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Commerce extérieur : la France en route vers un nouveau déficit record
Publie le jeudi 8 février 2007 par Open-Publishing2 commentaires
Commerce extérieur : la France en route vers un nouveau déficit record
La France va accuser un nouveau déficit commercial record en 2006, proche des 30 milliards d’euros, l’accélération des exportations n’étant pas parvenue à compenser l’envolée des achats de produits manufacturés et l’alourdissement de la facture pétrolière.
Le bilan des exportations et importations de la France l’an dernier ne sera connu que vendredi mais le suspense est mince. Le record "historique" de 2005 —un déficit de 23,1 milliards d’euros— était déjà dépassé fin novembre avec un trou d’environ 26,5 milliards accumulé au cours des 11 premiers mois de 2006. Dans l’ensemble de l’année, "j’espère qu’on sera en-dessous des 30 milliards d’euros", a récemment déclaré la ministre déléguée au Commerce extérieur Christine Lagarde, qui commentera les chiffres officiels vendredi. Pour autant, "la situation de notre commerce extérieur n’est pas si alarmiste", relativise le ministre de l’Economie Thierry Breton, pour qui le déficit est principalement dû à une facture énergétique de plus en plus salée.
Conséquence de la flambée des prix pétroliers l’été dernier, le baril de Brent s’est établi en moyenne à 65 dollars en 2006, soit 10 dollars de plus qu’en 2005. D’où une facture énergétique de 46 milliards d’euros pour la France, en hausse de quelque 8,3 milliards en un an. "Hors énergie, notre solde commercial est positif", souligne M. Breton, assurant que les exportations françaises "se portent bien" avec une hausse de 9,4% au cours des 11 premiers mois de 2006, soit le plus fort taux de croissance depuis 2000.
Les économistes, tel Alexander Law de Xerfi, saluent cette "forte accélération des exportations", avec un rythme de progression deux fois plus rapide qu’en 2005. Mais ils relèvent aussi que les importations continuent d’augmenter encore plus vite (environ 10% de hausse estimée en 2006). Téléviseurs chinois, voitures japonaises : la consommation des Français, toujours très dynamique, se porte souvent sur des produits venus d’ailleurs. Autre constat : la France perd des parts de marché par rapport à certains de ses concurrents, ce qui révèle des faiblesses plus structurelles. L’Hexagone compte un plus faible nombre d’entreprises exportatrices (4% contre 11% en Allemagne).
Et contrairement à l’Allemagne, championne du monde des exportations, la France, qui réalise environ 60% de ses ventes en Europe, n’exporte toujours pas assez vers les pays émergents en pleine croissance. "Il n’y a pas assez de produits et pas assez de firmes françaises sur ces marchés", même si ce phénomène "pourrait être en train de se corriger", souligne Lionel Fontagné, directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii). Toujours faible, la part de la Chine, de la Russie et de l’Inde dans les exportations française serait ainsi remontée à 6% en 2006 contre 2% en 2005, indique-t-on à Bercy.
Messages
1. Commerce extérieur : la France en route vers un nouveau déficit record, 8 février 2007, 11:33
C’est un peu pareil en Espagne.
Pour donner une idée de la manière dont pensent nos "économistes" voici un article de l’expansion à propos de la situation en Espagne en 2005.
Capitalisme. Croisssance absolue et concurrence effrénée. La mondialisation de la concurrence et du dumping risque de nous tirer très bas vers le bas.
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Miracle espagnol.
L’économie nationale a beau continuer de caracoler dans un contexte mondial morose, le pays souffre de faiblesses qui s’accentuent. Seul un effort sur l’innovation pourrait éviter l’essoufflement annoncé.
Dès qu’un nouveau centre commercial ouvre ses portes aux alentours de Madrid, c’est la même chose. Des kilomètres de bouchons. Des voitures qui tentent de dépasser les autres en roulant sur les bandes d’arrêt d’urgence de bretelles d’accès encore en travaux... Alors que la morosité règne dans le reste de l’Europe, les Espagnols dévalisent avec enthousiasme les magasins.
Jamais le pays n’avait vécu une si longue période de prospérité. Mieux : c’est la première fois que l’économie nationale continue à caracoler dans un contexte mondial déprimé. Mois après mois, les experts restent d’un optimisme inébranlable. Ainsi, l’OCDE attend une expansion du PIB de 3,2 % cette année, et d’à peine moins en 2006, soit le double de la moyenne européenne. Un dynamisme qui, combiné à une vaste réforme assouplissant le marché du travail, a permis au pays de remporter une formidable victoire sur le chômage. En juillet dernier, la proportion de sans-emploi est descendue au-dessous de la barre des 10 %pour la première fois depuis le retour à la démocratie, à la fin des années 70. Et à l’automne, elle est même passée au-dessous de la moyenne de l’Union européenne, alors qu’il y a à peine dix ans un Espagnol sur quatre n’avait pas de travail !
Reste que le miracle est plus fragile qu’il n’y paraît. En témoigne le déficit commercial record : plus de 6 % du PIB. Supérieur, en proportion, à celui des EtatsUnis ! Pour 2 euros qui entrent, 3 sortent du pays. Et pas seulement à cause d’une facture pétrolière salée. « l’Espagne fonctionne sur un modèle fragile au départ, dont les faiblesses se sont amplifiées au lieu de s’atténuer », reconnaît Juan Iranzo, directeur de l’Institut d’études économiques, qui prévoit les premiers signes d’essoufflement à partir de 2007. Le pays peine à exporter et souffre des faiblesses d’une industrie d’assemblage, peu tournée vers l’innovation et les produits à forte valeur ajoutée. « Depuis des années, ajoute Juan Iranzo, toute la croissance repose sur la boulimie des ménages, satisfaite par les produits importés, et sur le
boom immobilier. » Grâce à l’effet de rattrapage consécutif à l’entrée dans l’Union européenne, qui l’a largement financé. Mais aussi grâce aux taux d’intérêt extrêmement bas pratiqués par la Banque centrale européenne pour aider les poids lourds de l’Union en difficulté, comme l’Allemagne, taux qui se révèlent formidablement attrayants dans un pays prospère comme l’Espagne.
