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A presque trois ans du G8, les vérités commencent à émerger...

Publie le dimanche 8 février 2004 par Open-Publishing

COMITE VERITE ET JUSTICE POUR GENES
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communiqué de presse

A presque trois ans du G8, les vérités commencent à émerger sur les tabassages et les tortures subis par les manifestants dans la caserne de Bolzaneto. Le 21 janvier, le quotidien gênois "Il secolo XIX" a fait savoir qu’un agent et un sous-officier de la police pénitentiaire auraient raconté au Procureur Francesco Lalla [qui allait clore l’enquête] les abus et les violences généralisées perpétrés sur les manifestants arrêtés. Les déclarations mettent en cause les hautes sphères, comme dans le cas du général de la police pénitentiaire Oronzo Doria et du magistrat Alfonso Sabella. Par ces témoignages inédits, une fissure s’est ouverte dans le mur de l’omertà : les agents ont affirmé qu’ils avaient informé à l’époque leurs supérieurs et leur récit coïncide avec celui des manifestants. Entre temps, la dernière accusation (association de malfaiteurs) en suspens contre les 93 personnes massacrées à l’école Diaz est tombée : le juge a décidé de classer l’affaire.

L’incrimination des 73 policiers - pour la plupart de hauts dirigeants - qui ont été reconnus coupables des violences des journées de Gênes par le juge des enquêtes préliminaires devrait être imminente. Le 5 février 2004, la Cassation (cour suprême italienne) a adopté une décision importante : ce procès se déroulera à Gênes et non dans une autre ville italienne comme le demandaient les avocats de la police (le déplacement du procès aurait signifié le redémarrage de l’instruction à zéro). Le 2 mars, se tiendra la première audience du procès contre des personnes qui étaient allé manifester à Gênes. Elles sont une vingtaine, certaines avec de lourds chefs d’accusation. Elles risquent de devenir les boucs émissaires de tout un mouvement.

Continuons à nous occuper de Gênes. Pour ne pas oublier ce qui est arrivé et pour le rappeler à qui a encore de lourdes responsabilités.