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Insolente et orgueilleuse jeunesse, apprête-toi à affronter ton destin !

Publie le mercredi 22 mars 2006 par Open-Publishing
49 commentaires

de Elsa

Attendre, attendre que les cours se finissent, que la journée s’achève, que j’ai l’âge de ceci ou de cela, que le ministre nous entende, que les profs nous soutiennent, que les parents nous comprennent.

L’école ne nous apprend rien sans d’abord nous apprendre à attendre et à fermer nos gueules...

Assez de ces "pères" sévères (parents, profs, patrons, ministres,etc), qui détiennent le monopole de l’autorité "légitime", de ce qu’il faut penser ou non, de comment il faut vivre ou non. Assez de recevoir des ordres, que les adultes nous imposes des contraintes pour être sage, docile, pour rentrer dans un moule social pourri enfin depuis longtemps ridiculisé par l’histoire...

Nous n’avons plus rien à attendre de la loi Fillon et de tous ces sinistres au Pouvoir. Le Pouvoir est dans nos mains et dans nos pensées ! Accordons-nous nos droits nous même, sans intermédiaire. Nous en jouissons déjà à la fac de lettres.

Tant mieux quand j’occupe mon lycée et que je t’embrasse, qu’on sèche les cours pour briser l’ennui, qu’on cours dans les rues d’une manif sauvage. Tant mieux quand les syndicalistes me trouvent déraisonnable et croient que c’est à cause de ma jeunesse à moi ( alors que c’est à cause de leur gâtisme à eux). Tant mieux quand rien ne nous arrête plus, parcequ’ils sont tous morts les patients de cette société et que nous nous sommes bien vivants.

Il y a une pure joie de lutter qui est l’ivresse de transformer le monde maintenant, de créer l’avenir sans entraves en commençant par détruire les vieilles institutions bourgeoises et sclérosées et mortifères( école, travail salarié, échange marchand et commercial, police des moeurs etde la matraque, Etat patriotique et sentiment national-chauvin, etc)...

Etre adulte dans ce monde, c’est travailler huit heures par jour cinq jours sur sept pour bouffer, se loger, gaspiller ses rêves dans l’univers concentrationnaire de la Consommation effrénée. Avoir un toit pour copuler et construire une famille, regarder la télé, jouer à la console ,etc. Et après ?...

Loi Fillon, loi sur l’égalité des chances ( dont le CPE fait parti), loi LOLF et pacte sur la recherche( services publics soumis au principe de rendements économique), loi sur l’immigration ( Sarkosy) etc, sont des lois, comme tant d’autres, reposant sur une vision purement normative et unidimensionnel du monde : la finance et la logique du profit qui nient les désirs réels de la vie et des vivants !!

Nous seuls pouvons faire sauter cette situation, où tout est retenu, où chacun se retient, d’un silence plus ou moins complice, atrocement houleux chez certains (sans doute par peur des sanctions). Et si nous ne le faisons pas, c’est cette stituation qui va nous engloutir et nous tuer à petit feu. Le mouvement ne s’essouflera que si nous prenons peur de respirer trop fort !

Comme on disait naguère, "plus je fais l’amour, plus j’ai envie de faire la révolution ? Plus je fais la révolution et plus j’ai envie de faire l’amour", ou encore " jouissons sans entraves et désirons sans fin"...

Messages

  • Merci Elsa pour ce magnifique texte ! Je t’aime ! lol

    Raskolnikov

    "Tout vagabondage déplaît d’ailleurs au bourgeois, et il existe aussi des vagabonds de l’esprit, qui, étouffant sous le toit qui abritait leurs pères, s’en vont chercher au loin plus d’air et plus d’espace. Au lieu de rester au coin de l’âtre familial à remuer les cendres d’une opinion modérée, au lieu de tenir pour des vérités indiscutables ce qui a consolé et apaisé tant de générations avant eux, ils franchissent la barrière qui clôt le champ paternel et s’en vont, par les chemins audacieux de la critique, où les mène leur indomptable curiosité de douter."

