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Reprendre NOTRE droit de création monétaire...
Publie le mardi 20 mars 2007 par Open-Publishing6 commentaires
... est un préalable incontournable à une refondation économique, sociale et écologique...
La nation doit pouvoir émettre la monnaie dont elle a besoin, en proportion de son développement.
Et la monnaie qu’elle crée doit pouvoir être affectée aux projets qu’elle décide pour demain, non pas au paiement de ceux qu’elle se voit imposer, aujourd’hui, impuissante, endettée.
Le droit "régalien" de l’Etat de battre monnaie, les Européens l’ont aboli le 7 février 1992. La grande majorité l’a fait sans le savoir : tandis qu’on focalisait les débats sur l’euro, on mettait en jeu la décision de libérer plus que jamais, totalement, ce qui consistue peut-être le plus grand "aspirateur" du régime capitaliste.
L’article 104 du Traité de Maastricht, transposé en France dans la loi du 4 août 1993, interdit aux Banques centrales d’autoriser des découverts, d’accorder tout type de crédit au Trésor public et à tout autre organisme ou entreprise publics, de même que l’acquisition directe de titres de leur dette.
Parallèlement, les banques ne subissent quasiment plus aucune règle sur les réserves obligatoires, et peuvent ainsi allouer autant de crédits qu’elles le souhaitent (que demandé), sur de l’argent qui n’existe pas.
- Ce régime a de multiples conséquences catastrophiques.
Il n’est pas simplement insupportable parce que les actionnaires des banques tirent indûment de très gros dividendes... d’une monnaie créée ex nihilo.
Il implique aussi et surtout une situation qui assoit dans l’avenir la domination du marché : le volume d’emprunts en cours excède toujours plus celui de l’argent en circulation pour les rembourser. D’où un surendettement (une impuissance) des Etats et d’un nombre croissant d’individus, ainsi qu’un pouvoir sans cesse accru pour les principaux détenteurs de capitaux : pouvoir d’achat, de rente, de décision sur les orientations de l’économie. D’où un régime dans lequel les forts taux d’intérêts ne nuisent pas, au contraire, aux premiers prêteurs. D’où un afflux de monnaie excédentaire alimentant les bulles spéculatives, moteurs d’un marché condamné à croître toujours pour survivre. Excédent par ailleurs non mesuré dans une inflation qui n’est plus qu’un leitmotiv idéologique, conduisant une masse croissante de victimes à prêcher sans discernement pour les intérêts d’un petit nombre de rentiers.
Comme les « taux directeurs » de la BCE pilotent les taux d’intérêts du crédit bancaire, ces derniers donnent le "La" de cascades d’intérêts financiers. Or, ces intérêts pèsent de tout leur poids sur notre vie au quotidien.
– En tant que consommateurs : répercutés dans tous les prix, à tous les niveaux de l’équipement, du développement et de la production , ils sont toujours répercutés sur les prix et réduisent de plus de 30% notre pouvoir d’achat.
– En tant que travailleurs : sans minimiser les multiples facteurs nouveaux de la mondialisation sauvage, il faut rappeler qu’il n’y a de domination du capital sur une entreprise que si celle-ci est contrainte de rechercher des capitaux… réclamant de l’intérêt.
– Enfin, en tant que citoyens participants par l’impôt direct ou indirect au fonctionnement des services publics : sur les 861 milliards d’euros d’accroissement de la dette de l’Etat français entre 1980 et 2004 (en euros constants 2004) le nouveau capital emprunté représente 211 milliards seulement : 650 milliards sont des intérêts que la collectivité, contrainte à emprunter sur les marchés financiers une monnaie qu’elle pourrait créer, doit payer à des "particuliers", ceux qui sont déjà les plus riches, qu’ils soient français ou étrangers .
