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CGT : la base prend la parole

par Jean-Pierre Anselme

Publie le jeudi 11 décembre 2014 par Jean-Pierre Anselme - Open-Publishing
23 commentaires

Événement sans précédent à la CGT, depuis lundi, une pétition circule à l’intérieur de la première centrale syndicale française pour réclamer la démission de Thierry Lepaon et de l’ensemble du bureau confédéral. Les signataires du texte dénoncent un « abandon du syndicalisme de lutte de classes » depuis le début des années 90 et plaident pour une réorientation stratégique.

« L’affaire Lepaon a été pour beaucoup un révélateur des dérives du fonctionnement confédéral, mais pour nous cela vient de loin et c’est ce qui nous a décidé à rédiger ce texte » explique Philippe Cordat, secrétaire du comité régional de la CGT-Centre. C’est de là qu’est partie une pétition réclamant le départ « collectivement et sans délai » des dirigeants de la centrale syndicale qui « ont perdu toute crédibilité et représentativité pour parler au nom de la CGT ».

Parmi les premiers signataires de la pétition figurent des secrétaires généraux d’unions locales et départementales, de comités régionaux ou de chômeurs, d’anciens membres de la direction nationale du centre, du nord et du sud-est de la France. « Quantité de signatures arrivent chaque jour » se félicitent les promoteurs de la pétition. Parmi elles, certaines pèsent particulièrement lourd, comme celle de Patrick Picard, secrétaire de l’union départementale de Paris.
Adressée au départ aux organisations (fédérations, union départementale et locales, comités régionaux) qui composent le comité confédéral national (convoqué le 13 janvier en session extraordinaire par la commission exécutive confédérale, le CCN est le « parlement » de la CGT, la seule instance habilitée à destituer le secrétaire général), la pétition est maintenant signée aussi par la base de la CGT, les syndicats, les unions locales, les syndiqués.

« NOUS VOULONS UN DÉBAT DE FOND »

Anticipant les tentatives d’arrangements au sommet, la pétition proclame qu’ « au risque qu’elles se renouvellent demain, de telles “affaires” ne sauraient se régler à travers la rivalité de clan, ou par les luttes stériles d’appareil, de dirigeants qui ont failli aux responsabilités qui leur avaient été confiées et qui de plus ont fait le choix de vivre totalement en dehors des réalités qui sont celles des travailleurs. »

Les points sont mis sur les i : « Cette crise ne se résoudra pas en cédant aux pressions d’où qu’elles viennent et pas davantage en procédant simplement à quelques remplacements de personnes ! » Précisant leur pensée, les auteurs de la pétition fustigent le patronat et le gouvernement accusés d’intervenir « directement dans la vie de la CGT (...) en spéculant sur les noms de celles ou ceux qu’ils voient être califes à la place du calife ».

« Nous ne voulons pas rentrer dans un débat technique » explique Armelle Bruant, cadre et militante CGT à l’usine TDA Armements, dans le Loiret, et une des initiatrices de la pétition. « Qui sera le futur secrétaire général, ça m’est égal... Il s’agit de rédéfinir l’orientation stratégique du syndicat ! » « Nous voulons enclencher un débat de fond » renchérit Philippe Cordat.

« Ce qui est sans doute "la pointe émergée de l’iceberg" n’est-il pas au fond le résultat d’une rupture avec ce qu’était la CGT ? N’est-ce pas le résultat d’une capitulation qui a contribué à démobiliser, à désarmer et démoraliser les militants et les travailleurs eux-mêmes ? » interroge le texte qui tire à boulets rouge contre les rapports privilégiés avec la CFDT, depuis le début des années 90, avec pour corollaire « la négociation au détriment de l’action, les gages donnés au patronat et au gouvernement, l’institutionnalisation, la bureaucratisation de l’appareil confédéral et de sa direction ».