    (Max Stirner / 1806-1856 / L’Unique et sa propriété / 1845)

  • citation :

    Etre adulte dans ce monde, c’est travailler huit heures par jour cinq jours sur sept pour bouffer, se loger, gaspiller ses rêves dans l’univers concentrationnaire de la Consommation effrénée. Avoir un toit pour copuler et construire une famille, regarder la télé, jouer à la console ,etc. Et après ?...

    ne t’inquiète pas petite : avec le CPE et la précarité tu ne pourras pas consommer beaucoup !!!!! ça va être génial : tu pourras retrouver les vrais valeurs de la vie, apprécier les choses simples. tu as raison : l’argent c’est une prison. seul les SDF sont libres. quand aurons nous l’intelligence de rejeter notre univers consumeriste artificiel pour le rejoindre sur l’authentique chemin de la liberté !

    diogène je t’aime

    • Réponse à 19h11 : mais qui crée les SDF ? Ce système de l’argent roi, de l’argent fétichisé, justement. Le capitalisme est un système qui fonctionne en créant une minorité de "gagnants" et une majorité de perdants. C’est avec ça qu’il faut en finir, en ouvrant - comme ça commence à se faire - les facs à la libre discussion, à des profs qui font des vrais cours où on écoute, on réfléchit et on débat, et pas des pseudos-cours où on gratte du papier en ayant peur de son examen (j’ai connu ça).
      Démocratie directe !
      Liberté !
      Egalité !
      Fraternité !
      Joie !

    • si je regarde le XX siècle de 1900 à 2005, hé bien je ne vois pas plus de pauves, plus d’exploitation...bien au contraire. rien n’est parfait. tout peux s’améliorer. mais ne jettons pas le bb avec l’eau du bain

  • J’avais peur que’à cause de toutes ces pressions,l’essentiel avait été oublié.
    NOS ENFANTS SONT MAGNIFIQUES

    • Jeunes dans la rue, vie dans la rue, écoutez les clameurs de celle-ci c’est l’ chemin de la liberté.

      Arretons de perdre notre vie à la gagner !

      Arretons de pourrir cette planète tant qu’il y a de l’air pur !

      Arretons d’avoir peur !

    • Magnifique texte :)

      Je vais faire circuler ce lien.

      Rêvons encore.

      Anne.

    • De quelle jeunesse on parle, de celle qui va en baver toute sa vie en ayant commencé par bouffer chaque jour des dessins animés dès 6 heures du matin, puis du Mac Donald , puis de la télé réalité "c’est mon choix", puis des pizzas que l’on commande à 22h à des jeunes comme soi, et puis faire les hyper le dimanche pour ne pas s’emmerder, se raconter la vie des autres en bas des cages d’escalier, se faire virer de partout et surtout des endroits où son parler détonne, on sent ceux qui n’ont pas de fric et la culture qui va avec.?.. Cette jeunesse pense fric et bien-être, parce qu’elle n’a ni l’un ni l’autre, parce qu’on lui dit tous les jours : "tu n’existes
      pas ! si tu ne ressembles pas au con qu’on voit sur les affiches devant sa BM, avec sa top model sur le capot..." Ce qu’elle lit, cette jeunesse ce n’est pas du Verlaine, ni du Mallarmé, encore moins du RIMBAUD, elle lit les annonces de la mission locale, et les filles quand elles se perdent dans leurs rêves de grandeur , figureront dans des poêmes de Carco, dans des romans de quelque Mac Orlan du XXIième siècle. Rêvons quand même d’un monde où la liberté et les rêves seront réalisables pour tous, même s’ils paraissent dérisoires et domestiques à ceux qui rêvent d’absolu bien à l’abri, cerveaux et ventre pleins for ever.
      Que crève enfin mai 68 afin que la Révolution commence. Un populiste pessimiste

    • Oui, mais ils auraient été bien plus magnifiques s’ils avaient bougé ne serait-ce qu’une oreille pendant les grèves de 2003 contre la "réforme" des retraites : le gouvernement serait tombé et nous aurions été débarrassés de l’UMP et du Sarkosioniste.

  • Elsa, t’es pas obligée d’aller à l’école jusqu’à Bac + 12
    t’es pas obligée d’aller bosser, de rouler en bagnole, de faire des gosses, de te lever...
    qu’est-ce qui t’oblige ?

    si tu veux, tu n’as aucune obligation vis à vis du monde "pourri" ou des autres

    ta "réflexion" est celle de filles de riches ou de pays riches

    et puis si tu réfléchis un peu, en luttant contre le CPE, tu défends la ptite vie pépère, la retraitraite, l’emploi à vie, la carrière !!

