Accueil > Comment nous nous y serions pris pour libérer Ingrid de la manière la plus (…)
Comment nous nous y serions pris pour libérer Ingrid de la manière la plus soft (zaz)
Publie le vendredi 4 juillet 2008 par Open-Publishing6 commentaires
1er Avertissement :
Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière d’écrire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans l’analyse politique.
2e Avertissement :
Il va sans dire que nous nous réjouissons de la fin du calvaire d’Ingrid Betancourt et que nous applaudissons totalement à sa libération.
**********************
D’abord, travail facile en vérité, vraiment trés facile, nous aurions sélectionné en Colombie sur place une bonne tapée de deux ou trois cents copains militaires aux cheveux préalablement ras et, après leur les avoir laissé pousser un peu, nous nous serions fait passer pour des militants guévaristes humanitaristes, pas très connus certes mais très guévaristes. On aurait collectivement appris pour ce faire la chanson du Commandante, et on se serait mis bien entendu des tee shirts barbus sur le dos et probablement aussi le béret sur la tête tourné du bon côté.
Ensuite on serait allé gentiment baratiner les chefs restants des FARC pour leur dire combien on les comprenait et qu’on se proposait franchement, en toute amitié, de leur déplacer gratos les otages en hélico d’un point à un autre dans le but exclusif de leur être extrêmement agréables, comme ça se comprend si facilement.
Cette chose acquise on aurait pris 6 semaines de marge ensuite pour qu’Ingrid reprenne des couleurs, retrouve son beau sourire et soit sur de nouveau présentable à la télé mondiale. (On se serait gardé aussi quelques semaines pour qu’elle intégre peut-être sa nouvelle leçon sans oublier personne, y compris Villepin vous savez notre ancien premier ministre, qui fut son condisciple à Science po.).
Au jour "J", avec deux hélicos de taille maxi-costaude comme il y en a peu dans le civil, mais repeints de blanc, on serait aller chercher in partibus les otages qui avaient pris de l’immodium mais désespéraient sur le tarmac d’un bled à la chgomme depuis le petit matin sans trop savoir si c’était finalement du lard ou du cochon. On aurait pris un peu de retard là parce que malgré la discrétion de rigueur il nous fallait être sûr que McCain en visite locale avait été prévenu à temps ainsi que l’ardent ambassadeur US à Bogota. Il fallait en outre être sûr qu’un vol spécifique avait bien fait le plein et se tenait prêt à évacuer illico les 3 ressortissants américains pour les states.
La suite vous la connaissez aussi bien que nous grâce aux médias, tout s’est très bien passé il n’y a eu aucun blessé même parmi les rebelles qui poursuivent le combat "obtus" et moyenageux que vous a bien dit notre président.
Merci donc à tout le monde. Et si y a toutefois un truc qui nous a échappé dans cette affaire c’est encore plus beau et merveilleux.
......................................................................................................
Les Pensées zaz de l’Ocséna
Ocsena, Organisation contre le système-ENA... (et pour la démocratie avancée)
– http://ocsena.ouvaton.org
Messages
1. Comment nous nous y serions pris pour libérer Ingrid de la manière la plus soft (zaz), 4 juillet 2008, 08:21
http://www.liberation.fr/actualite/...
La version de Libé par rapport à la nôtre comporte trop de risques et paraît en tout cas beaucoup trop compliquée
1. Comment nous nous y serions pris pour libérer Ingrid de la manière la plus soft (zaz), 4 juillet 2008, 08:53
nous sommes bcp à croire à ton conte !!!!
C’est trop joli !!!!!!!
Il était une fois la cIA...
2. Comment nous nous y serions pris pour libérer Ingrid de la manière la plus soft (zaz), 4 juillet 2008, 14:15
Certes, nous avons le sentiment d’enfoncer des portes ouvertes, car le plus enfoiré des journalistes (et le plus bienveillant en même temps) ne croit évidemment qu’en partie à cette histoire qui doit avoir de vrai tout de même un certain morceau de son canevas (De même cette affaire ne pouvait exclure catégoriquement tout risque, on doit reconnaître ca pour le stress !)
Ce qui laisse à désirer pour la pleine crédibilité de la version qu’on connaît aujourd’hui c’est cet aveu clair, non dissimulé, que l’affaire était engagée depuis un certain temps, que Washington était dans la confidence, que McCain était à Bogota pour ça. Qu’un avion chauffait son kérozène en attendant d’évacuer illico les deux libérables américains.
Les lecteurs les moins perspicaces avaient eux-mêmes noté aussi sur le web que depuis trois mois chaque semaine on nous annonçait la libération imminente des otages et particulièrement d’Ingrid.
Dans l’attitude journalistique générale de prudence, au lendemain de l’événement, on se dit qu’un minimum de bon goût diplomatique n’est pas inapproprié, que l’histoire n’est pas fini, qu’à chaque jour suffit sa peine, qu’il y a encore des gens à libérer.
Al de l’Ox
3. Comment nous nous y serions pris pour libérer Ingrid de la manière la plus soft (zaz), 4 juillet 2008, 17:43
Les premiers doutes "officiels" sont venus de la presse suisse plus de 8 ou 10 heures après la présente publication zaz de l’Ocsena dans Bellaciao.
4. Comment nous nous y serions pris pour libérer Ingrid de la manière la plus soft (zaz), 5 juillet 2008, 12:52
Il y a plusieurs degrés dans les salauds, ils sont peut-être faciles à reconnaître :
- Les S. de degré 1 sont certainement, d’après les gens qualifiés, ceux qui disent : Ingrid a été libérée contre rançon, ce qui effectivement se discute.
- Mais les S. de degré 2 à l’unanimité sont ceux qui crient : remboursez !
5. Comment nous nous y serions pris pour libérer Ingrid de la manière la plus soft (zaz), 5 juillet 2008, 15:39
Dans cette affaire de la libération d’Ingrid, il a été dit déjà des montagnes d’âneries. En tout cas nous démentons formellement : ce n’est en aucun cas l’Ocséna qui a soutenu l’implication de l’Opus dei ou de la Scientologie.