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CGT - Le Paon s’accroche à son poste et rameute de gros soutiens fédéraux

par Arnaque en cours ?

Publie le vendredi 5 décembre 2014 par Arnaque en cours ? - Open-Publishing
27 commentaires

Thierry Lepaon a-t-il réussi à s’allier plusieurs grosses fédérations pour se maintenir à la tête de la CGT ? Le numéro un de la centrale a convié mercredi soir au huitième étage de l’immeuble confédéral, celui du secrétariat général, les numéros un de la métallurgie ainsi que des fédérations de l’énergie et des transports. Les cheminots et la santé auraient également été de la partie. L’actuel secrétaire général leur aurait proposé de céder la place à Philippe Martinez, le secrétaire général de la Fédération de la métallurgie... mais au prochain congrès, prévu pour l’instant en 2016. Pour rester à son poste, il aurait invoqué le risque d’une guerre des chefs s’il partait maintenant et aurait réussi à les convaincre.
Davantage de soutiens ?

Le bureau confédéral est actuellement réuni, ce matin, pour préparer la réunion de la commission exécutive qui doit mardi «  prendre toutes les dispositions nécessaires  » pour faire «  la transparence complète  » sur les affaires des dépenses inconsidérées concernant le logement de fonction de Thierry Lepaon et son bureau ainsi que sa prime de départ. Lors de sa précédente réunion, seule une personne sur 9 - Agnès Naton - avait continué à soutenir le numéro un de la CGT. Reste à savoir si les trois autres membres qui l’avaient lâché - Agnès Le Bot, Philippe Lattaud et Marie-Laurence Bertrand - ont révisé leur position.

En tout état de cause, on voit mal comment le secrétaire général de la CGT pourra éviter la réunion d’un Comité confédéral national (parlement où siègent les 33 dirigeants de fédérations et 99 d’unions départementales) puisqu’elle est de droit si 30% des organisations de la centrale le demandent. De nombreux courriers sont déjà arrivés en ce sens.

http://live.lesechos.fr/89/0203992603889.php#xtor=RSS-8

Messages

  • Alors comme ça il y a des petits apprentis sorciers de fédéraux même pas mandatés par leur orga qui iraient dealer des trucs aussi pourris ?
    au risque d’une rupture ? D’une scission ?
    Alors que, précisément, la base s’est dressée quasi unanimement pour dire stop à ces pratiques, stop à cette dérive, stop à tout ça ????

    QUE LA HONTE SOIT SUR CEUX LA, qui magouillent au dessus de la tête de leurs adhérents.

    Ce sont EUX qui mettent en péril la CGT.

  • "... il aurait invoqué le risque d’une guerre des chefs".
    Justement c’est ce que l’on veut avec de nouvelles élections.
    Le camarade Le Paon sait qu’il a été élu faute de mieux et que ce n’est donc pas le meilleur à ce poste.
    Les syndiqués CGT sont de plus en plus à réclamer un autre secrétaire général.
    Et ce n’est pas faire le jeux de la bourgeoisie, des patrons et de leurs commis journalistes (merci le Canard Enchaîné) que d’exiger cela.
    Pour une CGT forte et de lutte de classes dont nous avons plus que besoin en ces temps très difficiles pour les prolétaires !!!!

    • ""Les syndiqués CGT sont de plus en plus à réclamer un autre secrétaire général. ""

      putain ils n’ont rien compris !! assez de secrétaire général !! pensez par vous mêmes !
      un simple porte parole ou plusieurs ,ça suffit !
      encore ce respect de la hierarchie,cette sordide obéissance et ce besoin malsain d’un chef
      bref si meme ceux qui critiquent le paon veulent refaire les mêmes fautes ça sert à quoi de changer ?
      la dérive vient des structures hiérarchiques,de la permanentisation,fumier sur lequel pousse les ambitions personnelles,les arrangements entre ecrocs shootés à l’arrivisme ,à la carriére.
      quand on voit le CV de la paon et que malgré ça la cgt dans son immense majoité l’a élu ,c ’est que le vers est devenu le fruit

  • deux trois infos

    CGT commu-nique :

    Le Bureau confédéral de la CGT, comme prévu, s’est réuni ce matin.

    En toutes responsabilités, il a débattu de toutes les questions soulevées par la situation vécue par la CGT et a préparé la réunion de la Commission exécutive confédérale du 9 décembre.