  • "L’école ne nous apprend rien sans d’abord nous apprendre à attendre et à fermer nos gueules..."

    Comme tous les enseignants, je perds une partie importante des cours à essayer de parler plus fort que les élèves...

  • Hélas, l’école n’a jamais appris grand chose et surtout pas l’indépendance d’esprit : tout au contraire, et plus que jamais, il faut entrer dans le moule, respecter l’ordre établi et vénérer, non plus Dieu, mais une pseudo démocratie, la sacro-sainte économie de marché et le temple de la consommation effrénée.

    Il ne tient qu’à vous de briser les chaînes et de rompre le rituel.

  • Cool elsa ton message
    surtout vu les réactions qu’il susucite ; qu’importe les qu’en dira-t-on, nous retrouvons là un cri, un pur cri, du mouvement, des oscillations entre tout et rien et c’est surement ça qui dérange ceux qui veulent à tout prix te catégoriser d’un coté ou de l’autre. Ils baillonnent, tant du coté de l’admiration béate genre "par procuration’ que de celui de la jalousie silencieuse genre ’ah la petite conne ’
    bon tout ça pour dire que tant que ça bouge c’est effectivement vivant, et à mort les morts vivants....
    et n’oublions pas l’essentiel les gars grève générale partout !!!
    yves

    • Il faut bien que qq chose se passe ! Que les Ëtudiants foutent la merde un peu dans ce système pourri par la logique du fric. Ceux qui rient sont tjrs ceux qui n’ont pas d’imagination... Je veux dire qu’on à droit à des rectus de connivences, des petites tapes sur le dos ou pour les plus âgés à des "ça te passera, moi aussi à ton age j’étais comme toi etc.." Tout ça pour avoir vendu ses espoirs et ses rêves l’espace d’un instant, d’être rentré dans "la vie active" et de se dire : finalement ma situation n’est pas si pire ! NON ! Et d’ailleurs ce terme de "vie active" est une vrai arnaque ! Encore des expression perverti par la somme des convenances hideuses. OUI. Il faut retrouver l’imagination et le gout du rêve ! La premiere chose est de foutre au placard toute cette classe de vieux schnoks de droite coincée du cul et débiles par dessus le marché !
      Ce n’est pas une simple crise de jeune con Sorbonnard. La logique de ce système est en train d’atteindre des paroxysmes. Les exemples ne manquent pas. D’ailleurs si l’on suit les ministères orduriers qui depuis leur cuvette gouvernementale nous "hygienise", on est plus très loin du moment ou la chasse va être tirée. Se contenter d’enrober la merde dans du chocolat ne suffit plus pour faire passer les pillules. Le peuple est mort Messieurs les docteurs en Société, Vive le Peuple ! Reprennez votre rouleau de "miniaturisation globale", ça va compresser...

  • Aujourd’hui j’ai incité mes élèves à bloquer l’établissement. Je les ai orienté sur la manière de procéder pour accroître l’efficacité de l’action. Ils étaient ttrès intéressés, et je pense qu’ils vont faire quelque chose. Je serai en grève demain.
    Le texte d’Elsa, qui qualifie l’Ecole de "bourgeoise" est insultant pour les enseignants qui sont...900 000.
    Elsa oeuvre, consciemment ou non, pour saper encore un peu l’utilité de notre fonction. Et ne comprend manifestement pas comment fonctionne le monde du travail en général. Les fonctionnaires sont BEAUCOUP moins serviles que les salariés du privé.

