à Saint-Denis : « Mais il repousse catégoriquement l’idée - soutenue par la LCR - qu’il serait impossible d’envisager une transformation du rapport des forces à gauche, qu’il n’y aurait rien à espérer des élections, et que nous devrions donc nous interdire d’avance tout accord parlementaire ou de gouvernement avec le PS, quelles que soient les circonstances. » Et encore : « C’est la raison fondamentale pour laquelle notre objectif n’est pas de rassembler “la gauche de la gauche” [...]. Notre ambition est bien de rassembler toute la gauche, en tout cas une très large majorité de la gauche, sur un projet politique antilibéral. » Stratégie mise en pratique par avance lors de l’élection municipale de Bordeaux. À ce propos, il serait important que les diverses forces soutenant ledit texte disent au plus vite si cette interprétation est la bonne ou s’il y a détournement. La clarté du débat futur en dépend.

Pour mener les combats de 2007 dans le cadre de ces choix, la direction du PCF n’envisage que la candidature de « Marie-George : [pour] rendre crédible une construction politique, un rassemblement de forces politiques, sociales et citoyennes portant cette ambition. » Proposition faite aux collectifs, que le PCF espère réalisée par « consensus ». Mais Patrice Cohen-Seat ne veut qu’aucun doute ne subsiste. Si on accepte de discuter sans préalable, aucune autre possibilité n’est même envisagée. Une dépêche de l’AFP révèle ainsi que « Patrice Cohen-Seat a indiqué que le parti “ne se pose pas dans une perspective d’échec” et est “persuadé que le choix de Mme Buffet, qui est de bon sens, va prévaloir”. » Il rappelle que le Parti communiste est la « force politique majeure » dans le mouvement antilibéral, affirmant que sa secrétaire nationale est un « atout » dans la campagne électorale. Lors de la réunion de Saint-Denis, José Bové avait, avec une certaine logique, demandé que toutes les candidatures qui se présentaient dans le cadre des collectifs acceptent, par avance, leur verdict. Mais c’est exclu pour le PCF, qui assure, au contraire : « Si les collectifs désignent un autre candidat, le PCF saisira de nouveau ses militants pour décider de la marche à suivre. »

La candidature Buffet est donc plus que jamais sur les rails. Mais nombreux sont celles et ceux qui, au sein des collectifs, vont se sentir floués, tant par la manière dont le PCF joue sur le flou certain du texte adopté le 10 septembre (relevé avec constance par la LCR) pour justifier le refus de rompre avec la direction du PS, que par une candidature à visée hégémonique. Une prise de conscience un peu tardive, mais qui promet des débats animés. Loin des ambiguïtés et des non-dits, tout le monde devra maintenant se décider. Surtout après la rencontre Buffet-Hollande du 2 octobre, à l’issue de laquelle le premier secrétaire du PS s’est félicité de « la volonté commune de battre la droite » et de la décision de réunir toute la gauche, fin octobre, pour « permettre de rassembler les idées autour de grandes convergences »...

Samy Johsua

Messages

  •  soit au nom des collectifs pour une candidature unitaire soit, si celle-ci est rejetée, au nom du seul PCF 

    Bizarre comme raisonnement. A vouloir courir après deux lièvres à la fois, le risque est de louper et l’un et l’autre.

    Et le PCF mérite sans doute mieux que la candidature rejetée des collectifs.

  • Comment pouvez vous sérieusement écrire que le dernier congrès national poussait le PC dans les bras du PS ?
    J’ai lu les participations dans l’Humanité d’hier et ce n’est pas du tout ce que j’ai compris.
    Ceci dit, je ne suis pas membre du PC et j’aimerai bien connaître l’avis des camarades du PC à ce sujet.

