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Le Comité national n’est pas légitime !

Publie le samedi 16 décembre 2006 par Open-Publishing
11 commentaires

Simple citoyen, syndicaliste, je n’ai jamais adhéré à aucun parti politique.
Depuis le début, je suis attentif dans mon comité local au respect de chaque sensibilité pour le confort de tous au sein de notre rassemblement.
Aujourd’hui, je condamne avec la plus grande énergie les attaques dont certains se sont rendus coupables à l’encontre de certains autres de nos compagnons de route.
Depuis quelques temps, des individus se réclamant de notre mouvement ont profité du trouble qui s’était installé à propos de la place du PCF dans le débat pour se laisser aller à des propos ou des manifestations d’hostilité inacceptables.
Ils ont « surfé » sur la vague de mécontentement pour régler leurs comptes personnels avec le Parti communiste et amalgamer tous les militants qui en sont issus.
Ils ont agi égoïstement pour se faire plaisir au risque de faire capoter l’effort collectif.
Certains s’en donnent à cœur joie par le biais d’internet, d’autres interviennent férocement dans les réunions des CUAL, sans mesurer les dégâts en terme d’unité mais aussi de blessures cruelles infligées dans l’intimité la plus profonde de personnes qui n’ont pas démérité pour servir la cause commune.
La construction de l’antilibéralisme dans notre pays est maintenant en péril et l’on ne peut se permettre le luxe de supporter de tels agissements.

De mon point de vue, ce type de comportement a trouvé sa source dans une légitimation de la fameuse pétition du 25 novembre « la gauche antilibérale doit se ressaisir », légitimation accordée par l’action de membres du Comité national. Ont-ils mesuré à cet instant la portée de leur implication ? Le devoir moral de réserve qu’ils ont transgressé avait alors été traduit par un devoir d’ingérence. Auparavant, depuis le début de notre aventure commune, les excès avaient été rares, chacun appliquant un modus vivendi pourtant inscrit nulle part.

Dans ce texte fondateur, les premiers signataires réclamaient déjà le retrait de la candidature de MGB. Hors il s’avère que parmi les toutes premières personnalités qui ont répondu à cet appel on découvrait avec stupéfaction (entre autres) les noms de Clémentine Autain et d’Yves Salesse et ce, 8 jours après le Meeting unitaire du 17 à Montpellier, réunissant 4000 personnes. Pour ceux qui étaient présents lors de cet événement, ce fut la consternation.
Déjà le 23, Clémentine Autain se permettait de donner le feu vert à la curée lors du Meeting de Nanterre en déclarant publiquement que « le mouvement antilibéral était dans une impasse ».
Depuis, à Saint Ouen, certains membres du Comité national y sont allés de leurs déclarations personnelles à la presse, d’autres se retrouvent à tort ou à raison dans une situation de rejet, tous se sont arque boutés sur leur position personnelle sans en démordre, mettant en danger l’ensemble du mouvement antilibéral.
Avant de replonger dans le même sempiternel affrontement entre ceux qui défendent des théories partisanes, prenons le temps de l’analyse. Prenons de la hauteur et interrogeons nous sur les raisons profondes de l’échec au-delà des querelles de chapelle.
Le constat est que la part du double consensus qui incombait au niveau national n’a pas fonctionné.
Et l’on se demande rapidement : pourquoi en serait-t-il autrement la prochaine fois avec les mêmes intervenants, puisque jusqu’à la limite personne n’a cédé ?
Quel est l’élément qui apporterait quelque chose de nouveau, qui ferait changer les positions ?
Un problème sur lequel je suis étonné que peu d’entre nous se soient penchés est celui de la neutralité de la composition du Comité national vis-à-vis des candidats éventuels.
En clair, peut-on être membre d’une commission chargée de déterminer un candidat si l’on est déjà candidat soi-même ? A plus forte raison, une telle commission peut-elle aboutir lorsque plusieurs membres sont candidats. Cet état des choses ne paraît pas sain et ne peut que créer des tensions. Est-il normal qu’un ou une candidate se retrouve juge et partie ?