    • Calmos cher ami,les fonctionnaires courrent beaucoup moins de risque que les salariés du privé.
      L’individualisme imposé par l’éducation a abouti à ça:la désorganisation,l’isolement des salariés du privé,les grandes entreprises qui étaient les forteresses ouvriéres,ont pratiquement disparues,et la ou elles existent encore,il y a beaucoup d’intérimaires.Faire la gréve dans ces conditions c’est ne pas manger dans les jours qui suivent et souvent ne pas retrouver d’intérim pendant longtemps.
      La conscience de classe s’est effritée.Mais la voila qui repointe son nez,mouvement acceléré par le CPE.Pourquoi ?parce que le pouvoir UMPMEDEFIEN vient de toucher à quelques chose qui leur tient au coeur:leurs enfants.
      La précarité qu’ils connaissent ou qu’ils ont connus ou vont connaitre,ils sentent bien que dans ce monde "on" va leur imposer dés le début de leur vie,malgrés les sacrifices consentis pour les études de leur"drole".
      Ils sont partagés les salariés du privé entre la peur et la colére,la peur de perdre leur emploi et tomber dans encore plus de précarité,et la colére devant un systéme devenu fou.
      la conscience revient lentement,elle est a construire,à developper,il faut redonner le sens du collectif,et faire passer au dessus de la peur.
      Mais ce n’est pas en jetant des anathémes sur les gens du privé les plus faibles,pour le moment,qui fera avancer les choses,mais en expliquant,en démontrant,en les écoutant que la conscience de l’action collective reviendra.
      Jean Claude des Landes

    • JE VOULAIS RAJOUTER CECI :"ILS"NE SONT PUISSANTS QUE PARCE QUE NOUS SOMMES A GENOUX,AIDONS LES A SE RELEVER !
      Jean Claude des Landes

  • "Assez de ces "pères" sévères (profs...)"

    Si Elsa était une élève, ignorerait-elle que l’écrasante majorité des "profs" sont des femmes ?

  • Elsa s’ennuie à l’Ecole ? Le savoir que les enseignants lui délivrent ne lui convient pas ?
    Qui l’y retient ?
    C’est l’instruction qui est obligatoire, pas la présence en établissement.

  • Naguère, il y a trente ou quarante ans de ça, on écrivait aussi sur les murs : "Travaillez moins, vous baiserez plus ! " Vœu maintenant réalisé pour des millions d’heureux chômeurs...
    Projette-toi maintenant dans le futur, Elsa : dans une vingtaine d’années, quand tu auras probablement des enfants, comment te comporteras-tu à leur égard ? En attendant assume-toi
    Cégé

    • En lisant son article, j’ai plutôt l’impression qu’elle le fait joliment, s’assumer, Elsa.

      Mais peut-être, Cégé, vouliez-vous qu’elle s’assume COMME VOUS ? Quand j’était tout jeune, les adultes me disaient toujours : "Tu verras - ou - tu comprendras plus tard." Quelques dizaines d’années après, je n’ai heureusement toujours rien vu ni compris ce qu’ils pensaient que je verrai ou comprendrai.

      Le Yéti

  • Elsa se trompe d’époque : elle peut baiser autant qyu’elle veut, tout le monde l’y encourage.
    En revanche, dispenser un enseignement nécessite que l’enseignant puisse se faire entendre et comprendre. L’un des grands problèmes actuels est que nos élèves ne semblent pas comprendre cette évidence. Quant aux enseignants "bourgeois", ils représentent le secteur d’activité qui enregistre le plus de journées de grève.

    • Le problème des élèves, apparemment, c’est que eux aussi veulent se faire comprendre et entendre. Je suis sûr que ça doit être un peu plus facile en ce moment. Ils sont tous dehors, allez donc les voir. Et n’oubliez pas d’ajouter le verbe "écouter" aux deux premiers.

      Le Yéti (fichtrement professoral !)

    • Je suis enseignant en grève. Et toi ?
      Je tente d’organiser le blocage de l’établissement.
      Mes élèves m’ont demandé de leur parler du CPE, de leur expliquer comment mettre en place le blocage. Ils m’écoutent avec attention. (ce qui n’est pas toujours le cas, quand je parle du nazisme ou de la guerre froide, je le reconnais...)Tu comprends, ou faut-il que je reformule ?