    J’ai parfois l’impression que vous en rêvez la nuit du PC dans les bras du PS et que vous avez vraiment envie que cela arrive, juste pour le plaisir d’avoir raison. Cela me rappelle les rumeurs qui circulaient pendant la lutte contre le CPE et qui disait que le CFDT allait encore une fois trahir le mouvement.
    Et bien non !
    Pourquoi ?
    Quand les organisations politiques ou syndicales ont le peuple qui les poussent, ils se radicalisent.
    N’allez surtout pas croire que je compare le PC à la CFDT !.
    Je pense que le PC ne demande pas mieux que de s’se lancer dans une campagne ant- libéarle avec les collectif. Je rappelle quand même au passage que dans ces collectifs il y a des membres du PS et aussi du PRS.
    Il vaudrait mieux pousser le PC dans le bon sens au lieu de jouer ainsi, à longueur de temps, les oiseaux de mauvaise augure. Cette perpétuelle défiance vis à vis des communistes, cette façon de les soupçonner de trahison me semble terriblement injuste pour tous ces militants qui dans l’unité animent et font vivre les collectifs.

    A présent, si les collectifs, au nom du consensus se décident finalement pour Clémentine Autain, je ne vais pas crier au scandale si MGBuffet se présente quand même.
    Après tout, O Besancenot est depuis longtemps candidat...

    Francesca

    • Bin la méfiance n’est pas venue seule, un beau matin au réveil....

      1988 c’est pas si vieux moins de vingt ans élections présidentielles candidat du PCF A. Lajoinie résultat 6,6%, les PCF disait-il avait compris ses/son erreur... Je vous renvoie à l’Humanité de l’époque, aux comptes rendus des différent Comité Centraux, aux tracts du PCF etc... Plus à gauche que lui tu meurs...

      PUIS

      1997 - 2002....

      C’est tout .. Tiens amusez vous à retrouver le texte du PCF de cette époque (1999) sur le "devenir du secteur nationalisé et public" travaux conduit par un membre du Bureau politique de l’époque et député du Val de Marne Claude Billard.. En le lisant vous serez peut être surpris et comprendrez la privatisation des Auroute du Sud de la France (ASF) signé par Gayssot ministre PCF de la gauche plurielle....

      Une information intéressante dans l’Hebdo ROUGE de cette semaine à propos d’unez crèche du 13 ème arrondissement de Paris (Municipalité d’UNION ou les éluEs PCF et Alternatifs sont solidaire dans l’exécutif municipal)...

      yena marre

      membre, et militant actif, du pcf de 1976 à 1999

    • Francesca, si la CFDT n’a pas trahi, cette fois, c’est peut-être parce qu’elle avait son congrès juste après...

      OC

    • yenamarre et OC vous raisonnez comme si les orientations des partis et syndicats étaient fixés à tout jamais. Vous n’intégrez pas dans vos raisonnement le rapport de force.
      Il n’a échappé à personne que Gayssot et Hue, pour répondre à yenamarre, ont disparu de la direction du PCF qui a tiré les leçons de 2002. Le PCF reconnait l’évidence, c’est à dire l’échec de la gauche plurielle. Le PCF a analysé comment le gouvernement Jospin a poursuivi la fuite en avant libérale. Les mots utlisés en conséquence sont clairs : aucune participation, aucun soutien à un gouvernement social-libéral.

      Il ne faut jamais perdre de vue que l’engagement du PCF, de tous les militants et sympathisants PCF est indispensable pour réaliser une union efficace. Aucun rassemblement ayant quelque chance de succès ne peut se réaliser sans le PCF.

      Dés lors, si vous n’avez pas entièrement confiance dans la capacité de ce parti a faire échec à ses élements les plus "droitiers" vous seriez mieux inspiré à le soutenir actuellement et l’encourager dans sa visée réeellement révolutionanire plutot que d’essayer de le démolir par procès d’intention.

      Jips

    • Jips, j’écoute avec attention ton argument :
      "vous raisonnez comme si les orientations des partis et syndicats étaient fixés à tout jamais. Vous n’intégrez pas dans vos raisonnement le rapport de force."

