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La fraude fiscale et sociale équivaut au déficit budgétaire 2006 : 29 à 40 milliards d’euros.
Publie le mardi 20 février 2007 par Open-Publishing6 commentaires
Les représentants de la droite et du patronat nous bassinent chaque jour sur le "déficit budgétaire" qu’il faudrait réduire à tout prix. D’où l’austérité salariale et les coupes sombres dans les budgets publics...Argumentation destinée à tromper les plus naïfs. Mais les chiffres sont têtus et ils démontrent que ceux qui nous prêchent l’austérité sont aussi ceux qui profitent de la fraude fiscale.
En effet, le premier rapport du Conseil des prélèvements obligatoires estime la fraude fiscale et sociale entre 29 à 40 milliards d’euros. Soit un montant comparable au déficit du budget en 2006.
Le premier rapport du nouveau Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) n’est pas encore officiel. Dévoilé mardi par Les Echos, il estime en effet entre 29,1 et 40,2 milliards d’euros le montant de la fraude fiscale et sociale en France. Soit entre 1,7% et 2,3% du PIB. Ou, encore plus parlant, un montant correspondant au déficit budgétaire de l’Etat en 2006 (36,5 milliards d’euros).
Alors que les candidats à la présidentielle peinent à convaincre qu’ils vont pouvoir trouver des marges de maneuvre pour financer leurs programmes, la manne peut en tout cas susciter des idées.
Les entreprises sont principalement dans le collimateur.
Dans le palmarès des impôts à l’origine des plus gros manques à gagner, la TVA arrive en tête (entre 7,3 et 12,4 milliards d’euros), devant l’impôt sur les sociétés (4,6 milliards), l’impôt sur le revenu (4,3 milliards) et les impôts locaux (1,9 milliard). Les autres impôts représentant 2,2 milliards. Au total, la fraude fiscale représente les deux tiers de la perte de l’Etat. Le tiers restant étant imputable à la fraude aux cotisations sociales, c’est à dire principalement au travail au noir (entre 6 et 12 milliards d’euros). Et encore, cette estimation ne prend pas en compte le fait que, selon le CPO, près de 75 milliards de cotisations sociales ne sont jamais contrôlées. A la différence des cotisations de la sécurité sociale, « ni les cotisations d’assurance chômage, ni celles de retraites complémentaires ne font l’objet de vérification, les régimes concernés ne disposant pas de corps d’inspection ».
De tels montants font en tout cas réfléchir. Pour le CPO, la lutte contre la fraude n’a pas su s’adapter à son époque. Le fisc a ainsi du mal avec les nouvelles technologies, en particulier avec les « prestations de services dématérialisées » comme les sites de vente aux enchères en ligne ou d’échange de fichiers. Mais surtout, estime le rapport, « les contrôles traditionnels » des entreprises apparaissent « de moins en moins efficaces lorsque les contribuables ne sont plus enregistrés ou lorsqu’ils localisent à l’étranger une partie de leurs activités ». Et de pointer ainsi l’internationalisation croissante des techniques de fraudes comme la création de coquille vides dans un pays à fiscalité privilégiée, le recours à des travailleurs détachés pour des prestations de services transnationales, ou les "carrousels à la TVA".
Ces montages permettent à une société de récupérer de la TVA auprès de l’Etat en brandissant des factures fictives établies par des entreprises créées de façon très éphémère à l’étranger. Le temps que le fisc se retourne vers le fournisseur, celui-ci a disparu. Si la répression a augmenté depuis quelques années - 112 entreprises ont été pénalisées à hauteur de 481 millions d’euros en 2005 contre seulement 38 entreprises en 2002 - certains experts, cités par Les Echos, évoquent "un manque à gagner supérieur à 13 milliards d’euros".
Face à cette situation, le CPO insiste donc sur la nécessité d’une coordination internationale. Ce qui passerait selon lui par la création d’un Office européen du contrôle fiscal, sur le modèle d’Europol. A l’intérieur, il préconise une coopération des services fiscaux et sociaux et appelle, en matière de contrôle, à cibler plus particulièrement des "contribuables à risque", comme aux Etats-Unis. Enfin, en matière de lutte contre le travail au noir, il suggère de responsabiliser le donneur d’ordre initial qui fait appel à des sous-traitants adeptes du travail dissimulé, en faisant reposer sur lui la responsabilité financière du paiement des cotisations et des amendes en cas de redressement.
