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9 salariés d’une centrale nucléaire en grève de la faim
Publie le vendredi 22 février 2008 par Open-Publishing4 commentaires
Depuis mercredi 14 février, 9 salariés de la centrale nucléaire de Cruas/Meysse (Ardèche) sont en grève de la faim. Leur entreprise, CIME, sous-traitante d’EDF, doit laisser la place à Essor, une filiale du groupe Vinci, mais celle-ci refuse de reprendre l’ensemble des salariés. Au cours du conflit qui dure depuis maintenant plus de deux mois entre les salariés de CIME, EDF et les entreprises sous-traitantes concernées, un protocole d’accord a pu être signé sous l’égide du préfet de l’Ardèche le 27 décembre dernier. Mais Essor ne l’a jamais respecté et a refusé de participer à une nouvelle négociation.
L’entreprise s’est alors permis de convoquer des entretiens d’embauche sélectifs et humiliants où des salariés travaillant parfois depuis plus de 25 ans sur le site se sont entendus demander ce qui pouvait bien les motiver pour travailler chez eux ! Et au final c’est 23 salariés qui restent sur le carreau. Comme par hasard, on retrouve parmi eux l’ensemble des délégués du personnel, une salariée mandatée par ses camarades pour les négociations, deux autres en congé maladie…
Devant l’injustice de ces pratiques discriminatoires, qui rappelle le XIXème siècle, et le dos au mur, 9 salariés ont donc décidé de se mettre en grève de la faim. Installés dans une tente et des caravanes placées sur le rond-point de l’entrée de la centrale, ils ont reçu l’appui de nombreux salariés et populations du secteur qui ont constitué un comité de soutien. La plupart des élus de gauche du coin ont fait part de leur soutien. Jeudi 21 et vendredi 22, l’accès à la centrale a été bloquée et de nombreux salariés du site ont débrayé en solidarité.
Cette affaire est révélatrice de la précarité accrue qui se développe dans le secteur nucléaire. EDF, qui a pourtant la prétention d’être une entreprise « sociale » n’hésite pas à renégocier âprement régulièrement les contrats des entreprises sous-traitantes, les contraignant à des politiques de plus en plus antisociales et acceptant qu’elles se livrent à des opérations d’épuration antisyndicale comme celle contre laquelle se sont élevés les grévistes de Cruas-Meysse.
LCR 07
– http://pagesperso-orange.fr/lcr07/
Messages
1. 9 salariés d’une centrale nucléaire en grève de la faim, 22 février 2008, 09:38
A Cruas, ce jeudi matin, nous (le comité de soutien) étions en nombre
suffisant pour nous lancer dans l’action de blocage de la centrale.
Les 9 grévistes de la faim se sont installés sur des chaises,
emmitouflés dans des couvertures devant les portes, et nous nous
sommes disposés autour pour distribuer des tracts et dire aux
salariés qu’il fallait qu’ils restent avec nous. Un seul a forcé le
barrage, c’était un cadre qui s’est fait copieusement insulté et
sifflé. Nous avons laissé entrer ceux qui faisaient partie de
l’astreinte, leur passage avait été prévu et organisé. L’ensemble des
salariés du site, solidaires, sont restés massés devant l’entrée.
Vers 8h, il y a eu afflux de nombreux manifestants (350 à 450
personnes) et notamment des élus de la région (les maires des
communes de Cruas, Meysse, Ancône, Baix, St Jean le Centenier, St
Bauzile, ainsi que François Jacquart, conseiller régional).
Les gendarmes, arrivés dès 6h du matin, ne sont intervenus que pour
régler la circulation. Un huissier est venu tard dans la matinée
constater le blocage, mais il n’y a eu aucun relevé d’identité. Le
directeur des RG a fait lui aussi son petit tour. Les dirigeants de
la centrale se terraient. Deux sont sortis en fin de matinée et se
sont rendus dans un local extérieur à la centrale elle-même. On
ignore à cette heure s’ils ont reçu la délégation d’élus qui les
attendait.
Il faut espérer que cette action réussie porte ses fruits. Cette
lutte est difficile, et le moral connaît des hauts et des bas : les 9
grévistes de la faim sont toujours très déterminés et très unis, mais
contrairement à ce qui était espéré et explicitement réclamé, la fédé
CGT Mines-Energie n’a pas appelé à une grève nationale de soutien sur
tous les sites nucléaires aujourd’hui et pour l’instant aucun date
n’est en vue.