      Mais il me semble que dans ce que je dis sur la CFDT je montre justement que j’intègre les évolutions liées aux rapports de force : la CFDT n’a pas fait comme pour les retraites car la direction a eu peur des rapports de force qui allaient pouvoir s’exprimer et avoir des conséquences lors du congrès qui suivait. Le contexte, pour être plus général, influe sur les positionnements, je suis tout à fait d’accord avec toi sur ce point.

      Et en ce qui concerne le PS, puisque c’est de ça dont il s’agit, je ne suis pas ad vitam eternam opposé à tout accord avec le PS, mais je pense (et je peux me tromper, comme ceux qui pensent l’inverse) :
      1) qu’au stade actuel (et à venir en 2007) le rapport de force est bien trop défavorable pour envisager un accord qui serait autre chose que 95 % social-libéralisme et 5 % anti-libéral
      2) que pour faire évoluer ce rapport de force dans notre sens, la seule solution est de créer un pole anti-libéral TOTALEMENT AUTONOME du social-libéralisme. La victoire du 29 mai s’est construite comme ça, par un regroupement qui a tourné le dos à la direction du PS. Et c’est justement cette autonomie qui a permis de gagner beaucoup d’électeurs socialistes. Et je suis persuadé que pas mal de gens au PCF pensent aussi cela, mais il y a des interférences avec d’autres problèmes qui font que le pas n’est pas franchi...

      OC

    • Gayssot plus à la direction du PCF ??? Mais il a gangné la lutte des places voir :

      http://www.arf.asso.fr/index.php/re...

      yenamarre

  • YENMARRE nous prend pour des billes...pour ceux qui l’ignorent l’auteur de cet article est Samy Johsua responsable regional de la LCr en PACA (majo) et intervenant lors de la réunion du 10 septembre pour justifier la position negative de la ligue.
    pourquoi l’auteur n’a til pas eu autant d’exigences quand il s’est agit de l’accord aux régionales et aux européennes avec Lo.
    Fab

    • Je viens de trouver cette réflexion sur un site de minoritaires du PC. Marrant.
      hips

      "Le message que l’on nous envoie d’en haut est effectivement le suivant : "Marie-Georges sera la candidate du PCF, c’est décidée depuis longtemps. Mais on ne doit pas le dire pour le moment. Il faut donner l’impression d’être ouverts à d’autres candidatures, notamment celle de Bové, et puis il faut pouvoir prétendre que notre choix s’impose à partir de notre ressenti de ce qui se passe dans les forums."

      C’est se moquer du monde, en fait. Pratiquement aucun forum n’a pris une décision formelle sur cette question, et toutes les tendances prétendent que leur candidat préféré est plébiscité par les forums.

      Il est grand temps de mettre fin à ce cirque. Plus on tardera à clarifier les choses, et plus on réduira l’impact de la campagne du PCF le moment venu.

      Fraternellement"

      Greg Oxley

    • Les citations choisies témoignent d’une grande mauvaise fois et prouvent même peut-être que la longue et méticuleuse analyse de cohen sat devait prendre trop de temps au rédacteur du message. Celui-ci aura préféré comprendre avant même de lire.

      Sur un paragraphe qui comprend deux parties en opposition/complément l’une pour l’autre, ce monsieur a choisi celle qui l’arrangeait. C’est triste et et je vous encourage à lire l’intervention publiée ici-même ou dans l’huma.

      Je vais copier le paragraphe complet et je reviens.

      Benoit

    • Il affirme notamment que nous ne participerons en aucun cas à une majorité parlementaire ou un gouvernement dominé par le social-libéralisme. Mais il repousse catégoriquement l’idée - soutenue par LCR - qu’il serait impossible d’envisager une transformation du rapport des forces à gauche, qu’il n’y aurait rien à espérer des élections, et que nous devrions donc nous interdire d’avance tout accord parlementaire ou de gouvernement ave le PS, quelles que soient les circonstances. De même a été repoussée l’idée que les candidat-e-s du rassemblement devraient mettre des conditions à leur désistement au second tour pour la candidature arrivée en tête de la gauche. L’engagement à battre la droite et l’extrême droite en toutes circonstances est parfaitement clair.