« LA “POLITIQUE CONTRACTUELLE” EST UNE MASCARADE »

Et les signataires de la pétition de lister ce qui leur reste en travers de la gorge. Notamment, « les récentes déclarations à la presse du secrétaire général affirmant “qu’il n’y a pas d’opposition de principe entre patronat et salariés ” ou celle selon laquelle il y aurait “effectivement un problème de coût du travail dans certaines professions ”... »

C’est une certaine conception de syndicalisme, celle des « partenaires sociaux » et du « dialogue social », qui prévaut depuis une vingtaine d’année qui est ainsi mise sur la sellette. « La “politique contractuelle” est une mascarade », s’insurge Armelle Bruant. « C’est du même tonneau que le lean management appliqué dans toutes les entreprises du privé et du public. Une méthode vicieuse qui vise à faire croire aux salariés que leurs intérêts sont les mêmes que ceux des directions. »

La CGT « a toujours autant de mal à dégager une ligne claire », se lamentait récemment le quotidien néolibéral La Tribune. Très prosaïquement, le patronat et le gouvernement redoutent que la crise de la première centrale syndicale en France finisse par déboucher sur un coulage de leur « politique contractuelle », déjà bien mal en point. Ce n’est pas le passage de la « lutte des places » à la lutte des classes, revendiquée par les signataires de la pétition, qui va les rassurer.