    Comme nous l’avons annoncé aux organisations, la transparence complète sera donnée sur l’ensemble des sujets. La CE confédérale entendra le rapport d’étape de la Commission financière de contrôle et le Bureau confédéral fera des propositions pour améliorer les procédures financières dans la CGT.

    Il proposera la tenue, avant le 16 décembre, d’une réunion des secrétaires généraux des organisations pour permettre le débat le plus large dans la CGT.

    Contrairement à ce qui circule dans certains médias, aucun membre du Bureau confédéral n’a demandé la démission de Thierry LEPAON.

    La CGT est une organisation avec des règles de vie et de fonctionnement démocratiques. Elle décide de ses choix dans le respect de ses statuts et non pas sous les pressions médiatiques.

    La CGT, première organisation syndicale du pays, forte de ses centaines de milliers d’adhérents, reste mobilisée au service du progrès social et du rassemblement large des salariés.

    Montreuil, le 5 décembre 2014

    Le PAON : parcours "curieux" :

    INFOS 2012

    http://www.liberation.fr/economie/2012/10/04/cgt-heritage-societe-secrete-et-patronat_851012

    , Thierry Lepaon, responsable de la CGT Calvados, est accusé par certains de ses détracteurs de procéder à des rencontres un peu trop discrètes avec le patronat.
    Cet ancien délégué syndical CGT de Moulinex, que Thibault pourrait soumettre à la prochaine réunion de direction comme candidat « officiel » en vue du congrès de mars 2013, fait ainsi partie, selon nos informations, d’un groupe informel d’échange - dénommé Quadrilatère - regroupant patrons, DRH, syndicalistes, journalistes et experts. Une sorte de mini « Siècle » - ce club décrié de personnes influentes de la société française - créé en 1992 par le groupe de presse Liaisons sociales.

    . Membres actuels, entre autres, de ce groupe confidentiel : Jean-François Pilliard, délégué général de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) pour le patronat, Marcel Grignard pour la CFDT, Stéphane Lardy pour Force ouvrière… et donc Thierry Lepaon pour la CGT, qui a succédé il y a quelques mois à Jean-Christophe Le Duigou.

    « L’idée de ce club, c’est que rien ne doit sortir, tout est off, pour faciliter les échanges, explique un membre. Ils débattent entre eux, s’engueulent parfois, et prennent de temps en temps des rendez-vous. » Les rencontres se font dans des bons restos, tous les deux mois en moyenne.

    « S’en aller comme cela, incognito, rencontrer des patrons, sans aucun mandat de l’organisation, ça pose un vrai problème », peste un haut responsable de la CGT. « Ce n’est pas forcément un gros scandale, mais ça peut être emmerdant pour Lepaon, à un moment où l’opposition interne à Thibault l’accuse de ne pas être assez en pointe contre le patronat », ajoute un observateur de la scène sociale.

    Du côté de l’intéressé, on n’y trouve rien à redire : « J’ai été invité deux fois à plancher devant eux sur certaines thématiques, répond ainsi Thierry Lepaon à Libération. Mais heureusement que des patrons rencontrent des syndicalistes, et vice-versa ! »

    Autre dossier brandi par certains opposants à Lepaon : son travail au sein du conseil économique et social (CES). Responsable de la délégation CGT au CES, il a été rapporteur d’un avis sur « l’ouverture à la concurrence des services ferroviaires régionaux de voyageurs »
    . Un sujet sensible à la CGT, très implantée à la SNCF. « Quelle idée de se mettre sur un tel sujet qui, de fait, laisse penser que l’on approuve le processus de libéralisation », s’étonne un cadre confédéral.

    le PAON et sa"rupture conventionnelle"

    http://www.francetvinfo.fr/societe/thierry-lepaon/thierry-lepaon-aurait-touche-des-indemnites-pour-passer-de-la-cgt-a-la-cgt_761799.html#xtor=AL-67

    ouveau scandale en perspective pour Thierry Lepaon ? Alors que l’affaire des frais dépensés par la CGT pour rénover l’appartement de son patron fait grand bruit, L’Express révèle lundi 1er décembre qu’il a reçu des indemnités de départ lorsqu’il a quitté son poste de secrétaire général du comité régional CGT de Basse-Normandie pour devenir secrétaire général de la CGT.