      C’est pas incroyable qu’il est oublié cette partie ? hein ?

      Comme je suis étonné ! ohohho !

    • Ce n’est pas très correct d’avancer masqué et de produire ce qui peut avoir l’apparence d’un compte-rendu objectif de la réunion de la direction nationale du PC.

      Tous les textes relatifs à cette réunion sont accessibles sur le site du PC et ont été publiés dans l’Humanité, y compris un compte-rendu complet des débats.

      Ce qui ressort de ces documents eyt notamment la résolution adoptée (107 pour et 27 contre) c’est que le PC a décidé de porsuivre sa participation active dans le collectif national et les collectifs locaux.

      La résolution adoptée qui PROPOSE la candidature de MG BUFFET va être discutée au sein du PC avant la tenue d’une conférence nationale et enfin un vote de tous les adhérents du PC.

      Connaissant ce processus et dire que tout est bouclé me parait être très loin de la réalité.

      Enfin,en quoi il serait scandaleux que dans l’hypothèse où la candidature de MG BUFFET n’était retenue,la direction du PC consulte à nouveau ses adhérents ?

    • Parce que le PCF n’en finit pas de se compromettre avec la direction du PS. Il a troqué il y aun moment déjà, la lutte des classes pour la lutte des places.Et ça continue comme à Bordeaux...
      Bernard

  • Décidement, notre ami de la LCR, favorable aux orientations de la ligue est prêt à tout, pour justifier, les positions de son groupe.

    Comment est il possible de tirer, de la conclusion du dernier CN du PCF, que le choix est un retour à la gauche pluriel.
    Le PCF ne partage pas l’analyse de la LCR, qu’il est par nature impossible de réunir l’ensemble de la gauche. sur des base anti-libérales. (je dis bien par nature). Cependant le PCF fait bien l’analyse de la dérive blairiste actuelle du PS.
    C’est bien la raison, pour laquelle, le choix du PCF est celui de l’engagement dans les collectifs, afin d’offrir à notre peuple, un autre débouché politique, que la rupture libérale de Sarko et le social libéralisme des dirrigeants PS.

    Il existe donc un désacord entre la LCR et le PCF. et alors a ce que je sache, nous ne construisons pas la fusion de deux formations. mais tentons d’organiser la convergence, avec comme objectif d’éviter l’emiettement des forces anti-libérales et de créer une dynamique populaire qui permette de bousculer toute la gauche (y compris le PS).

    Quand à la volonté, de faire de Bordeaux, une exemplarité nationale. elle participe d’une mauvaise fois évidente. car dans le rapport des force, tel qu’il existe à Bordeaux, qu’est ce que les chomeurs, les salariés de Bordeaux ont a gagner à une gauche dispersée. Cela revient surtout à faire un beau cadeau à JUPPE et à la droite locale.

    Désolé cher Camarade je ne soutiens pas l’idée que le PS, c’est pareil, voir pire que la droite.
    A titre d’exemple les 1000 de Cachan préfère certainement un maire PS qui les aide, qu’un maire UMP qui en rajouterai contre eux.

    Alors les conclusions hatives.

    Le camarade lit tellement entre les lignes, qu’il leur en fait parfois dire le contraire.

    Le C N du PCF réaffirme et valide le cadre des collectifs en même temps qu’il permet aux communiste d’être associé aux décisions de leur Parti.

    Il confirme que la candidature de MG Buffet est à ses yeux la meilleure proposition communiste,
    a verser dans les débats des collectifs.