Le collectif national se devait d’être neutre et l’être humain étant faillible par nature, ses composantes se devaient de n’être pas directement intéressées par la décision finale pour avoir une chance de réussir.
Mon intime conviction est désormais que cet organe de consensus n’était pas indépendant et que pour aboutir, il doit l’être.
Nous sommes donc en droit de nous interroger : le collectif national est-il toujours légitime dans sa composition actuelle ?
Je considère que nous devons en extraire de façon urgente ceux qui postulent à la candidature.
Par ailleurs, je vais plus loin en estimant que celles ou ceux qui se sont livrés à l’anathème ou qui l’ont favorisé se sont fourvoyés et ont perdu également toute légitimité pour être candidat.

Par ailleurs, une solution pour contourner le mur devant lequel nous nous trouvons consisterait à n’y avoir plus qu’un seul niveau de décision, celui des collectifs locaux, seuls réellement spontanés et donc souverains dans la décision finale.
Cette solution a l’avantage d’éliminer le niveau bloquant celui du second étage du double consensus.
Un simple consensus suffirait alors. Cette solution comporte cependant d’autres écueils à éviter. Notamment celui de bien définir la règle et qu’elle soit admise par le plus grand nombre.

En dernier recours, on peut aussi imaginer de faire campagne pour un non candidat à la présidentielle. C’est-à-dire d’être représenté par un relatif inconnu qui ne fera pas campagne, qui reste en retrait, qui s’interdise d’intervenir dans les médias et que ce soit un collectif qui fasse campagne pour abolir le régime présidentiel. Cette solution aurait l’avantage de fédérer autour de l’idée d’une sixième république et non sur une personne. La candidature serait étudiée pour focaliser le débat sur les mécontentements du système libéral et non les personnes.

Enfin, il est important de définir par avance la place du Parti communiste dans la campagne que nous réaliserons, quelque soit le candidat choisi.
Pour avoir une chance d’aller au bout, le mouvement ne peut pas demander au PCF de « manger son chapeau ». Les militants communistes ne l’accepteraient pas et sans eux, le mouvement antilibéral perdrait beaucoup de sa force.
Trouver une formule pour le consacrer officiellement comme entièrement partenaire de notre campagne pour appuyer un candidat qui ne serait pas sa première Secrétaire me paraît un compromis acceptable par tous.

Messages

  • Il y a des faits que nous sommes obligés de prendre en compte pour analyser la situation. Le fait que C.A et Y.S se soient "compromis" à travers une pétition que l’on peut qualifier d’anti MGB, laisse des traces profondes et pour beaucoup irréversibles.

    Autre fait, les propos parfois injurieux ici, et lors de réunions à l’encontre du PCF, n’incitent pas au rassemblement. Le cheval de troie est dans nos murs.

    Quelles sont les objectifs réels de ces personnes. La question mérite d’être posée et elle devrait l’être dans tous les collectifs pour connaitre leur motivation réelle.

    Et enfin, l’attitude des candidats mérite d’être examinée. Quelqu’un peut il citer une aggressivité dans les prises de paroles de MGB à l’encontre des autres candidats ? A-t-elle une seule fois attaqué C.A ou Y.S sur ce qu’ils sont ou ce qu’ils représentent ?
    Par contre, l’inverse est vrai, la pétition signé par les 2 n’est qu’un exemple de leur longue bataille pour imposer leur candidature contre celle de MGB sans vraiment apporter d’arguments concrets.

    En effet, leurs seuls arguments sont, elle est trop marqué communiste et donc les gens ne vont pas voter pour elle et elle n’a pas réuni le double consensus.