PREMIERS SIGNATAIRES

Alain BORG secrétaire général de l’UD du Loir et Cher, Philippe CORDAT secrétaire général du comité Régional de la CGT Centre, Sébastien MARTINEAU secrétaire général de l’UD du Cher, Michel PINAULT secrétaire général de l’UL de la CGT de St Florent/Cher, Charles HOAREAU membre du bureau de l’UD des Bouches du Rhône ancien responsable du Comité National des Chômeurs et précaires de la CGT, Jean-Pierre PAGE ancien membre de la Commission Exécutive Confédérale (1991-2000) et responsable du département international de la CGT, Fabien BURDINO secrétaire général de l’UL CGT de Port St Louis et membre CE UD 13, Olivier MATEU secrétaire UD CGT 13, Luisa BENBOUZID ancien membre du bureau national du comité chômeurs CGT, Philippe BAOT ancien membre du bureau du comité national des chômeurs CGT, Robert RABOTOT, Richard PALAO CE UL d’Orléans responsable UFROS 45, Lucie PRIARONE retraitée CGT agro 3, Alain GUILMAIN secrétaire de l’UD CGT de Loir et Cher, Régis BARBOU secrétaire général de l’UL CGT de Romorantin, Ludovic GARNIER secrétaire général de l’UL de la CGT de Blois, Laurent BIDRON secrétaire général de l’UL de la CGT de Mer, Caty BRANCOURT secrétaire générale de l’UL de la Cgt de Bourges, Guylaine RAFFIN secrétaire générale de l’UD de la Cgt d’Eure et Loir, Jean Louis CORVAISIER responsable du groupe Cgt au Ceser Centre, Jean Pierre BENOIS Secrétaire de l’USTM de la Cgt de Loir et Cher, Sébastien BOULANGER responsable de l’USD Cgt santé action sociale 41, Guillaume VINÇONNEAU Secrétaire Régional du SNTRS CGT Provence, Yves CASTINO secrétaire général CGT CHU Marseille Timone, UL CGT Port de Bouc, Noël KOUICI secrétaire section syndicale CGT chantier naval Marseille et membre CE UD 13, section syndicale CGT chantier naval Marseille, Roland DIAGNE membre des Commissions Exécutives de la Ferc, de l’UD59, du Sden CGT Nord, Serge BONUTTI secrétaire général union syndicale CGT agroalimentaire PACA, Olivier LEBERQUIER SG CGT Fralib, Samuel MEEGENS SG UL CGT Tourcoing, Edmond MAUDUY ex SG CGT Air France Marseille/Marignane (jusqu’en 2014), Pierre GIROUX Secrétaire régional SNTRS CGT Alpes, Sébastien MIGLIORE ancien secrétaire adjoint de UL CGT Ales, Bureau du syndicat de la CGT des Hospitalier de Chartres, M DELEPINE A. Rémy Secrétaire du syndicat CGT des Hospitaliers de Chartres, Blaise OSCAR élu CGT CCAS ville de Marseille, syndicat CGT du Crédit du Nord PACA, Claude BELLIER ex SG du syndicat CGT du Crédit du Nord, Roger DEPRE Secrétaire à la Politique Financière de l’UD des Pyrénées-Orientales (66), Alain ZORNETTE ancien SG du comité régional Cgt centre (1993-2004), Janine CAPDEVILLE CE UFR organismes sociaux, Laure GENTRY Conseil régional PACA membre CE UD 13, Christophe CLARET SG adjoint UL Port de Bouc et membre CE UD 13, Michel CONNANGLE retraité CGT 33, Chantal BONNAURE, membre du bureau de l’UL CGT Centre Marseille, Conseiller du salarié, syndicat CGT de TDA Armements SAS (groupe THALES) La ferté Saint Aubin (45), Marie-Paule SAVAJOl, secrétaire académique CGT educ’action Orléans-Tours, Vincent DULOUT SYAC CGT 13, Aimé MUSTO bureau CGT Air France Marseille/Marignane, Pascal MONTOYA CGT Air France Marseille, Bernard FLAYOL Ex Secrétaire général du syndicat CGT DSI Pole emploi, Union locale CGT Aubagne, Laurence COLLONGE UD 18 région centre, Denis HAKENHOLZ retraité EDF cgt, Robert AUVITY ancien secrétaire général de l’UL CGT de Bourges (18), Michel DUPUY Cadre retraité CGT Veolia eau (94), Jean-Pierre TRICAUD bureau de l’ Union Syndicale des Retraités CGT DORDOGNE (24), Hervé ARTEAUD, FAPT 44. Simple militant de base à La Poste, St Nazaire, Isabelle MARILIER Retraitée Membre de la CE du Syndicat CGT Université Aix-Marseille, Philippe BASROGER CGT FAPT Fleury Les Aubrais, Elisabeth BOUCHU Conseillère Prud’homme CGT, Bernard VIRE Secrétaire Général Adjoint de l’Union Locale d’Alès, Joël GAUVAIN ancien SG UGICT/CGT Air France de la CE UGICT/CGT du CESER IDF, Alain THEUX Filpac CGT USR Gironde, Michèle HENRY retraitée UGICT-CGT de la CRAM, Michel HENRY ancien SG de l’Union Locale CGT d’ORLEANS, José MURE conseiller prud’hommes membre de la CE de l’UL de Bolléne 84500, Jules COTTE Secrétaire Général Syndicat CGT PTAS 13 (Equipement) et UF CGT DIRM Med MEDDE Phares et Balises Ouest Méditerranée, Fairouz BENCHAIB membre CE UL Marseille centre, Zoher MESSAOUDI SG UL Marseille quartier Nord et membre bureau UD CGT 13, bureau UL CGT Marseille quartiers Nord, Yohann PERROT syndiqué CGT ADEF 13, syndicat CGT Ineos / Petroineos Lavera, Robin CIPOLLA CPAM 13 UGICT-CGT, MATRAS JOEL secrétaire adjoint de l’URS du loir et cher, André. BANCEL Section Centrale CGT des retraités Mines/Energie DROME ARDECHE, michele BOUCLET cgt edf/gdf blois, Philippe HERVET Délégué Syndical CGT THALES-AVIONICS Vendôme, Martine PAGANI déléguée du personnel ugict CGT cpam 13, Isabelle ATTIA conseiller du salarie airbus helecopter 13, Yvan DONNAT Fédération des Finances (sre de l’UFR) - section CGT Finances Publiques Bouches du Rhône-USR 13