    Mais, a aucun moment, ce CN ne dit ni n’écrit que MG Buffet sera toujours candidate, si cette candidature n’était pas retenue par les collectifs.
    Il n’écrit pas le contraire non plus. Mais le débat dans les collectifs se poursuit jusqu’à la fin novembre. Rien n’est tranché.

    En tout les cas, si certains peuvent y voir un chantage, il n’est pas pire que celui de la LCR, qui n’est toujours pas engagée dans la démarche des collectifs et qui a déjà désigné son candidat.

    Alors cher Yenamarre, assez de chercher les poux dans la tête du voisin, quand la sienne penche déjà sous le poid des lentes.
    Il vaut mieux passer son temps, à rechercher ce qui nous rapproche, notament sur les contenus du programme.
    La taille du rassemblement elle, dépend surtout de la dynamique populaire qu’il sera possible de mettre en mouvement.

    La question des alliances avec le PS, ne se posera réellement qu’à partir du moment ou le courant Anti libéral sortirait en tête de la gauche. Alors pourquoi en faire un préalable et annoncer déjà la Trahison ? C’est plutôt démobilisateur.

    Michel PUJOL
    syndiqué et militant politique à Paris

  • A vrai dire, je pensais depuis le début que ces deux partis (PC et LCR) étaient incapables de renoncer à une candidature partisane.... mais j’avais fini par y croire, du coup je suis triste.
    Il nous reste à les sanctionner en leur accordant à chacun 0,5%.
    Pour le reste, on fait quoi ?
    On continue sans eux ?
    Chiche !!!
    MC

    • Alors MC,on écoute un peu trop les conneries de "yenamarre" et on oublie de lire le reste ?C’est beau objectivité !Les différences ne te saute pas aux yeux:le PCF propose aux collectifs anti-libéraux la candidature de MGB la soumet à la discussion,la LCR a désigné son candidat Besancenot candidat de l’unique (j’allais dire l’inique)LCR.
      Cherche celui qui est unitaire et celui qui ne l’est pas,celui qui fait des procés d’intention à l’autre et arrête de prendre tes désirs pour des réalités
      Jean Claude des Landes

    • continuer sans eux....chiche !!!! mais sans moi et vous n’irez pas loin, que pésent les collectifs sans l’apport du pcf.....et je n’aborde pas les pbs matériels et financiers !!! je suis déçue devant de tels propos... unité, rassemblement, parle-t-on le même langage !!!
      anna pcf et à fond collectif

  • Votre lecture des textes du Conseil National et du rapport de P.Cohen-Seat est outrageusement
    tendancieuse et mensongère.
    Je renvoie tous les participants aux Collectifs unitaires à la lecture "in extenso" de ces textes pour en
    saisir et l’ esprit et la lettre et pas seulement des extraits hors contexte infléchis à la demande et pour
    les besoins de votre démonstration ; ce sont là des pratiques éculées et qui ne trompent plus personne
    si on se donne la peine de lire :

    http://www.pcf.fr/?iddoc=6164&idcol=25

    Je citerai, moi aussi, des extrait des mêmes textes et seulement de ces textes.
    Je laisse chacun juge de l’ effet produit et de l’écart par rapport à votre analyse.
    Bien entendu les positions du PCF ne se trouvent pas au centre de gravité de l’ensemble des sensibilités
    politiques partenaires de l’ alternative unitaire antilibérale ; par définition ces sensibilités sont plurielles et
    l’accord s’effectue par un travail constant au sein des collectifs locaux et du collectif national.
    Mais au moins les positions du PC ont le mérite de camper à l’ intérieur de ce périmètre de négociation.
    Contrairement aux harcèlements de quelques militants de la tendance majoritaire de la LCR qui n’ ont de cesse
    de dénigrer ce travail unitaire, y compris par le moyen de la désinformation !
    Ainsi j’ai entendu hier au soir, sur BFM TV ,un certain Alain Krivine affirmer avec aplomb (ce sont ses mots) que la liguen’étaient pas partie prenante de la démarche unitaire car les communistes laissaient ouverte la possibilité de gouverner avec les socialistes sur la base du programme social-libéral de ces derniers..! Alors que TOUT, dans le texte du Conseil national, dans celui de P.Cohen-Seat et a fortiori dans l’ accord des collectifs unitaires écrit et crie le contraire.
    A.Krivine a lu et relu le texte du 10 Septembre et il n’y a trouvé aucun des arguments qui justifient la tactique de division de la gauche antilibérale choisie par la direction de la Ligue ! Alors ils n’ hésite pas à mentir pour servir des
    manoeuvres de basse politique.