Vers 11h30, le comité de soutien, en accord avec les grèvistes de la
faim, a proposé la levée du blocage. A ce moment, les salariés
d’Essor nous ont dit qu’ils prenaient le relais.
A suivre…
1. 9 salariés d’une centrale nucléaire en grève de la faim, 22 février 2008, 17:38, par Skapad
".../...la fédé CGT Mines-Energie n’a pas appelé à une grève nationale de soutien sur tous les sites nucléaires.../..."
Alors la CGT que fait on dans ce cas, on regarde passer le train ! Pour les faux pas de la CFDT à Brennilis, je me suis permis de les secouer au congrés UD Finistère, à force de leur revirement il ne m’onts pas empècher d’intervenir , des tracts et des articles distribués, tout seul contre l’omerta syndicaliste, des syndicalistes CFDT qui ce font payer des pages de PUBs dans leurs revues a papier glacé par AREVA ! Comment peuvent ils prétendrent etre indépendant dans ces conditions, l’ensemble des citoyens doit aussi prendre en charge cette responsabilité d’avoir fermé les yeux sur les agissements de ce monstre étatique en mutation de privatisation, il faut réagir URGENT !
CGT CFDT Bordel réveillez vous ! Vos capitaines sont devenus fous.
2. 9 salariés d’une centrale nucléaire en grève de la faim, 22 février 2008, 11:56, par Colargolette
NOUS SOMMES TOUS RESPONSABLES ! L’Etat par un pseudo secret, le conseil d’administration d’EDF un véritable scandale en bande organisée, les politiques, les scientifiques et les citoyens. Et ça peut encore nous sauter à la gueule.
3. 9 salariés d’une centrale nucléaire en grève de la faim, 22 février 2008, 17:29, par Skapad
– C’est une lutte qu’il faut saluer, dans ce milieu quasi mafieu de production énergétique atomique, ces gars là méritent le respect. Un soutien des anti-nucléaires serait souhaitable ici et encore, il faut réouvrir ce débat nucléaire avant que ces dangereux proliférateurs de technologies qui ne doivent en aucun cas tomber dans les mains de dictateurs ou autre archaique arabique !
– Soutien à ces ouvriers, honte aux esclavagistes immaculés de pureté honteuse, mème Sylvestre s’en donne a coeur joie pour promouvoir ce cancer atomique, prétexant la non fabrication de CO2 ! Déja qu’il se plante régulièrement sur le CAC 40 vous n’allez pas croire ce charlantan a CO2
– EDF qui perd 9 % de sa valeur boursière en 2007 tout en déclarant 5 milliards d’euros de bénef ! Avant provisionnement des budgets pour le démantèlement ? Ou après ?
– Qui d’après le patron financier de cette mégaboite à magie sans bougie, EDFaura provisionné 15 milliards en 2010 a raison de 2.5 mE/ans (50% du bénef 2007 !) En auront ils assez pour payer leur esclaves à démantèlement ? Dubuis lui le patron de Brennilis déclarait en octobre 2007 que EDF AVAIT DEJA PROVISIONNE 29 Milliards d’euros, Glups ! 15 ME ou 29 ME. Pas étonnant que les spéculateurs ou autres investisseurs ne ce précipitent pas à redorer le blason boursier de cet industriel Atomique !
– Déclarer tant de bénef, sans prendre de ménagement pour ces techniciens, tels ceux de Brennilis 25 intérimaires virés par la faute de cet employeur qui sans scrupule s’autorise l’économie d’une enquète d’utilité publique concernant 700 000 finistériens ! Rien que ça , et de quasi faire porter la responsabilité de ces licenciements sur le dos des écolos, avec l’aide non déclarée de CFDTistes (depuis ils ce sont remis en cause doucement et encore !)
IL EST EXTREMEMENT URGENT DE REOUVRIR LE DEBAT SUR LE NUCLEAIRE AVANT QUE SES PROMOTEURS NE PERSUADENT L’ENSEMBLE DES EUROPEENS DE RELANCER CETTE INDUSTRIE.
LE VRP AGITE SERA BIENTOT A LA TETE DE L’UNION EUROPEENNE ET RISQUE FORT D’EN FAIRE ENCORE DE TROP !