On sait comme la mondialisation a fait exploser les fondements de la fiscalité. Mais la récupération des biens détournés, quand bien même elle serait envisageable, ne rendrait pas pour autant à la nation le contrôle qualitatif de la croissance, à savoir celui de sa destinée. Contrairement à l’idée reçue, les impôts d’hier ne font pas les services publics de demain. Dans une économie effondrée, se demande-t-on s’il faut cesser de financer l’instruction des enfants, la recherche, le Parlement, une presse libre ? Et si la violence des exclus s’accroît, qui demandera qu’on coupe les vivres de la police ? Se demande-t-on, dans une société où le quart des actifs souffrent directement du chômage, alors qu’elle regorge de biens futiles, s’il faut cesser de construire, de pacifier, d’éduquer ? Se demande-t-on encore, en l’an 2007, pourquoi l’humanité voit venir l’asphyxie de son environnement naturel en subissant la domination d’une instance abstraite, absurde, sans avoir idée de ce qui en est le premier fondement ?
- Celui qui a le contrôle de la création monétaire est celui qui décide avant tout autre de ce que produit la nation.
Or, ce peuple qui ne tolère plus un régime consacrant l’impuissance du politique, la mort de l’Etat social, et la croissance aveugle, ce peuple qui subit à tout instant la domination du dieu marché, méconnaît grandement l’aliment de base de son bourreau : la monnaie. Ce peuple qui croit que l’argent n’a pas d’odeur, qui croît qu’il a aboli les privilèges voilà deux siècles, ignore depuis plus longtemps encore celui des banquiers.
Il faut donc :
– que l’intérêt soit interdit lorsqu’il est appliqué sur de l’argent créé ex nihilo ; qu’une banque privée, comme tout particulier, ne puisse prêter plus d’argent qu’elle n’a en propre, y compris sur l’épargne placée dans ses coffres ; que la création monétaire réalisée par le biais du crédit bancaire aux particuliers et aux entreprises, ne soit accompagnée que d’honoraires représentant la juste rémunération des coûts ;
– que toute création monétaire relève de l’Etat et de l’Etat seul ; que le pouvoir de création monétaire soit réparti entre les Etats de l’UE à proportion de leur population
– que cette monnaie soit dirigée essentiellement vers la création de biens d’équipements collectifs communaux, régionaux et nationaux commandés par l’Etat auprès des entreprises privées, la recherche et l’éducation.
– que la nécessaire planification des diverses productions financées par émission monétaire préalable relève d’un processus démocratique impliquant : un référendum annuel d’initiative citoyenne exprimant les besoins prioritaires de la nation ; le financement d’entreprises présentant des projets répondant aux besoins prioritaires, décidé pour moitié par les mairies.
A-J Holbecq
" Les 10 plus gros mensonges sur l’économie " Ed Danqles
Voir :
Messages
1. Reprendre NOTRE droit de création monétaire..., 20 mars 2007, 14:44
Reprendre le droit de création monétaire ..... oui celà ne fait aucun doute, mais en se posant quelques questions élémentaires du pourquoi ........
La monnaie n’est pas un but, c’est un moyen d’échange qui devait permettre une fluidité dans les échanges, et ne pouvait remplir son objectif qu’à partir du moment où il y avait une base d’évaluation identitaire entre toutes les monnaies fiduciaires.
Celà fait belle lurette que la monnaie n’a plus de valeur intrinsèque, et donc produit du néant au gré des frappeurs de monnaie.
Et si plutôt que de chercher de faux moyens, on en revenait au premier sens de la création de cet outil ......... mais celà revient de revenir au sens des vraies valeurs : l’harmonie des occupants de la planète terre : humain, animal, végétal, minéral.
La monnaie ........ finalement est la création de l’homme pour générer son propre enfer !!!!!!!!!!
VB
2. Reprendre NOTRE droit de création monétaire..., 20 mars 2007, 15:54
Bonjour M. HOLBECQ
J’écoute réguliérement vos interventions sur la radio "ici et maintenant" le lundi et je dois dire que vous êtes passionnant, vous apportez une autre vision très intéressante de l’économie et réalisable
Nicole
3. Reprendre NOTRE droit de création monétaire..., 22 mars 2007, 14:43
BRAVO !
On milite aussi pour ça : http://www.youtube.com/watch?v=bSrpbyQlVbw
(la video est entrecoupée d’un dialogue sur la création monétaire...)
@+ !