    • Merci aux enseignants qui se battent avec nos enfants
      merci à ceux qui leur apprennent à réfléchir
      réfléchir impose de connaitre chercher savoir comprendre
      et analyser
      se forger une personnalité et participer à un grand projet de
      société libre, libre penseuse
      à toutes les Elsa ,à mes enfants qui disent la même chose
      que toi je leur dis "en avant" , utilisez les rouages donnés aux gosses de riches
      qui eux ne font pas gréve ! pour combattre et vous emparez
      des moyens sociaux de construire en révolutionnant !
      attention les profs en vous briment pas ils sont les passeurs
      et ne cherchent pas à vous changer
      votre personnalité vous appartient
      à vous d’en faire la révolution ou de baisser les bras !
      la lutte s’accélère ,bravo aux jeunes
      djo

    • Merci djo...Il y a tant d’imbéciles qui pensent qu’enseigner est une agession qui est faite aux enseignés...Les enseignants passent aujourd’hui un temps considérable à faire en sorte que l’on puisse écouter dans une classe. Dire cela me fait immanquablement passer pour un "réactionnaire". J’ai déjà dit que mon voeu le plus cher était qu’Elsa aligne les orgasmes. Mais pas pendant le cours.

    • Hého, les enseignants, nous faites pas du boudin parce qu’une Elsa vous a un peu asticoté(e)s ! On vous aime, allez.

      Le Yéti

    • allez les profs on va dans la rue
      de toutes façons l’ éducation nationale veut nous y mettre à la rue
      avec toutes les Elsa
      on fera cours dans la rue
      en créant l’ école populaire
      vive M. Onfray et l’université populaire
      exemples à suivre suivre suivre
      en avant les jeunes
      Djo

    • N’essaye pas de te rattraper.
      C’est quoi cette démagogie facile et dangereuse ?
      C’est quoi cette guerre civile : tous les jeunes sont beaux et bons et tous les adultes de vilains salopards.
      Alors on en fait quoi des adultes, on les extermine dans les chambres à gaz ?

      Ceci étant j’ai vu beaucoup d’adultes dans les manifs communes contre le CPE, j’aurais aimé voir autant de jeunes au moment des luttes contre la privatisation des retraites , de la sécu et contre le CNE préfiguration du CPE.

    • Bien entendu, j’étais en France encore à ce moment là... Et nous n’étions pas très nombreux, bien malheureusement.

      Mais il n’y avait pas beaucoup d’adultes, non plus. Trop peu de monde, en fait.
      La majorité des gosses pour les retraites était la petite progéniture des manifestants (les profs dans la rue ---> leurs gosses dans les poussettes... Je ne sais pas.). Mais c’était aussi bon de les voir, ces niños.
      Pour le CNE également, pour le sauvetage de la Sécu, idem. Pour toutes les luttes... Trop peu de monde est là, et les couillons qui ne se mobilisent pas finiront en plus par se frotter les mains.

      C’est la même chose pour les manifs pour sauver la Recherche : trop peu de jeunes à manifester, trop peu de chercheurs titulaires aussi. Même parmi les doctorants, même parmi les titulaires.

      SORTEZ TOUS PRENDRE L’AIR, TOUS.
      (Et vous aurez de belles joues roses après !)

      Gueuler sa rage est franchement un devoir.

      Cédric

      P.S. : avant hier, sur Euronews, un connard (sûrement de l’UNI, tien), manifestant devant ce qui ressemblait à l’Hotel de Ville de Paris contre les manifestations (cherchez l’erreur !), ce connard donc, parlait d’une minorité de manifestants... Pffff... La minorité peut-elle commencer à faire plier un Gouvernement ?

    • "Et n’oubliez pas d’ajouter le verbe "écouter" aux deux premiers."
      Tu crois que les enseignants n’écoutent pas ?

      Le Yeti, ça fait combien de décennies que t’as pas mis les pieds dans une salle de classe ?

    • (Cher enseignant,
      Il se trouve que dans ma vie parallèle, je travaille environ 8 heures par jours ouvrés avec... des profs, des instits, et aussi des IEN, des IPR, dans des établissements de centre ville, de zep, de milieu rural... Mais bon, là j’en ai assez dit)

      Le Y.

    • Je sens que notre cher 213.***.106.** brille par son humour et son sens des nuances. "Guerre civile", "chambre à gaz" ... Fichtre !

      Le Y.

