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pour un contrôle citoyen de l’autorité monétaire européenne
Publie le vendredi 29 juin 2007 par Open-Publishing1 commentaire
ce n’est pas la première fois que je me penche sur la question de l’argent, mais un passage dans un document d’Attac (ci-joint) m’a quand-même fait sursauter. Ainsi, contrairement à ce l’on pourrait croire, l’émission de la monnaie scripturale (titres, chèques, argent virtuel) "n’est pas réservée aux pouvoirs publics, qui l’emploieraient pour adapter la masse monétaire nationale aux besoins de l’ensemble de la population".
Non, "aussi ahurissant que cela paraisse, non seulement cette facilité ne leur est pas réservée, mais elle n’est même pas du ressort des gouvernements ! Elle est le privilège de certaines banques et d’autres organismes de crédit définis en ces termes : « Tout établissement de crédit ayant reçu des autorités monétaires un “agrément” pour la mise à la disposition de la clientèle ou la gestion de moyens de paiement et qui effectue des opérations financières avec les agents non financiers (c’est-à-dire les entreprises, les particuliers ou les administrations) peut créer de la monnaie scripturale. »
ET qui sont ces autorités monétaires ? Eh bien, wikipédia aidant, c’est "la banque centrale". Et puisque nous sommes entrés, avec l’introduction de l’EURO, avec ou sans Traité Constitutionnel Européen, dans l’Europe bancaire, eh bien, il n’y a plus qu’une Autorité Monétaire, c’est la Banque Centrale Européenne.
Si nous voulons vraiment que les choses changent, je pense que le changement doit commencer par l’exigence d’un contrôle citoyen de l’autorité monétaire europénne, c’est-à-dire, de la politique de la BCE.
Comment faire ?
Pourquoi pas exiger le droit à l’ouverture d’un compte citoyen pour tous auprès de la BCE, crédité lors de son ouverture par le dividend social comme quote-part rédistributif de la TVA ? Avec les TIC, cela ne devrait pas poser bcp de problèmes ... le document de Temps réel (émanation du parti socialiste) qui vise à instaurer une administration electronique afin de sauver le service public est une mine de renseignements à ce sujet.
Messages
1. pour un contrôle citoyen de l’autorité monétaire européenne, 30 juin 2007, 19:36
..../...Pourquoi pas exiger le droit à l’ouverture d’un compte citoyen pour tous auprès de la BCE, crédité lors de son ouverture par le dividend social comme quote-part rédistributif de la TVA ? Avec les TIC, cela ne devrait pas poser bcp de problèmes ... le document de Temps réel (émanation du parti socialiste) qui vise à instaurer une administration electronique afin de sauver le service public est une mine de renseignements à ce sujet.
Superbe idée, pourquoi pas ? Mais pas de compte-citoyen sans contrôle citoyen !
Et des "prêts citoyens" aussi ! à taux BCE évidemment ......
Le problème est là, outre le caractère fondamentalement autocratique, anti-démocratique de la BCE, sa politique est axée sur une dissymétrie institutionnelle favorable dans le concret de la mise en circuit du blé, aux grandes entreprises, établissements financiers, banques, etc.... et défavorable aux citoyens.
Par contre, comme l’état européen est en construction, sa banque centrale a du mal (outre les cadeaux au concret) dans ses politiques de taux, car les zones nationales de l’Union Européenne, héritées des défunts états-nations n’ont pas mêmes développements, fiscalités, conquêtes sociales, inflations, ....
Sa direction "tactique" de la monnaie est donc forcement moins fine que la banque centrale américaine (qui n’a pas le même mandat que la BCE).
Par exemple des inflations différentes se conjuguant à des mêmes taux directeurs ça fait soucis forcement.
D’où aigreurs de la Parisot contre la BCE, d’où un curieux mélange, de fait, de critiques prenant point de vue des interets des travailleurs et des couches populaires, et de critiques de fractions de la bourgeoisie de grands états à faible inflation officielle (France, Allemagne,...)...
Les premières justes, la mise sous contrôle démocratique de la BCE, son acces aux citoyens, la destruction des banques privées par l’autorisation de comptes BCE (avé les prêts à l’avenant....).
Les deuxièmes injustes des cliques bourgeoises (avec la délicatesse terminologique qui les caractérise quand ils se décomplexent ), qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.
Doit-on profiter des critiques de factions capitalistes pour assaisonner la BCE afin d’essayer de contraindre les cliques dirigeantes de l’UE à démocratiser ce bunker du despotisme ?
Des idées ?
Les économistes me corrigeront certainement.
Copas