    Début 2013, quelques semaines avant d’être intronisé au congrès de Toulouse, Thierry Lepaon a négocié avec son employeur normand une rupture conventionnelle, assure L’Express, ce qui lui a donné droit à indemnités de départ, dont l’hebdomadaire ne révèle pas le montant.

    "Je changeais d’employeur", justifie Lepaon
    Interrogé par L’Express, Thierry Lepaon "ne se souvient plus" du montant de la transaction. "Ce n’était pas grand-chose", assure-t-il, car il n’avait "que cinq ou six années d’ancienneté". A priori, il n’y a rien d’illégal dans cette transaction, puisque la CGT nationale et le comité CGT de Basse-Normandie sont deux entités distinctes. C’est d’ailleurs l’explication fournie par Thierry Lepaon au magazine : "Je changeais d’employeur."


    LA CGT et les"ruptures conventiionnelles"

    http://www.cgt25.fr/Defense-salaries.9.html

    La position de la CGT sur ce nouveau mode de rupture est claire : il s’agit d’une supercherie !

    En résumé : faire fi du droit du licenciement, du juge, et à peu de frais.
    Les permanences juridiques...

  • Nous pouvons constater que la direction confédérale est très prolixe avec le "coût du capital "( très bien) mais beaucoup moins avec le" coût du GENERAL".

    Et d’y aller de son refrain habituel ( toujours chanter mais jamais appliqué ) de magouilleurs effarouchés, illustré par le communiqué du 5 décembre 2014.

    "La CGT est une organisation avec des règles de vie et de fonctionnement démocratiques. Elle décide de ses choix dans le respect de ses statuts et non pas sous les pressions médiatiques. "

    Heureusement que, parait-il, le ridicule ne tue pas car "là-haut" nous assisterions à un véritable carnage.

    Depuis le 1er article du Canard, toutes les explications publiques, pour le moins alambiquées, ce n’est pas sous la pression médiatique bien sûr.

    C’est grâce à nos " règles de vie et de fonctionnement démocratiques" hein ?

    Des Cdes cheminots sont abasourdis que leur Fédération participe à cette mascarade confédérale, qui peut conduire à une nouvelle scission de la CGT.

    Et pourtant......

    Quand LEPAON, président du groupe CGT au CESE, a pondu avec GEVEAU UMP, la méthode pour ouvrir à la concurrence le service voyageur de la SNCF, seule la Fédération des cheminots s’est fendue d’un communiqué trouvant des points positifs dans ce rapport, grâce..... à LEPAON.

    Le double langage concernant la réforme du ferroviaire ça suffit !

    Le respect des statuts......Quand la confédération a tenté (sans succès) de dézinguer l’UL d’Alès, avec l’UD 30, et le comité régional en organisant un congrès non statutaire le 20 juin 2014, ils avaient invité un secrétaire de fédération : G.GAREL, Secrétaire Général de la Fédération CGT des Cheminots.

    Les "déviances" flagrantes de MA Fédération et du bureau confédéral sont depuis trop longtemps sous le tapis.

    La CGT, NOTRE CGT, est en danger ! Il est temps de réagir !

    LR

    • PARIS (Reuters) - Jean-Pierre Mercier, le délégué CGT de PSA, appelle à la démission de Thierry Lepaon, le secrétaire général du premier syndicat de France visé par plusieurs affaires, dont celle de son appartement de fonction.

      C’est la première fois qu’un syndicaliste de premier plan s’exprime publiquement à ce sujet.

      C’est "intenable et écœurant pour tous les militants d’entreprises qui tous les jours se battent quotidiennement à côté des salariés contre les patrons, qui en bavent, qui sont en première ligne, qui sont dans les tranchées", a-t-il dit vendredi sur RTL.

      "Là, aujourd’hui, j’ai même pas envie de m’adresser à lui. Si j’étais vraiment obligé, je lui dirais que pour le bien de tous les militants d’entreprise, tous les syndiqués, qu’il laisse la place, ça ferait du bien à tout le monde", a-t-il ajouté.

      Une réunion informelle de la direction de la CGT a été convoquée pour ce vendredi afin de tirer les enseignements de ces différentes affaires, alors que se déroulent les élections dans la fonction publique.

