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L’Association des amis de Radio libertaire vient de naître !

Publie le vendredi 15 décembre 2006 par Open-Publishing

À l’occasion de la fête organisée pour les 25 ans de Radio libertaire, nous avons annoncé la création de l’Association des amis de Radio libertaire, et pris l’initiative du lancement d’une souscription permanente auprès des sympathisants de notre station.

EN GUISE DE CADEAU D’ANNIVERSAIRE, non spécialement destiné à Radio libertaire mais l’ensemble des radios associatives fêtant le vingt-cinquième anniversaire de la libéralisation de la bande FM, les pouvoirs publics n’avaient rien trouvé de mieux que de concocter, dans la plus grande discrétion, un projet de décret visant à remettre à plat les règles d’attribution du Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER).

Dépendant du ministère de la Culture et de la Communication, le FSER est alimenté par le produit d’une taxe parafiscale prélevée sur les régies publicitaires des médias commerciaux, qui subventionne les radios associatives selon les comptes de chaque station. Bon an mal an, cela ne marche pas trop mal, et Radio libertaire parvient ainsi à joindre les deux bouts.

En mars dernier, nous apprenions qu’en haut lieu, on envisageait de subordonner la redistribution du FSER, à l’examen de la « ligne éditoriale » et du fonctionnement de chaque radio, voire à l’étude de leur taux d’écoute ! Il va sans dire que ce fantasme de flic a été accueilli comme il se devait : un collectif Radios en danger se mettait en place, regroupant l’ensemble des stations associatives de France et de Navarre, et protestait contre cette volonté à peine dissimulée de faire le ménage au sein de ce qu’il reste des radios libres. À la fin de l’été, les instigateurs du décret ont prudemment rangé leur joujou au fond d’un tiroir.

Pour le moment, l’incident est clos.

Cela dit, ne soyons pas naïfs. D’une manière ou d’une autre, un nouveau projet scélérat fera surface. En cette époque où l’industrie médiatique voudrait que son uniforme devienne la tenue réglementaire, gare aux insolents qui lui préfèrent la liberté de penser et de parler ! Il est évident que l’on reviendra à la charge. Ce n’est qu’une question de temps.

L’offensive – ratée – a eu au moins le mérite d’attirer notre attention sur la faiblesse de notre mode de fonctionnement, et ce constat n’est pas valable que pour Radio libertaire.

En effet, notre budget repose essentiellement sur les bonnes dispositions du FSER, sorte de perfusion qui draine l’ensemble des radios associatives en France. Tant que le liquide s’écoule normalement, ça va, mais que le flux soit perturbé, et c’est l’agonie économique.

Le retard de dix mois annoncé quant à l’attribution d’une partie des subventions de fonctionnement (pourtant automatiques), met un certain nombre de radios en situation délicate et permet d’ores et déjà de mesurer le danger d’une telle dépendance.

Depuis les règles de fonctionnement du FSER jusqu’au versement des sommes allouées, nous ne maîtrisons rien, ou si peu, d’un tel outil...

Radio libertaire a, dès son origine, banni la publicité de ses ondes. Nous ne reviendrons pas sur cette disposition élémentaire de salubrité publique et de confort d’expression.

Par la force des choses, RL doit son existence au bénévolat et au militantisme. Il est vrai que le salariat n’a jamais été la préoccupation première des animateurs ni des mandatés au secrétariat de la radio. La conscience politique, l’investissement personnel, la passion et cet extraordinaire outil collectif déployé par la Fédération anarchiste il y a vingt-cinq ans, sont plus payants et gratifiants qu’un bulletin de salaire.

Ainsi, sans publicité et sans salariés, les besoins financiers de Radio libertaire sont assez raisonnables. C’est pourquoi, tout aussi raisonnablement, nous pouvons envisager que le budget de la radio soit, au moins en partie, le produit de la volonté militante de ses sympathisants.

Reconnaissons que si RL devenait la première station entièrement autogérée du paysage radiophonique français, cela aurait de la gueule !

Voilà pourquoi nous lançons cette souscription permanente : 5 euros par mois, ce n’est pas grand-chose. Mais chaque euro ajouté garantira d’autant l’indépendance de la radio à l’égard des pouvoirs, quels qu’ils soient. Avoir les coudées franches dans la lutte permanente pour la liberté, ce n’est certes pas un luxe.

Mais nous voulons aller plus loin qu’un simple guichet de soutien. En créant l’association des Amis de Radio libertaire, nous voulons instaurer un échange permanent.

De mille façons, nous comptons bien profiter de cet espace pour partager avec vous des informations, des avis, des critiques, et des moments de plaisir que nous tâcherons de multiplier.

À suivre…

Le site de Radio libertaire

http://rl.federation-anarchiste.org/

écouter radio libertaire en direct :

http://radio-libertaire.org/radiolib.m3u

Radio libertaire, la voix sans dieu sans maître et sans publicité de la Fédération anarchiste

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