Pour signer cette adresse aux organisations du CCN (en son nom personnel ou au nom d’une organisation de la CGT) envoyer un courriel à : defendons.la.cgt@orange.fr en précisant : nom, prénom, mandat éventuel et organisation

http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-pierre-anselme/111214/cgt-la-base-prend-la-parole

Messages

  • correction d’adresse ci-dessus : defendons.la.cgt@orange.fr

    Pour celles et ceux qui sont intéressés par la lecture du papier de l’hebdo Marianne à paraître demain :

    http://dl.free.fr/q6dmSkkRm

    • mon nom n y figure pas encore mais j’ai évidemment signé cette pétition , signe très encourageant , j’y note le nom de camarades de ma région qui jusqu’à ce jour soutenaient plus ou moins la direction confédérale ( et même pour certains d’entre eux plutôt plus que moins ) il me semble que le mouvement est lancé et que les pitoyables manoeuvres pour que T LE PAON et ses complices soient maintenus à leur poste pour y poursuivre une ligne de collaboration de classe sont vouées à l’échec .

      Les syndiqués doivent s’emparer de cette pétiton pour signifier que la CGT doit redevenir ce qu ’elle n’ aurait jamais du cesser d’être , UN SYNDICAT DE CLASSE DE LUTTES DE COMBATS , il faut en finir ave le syndiclaisme rassemblé qui affaiblt les capacités de mobilisation , en finir avec la participation à des négociations bidons sans avoir réalisé la mobilisation des travailleurs et qui aboutissent à accepter la regression sociale et il faut en finir avec la bureaucratisation de nos responsbles à tous les niveaux qui les coupent des masses et les fait privilégier la lutte des places à la lutte des classes .

      SYNDIQUES DE LA CGT , SIGNEZ TOUS LA PETITION

    • Richard, avant de poster ce papier ici, j’ai pris soin de lire les signataires. Tu t’y trouves à la 10e ligne. J’ai transmis ce papier à mes anciens camarades de la CNAV Tours, car je m’étonne de ne pas lire leurs noms.

    • je suis avec espoir cet épisode de la CGT,moi qui dit toujours qu’on ne change pas une orga,je souhaite être démenti en janvier.
      courage et solidarité avec les camarades lutte de classe à la cgt.

  • Je n’ai pas moi-même mis en ligne sur Bellaciao cet article publié sur mon blog-Mediapart ce jeudi après-midi :

    http://blogs.mediapart.fr/blog/jean...

    Que cette information soit diffusée le plus largement possible me semble une évidence, mais est-il imaginable de me demander mon autorisation préalable avant publication ? (Bellaciao a mon adresse mail) Question de courtoisie.

  • salut camarade ou c est qu on peu signer !!!

  • Bonsoir,
    Je signe pour virer Le Paon et le bureau Conf et aussi ceux qui ont dévoilé juste avant les élections professionnelles de la fonction publique. Mais je suis pour un congrès extraordinaire qui avance sur une autre structuration de la Cgt. Je pense qu’il faut des syndicats plus interpro et plus proche des syndiqués, pour que les syndiqués participent plus à l’activité d’un syndicat moins corporatistes . Non aux syndicats nationaux !
    Syndicalement !

    • "Je signe pour virer Le Paon et le bureau Conf et aussi ceux qui ont dévoilé juste avant les élections professionnelles de la fonction publique. ""
      et voila on amalgame le voleur et les volés !! pitie !!
      c ’est quand le moment où on peut dévoiler les corrompus ? avant,apres les elctions ?
      en fait jamais !!
      c ’est à ce genre de discours que je me dis que demain un autre Lepaon est déjà possible.

  • J’ai signé la pétition des 2 mains (d’ailleurs je crois que j’ai signé 2 fois).

    La CGT, NOTRE CGT, doit être respectable et respectée, et pour cela nous devons la débarrasser des parasites qui polluent ses fondamentaux depuis trop longtemps.