    Conseil National :

    "Le 10 septembre 2006 à Saint-Denis, des délégués venus de toute la France, représentatifs de toutes les sensibilités présentes dans les collectifs locaux – communistes, socialistes, écologistes, d’extrême gauche, féministes, altermondialistes, citoyennes et citoyens engagés dans cette œuvre commune…- ont fait le bilan des débats entamés et donné une impulsion nouvelle. Ils se sont mis d’accord sur un socle politique commun définissant leur ambition, leur stratégie, leur méthode et leur calendrier pour élaborer leur programme et leurs candidatures communes...."

    Plus loin :

    "Nous voulons ouvrir l’espoir d’une période nouvelle de transformations sociales, démocratiques et environnementales. Nous voulons créer des 2007 les conditions de la victoire d’une gauche répondant aux attentes populaires.

    Nous ne participerons pas à une majorité et à un gouvernement dominés par le social libéralisme. Ce serait conduire notre peuple à l’impasse, au renoncement et à la désespérance. Mais le 29 mai l’a montré et la bataille victorieuse du CPE l’a confirmé la gauche peut aujourd’hui se retrouver majoritairement autour d’un projet et d’une politique rompant avec le libéralisme. C’est à cette ambition que nous travaillons.

    Nous voulons rassembler le plus largement possible le peuple de gauche. Nous voulons rassembler individus et organisations. Certains font le choix de se tenir en marge de cette démarche, d’autres hésitent encore à s’y engager. Nous ne nous y résolvons pas. Nous lançons un appel à tous ceux et celles qui veulent jouer la gagne : créons des dynamiques collectives...."

    Et encore :

    "Aussi, les élections législatives devront nous permettre d’élire un maximum de député-e-s communistes, de député-e-s antilibéraux de gauche pour changer vraiment la vie. Ensemble, ces député-e-s pourront former un groupe politique à l’Assemblée nationale.."

    Enfin :

    "Les communistes ont toujours dit qu’ils n’avaient aucun autre préalable que la recherche du succès du rassemblement et de la candidature antilibérale. Ils discutent donc toutes les propositions....."

    Rapport de P.Cohen-Seat

    ". Et le 29 mai nous a conduits à considérer que les élections de 2007 pouvaient permettre une victoire plus grande encore : une victoire de la gauche ouvrant la voie à la mise en œuvre d’une politique rompant enfin avec le libéralisme.

    Nous nous sommes donc donné des objectifs très ambitieux.

    Nous avons considéré qu’il fallait viser la constitution d’une majorité et d’un gouvernement de gauche déterminés à mettre en œuvre une telle politique ; que ces élections pouvaient permettre d’y parvenir en bousculant l’hégémonie politique à gauche du social-libéralisme ; et que toute la gauche pourrait dans ces conditions se rassembler autour d’un projet réellement transformateur."