4. Reprendre NOTRE droit de création monétaire..., 6 avril 2007, 09:17
Jean-Pierre POULIN
7 rue Jules Ferry
37110 CHATEAU-RENAULT
CHATEAU-RENAULT, le 11 janvier 2007
A Marie-George BUFFET
Bonjour !
Ci-joint une lettre timbrée à mon adresse, pour que je sache si vous êtes prête à ANNULER LA DETTE PUBLIQUE et aussi à REMPLACER L’EMPRUNT GOUVERNEMENTAL PAR UNE CRÉATION MONÉTAIRE (À TAUX ZÉRO) DU TRÉSOR PUBLIC.
Dans le cas contraire j’aimerai connaître vos arguments.
C’est important pour que je puisse voter pour vous, et aussi faire voter pour vous !
Je vous ai joint mes arguments.
Alors à bientôt !
Jean-Pierre POULIN
LA RÉPONSE, PAS TROP MAUVAISE MAIS PAS TRÈS BONNE NON PLUS,
DE MARIE-GEORGE BUFFET :
Paris, le 29 janvier 2007
Monsieur,
J’ai bien reçu votre courrier et je vous en remercie. Comme vous le savez peut être je place au cœur de ma campagne la question des financements. Rien n’est possible sans une refonte de la fiscalité. Aussi, je suis particulièrement sensible à votre courrier.
A votre proposition d’annulation de la dette publique, je propose de prolonger votre questionnement avec une autre interrogation : où trouver l’argent ? Annuler une dette ne la fait pas disparaître. Or de l’argent, il y en a ! Vingt ans de cadeaux fiscaux et d’exonérations de cotisations sociales pour prétendument « défendre » l’emploi représentent -cumulés- la moitié de la dette publique soit 450 milliards d’euros. Il y a possibilité de trouver des ressources nouvelles pour le budget national. Il faut savoir que taxer les actifs financiers à 1%, c’est 35 milliards d’euro de recettes nouvelles pour l’Etat.
Quant à votre deuxième question, je partage votre idée que la création monétaire doit être un outil pour une autre politique. Or cela passe par le changement des statuts de la Banque Centrale Européenne. En l’état, sa sacro-sainte indépendance l’interdit. Cela doit changer. Je propose que la BCE soit placée sous le contrôle du parlement européen pour que le pacte de stabilité soit remplacé par un pacte de progrès social pour l’emploi et la croissance.
Dans cette campagne, je porterai quinze engagements. Permettez-moi de vous les joindre à ce courrier pour information. Je fais une priorité absolue de leur mise en œuvre. Ce sont des propositions que je veux faire grandir dans le débat public, elle sont à discuter et à votre disposition. Elles ont besoin de vous, de votre soutien. Ensemble, nous allons bousculer la donne.
En espérant avoir répondu à vos interrogations,
Recevez, Monsieur, l’expression de mes sincères salutations.
Marie-George BUFFET
Jean-Pierre POULIN
7 rue Jules Ferry
37110 Château-Renault
Château-Renault, le 5 février 2007
À Marie-George BUFFET
Bonjour !
Merci pour votre réponse, et le programme antilibéral joint !
J’avais déjà « prolongé mon questionnement », et je suis bien d’accord pour cesser d’exonérer les plus riches de toute contribution !
Je ne conçoit pas les arguments que je vous ai envoyé comme étant incompatibles avec les vôtres, mais comme étant UN PARAMÈTRE SUPPLÉMENTAIRE À INTÉGRER, pour, justement, bousculer la donne.
Les gens croient pratiquement tous que c’est le gouvernement qui crée la monnaie, et que les banques prêtent l’argent des épargnants.
Mais si on leur prouve (il suffit de taper « création monétaire » sur internet !) que ce sont les banques commerciales qui créent l’argent, et que quand elles accordent un crédit elles ne prêtent pas l’argent des autres mais celui qu’elles ont créé... là ils sont déstabilisés, et même s’ils avaient des positions bien tranchées en politique ils sortent enfin de leur tranchée pour être sensibles aux arguments du bon sens : le problème est POLITIQUE et non économique.