    Jacky

  • Surtout ne pas laisser croire que ces problèmes n existent qu a la Cgt. La confederation FO est aussi un lieu dans lequel cohabitent des camarades se comportant comme des supers prédateurs. Mailly a eu raison de faire profil bas sur France info ce matin en ne commentant pas l affaire Le paon. Quelques proches de l’entourage de Mailly se comportent aussi comme des salopards.
    L affaire Le paon doit permettre de libérer la parole des militants victimes d exactions de leur centrale syndicale. Le syndicalisme en France doit se régénérer par la base. Lorsque il existe des imposteurs a la tête des OS nous avons le devoir de les dégager. Nous avons le devoir d être aussi courageux face à nos apparatchiks que nous le sommes face au patronat. Camarades, mobilisez vous en interne, il va falloir ventiler !

  • J’ai signé la pétition. Je ne retrouve pas mon nom. Mais, comme Richard, j’ai peut-être mal vu.

    Jacky PRAT

  • Que de concessions avec le Patronat au sommet de la CGT, depuis bien longtemps la CGT et sa bureaucratie ne font que trahir les salariés et échouer les luttes de classes ! Vive la retraite à 56 ans pour les seniors, et 37,5 annees de cotisations pour tout le monde... Vive les 32 voir 30 heures hebdomadaires , vive le fond de garantie au retour à l’emploi pour tous les salariés financé par une taxation accrue des dividendes, Vive l’abolition du salariat pour faire simple ; mais je vous en supplie sortez de la CGT toutes celles et ceux qui vous trahissent en permanence pour le plus grand confort de la bourgeoisie ! L’élu confédéral doit respecter les revendications de la base sinon révoqué à jamais ! Vive la grève générale mais pas avec la CGT, avec l’autogestion du peuple et ses principales revendications.

  • Ce n’est pas SEULEMENT la démission de Le Paon et de l’ensemble du bureau confédéral mais aussi de l’UD du Nord et de la Fédé des services publics qu’il faut exiger. En effet au syndicat du Conseil Général du Nord la Fédé a mis notre syndicat sous tutelle parce qu’elle ne correspondait pas à leurs attentes. La fédé et l’Ud ne veulent plus de militants mais des guignols sans envergure qui ne contestent aucune de leurs positions. L’administration est bien contente car il n’existe plus d’opposition maintenant. D’ailleurs aux élections professionnelles la CGT du CG du Nord a perdu 5 sièges eh oui ! pas de quoi se vanter !
    Nous avons été au TGI pour contester cette mise sous tutelle et le TGI de Bobigny ne nous suit pas. Nous devons de notre poche payer 3000 euros à notre avocat alors que la Fédé s’en est payé un sur le compte des cotisations des syndiqués. Quel soutien avons-nous eu des camarades des autres fédé UD et UL très peu, soutien pratiquement inexistant. Si certains veulent verser une obole pour que nous puissions partager cette somme de 3000 euros cela serait la bienvenue. Question de solidarité.
    Mais pour revenir aux problèmes de la CGT allez voir sur le blog : blog sauvage CGT. Cette mise sous tutelle est anti démocratique au possible et agiter l’article 15 des statuts pour nous y avoir mis est absolument « dégeulasse ». En fait dans ce syndicat les militants les vrais ne peuvent plus penser autrement que ceux et celles qui « dirigent » Eux seuls ont la vérité et pas question de les remettre en cause alors qu’ils ne sont même pas élus par la base. C’est de la cooptation. Rechercher une place de permanent pour ne plus aller au travail c’est toute l’ambition d’un certain nombre qui foutent ensuite la merde car ils veulent garder leur place. On en est là malheureusement. Le syndicat ne cherche plus à défendre les salariés mais à pactiser avec l’employeur. Ce qui est encore plus dramatique c’est qu’il n’est même plus regardant quand il sait pourtant qui se réclame du FN !
    En tout cas il y a du boulot pour faire évoluer ce syndicat qui pour moi n’est plus crédible. Il a montré son vrai visage par cette mise sous tutelle inadmissible alors que nous étions le premier syndicat au département du Nord. Ce sont des gens foutre qui maintenant le dirigent et qui n’ont aucune envergure. Mais ce sont des opportunistes que les personnes des instances dirigeantes veulent car elles-mêmes le sont donc qui se ressemblent s’assemblent. Quel avenir !