(à partir de LExpansion.com)
Voir site-blog de la LCR-27 :
http://bulletindestravailleurs.over-blog.com/

Messages
1. La fraude fiscale et sociale équivaut au déficit budgétaire 2006 : 29 à 40 milliards d’euros., 21 février 2007, 00:00
Faut mettre ça en avant, et chaque fois que la gauche sera invitée dans les médias, ou dans des débats contradictoires, hop ces chiffres sous le nez pour les calmer ces gens de la droite et du médef qui réclament plus de boulot pour les salariés.
Ils se foutent bien de nous, mais rira bien qui rira le dernier.
2. La fraude fiscale et sociale équivaut au déficit budgétaire 2006 : 29 à 40 milliards d’euros., 21 février 2007, 00:44
Il est passé où l’article intitulé : "Ségolène a diparu" ?
Bourguignon
1. La fraude fiscale et sociale équivaut au déficit budgétaire 2006 : 29 à 40 milliards d’euros., 21 février 2007, 13:12
Comme je le disais dans "Ségolène a disparu" avant de passer à la trappe, il faut noter que les plus gros fraudeurs (entreprises et commerçants) qui paient l’Impot sur les sociétés et/ou versent la TVA (aprés récupération sur le consommateur) sont donc également ceux qui bénéficient de plus de cadeaux fiscaux. Et je demandais donc qui avait bien pu dire que le crime ne payait pas !
Valère
2. La fraude fiscale et sociale équivaut au déficit budgétaire 2006 : 29 à 40 milliards d’euros., 21 février 2007, 23:00
segolene a disparu
Bizarre ! Hier soir, ici même, pendant et aprés la prestation télé de Royal il y a eu une floraison de post émanant manifestement des fans de Buffet qui démolissaient Royal et n’avaient pas de mots assez durs pour dénoncer son absolue nullité, son ridicule etc... Depuis ce matin la presse, y compris celle qui vante habituellement Sarko a longueur de colonnes, a tendance à juger sa prestation comme plutôt réussie. Ce soir les commentaires peu flatteurs de la veille on disparu sur Bellaciao !!!!
Question (assez subsidiaire en fait) : moi qui n’ait pas et ne regarde pas la télé, qui dois-je croire ?
Valère
20/02/2007 à 18H53
l’article effacé en question :
Miss Ségolène, ce soir sur Tf1 = FRANCHEMENT IMBUVABLE !
TOUJOURS LES MEMES RENGAINES, LES MEMES RICTUS, LES MEMES BANALITES, LES MEMES GENERALITES, LES MEMES REDITES ! LE TOUT SUR LE MEME TON MONOCORDE... 100% artificiel, superficiel et peu convaincant COMME UN SPOT PUBLICITAIRE ! ET TOUJOURS EN PRIME LA RECONCILIATION DES FRANCAIS AVEC L’ENTREPRISE : "apprendre à entreprendre dès l’école"... Une instruction civique estampillée MEDEF ! Ce soir, comme un certain Chirac rencontrant les jeunes - rappelez-vous - avant le référendum de 2005, on peut dire que Royal a perdu les Présidentielles ! Un électeur du Non de gauche au référendum
19/02/2007 à 23H47
voilààààà ... c’est bon là ?
Bellaciao...
3. La fraude fiscale et sociale équivaut au déficit budgétaire 2006 : 29 à 40 milliards d’euros., 21 février 2007, 09:20
à comparer avec ce que couterait de porter immédiatement le SMIC à 1500 euros : 9 milliards d’euros (dont une partie reviendrait aux organismes sociaux, une autre à l’Etat, c.a.d. nous tous)
C’est l’une des mesures proposées par Marie-Georges Buffet.
A DIRE DANS TOUS LES DEBATS !!!
P. Bardet
4. La fraude fiscale et sociale équivaut au déficit budgétaire 2006 : 29 à 40 milliards d’euros., 21 février 2007, 17:27
Le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) est particulièrement stupide. S’il peut apprécier ce chiffre, c’est qu’il a des informations sur les fraudeurs, donc qu’il pourrait les circonvenir.
Messensib