    • Tout à fait d’accord avec toi Cédric on est jamais assez nombreux, quoique je n’ai pas trouvé qu’en 2003 il y avait si peu de monde que ça. Ca a fait pas mal de bruit.
      Ce que je voulais dire c’est que pour que cette lutte là qui n’était pas que le problème des retraites MAIS BIEN CELUI D’UN CHOIX DE SOCIETE, concernant les jeunes au premier chef, ceux-ci ne se soient pas mobilisé comme aujourd’hui.
      Plus on laisse le libéralisme assoir sa dictature plus dur à franchir sera la marche.
      C’est pourquoi je milite pour une unité de lutte la plus rapide possible contre ce fléau et que je fustige toute littérature susceptible de faciliter la désunion.

    • Bon d’accord je n’ai pas ta classe,mais peu importe mon manque d’humour.C’est à peu près aussi insignifiant que ma personne. On est au moins d’accord la dessus.
      Quand à mon manque de nuances il est VOLONTAIREMENT à l’égal de celui d’Elsa.
      Ceci étant je continuerait tout de même à me battre contre tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à l’injustice et à l’indignité plus généralement au fascisme avec les jeunes si c’est nécessaire, malgré ce qu’elle peut en penser, de même que je ne refuserais pas leur aide s’ils estiment que le combat des adultes peut être aussi le leur.
      Pour moi il n’y a pas des jeunes et des adultes, de société ou dieu sait quoi mais une majorité de plus en plus grande qui EST OU SERA DANS LA MERDE face à une minorité mégalomane de repus.
      Le sort de cette majorité dépendra de sa capacité de révolte et de résistance et les excommunions internes n’y auront pas droit de cité.
      Les dominés ne vont tout de même pas se bouffer le foi entre eux.

  • Quelqu’un a écrit, en réponse au message de 86.***.137.***. posté hier 22 mars à 20h58, « les réacs ne sont pas en voie d’extinction ».
    … Et les chasseurs qui se trompent de cibles ne le sont pas non plus !

    Je suis un tout jeune prof-chercheur, parti travailler à l’étranger faute de boulot en France. Et bien entendu, les évènements qui se passent en France me touchent parce que je suis français, jeune, prof, et récemment sorti d’une petite précarité de l’emploi (petite car certaines sont largement pires).
    Unicité dans la misère, je me dis, simplement.

    Je suis complètement outré par les réactions de ces ministres d’Etat, de ces salopards suppôts de Satan le Joyeux Libérale, de ces pisseurs de merde qui se plaignent du système les exploitant sans même se mobiliser…
    Les uns jouent le jeu des autres. Et ces autres, bien puissants car protégés par les armes de la police, se frottent simplement les mains.

    Et les uns se font avoir par leur égoïsme effréné, leur amour du fric, leur peur de succomber à cause de ceux qui se battent pour eux (peur de tomber à de petits examens, triste sort, quand même). Et les autres se demandent pourquoi ils doivent vivre avec les chaînes qu’on leur impose.

    Les uns ne se demandent pas comment ils sont arrivés là, ni même d’où vient leur droit à l’éducation, leur droit au travail. Les autres ne se disent plus où ils arriveront parce qu’ils ne voient pas leur avenir.

    Les uns sont jeunes. Les autres aussi.
    Les uns ont les œillères. Les autres ont la colère.
    Les uns sont simplement égoïstes, les autres sont simplement jeunes, et découvrent un système qui leur est imposé.

    Mon cher 86.***.137.***, je ne vous blâme pas. Effectivement, nous pouvons vivre dans l’ignorance de chacun. Vous êtes (peut-être) de ceux là. Vivez donc dans l’égoïsme si cela vous chante, rien ne vous y empêche, mais ne vous servez surtout pas du système pour pisser votre discours moralisateur.
    Elsa se sent dans l’obligation de se mobiliser car elle ne voit pas son avenir. Je pense simplement que c’est formidable, digne de raison et faire preuve de la plus belle des maturités. J’aimerais que tous mes étudiants soient comme elle, en fait.

    S’intéresser à la réforme de ce système est faire preuve de sagesse et de réflexion. Vouloir le casser mérite, selon mon point de vue d’anar, un des plus merveilleux et ambitieux travail que chacun, sans exception et sans attente, se doit de faire.