    • MAGUY tu demandes la démission de "la fédé des services publics " or il semble que celle-ci demande officiellement la démission de LE PAON et du bureau confédéral , peux-tu nous apporter des éclaircissements STP ?

    • C’est simple,la FDSP est une de ces fédés pourries, qui a salement liquidé un syndicat de 600 adhérents, justement parce qu’il était un syndicat de militants, sans permanents, et sans compromission avec le personnel politique du p"s" et du p"c".
      Cette fédé joue les hypocrites, elle est sur la ligne de la confédé, non sur celle de la lutte de classe.
      La musique que l’on va jouer à ceux qui veulent un changement en profondeur, c’est : "tout changer pour que RIEN ne change".
      Le départ de Le Paon est anecdotique, si une autre volaille doit le remplacer, si les structures demeurent, si la bureaucratie syndicale perdure.
      Les grandes manœuvres ont commencé à Montreuil, que les militants de la vraie Cgt ne se laissent pas abuser par les spectacles de marionnettes.

    • Pour ton information mais tu peux aller sur le site indiqué blog sauvage cgt lors de notre dernier congrès les syndiqués présents n’ont pas voté pour la bande désignée par la Fédé : Paul Hems, francis Pailleux, Guillemette Mas, Jean Michel Desrumaux et d’autres ce qui n’a pas plu à l’UD et à la Fédé qui voulaient les voir à la tête de notre syndicat et je dis « notre » car ce n’est pas la CGT des sus nommés. Ce sont des opportunistes qui ne cherchent qu’à avoir du 100% ; Pour eux ce n’est plus la lutte des classes mais la lutte des places. Problème qui me semble aussi être une question centrale au sein de toute la CGT. Durant des années Martine VIS et Gisèle JAMOTTE ont essayé d’élever le niveau de réflexion du syndicat mais cela ne plait ni à l’UD ni à la Fédé qui en restent à des slogans et du copié collé que plus personne n’a envie de lire. Pas d’originalité dans leur analyse et leurs réflexions ni dans leurs actions. Par contre détruire sciemment nos outils de communication et plus particulièrement le blog des assistantes familiales même si c’est Paul Hems ( qui se veut être le prochain secrétaire général) qui l’a fait l’UD et la Fédé l’ont autorisé en faisant croire que c’est une erreur ce qui est totalement faux. Durant toutes ces années où Martine et Gisèle ont donné de leur temps alors qu’elles n’avaient pas un temps plein syndical et pourtant secrétaire générale et adjointe et d’autres véritables militants ont été jetés comme des mal propres. Lors de notre congrès un nouveau secrétaire général et un adjoint ont été élus démocratiquement mais ils ne plaisaient pas aux instances UD et Fédé, car ne répondant pas leurs critères. Alors ils ont inventés qu’une magouille dans les élections avait été faite alors que cette élection avait été pratiquée comme à l’habitude. Mais qui veut noyer son chien dit qu’il a la rage.
      Durant ces 12 années avec Martine et Gisèle le nombre de syndiqués avaient augmenté de 40 % ; Depuis leur départ une hémorragie de démission s’est effectuée. Ce n’est quand même pas le fait du hasard. Si la CGT a autant perdu les agents du département n’ont pas été dupes de l’incompétence de ceux qui se sont présentés. Nous n’avons même plus personne dans les CAP B !
      La mise sous tutelle a été donc une véritable OPA par l’UD et la Fédé ( Dieudonné Talbot et les autres ) pour s’approprier de notre syndicat et Vincent DELBAR secrétaire de l’UD a même reconnu mais un peu tard que cela avait été une erreur.
      Ces membres de l’UD et de la Fédé se sont conduits sommes des margoulins et pour moi n’ont plus rien à faire dans ce syndicat. Mais ils sont trop peinards à leur place et ne veulent en aucun cas retourner au turbin. C’est pareil au niveau confédéral sans défendre Le Paon, à lui tout seul il n’a pas ordonné de refaire son bureau, son appartement et obligé d’avoir une prime. Il y a certainement toute une cour qui est aussi responsable de ces dérives et qui ne voudra pas quitter sa pace qui en est devenue une demeure. Ce point est capital et on le retrouve dans tous les autres syndicats. Il faudrait du renouvellement pour que chacun ne s’installe confortablement dans un fauteuil dont ceux et celles qui s’y sont installés ne veulent plus quitter et pour cause.
      Comme le TGI de Bobigny ne nous a pas donné raison cela va faire jurisprudence au sein de la CGT et conforté les instances dirigeantes à faire taire les contestataires qui oseraient s’élever comme nous devant ces apparatchiks. L’article 15 est une véritable guillotine.
      Je m’arrête là mais il y a aurait encore beaucoup de choses à dénoncer sur les méthodes actuelles de la CGT.

