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Jean-Marie Le Pen porte donc « des slips Dim ».

Publie le mardi 23 janvier 2007 par Open-Publishing
12 commentaires

Un détail

Jean-Marie Le Pen porte donc « des slips Dim ». Il l’a précisé l’autre soir à la télé, immédiatement après avoir reconnu payer l’impôt sur la fortune. Et ce bon mot le rendait visiblement hilare.

Par ce détail vestimentaire inattendu, le candidat du FN a-t-il voulu signifier qu’il trouvait l’interrogation relative à son niveau de revenus exagérément attentatoire à son intimité ? « Tu veux aussi connaître la marque de mes slips ? », nous précise une consoeur, est une expression utilisée en France pour signifier à un interlocuteur qu’il est trop indiscret.

Mais, ce disant, l’intéressé a aussi habilement fait savoir à l’opinion qu’il était très Français. D’abord, en appliquant y compris à ses dessous la règle de la préférence nationale : le français Dim donc, plutôt que l’américain Calvin Klein ou l’australien Aussiebum. Ensuite, en choisissant le slip : un modèle qui - une étude très sérieuse le confirmait encore, il y a peu - est si typiquement hexagonal, les mâles de nombreux autres pays lui préférant le caleçon.

Il n’empêche, en donnant cette précision vestimentaire, le patron du FN a pris le risque de doublement désarçonner. Faire le lien entre le patrimoine financier et l’enveloppement du patrimoine viril est tout de même un brin culotté. Et faire naître avec de tels propos, dans le cerveau de tout(e) téléspectateur(trice) normalement constitué(e) l’entendant, l’image immédiate du septuagénaire Le Pen paradant en slip n’est peut-être pas, pas à première vue en tout cas, la meilleure manière pour lui de gagner des voix.

Or, Jean-Marie Le Pen en a besoin. Selon le dernier sondage Ifop, François Bayrou , avec 12% des intentions de vote, fait 2% de mieux que lui. Et vient donc pour la première fois le coiffer sur la troisième marche du podium. Avec son histoire de slip, c’était peut-être ce détail – et sa grande fortune – que le patron du FN voulait avant tout éclipser.

B.DL.

PS : Le Monsieur en Dim sur la vignette illustrant cette note n’est pas Jean-Marie Le Pen.

blog paris, libre belgique :
 http://parislibre.blogs.lalibre.be/

Messages

  • Du coup j’ai balançé tous mes slips Dim à la poubelle !

  • Plutôt que de parler de la marque de ses slips, il aurait mieux fait d’éclairer bon nombre de français sur son passé de tortionnaire durant la guerre d’Algérie...il aurait certainement affiché le même rictus, d’ailleurs.
    Inutile de se l’imaginer en slip pour ressentir du dégoût.

    Sylvain B.

  • Un sondage place le pen derrière bayrou ? dis donc, l’intox prend de sacrées proportions... il faut vivre sur une autre planète - tout au moins dans d’autres sphères que celles où nous sommes habituellement, pour la majorité d’entre nous, pour sortir de tels bobards... le cadre démocrate-chrétien ferait donc florès dans notre pays ? je voyais moi d’autres évolutions sociales en cours, disons moins juste-milieu...

    Le pen avec moins de 12 % ? Ils sont passés où les 6 % manquants ? Chez sarko ? Villiers ? Les photocopies n’intéressent pas la majorité de ses électeurs ; une minorité (fascistes, poujadistes...) lui resteront fidèles... les autres, ce qui les motive, foncièrement, c’est de foutre la merde dans le système ( et faute de révolutionnaires...), et foutre la merde c’est le pen. Par ailleurs, on voit bien que cette volonté de "punir" le système UMPS s’étend - et le pen l’a compris, qui lisse son discours pour n’en garder que l’aspect dénonciateur du système - et mettre en veilleuse les aspects les plus rebutants. (voir ses déclarations sur le vote fn dans les "banlieues" - il est facho, raciste, etc... mais c’est un animal politique qui ne manque pas de jugement)

    la tendance lourde c’est la déperdition des voix en faveur des "partis de gouvernement" (la "montée des extrêmes" comme ils disent), et c’est bien parce que la situation devient de plus en plus extrême. Quels sont les faits objectifs qui permettraient de penser que le pen a perdu une voix depuis 2002 ? il y a une espèce de méthode coué, une méthode incantatoire médiatique visant à faire oublier les CAUSES de 2002 (et le pen est un effet...). Précarisation galopante, paupérisation, misère, et leurs dégâts collatéraux sont de bien plus sûrs alliés de le pen (tant qu’il n’y aura pas de candidature clairement anti capitaliste et rassembleuse) que la marque de son slip (bien qu’il ne faille pas négliger les fantasmes dont il est l’objet, si si, lui le mâle viril, chez les faibles - il joue de cela depuis toujours).

    dans ma ville le fn fait dans les 25 % depuis des années (avec un pic jusqu’à 30) Alors peut-être que je vois les choses derrière ce prisme-là, mais je ne pense pas, hélas, me tromper en affirmant qu’il gagnera des voix par rapport à 2002.

    et donc en 2012, quand les socialos auront une fois de plus déçu les candides et les "utiles" et par conséquent nourri davantage encore le vote fasciste, il faudra une vraie candidature unitaire, avec un vrai programme s’attaquant aux causes plutôt que de pleurnicher avec des trémolos les 21 avril... bon, on a déjà 125 propositions, faudra juste se rappeler dans quel tiroir on les a rangées.

    sam