    Objectivement, personne n’a ce fameux double consensus et seule MGB a obtenu une majorité. Ensuite, prétendre que MGB ferait moins bien que C.A lors des présidentielles relève d’un procés d’intention sans aucun fondement sérieux.

    Si C.A craint que les électeurs y voient trop la candidate du seul PCF, qu’elle se rassure, si c’est elle qui est choisi, les médias se feront un plaisir de lui rappeler à longueur de campagne qu’elle est élue communiste à la ville de Paris. Elle passera son temps à expliquer que non, qu’elle n’était que proposée par le PCF sur une liste PCF.

    Donc, le constat est que tous les arguments utilisés pour empêcher la candidature de MGB peuvent se retourner contre leurs auteurs.

    Reste la solution d’écouter et de respecter les choix de la "base" comme on dit. Mais tous le souhaitent-ils ?

    PP

  • Ouf... j’ai eu peur... En lisant le titre, je croyais que tu parlais du Comité National du PCF...

    Pablo

  • un homme avait dit un jour que les bouches s’ouvrent elles commencent à s’ouvrir.... tant mieux ! juste un avis en passant mais on a pas réussi à élargir les collectifs et aujourd’hui ceux qui bloquent ce ne sont pas les communistes mais une poignée de stars médiatiques abus de leurs égos, sans base démocratique et populaire.

  • Je partage en grande partie cette analyse et moi aussi je pose le problème de la légitimité du collectif national.Sans aucun doute représentatif des organisations et Parti qui ont appelé au NON et à la constitution des collectifs anti-libéraux,mais non représentatif des dits collectifs aujourd’hui engagés dans une bataille pas seulement électorale mais profondément politique et c’est bien là que le bat blesse : en effet comment interpréter les injures et autre déversés sur les militants communistes bien souvent initiateur du mouvement anti-libéral,les blessures profondes ne vont pas disparaître comme par enchantement ,mais n’était-ce pas le but recherché par beaucoup des intervenants de ce site.
    Pour ma part ton intervention me fait reporter ma décision ne plus venir sur un site qui sous une banniere de résistance ouvrière apparaît de plus en plus anti ouvrier et anti communiste.
    Roger de bretagne

    • je pense que l’appareil du pcf a investi les collectifs ,surtout dans la dernière période,en faisant voter les cmilitants de bonne foi sur une candidature de marie-george.

    • Enfin une nouveauté : les cocos sont de brave gens manipulés par l’appareil ! C’est fou, depuis un siècle, on est passé de la parole au papier, à la radio, la télé, internet et toujours les mêmes conneries. Et toi t’es manipulé par qui ?

    • c’est un pure mensonge les membres du PC n’ont pas investi
      les collectifs sinon MGB aurait eu plus de 60000 voix elle en a
      eu 10768 sur 16000, donc débattons correctement dans ma ville
      ou il y a une section communiste, le collectif n’apas été crée s’il
      l’avait été les trois quart auraient été communistes, par contre
      dans la campagne ils y seront sans nul doute.
      A tous ceux qui sont de vrais anti-libéraux je propose de débattre
      pour enrichir nos propositions, nous faire part des diverses initiatives,
      de nouvelles formes pou faire de la politique, quelles sont les initiatives
      à prendre pour investir les quartiers populaires.
      Pour gagner nous avons besoin d’être en phase avec ceux-ci.
      Alors débattons en sereinement et laissons de côté ces interventions qui
      n’apportent rien, n’oublions que beaucoup d’intervenants n’ont rien à voir
      avec notre mouvement anti-libéral, ils sont pris de panique à l’idée que
      nous pourrions récupérer l’électorat populaire et gagner.Que l’unité se
      développe encore plus sur ce point comme militant de l’ombre parmi des
      dizaines de milliers d’autre, je ne doute pas que nous réussirons, jai été
      miltant syndical pendant plus de 30 ans, je donnerai toute mon énergie
      pour agir avec vous tous.

      Jean_Claude