Gare à la concurrence des pays de l’Est
En 2004, le bâtiment a généré 20 % des nouveaux emplois. En 2005, les architectes auront signé quelque 800 000 permis de construire - 15 % de plus que l’année précédente - soit plus que dans toute l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France réunies. Les villes sont littéralement
cernées de champ de grues qui repoussent à l’infini les limites des lotissements des banlieues résidentielles. Et le long de la côte méditerranéenne, le marché des résidences secondaires explose, attirant des acheteurs venus de toute l’Europe chercher leur petit coin de soleil. Mais le pays est particulièrement vulnérable à un retournement du marché de la pierre, qui pourrait se produire sous l’effet d’une remontée des taux d’intérêt, par exemple.
Autre inquiétude : la concurrence des pays e : la pays
d’Europe de l’Est, surtout après leur entrée dans l’Union, qui risquent de supplanter la péninsule dans son rôle de fournisseur de main-d’ceuvre peu qualifiée à bon prix. « Nous ne pourrons pas éternellement soutenir la concurrence », alertent régulièrement les syndicats, qui craignent le dumping social. Selon un rapport récent de la fondation des caisses d’épargne (Funcas), des secteurs comme le transport, l’équipement électrique et électronique, le caoutchouc et les matières plastiques, qui représentent presque 20 de la production espagnole, ont gros à perdre. Il y a quelques semaines, l’annonce par le Groupe Audi de la suppression de 1 400 emplois dans les usines automobiles Seat des alentours de Barcelone a fait l’effet d’un électrochoc.
Le gouvernement mise sur les nouvelles technologies
Conscients des handicaps du pays, les pouvoirs publics sont décidés à mettre le paquet sur les nouvelles technologies de l’information. Après son arrivée au pouvoir, en 2004, le socialiste José Luis Zapatero a augmenté de 25 % les budgets publics consacrés à la recherche et promis de multiplier par deux le volume
global de l’investissement public et privé d’ici à 2010. Mais l’Etat ne peut pas tout faire et, de l’aveu même des organisations patronales, le vrai problème se trouve du côté des industriels, qui hésitent à investir dans les nouvelles technologies. Comment débloquer la situation quand les secteurs moteurs du pays - le bâtiment et le tourisme - sont peu demandeurs d’innovation ? « Les hommes aux commandes aujourd’hui sont encore marqués par les années d’autarcie du pays », justifie le responsable d’un cercle d’entrepreneurs.
Heureusement, une nouvelle génération, plus conquérante, émerge. Telefonica, le premier groupe de télécommunications du pays, a ainsi lancé fin octobre une offre amicale de rachat sur le britannique 02. Hojiblanca, l’un des leaders du secteur de l’huile d’olive andalouse, a, de son côté, décidé de monter à l’assaut du marché américain. Rude tâche, puisque ce sont les Italiens qui le contrôlent. Qu’à cela ne tienne, les Espagnols cherchent actuellement à racheter une marque audelà des Alpes. Pas de doute : pour ces nouveaux conquistadors, le monde ne se limite plus à l’Amérique latine. Cécile Thibaud, à Madrid
L’élan des conquistadors
Le groupe textile Inditex, propriétaire de la marque Zara, n’est plus la seule carte de visite de l’Espagne à travers le monde. Dans tous les secteurs, des entreprises espagnoles sont saisies d’une boulimie d’achats. Ainsi, la banque BBVA lorgne depuis cet été sur l’italienne Banca Nazionale del Lavoro tandis que, l’an dernier, une autre banque, le Santander Central Hispano (SCH), avait déjà racheté Abbey Bank. La marque Brandt est passée au printemps sous le contrôle du groupe basque MCC et la compagnie électrique Endesa est désormais le troisième fournisseur de l’Italie. Côté immobilier, Metrovacesa a racheté le français Gecina, et Colonial a absorbé la Société foncière lyonnaise. Dans la communication, le Groupe Prisa, propriétaire d’El Pais, vient simultanément de monter à 17,69 % dans le capital du Monde SA et de devenir majoritaire dans le groupe portugais Media Capital, propriétaire de TVI, la première chaîne privée du pays.
L’Expansion / décembre 2005 / numéro 703 99
2. Commerce extérieur : la France en route vers un nouveau déficit record, 9 février 2007, 15:19
Les liberaux gerent
Et ils sont completement satisfaits de leur conneries
Vous rappelez vous du ministre du budget entre 1993 et 1995 qui a réussi l’exploit en moins de deux ans d’augmenter le déficit de plus de 100 milliards de francs de l’époque
le meme qui aujourd’hui avec ces petits amis libéraux nous rabachent les oreilles du déficit laisser a nos petits enfants eux qui les creusent toujours plus
Et c’est a partir de ca que ces messieurs veulent supprimer un poste de fonctionnaires sur deux
qu’ils ont vendus nos autoroutes
qu’ils ont vendu EDF, meme si c’est pas encore fait grace a la résistance particulierement des députés communistes
Le même ministre du budget qui est en campagne présidentielle aujourd’hui et qui nous parle de jaures de Guy Moquet....
Voila ce libérale pur jus qui depuis plus de 12 an coule davantage notre pays et qui voudrait continuer de plus belle
Aux urnes citoyens !!!...