      Thierry Lepaon pourrait choisir de partir de lui-même lors d’une réunion prévue mardi prochain de la commission exécutive, élargie à une cinquantaine de membres.

      A défaut, une décision sur son sort pourrait être renvoyée à une réunion, début février, du Comité confédéral national (CCN), le "parlement de la CGT", qui rassemble tous les secrétaires généraux de ses unions départementales et de ses fédérations.

      Aux frais d’aménagement du domicile et du bureau de Thierry Lepaon s’est ajoutée l’indemnité de départ qu’il a touchée en 2013 quand il a quitté la tête du comité régional CGT de Normandie pour succéder à Bernard Thibault. Les Echos font état mercredi d’une somme de 100.000 à 200.000 euros.

      "Il est clair que ça choque de plus en plus de monde. Ça ne devient plus tenable d’être un dirigeant de la CGT quand on a un tel train de vie personnel", a confié à Reuters un dirigeant de fédération, pour qui la situation de Thierry Lepaon "devient de plus en plus problématique".

      http://www.franceinfo.fr/actu/societe/a ... ign=buffer

    • ""Les Echos font état mercredi d’une somme de 100.000 à 200.000 euros""

      si cette somme est vraie,et c ’est déjà insupportable que la conf ne présente pas le contrat,cela devient une belle affaire de détournement de fond ,d’enrichissement personnel, de racket sur les cotises des syndiqués.
      et je doute fort que Le paon rende le fric volé.

      il a bien réussi son coup !!
      on se croirait à l’afl cio de Hoffa !!!!!

  • un texte à verser au débat :

    Un sursaut est nécessaire. Que les bouches s’ouvrent »


    La CGT appartient à ses syndicats, assumons nos responsabilités !

    Les événements qui touchent la CGT depuis quelques semaines sont d’une rare gravité dans notre histoire. Des dirigeants et militants sont mis en cause publiquement dans leur intégrité. Apres avoir provoqué l’étonnement, les faits rapportés ont fait place à l’inquiétude, puis à la colère et c’est elle qui domines parmi les syndiqués, les militants mais aussi les travailleurs. Il ne s’agit pas seulement de problèmes de dysfonctionnements comme certains ont voulu l’expliquer, il s’agit d’une grossière violation des règles de vie de la CGT.

    Les principes et les valeurs qui ont fait l’identité et le prestige de la CGT sont aujourd’hui entachées par des pratiques irresponsables, étrangères à la conception d’un syndicalisme de classe forgé pendant plus d’un siècle par des dévouements, des engagements et des sacrifices. Ceux qui en sont à l’origine comme ceux qui les entourent et ont laissé faire, doivent collectivement et sans délai quitter les responsabilités qui leur ont été confiées par les syndicats et le Comité Confédéral National (CCN). Ils ont perdu toute crédibilité et représentativité pour parler au nom de la CGT. C’est là une question d’étique et de politique syndicale à laquelle aucun d’entre eux ne saurait être dispensé de répondre !

    Ils ont commis un tort sans précédent et doivent rendre des comptes à toutes celles et tous ceux qui assument et représentent la CGT au quotidien dans les entreprises, comme aux côtés des privés d’emploi, des retraités, ceux qui ont la tache de parler chaque jour au nom de celle-ci et qui vont devoir expliquer comment et pourquoi tout cela a été possible.

    Au risque qu’elles se renouvellent demain de telles "affaires" ne sauraient se régler à travers la rivalité des clans, ou par les luttes stériles d’appareil, de dirigeants qui ont failli aux responsabilités qui leur avaient été confiées et qui de plus ont fait le choix de vivre totalement en dehors des réalités qui sont celles des travailleurs. Il n’y a pas les droits pour certains et les devoirs pour les autres. Ceux qui ont été élus dirigeants doivent payer d’exemple. Cette crise que nombreux pressentaient ne se résoudra pas en cédant aux pressions d’où qu’elles viennent et pas davantage en procédant simplement à quelques remplacements de personnes !

    Ne pas prendre les décisions qui s’imposent ne ferait que retarder les échéances et reviendrait à s’accommoder des graves manquements et du discrédit créé. Tout cela ne pourrait qu’affaiblir durablement la CGT, mettre en cause sa place au sein du syndicalisme en France comme sur le plan international, et à terme son existence même. Les travailleurs qui ont tant besoin de s’organiser et de lutter pour leurs droits en paieraient le prix. Le patronat et le gouvernement trouvent là une nouvelle occasion de s’en prendre au monde du travail. C’est ce qu’ils font en intervenant directement dans la vie de la CGT et en spéculant (déjà !) sur les noms de celles ou ceux qu’ils voient être califes à la place du calife.