    Et comme je dis souvent à mes étudiants, presque aussi jeunes que moi en fait : l’ignorance des Moutons est ne savoir où aller, l’intelligence des Sages est de nager à contre-courant.
    Elsa n’est peut-être qu’une jeune brebis, mais elle n’est plus une petite agnelle. Elle a simplement compris que les barbelés qui l’enserrent méritent d’être franchement revus, car on préfère tous vivre dans un monde de velours que dans un monde de pics acérés.
    Et moi, je ne suis pas encore un mouton, mais je la suivrais tout pleinement car elle se bat aussi pour moi, pour nous, jeunes et moins jeunes.

    Hanif Kureishi montre, dans son bouquin le Bouddah de banlieue, que les gens doivent avant tout se réaliser par eux même. C’est cela la vie pépère, celle que vous blâmez si bien, mon bon vieux 86.***.137.***.
    Mais sachez juste que l’Existence n’est pas se faire taper dessus, ni même de vivre à genoux (« Ne laissons pas les chacals brouter nos idéals » disaient si bien les Têtes Raides). Se battre contre le « Complément de Précarité pour l’Emploi » (CPE) est justement aspiré à une vie pépère, raisonnable car dans la limite de l’épanouissement de chacun.

    Le propre d’une société est d’évoluer, mais pas de retourner en arrière.

    Le propre d’une société est aussi d’accepter quiconque sans même faire de distinction de niveau social.

    Et si être fils/fille de riche ne donne pas le pouvoir de se mobiliser contre les aberrations qui gangrènent un pays, un système, une vie, si être fils/fille de riche ne donne pas le pouvoir de s’exprimer, si être fils/fille de riche ne donne pas le pouvoir de pleurer les tonnes de cadavres qui vogueront sur les eaux d’un système corrompu par une monnaie jamais assez puissante, par une image nationale… Alors c’est aussi que ce système ne fonctionne pas.
    Riches et pauvres doivent avoir le même droit à la Liberté. Riches et pauvres ne peuvent même plus exister en temps que deux mondes : assez des lois « reposant sur une vision purement normative et unidimensionnel du monde : la finance et la logique du profit qui nient les désirs réels de la vie et des vivants ! » (Elsa, ton style est absolument magnifique !). Nous ne pourrions envisager qu’une vie égale dès lors que la poursuite à la réussite financière n’est plus un but en soit.

    J’aimerais même un monde sans ce bête argent qui rend fou les hommes et les femmes. C’est triste, tellement triste, que de courir sans cesse après cela, et de marcher sur tous les autres.
    Mais c’est malheureusement ainsi.
    Et vous êtes malheureusement ainsi, 86.***.137.*** !

    Je me souviens de cette belle chanson de mon vieux pays : « on ne choisit pas sa famille, on ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas d’apprendre à marcher sur les trottoirs de Paris, Manille ou Alger ». La seule chose que nous ayons le droit de choisir est justement de se battre pour son avenir et pour construire un monde meilleur.

    Elsa, je me mets à tes côtés pour me battre. Cassons ces zones d’enchaînement, rêvons à l’Humanité, à l’Humanisme. Et exterminons l’égoïsme.
    Dans mon si lointain pays, ici, je me sens toi, là bas.
    Je te salue depuis l’autre coté de la mer, et je suis à côté de toi pour les manifs.

    Cédric

    P.S. : Robien, ce bon vieux Robien a déclaré ce matin que, si les mouvements étudiants continuaient encore deux semaines à un mois, alors le gouvernement serait bien embêté, car pris dans un étau. Bref, tous, tenez bon !

    P.P.S. : 86.***.137.***, ne vous inquiétez pas, je ne fais pas ce discours subversif à mes étudiants. Mon appel ici est juste parce que nous devons apprendre à réfléchir ensemble.

  • "l’Ecole, institution bourgeoise et sclérosée ?".

    Faut surtout pas te l’imposer. Tu n’es pas obligée d’y aller, contrairement à ce que tu penses apparemment.

    • "A l’assaut du ciel", jeunes antiprécaires, tenez bien l’échelle et surtout bandez les yeux des parents petits-bourgeois, qui pourraient avoir le vertige en vous voyant monter en si mauvaise compagnie, eux qui croient comme en 68, qu’il faut que jeunesse se passe et puis retour au bercail...
      La FRANCE est une nouvelle fois la plus mauvaise élève de l’Europe Capitaliste. Pour nous tous désormais, ça passe ou ça casse ! les socialos sont pris à la gorge, poussons-les à coup de pieds au cul, s’ils ne sont pas assez rapides.