    "Nous y avons inlassablement combattu la théorie « des deux gauches », défendue aussi bien par la LCR que le PS. Comme en 2005, nous nous sommes opposés aux exclusives, d’un côté comme de l’autre, et nous avons tout fait pour que le débat de fond concerne toute la gauche. C’est ainsi que le 8 février, toutes les forces de gauche se sont rencontrées et ont décidé de tenir ensemble des débats publics avec les citoyennes et les citoyens. Marie-George a proposé qu’une nouvelle rencontre ait lieu.
    Nous avons lancé avec d’autres « l’appel pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes » qui a donné un cadre collectif large et ouvert en permanence à cette démarche. Et nous avons travaillé à ce qu’un nombre croissant de communistes s’y investissent.
    Ces efforts ont porté des fruits. Près de 500 collectifs locaux – il s’agit de ceux qui sont connus et validés collectivement dans 70 départements - rassemblent aujourd’hui 15 à 20 000 hommes et femmes de toutes les sensibilités de gauche, sans exceptions, certains représentants des courants minoritaires au sein de leur organisation – Verts, socialistes, ou LCR – ainsi que des militantes et militants de toutes les formes d’engagement : associatifs, syndicalistes, altermondialistes, féministes, etc.
    Avant même qu’un accord politique ne soit conclu, et malgré le black-out médiatique, ces collectifs ont réussi le pari de redonner vie à la dynamique militante de la campagne référendaire. C’est dire qu’ils répondent à une attente réelle et importante. Des liens inédits de débat, de travail et de militantisme s’y développent. La réunion nationale du 10 septembre en a témoigné.
    Leur bilan est déjà très important. Le texte adopté concernant « l’ambition et la stratégie » est le résultat d’un débat profond. Sur les deux ou trois questions politiques majeures, les positions prises correspondent parfaitement aux nôtres. Il affirme notamment que nous ne participerons en aucun cas à une majorité parlementaire ou un gouvernement dominé par le social-libéralisme. Mais il repousse catégoriquement l’idée – soutenue par LCR – qu’il serait impossible d’envisager une transformation du rapport des forces à gauche, qu’il n’y aurait rien à espérer des élections, et que nous devrions donc nous interdire d’avance tout accord parlementaire ou de gouvernement ave le PS, quelles que soient les circonstances. De même a été repoussée l’idée que les candidat-e-s du rassemblement devraient mettre des conditions à leur désistement au second tour pour la candidature arrivée en tête de la gauche. L’engagement à battre la droite et l’extrême droite en toutes circonstances est parfaitement clair.
    Sur les candidatures, il pose l’exigence qu’elles soient représentatives de la diversité même de notre rassemblement. Il y a débat, comme vous le savez, sur la candidature à la présidentielle : j’y reviendrai....."

    Etc...etc...

    Joemar
    Citoyen du 29 mai
    Ni PCF ni LCR
    mais Sans-Culottes.

    • ça c’est le rapport introductif... mais la résolution retenue , personne n’en parle, quelle mauvaise foi !! anna

    • Si vous connaissez la "résolution retenue" alors il faut la verser au débat ! un petit
      copier-coller suffira.
      Sinon "ce dont on ne peut parler il faut le taire" (L.Wittgenstein)
      Joemar

    • Non tout n’y est pas...rien n’y est !
      "Anna" parlait précedemment de la résolution VOTEE.
      Or vous renvoyez aux mêmes sources que celles sur lesquelles s’appuie l’ analyse de "Sans-culottes".

    • Toujours la mauvaise foi hien 83***78 !Alors www.pcf.fr cliquez sur cn et vous avez les deux textes,d’introduction et le projet de résolution qui sera soumis à la conférence Nationale,parce qu’il me parait quand même normal que les militant communistes aient leur mot à dire sur un texte voté par leur Conseil National c’est ça la démocratie.
      A Francesca,
      Créer un rapport de force favorable à gauche au mouvement anti-libéral,battre la droite,parce que si c’est la droite qui gagne ça en est fini de nos espoirs de changement.
      Si le rapport de forces nous est favorable à ce moment là nous prendrons une déçision TOUS ENSEMBLES,de participer ou non à un gouvernement.Parce que c’est seulement aprés que nous saurons vraiment si le social libéralisme domine ou pas.
      En tout état de cause,ce rapport de force il faudra le faire grandir,rassembler encore,favoriser les luttes sociales QUEL QUE SOIT NOTRE POSITION.
      Jean Claude des Landes