    Ce qui est sans doute "la pointe émergée de l’iceberg" n’est-il pas au fond le résultat d’une rupture avec ce qui était la CGT ? N’est-ce pas le résultat d’une capitulation qui a contribué à démobiliser, à désarmer et démoraliser les militants et les travailleurs eux-mêmes ? Une conception du syndicalisme rassemblé mise en œuvre au début des années 9O totalement dépassée mais qui en fait est utilisée pour privilégier les rapprochements avec la CFDT - dans le but de recomposer le mouvement syndical français et remettre en cause l’indépendance de la CGT. La négociation au détriment de l’action, les gages donnés au patronat et au gouvernement, l’institutionnalisation, la fonctionnarisation et la bureaucratisation de l’appareil confédéral et de sa direction ont contribué de par leurs orientations au désengagement de la CGT dans les luttes comme aux nécessaires solidarités avec ceux qui résistent. C’est cette démarche qui a abouti à faire de la CGT une organisation dirigée aujourd’hui par un secrétaire général avec ses conseillers non élus au détriment et à la place des instances élues CE et CCN, dont les débats et avis ne sont souvent pas pris en compte comme en témoigne, entre autres, le dernier CCN.

    Les compromissions, les équivoques et les refus de débats sur les positions prises sur la Libye, la Syrie et Gaza, l’absence de soutien aux combattant-e-s de Kobane, la rencontre avec le CRIF le mépris affiché ou l’ignorance des expériences qui se mènent en Amérique Latine ont affecté l’image internationale de la CGT.

    L’alignement sur les conceptions réformistes du syndicalisme européen procède de la même démarche d’institutionnalisation et d’abandon d’un syndicalisme de lutte de classes. Le refus de s’affranchir du concept fumeux d’Europe sociale en est une illustration qui conduit la CGT à ne plus demander par exemple l’abrogation de la circulaire sur les salariés détachés dont les salariés de la SNCM, entre autres, paient lourdement le prix.

    Au plan national l’épisode de la volonté d’imposer la signature de l’accord sur la formation professionnelle. Les récentes déclarations à la presse du secrétaire général affirmant « qu’il n’y a pas d’opposition de principe entre patronat et salariés » ou celle selon laquelle il y aurait « effectivement un problème de coût du travail dans certaines professions ». Le refus que l’assurance chômage redevienne ce qu’elle était dans son projet initial à savoir une branche de la sécurité sociale. Les récentes propositions sur les seuils sociaux qui tendent à sortir le syndicat de l’entreprise au profit d’un syndicalisme institutionnel. Les tergiversations confédérales sur les lois dites de décentralisation ou sur l’appropriation collective des moyens de production et d’échange, c’est tout cela qui va à l’encontre d’un syndicalisme de lutte ancré là où se joue l’affrontement capital/travail.

    La vie de l’organisation a été délibérément négligée et ce dans tous les domaines. La démocratie interne s’est atrophiée. L’expression de la CGT notamment à travers ses publications a été sabordée. La lutte des places, les ambitions personnelles dans une complète opacité sont devenues une façon d’être et de diriger. Ces comportements qui bafouent nos règles de vie conduisent à remettre en cause le fédéralisme qui nous caractérise comme un autre exemple le prouve avec la volonté d’en finir avec une expérience unique en France et presque unique au monde d’un comité national des chômeurs « organisation confédérée particulière » pour en faire, en violation des statuts (art 20), un « dispositif » (sic !) sous la coupe de la direction confédérale.

    Ainsi depuis des années le fossé n’a cessé de croître entre la confédération et l’ensemble des organisations de la CGT en premier lieu avec les syndicats d’entreprises. Ce qui se produit aujourd’hui est le résultat d’une dérive qui ne cesse de s’accentuer depuis presque 20 ans et ne pouvait que provoquer cette crise dont toute la CGT va devoir payer le prix, d’autant qu’aucune justification ne pourrait réparer les graves erreurs qui ont été commises en son nom.


    Il faut défendre la CGT.

