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A propos des conseils d’Yves MENY au PS
Publie le jeudi 31 mai 2007 par Open-Publishing2 commentaires
A propos des conseils d’Yves MENY au PS (dans Ouest France.)
Yves MENY président de l’IUE de Florence vient de tirer lui aussi les leçons des dernières élections dans Ouest-France ce 31 mai 2007. Comme le titre du papier l’indique clairement -« PS : le rude chemin de la rénovation » - il estime « essentiel que se contruise en France une opposition moderne » et pour être plus clair, le mot « réforme » étant depuis 20 ans la bouche de quasiment tous les politiciens de droite et de gauche gouvernementale pour signifier dégradation des conditions de vie des chômeurs, ouvriers et employés, Y MENY une opposition réformatrice.
Malgré le congrès de l’Arche du PS (en 1991) qui entérine in fine toutes les mesures d’aménagement du capitalisme, aussi minimales et perverses soient-elles, prises antérieurement et qui pose d’emblée la nature réelle de ce parti à l’avenir, Y MENY insiste comme d’autres pour aller plus loin. « Le Parti socialiste n’a pas eu le courage de se rénover, alors que le contexte économique, social et idéologique mondial se modifiait radicalement. ».
Dans les faits et comme dans les paroles il s’est bel et bien « rénové » sauf à considérer que l’abandon d’un discours de bien-être social au profit d’un langage sécuritaire et ambiguë à l’encontre de l’immigration n’est pas une rénovation vers la droite, mouvement tendanciel du PS et de la gauche d’alternance depuis 25 ans. Question rénovation « à gauche » en prise avec la mondialisation du capital il semble évident que le PS n’a pas cherché à reprendre et appliquer les analyses d’ATTAC et du mouvement altermondialiste, pas plus qu’il n’a suivi les conseils de sa fraction qui travaille encore avec mérite et constance à « ancrer le PS à gauche ».
– Le balancier du changement.
Alors quel est le contenu et le sens de ce nouvel appel à la rénovation. Selon Y MENY le PS doit arrêter « de se faire le porte-parole de toutes les revendications sectorielles ». Voilà ce qui reste du passé et qui doit changer ! Le PS doit désormais comprendre que ce nouveau pas est possible. Il peut le faire en suivant l’exemple de N. SARKOSY qui a su habilement s’appuyer sur le peuple tout en satisfaisant les exigences du MEDEF et du patronat. Le peuple n’est donc pas oublié car finalement Y MENY est conscient que les gouvernants et les élites doivent tenir un langage séducteur d’un côté et dressant un rideau de fumée de l’autre. Il va jusqu’à souligner que le PS a été « abandonné par les classes populaires et peu convaincant pour les classes moyennes » et ce faisant il serait « devenu un parti conservateur ». En somme un parti au service de l’ordre existant et de la classe qui en profite. Mais alors ne faut-il pas satisfaire les « revendications sectorielles » des diverses catégories de ces classes populaires et moyennes qui représente le peuple et surtout l’immense majorité de la population ? Eh bien pas exactement. C’est même ce qu’il ne faut plus faire.
– Le fatalisme social-libéral comme issue.
« Le Parti socialiste ne peut prétendre gouverner comme un parti social-démocrate et tenir un discours vaguement anticapitaliste et antimondialiste quand il est dans l’opposition ». Oui mais pour l’auteur ce n’est pas pour affermir et donner rigueur à l’anticapitalisme. Le PS doit faire sienne que les gouvernements ne peuvent plus gérer l’économie comme une armée, mais qu’il reste des marges de manœuvre, pourvu qu’on le fasse avec intelligence ». Il ne cache pas que « cette remise en cause ne se fera pas sans crise ». Effectivement on risque fort de ne plus croire aux capacités des gouvernants y compris « de gauche », ce qui ouvrirait une crise de représentation par un taux record d’abstention.
– Un oubli social-démocrate ?
Avec l’appui des luttes sociales les gouvernements clairement « à gauche » pourraient faire plus que « gérer » l’économie de marché et ouvrir des perspectives plus larges que de faibles marges de manœuvre.
Christian DELARUE
CA ATTAC France





Messages
1. A propos des conseils d’Yves MENY au PS, 31 mai 2007, 22:27
Pour lire l’article critiqué :
http://unes.spqr.fr/comptes/ouestfr/ouestfr_d20070530/ouestfr_d20070530/show_editorial.
1. A propos des conseils d’Yves MENY au PS, 1er juin 2007, 08:10
QUE FAIT LA "GAUCHE DU PS" DANS LE PS ?
Muncerus, il y a peu sur ce site posait la question : Le PS peut-il encore développer "une ligne stratégique de transformation radicale" ?
http://www.bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=48145#forum169113
Pour ce faire il devrait changer radicalement d’orientation. Le veut-il ? En théorie depuis le congrès de l’Arche de 1991 qui inscrit le PS dans la "fin de l’histoire". En pratique bien avant depuis 1983.
Une autre question surgit dans la foulée : Son courant "gauche" le veut-il ? Oui. Le peut-il ? Il semble bien que la réponse soit globalement négative.
– 1 SES MERITES : Elle milite pour un ancrage à gauche du PS.
Elle fait campagne pour le NON au projet de TCE en créant les "collectifs socialistes pour le NON" .
La campagne du non amène l’éclatement de Nouveau Monde et la recomposition de l’aile gauche du Parti socialiste . Alors que Jean-Luc Mélenchon se rapproche de Laurent Fabius en vue du congrès du Mans, Henri Emmanuelli crée un nouveau courant : Alternative socialiste . Il est rejoint par Marc Dolez, de Forces Militantes et Gérard Filoche, du Nouveau parti socialiste . Alternative socialiste fusionne avec Nouveau parti socialiste mi-septembre 2005.
Elle milite pour la rupture avec la privatisation de la gestion de l’eau, ce que n’ont pas toujours fait certains communistes.
– 2 SES FAIBLESSES :
Elle se divise trop souvent et nombreux se recentrent pour des raisons tactiques qui nuisent à son activité stratégique. Ainsi, la "Gauche socialiste" (non suivie par Gérard Filoche et d’autres) aralliée la future majorité conduite par François Hollande.
Que reste-t-il de la gauche au sein du PS ? J’y vois le courant de G. FILOCHE, rédacteur en chef de la revue Démocratie & Socialisme , qui a cofondé en 2005 le courant Alternative socialiste avec Henri Emmanuelli , Marc Dolez et Jean-Pierre Masseret .
Que propose-t-elle ? Rejoindre le PS ? Proposition fort peu convaincante.L’unité des antilibéraux avec le PS ? Mais le PS n’est pas antilibéral même s’il ya en son sein des antilibéraux.
– Conclusion :
Un courant utile en interne mais sans poids suffisant en externe sauf pour des campagnes ciblées. Ce courant devrait rejoindre les antilibéraux . La question se pose pour eux depuis 1991. Certains sont partis avant !
Christian DELARUE
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