    • Demande de préçision sur la démocratie interne aux partis :à la LCR quand Krivine et Besancenot pondent un texte les militants s’éxécutent ?
      Jean Claude des Landes

    • Quand je parle de rapport de force favorable je parle bien sur d’un rapport de force capable d’infléchir la politique du PS,cela va sans dire mais c’est mieux en le disant,parce qu’apparement à la LCR il y en a qui comprennent pas.
      Jean Claude des Landes

    • Jean Claude des Landes

      Avant de parler de la Ligue il faudrait mieux que tu t’informe. Le texte définitif qui devient la position officielle de la LCR a été adopter après consultation et vote des amendements (ce qui n’a pas été le cas ou 40 amendements n’ont étés ni discutés ni votés bien sûr à la réunion des collectifs du 10 septembre) par 84 voies pour et 16 abstentions. sur le plan de la démocratie nous n’avons rien à apprendre. Raymond LCR

    • C’est bien ce que je disais:seul le conseil national à voté,mais les militants "de base" ?alors que la conférence nationale qui aura lieu courant octobre est l’équivalent d’un congrés ou il y aura 1000 délégués aprés discussion à la base.
      Jean claude des Landes

    • et ensuite après la conférence nationale... tous les communistes seront appelés à voter !!!! anna

    • Attendez, là c’est n’importe quoi....

      Le Conseil national, ça n’existe pas à la ligue, JC !

      CN ça veut dire Conférence nationale, c’est une sorte de mini-congrès. La CN qui a défini la position de la LCR date de juin dernier, elle était composée des différentes tendances à la proportionnelle en fonction du vote de tous les militants lors d’AG locales début juin.

      Et entre les CN ou les congrès, les positions sont discutées et décidées en DN (direction nationale), instance où les tendances sont représentées à la proportionnelle.

      OC

  • Si la direction du Parti communiste français se doit de convoquer à nouveau une conférence nationale pour valider un autre candidat que Marie-Georges Buffet, c’est parce qu’elle est proposée - au contraire des autres candidats - par son organisation, à qui elle a à rendre des comptes. Le Pcf n’est pas une organisation "présidentialiste" ou la direction peut décider de tout. Si ce qui ressort de la décision des collectifs est contraire à l’instance démocratique qui choisit le candidat du Parti communiste français, il est obligatoire, au risque sinon d’être antistatutaire, de reconvoquer une conférence nationale pour accepter ce choix, ou en profiter un autre.
    On oublie trop souvent que les collectifs regroupent individus et organisations et que celles-ci ont leurs propres règles de fonctionnement démocratique interne, et qu’il faut donc en tenir compte.

    Gaël

    • Franchement, on s’affronte sur des présidentielles donc sur une échéance électorale qui passera comme les autres. Sauf que nous avons une petite chance cette fois de dépasser ensemble les socio-libéraux au premier tour, car 2002 n’est pas une parenthèse mais la poursuite d’un processus commencé en 1995 ( et avant + de 49% de non à Maastricht), qui si nous n’avons pas une candidature anti-libérale crédible peut se terminer très mal y compris pour la LCR. La question est pour LES PRÉSIDENTIELLES est qui est le ou la plus crédible pour faire le meilleur score antilibéral possible, compte tenu de la particularité de cette élection ? Le plus important pour moi étant les législatives, quelle dynamique pouvons -nous entraîner si on s’entend, des candidats communs également soutenus... Non, je rêve, MGB n’est pas la plus crédible et je ne pourrai pas voter pour un candidat du Rassemblement anti-libéral. Restons conservateurs et continuons à jouer les sangsues aspirant les aides publiques du libéralisme en action, (si elles ne seront pas supprimées dans l’avenir) pourvu que ça dure, Vivons étroit. JdesP

    • Oui, mais, le temps perdu, parfois, ne se rattrape plus...