    Celle-ci a un rôle et une mission : être l’outil des travailleurs pour leurs luttes. La CGT n’existe pas pour elle-même, elle n’existe que par rapport aux intérêts du monde du travail. Toute la CGT se doit d’assumer les responsabilités qui sont les siennes et trouver une issue à cette situation sans précédent ! Nous devons le faire sans attendre avec courage et esprit de responsabilité.

    Certains invoqueront sur l’air du complot, le besoin de préserver l’unité autour d’une direction dont pourtant le bilan est une faillite et l’unité de l’organisation qui est déjà très affectée par le recul de la démocratie et d’orientation de classe. Voilà pourquoi il faut imposer une complète transparence. La CGT n’appartient pas à quelques-uns mais à ses adhérents. Il y a urgence à rétablir les prérogatives qui sont les leurs et placer les changements nécessaires sous leur contrôle. Nous devons en finir avec le suivisme et le conformisme qui entravent l’action de la CGT. Il faut que les syndiqués demandent partout la parole et décident de quelle CGT ils ont besoin.

    Pour cela les élections de représentativité passées il faut appuyer la demande de nombreuses UD et fédérations de la CGT pour la tenue d’un CCN extraordinaire dans les meilleurs délais afin que nous puissions répondre en toute clarté aux salarié-e-s qui nous interrogent, ce que n’ont pas pu faire les militants en campagne pour le vote CGT du 4 décembre questionnés par les syndiqués et les salariés.

    Les adhérents de la CGT écœurés par ces pratiques condamnables, celles et ceux qui luttent depuis des années contre les dérives, les abandons et le barrage au débat en interne doivent se sentir confortés pour prendre toute leur place pour qu’ils se réapproprient leur CGT.

    Le CCN doit maintenant jouer son rôle dans la situation exceptionnelle que rencontre la CGT et durant la période qui précédera la tenue d’un congrès extraordinaire.

    Il doit définir des règles claires de fonctionnement de la confédération, de gestion de ses moyens financiers et humains, préciser les conditions de mandatement et de représentation de la confédération dans la plus totale transparence, et en conformité avec les règles de vie de toute la CGT.

    Le CCN doit aussi clairement s’engager dans la construction d’un processus de luttes contre l’austérité imposée par le gouvernement en accord avec le patronat et l’Union Européenne.

    Il doit créer les conditions d’une réappropriation de la lecture par les militants et syndiqués comme de la culture du débat en ouvrant une tribune de discussions sur des thèmes qui suscitent interrogations depuis plusieurs années (financement de la protection sociale, Nationalisations, travail salarié, qualifications, absence de conquêtes depuis plus de vingt cinq ans malgré des actions interprofessionnelles d’ampleur,…) et le faire dans « le Peuple » et la « NVO ».

    La préparation du Cinquantième congrès confédéral doit être mise à profit pour renouer avec tous les syndiqués et sans exclusive afin de faire le bilan de ces années de renoncement, dégager une orientation conforme à ce que sont les principes de la CGT et élire la nouvelle direction composée de militants issus des diverses professions et régions, d’expériences militantes et d’opinions différentes


    Voilà ce dont la CGT et les travailleurs ont besoin
    .

    Philippe Cordat secrétaire général de l’Union Régionale Centre de la CGT

    , Charles Hoareau membre du bureau de l’UD des Bouches du Rhône ancien responsable du Comité National des Chômeurs de la CGT,

    Jean-Pierre Page ancien membre de la Commission Exécutive Confédérale (1991-2000)et responsable du département international de la CGT, ……..

  • tchao baby
    le paon fera la roue ailleurs sans nos cotises
    nous ne sommes pas des militaires mais des militants
    pas de petits soldats à la solde de ces circonvolutions syndicales

    que demande les camarades

    ke leur cotisation serve la présentation syndicale ;parfois voire beaucoup de leur revenu au regard de leur salaire & ne soit pas spolié par nos dirigeants

    fini la ligne du parti le dictalk non au bolchevik et aparatchik d’un autre age transparence et démocratie

  • "Reste à savoir si les trois autres membres qui l’avaient lâché - Agnès Le Bot, Philippe Lattaud et Marie-Laurence Bertrand - ont révisé leur position."

    Oui, leur principale qualité est de prendre le vent, pas leurs responsabilités