    • Cette lettre d’Elsa, rassemble tous les fantasmes de ceux qui auraient aimé une autre vie que la leur qui pourtant ne semble pas actuellement aussi pourrie que la génération Mitterrand-Macdo des enfants de classes populaires d’abord , et depuis quelques temps des classes moyennes. Moi pisse-vinaigre, je ne te dis pas Elsa que tu as raison ou tort, je ne te dis pas "chacun sa merde", j’ai refusé de devenir un même petit cadre soumis et je ne le suis pas devenu, j’ai pourtant choisi une certaine sécurité pour mes enfants un travail fixe à mille quatre cents euros, mais le pouvoir de dire merde, de ne pas me vendre . Ce n’est pas mirobolant certes, mais j’ai choisi une vie de luttes avec et pour les autres , et ça c’est des milliers de sourires, de saluts, des centaines de camarades, des dizaines d’amis, des moments de cafard et de découragement, mais aujourd’hui la satisfaction de voir les choses bouger à défaut de changer, de se dire qu’on y est pour quelque chose . Jeunesse ou pas tout le monde veut un boulot stable, un bon salaire un minimum de respect, une vie décente, pouvoir se projeter dans l’avenir qu’on a choisi, parce que c’est humain, et ce que j’admire dans la jeunesse qui a été la mienne aussi, c’est cette solidarité, cet idéalisme, cet humanisme, toutes ces valeurs qui ne viennent pas forcément de l’école mais qui sont passées quelquefois par des profs et des camarades d’école . Ces valeurs qu’ils ont presque réussi à tuer chez les plus âgés, Droite et Socialos libéraux qui plastronnent aujourd’hui à la télé.
      La jeunesse a d’autant plus raison de se révolter en masse qu’il ne suffit plus d’être "sage, docile" , le "moule social" auquel tu fais allusion est désormais cassé. Galouzeau de Villepin et le prince Sarkhozy en fabriquent un autre à coup de lois d’exception et de coups de matraque. C’est dire si le changement est radical, comme doit l’être la riposte.

  • L’avantage avec une jeunesse pareille, c’est que les anciens ne risquent pas de perdre leur boulot au profit des plus jeunes !

    Les anciens doivent une fière chandelle aux nouvelles générations !

    Allez, c’est pour rire, même si j’ai bien conscience de ne pas être le plus drôle sur ce site.

    J’avais d’ailleurs une question pour les intellectuels en herbe - dont j’apprécie par ailleurs la prose - : le soleil ne serait-il pas une invention des ultra-libéraux pour enrichir les tour operator, tout en asséchant les (maigres) ruisseaux du Sahel ? La logique du profit et de l’argent ne se cacherait-elle pas derrière les rayons dorés, mais pervers, du grand soleil tentateur ?

    Question pertinente, me direz-vous : autant, en tout cas, que beaucoup d’autres.....

  • Dur d’être jeune d’aprés ce que je vois !! mais c’est dommage de jeter aux gémonies tout ce qui n’est pas soi, c’est pas si constructif que ça ma grande !!! . On n’a pas besoin d’être en accord parfait avec ce qui nous entoure pour faire son chemin... Un peu de courage et gardes ton énergie pour réaliser des choses difficiles face à toi même, comme nous sommes beaucoup à le tenter.
    C’est un homme de 60 balais à la retraite qui te cause et qui pourrait être à la fois ce que tu stigmatise : un père sévère , un adulte de la catégorie des bourgeois, attaché au monopole de l’autorité"légitime etc. ;etc.. j’avais les mêmes pulsions que toi en 68 tu peux pas savoir à quel point.. et ça m’a aidé à faire pas mal de chose ce que je te souhaite sincérement .
    Bon c’est pas tout ça il faut que je te quitte pour faire mon footing et préparer mes interventions de consultant .. je vais encore me taper une nuit blanche pour faire mes power point....comme au bon vieux temps.. C’est super d’être vieux et de n’en vouloir à personne ...