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salaires 2008 : la FEHAP oppose une fin de non recevoir !

Publie le mercredi 7 mai 2008 par Open-Publishing
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Intersyndicale CFE-CFC CFTC CGT FO

Convention Collective Nationale de Travail du 31 OCTOBRE 1951
salaires 2008 : la FEHAP oppose une fin de non recevoir !

L’intersyndicale, reçue par le Président de la FEHAP (Fédération des Établissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne) dans le cadre de son Assemblée Générale, a pu constater le refus manifeste des employeurs d’aboutir à un accord salarial.

La FEHAP en restera à sa proposition réitérée le 1er avril dernier : 0,5% au 1er mars et 0,5% au 1er octobre, soit 0,54% en masse sur l’année…Pour l’intersyndicale un tel mépris des salariés du secteur est scandaleux.

La FEHAP continue d’expliquer que les établissements connaissent de très graves difficultés financières et que toute augmentation des salaires, allant au-delà, conduirait à une réduction des effectifs et à des licenciements.

Monsieur Antoine DUBOUT, le nouveau président de la FEHAP, qui « mesure bien les mécontentements », en appelle même à la responsabilité des syndicats !

Pour lui l’évolution des salaires sera « en réalité proche de 2% ». Les salariés apprécieront… !

L’insuffisance des augmentations tarifaires et le différentiel de charges sur les salaires (+ 4% par rapport au secteur public) seraient à l’origine des difficultés. En réalité, la FEHAP préfère débattre de ses orientations stratégiques et de la promotion d’un modèle privé non lucratif au détriment des salariés.

L’intersyndicale fait de la question salariale sa priorité absolue et exige une majoration de la valeur du point de 2,15%. Elle a rappelé à la FEHAP la perte de pouvoir d’achat de 11,18% sur 9 ans et l’apparition de « salariés pauvres » dans le champ conventionnel.

Seule réponse positive, la FEHAP a concédé que l’on pourrait « travailler » sur les bas salaires…

Les Organisations syndicales réclament le retour d’une vraie négociation au sein de la Commission paritaire et appellent la FEHAP à défendre le secteur avec les salariés.

Pour l’intersyndicale, qui a fait le point de la situation le 30 avril, il est temps de stopper une descente aux enfers où l’on verrait, demain, s’installer des salaires à la carte en fonction de l’activité des établissements.

Elle invite en conséquence les salariés à poursuivre et intensifier les actions initiées le 16 avril dernier et appelle pour cela à une nouvelle

journée d’actions locales le 22 mai 2008

soit 5 jours avant la commission paritaire du 27 mai que l’intersyndicale veut consacrer prioritairement à la politique salariale.

Au-delà du champ conventionnel de la FEHAP (190.000 salariés), ce blocage salarial calamiteux touche en fait la branche UNIFED dans son ensemble (plus de 500.000 salariés). Dans ce contexte, d’autres formes de mobilisation pourraient être envisagées prochainement.

A Paris le 7 mai 2008

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