    • merci MAGUY pour ces précisions qui prouvent que dans les fédés qui retournent leur veste devant la pression de la base , il y a du ménage à faire et il appartient aux syndiqués de le faire , la situation me semble propice , alors il faut y aller ...

      BON COURAGE

    • Oui, Maguy, en 12 ans, la Cgt du Cg 59 a fait tripler ses effectifs de 200 à 600 ! Le 4 décembre, la tutelle vient de faire perdre 60 % des élus paritaires et déjà un tiers des adhérents.
      blog.cgtcg59.snark.lautre.net/

    • Le Paon peut partir mais cela ne changera rien si l’ensemble du bureau confédéral ne retourne pas dans ses foyers. Il ne faut pas se faire d’illusions ils tiennent tous trop à leurs places. Prendre comme bouc émissaire le Paon c’est se donner bonne conscience alors que ce sont ceux-là qui l’ont porté à la de place de secrétaire. Ils ne vont quand même pas se faire hara-kiri. Pas fous quand même ! Ils sont d’une hypocrisie sans pareil ceux et celles de la Fédération des services publics qui réclament la démission de Le Paon quand je lis ce qui se passe dans le Nord où l’UD et la Fédé sont sur la même ligne que la confédération, à quand le grand ménage sans ménagement ! Ce sont eux qui devraient être mis sous tutelle par la base.
      Mais le ménage ne se fera pas. Peut-être un léger coup de serpillière pour faire taire les militants et ainsi les abuser. Je pense que les camarades des différentes fédérations qui ne pouvaient ignorer ce qui se passait au CG du Département du Nord n’ont pas bougé le petit doigt. Pas une seule protestation. Par un seul encouragement. Aucune dénonciation d’un système dont les utilisateurs de l’article 15, la Fédé en l’occurrence a fait un abus de pouvoir monstrueux. A la lecture du blog sauvage cgt, la solidarité n’a pas existé. Tous ceux qui signent feront- ils un geste financier pour que les camarades du CG 59 n’aient pas à supporter seuls les frais d’avocat ? Je n’ai lu aucune proposition ni aucun appel pour les aider.

    • """Prendre comme bouc émissaire le Paon c’est se donner bonne conscience alors que ce sont ceux-là qui l’ont porté à la de place de secrétaire. Ils ne vont quand même pas se faire hara-kiri. Pas fous quand même ! Ils sont d’une hypocrisie sans pareil ""

      je suis bien d’accord avec toi pascale !!!!
      le suite n’est pas encore écrite mais j’ai bien peur de connaître le scénario !!!