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La Syrie accuse Israël derenforcer la crise au Proche-Orient
Publie le mercoledì 8 ottobre 2003 par Open-PublishingLa Syrie accuse Israël de renforcer la crise
au Proche-Orient
DUBAI (Reuters) - Mardi 07 Octobre 2003
Plonger la Syrie et l’ensemble du Proche-Orient dans un conflit généralisé
Le président syrien Bachar el-Assad a accusé Israël de tenter de plonger la Syrie et l’ensemble du Proche-Orient dans un conflit généralisé à la suite du raid aérien mené par l’armée israélienne près de Damas.
"(Le raid) est une tentative de la part du gouvernement israélien de s’extirper de la crise importante dans laquelle il est plongé en essayant de terroriser la Syrie et de l’entraîner, ainsi que la région, dans d’autres guerres car ce gouvernement (israélien) est guerrier et que la guerre est la justification de son existence", déclare Bachar el-Assad dans un entretien publié mardi par le quotidien al-Hayat.
Il s’agit de la première réaction officielle d’Assad au raid aérien mené dimanche en territoire syrien. Israël a dit viser un camp d’entraînement du Djihad islamique, qui a revendiqué l’attentat de Haïfa, dans lequel ont péri 19 personnes et une kamikaze palestinienne samedi.
Le ministre syrien de l’Information, Ahmad al-Hassan, cité mardi par le quotidien Achark al-Aousat, a affirmé que les tirs israéliens avaient touché un bâtiment abandonné dans lequel un vigile a été blessé.
"Il ne fait aucun doute que le rôle de la Syrie dans différentes questions régionales est douloureux pour ce gouvernement (israélien). La tentative israélienne de contrecarrer ce rôle a échoué, et nous pouvons dire avec certitude que ce qui s’est produit ne fera que renforcer ce rôle dans les événements de la région", a ajouté Bachar el-Assad.
" Pour eux tout le monde est terroriste "
Le président syrien a en outre indiqué que son pays, accusé par les Etats-Unis de soutenir le "terrorisme", ne céderait pas aux injonctions de Washington qui exige le bannissement des organisations palestiniennes du territoire syrien.
"Naturellement, nous avons refusé pour plusieurs raisons, principalement parce que ces personnes n’ont pas violé les lois syriennes et n’ont pas porté atteinte aux intérêts syriens et ne sont pas des terroristes", a précisé Assad.
Selon lui, les Etats-Unis tentent de faire pression sur la Syrie pour "sortir de la crise" à laquelle ils seraient confrontés en Irak. Il a également démenti les accusations américaines selon lesquelles Damas ne prendrait pas de mesures suffisantes pour empêcher les incursions d’activistes en territoire irakien.
"Les frontières sont vastes et ne peuvent pas être contrôlées (...) et il y a un désordre important. Il y a du trafic d’armes et la fuite de personnes que nous ne connaissons pas. Bien sûr, les Américains disent que ces personnes sont des terroristes et pour eux tout le monde est terroriste", a-t-il dit.
Incidents en série à la frontière israélo-libanaise
Une série d’accrochages ont été signalés lundi 06 Octobre 2003 à la frontière israélo-libanaise, faisant deux morts, un soldat israélien tué par des tirs en provenance du Liban et un garçon libanais tué par un tir de missile sur le domicile de son grand-père.
L’armée d’occupation israélienne a démenti d’autres affirmations des services de sécurité libanais selon lesquelles elle aurait attaqué des cibles au Sud-Liban. Des membres de la sécurité libanaise ont en effet signalé des tirs israéliens au cours de deux incidents distincts à proximité de la frontière entre les deux pays. Selon les services de sécurité et des témoins, l’armée d’occupation aurait pilonné les abords de Kfar Chouba, une localité frontalière du Sud-Liban. Selon des témoins, deux voitures et plusieurs maisons ont été endommagées du côté libanais de la frontière.
La Finul confirme
La Finul (Force intérimaire de l’Onu au Liban) a confirmé qu’il y avait eu des tirs mais n’a pas donné plus de détails.
La Finul a également annoncé qu’un de ses camions-citernes transportant de l’eau avait reçu trois impacts de balles tirées lundi à partir du côté israélien de la frontière libanaise, mais il n’y a pas eu de victime.