En clair, à partir du moment où on en a les moyens humains et techniques, on doit FORCÉMENT avoir aussi les moyens financiers pour éradiquer la misère.
Je sais que la dernière phrase ne vous apprend rien du tout, mais avez vous imaginé quel nouvel impact elle pourrait avoir, après avoir expliqué la création et la destruction monétaire ?
Évidemment pour des élus comme le maire de TOURS (socialiste pour le oui) je ne me fais pas d’illusions, mais n’empêche qu’ils peuvent quand même se faire moucher dans un débat public, surtout si on les a entraîné sur le terrain miné de la monnaie !
Et du coup :
Qui c’est les « pragmatiques » ?
Qui c’est ceux qui planent à 15 miles et qui ne savent même pas ce que les étudiants apprennent en cours ?
J’ai encore une dernière question par rapport au 1er encadré vert de la page 45 du programme que vous m’avez envoyé :
EST-CE QUE LE CRÉDIT AU SERVICE DE L’EMPLOI DOIT ENTRAINER LE REMBOURSEMENT D’INTÉRÊTS ?
(Même si ça semblait concerner avant tout les PME, artisans et petits commerçants, je pose la question SURTOUT en ce qui concerne le gouvernement, les régions, les communes...).
Je pense que la réponse doit être « NON ».
Et ce non pas pour juste une question de comptabilité, mais pour une question avant tout MORALE.
Si un ouvrier se fait exploiter, on peut imaginer que ça ne le gêne pas du tout s’il se contente de peu. (Ce n’est pas un exemple tiré par les cheveux car il existe des gens qui pratiquent la SIMPLICITÉ VOLONTAIRE).
Mais,simplicité volontaire ou pas, il n’est pas NORMAL de se faire exploiter !!!
Et même si le gouvernement pouvait trouver l’argent car « de l’argent il y en a » il n’est de toute façon pas normal que l’État ou la commune de Tours payent des intérêts à des organismes « indépendants » (=privés) pour avoir le droit d’utiliser des fonds publics !
Pour ce qui est de taxer les actifs financiers à 1% : si la monnaie était créée en contrepartie de la production (au lieu de l’être en contrepartie d’une dette à rembourser) et détruit à l’achat (au lieu d’être détruit lors du remboursement de la dette) la question ne se poserait même plus car toute spéculation serait devenue impossible...ce qui ferait une économie de 35 milliards d’euro x100.
L’impôt serait devenu inutile. Mais avant d’en arriver là on peut imaginer une phase de transition où l’impôt serve à ce qu’il n’y ait pas trop d’argent en circulation (ou plus exactement pas trop entre les mains de certains au détriment des autres !).
Je sais que ce n’est pas à une seule personne, si haut placée soit-elle, de décider ça. Il faut le soutient de la base, l’information qui circule, des débats, organiser la prise de conscience...
Je suis prêt à y contribuer dans la mesure de mes moyens (je ne suis absolument pas un spécialiste en économie et je dirais même que l’économie ça me gonfle, mais il faut bien se dévouer !) mais j’ai besoin de savoir si vous allez dans ce sens ou si vous pensez que ce n’est qu’un détail.
Mes positions fermes :
Le gouvernement, les régions, les communes ne doivent rembourser aucun intérêt, aucune dette.
La création monétaire doit être un service PUBLIC (tout au moins en ce qui concerne l’État : je veux bien faire des concessions en ce qui concerne les particuliers et les entreprises privées !).
Après, c’est promis, je cesserai de vous solliciter et je recontacterai des personnes plus proches de chez moi...
À bientôt, et vive la victoire antilibérale !
Jean-Pierre POULIN
AVRIL, ET TOUJOURS SANS RÉPONSE...
Alors, quel est le candidat qui me donnera la très bonne réponse pour que je puisse voter pour lui (ou pour elle) ?
5. Reprendre NOTRE droit de création monétaire..., 13 octobre 2008, 15:50, par mlb
je cherche la pétition électronique à signer
comment faire pour la trouver
sur quel site
merci
1. Reprendre NOTRE droit de création monétaire..., 13 octobre 2008, 16:23
quelle pétition ???