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Affaire : UIMM, les juges pensent que PARISOT savait ! Glup

Publie le lundi 2 mars 2009 par Open-Publishing
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UIMM : Laurence Parisot, "accablée", perd son procès en diffamation

de GUILLAUME DELACROIX

Les juges du tribunal de grande instance de Paris ont estimé que Daniel Dewavrin était "de bonne foi" en déclarant que la présidente du Medef connaissait "depuis longtemps" les pratiques financières de la métallurgie.

Février 2009 - Bruno LévyLaurence Parisot se dit "accablée" par un jugement "très pénible" qu’elle attendait pourtant "avec impatience" et "sérénité".

La décision est en effet tombée lundi, en début d’après-midi : la présidente du Medef a été déboutée de sa poursuite en diffamation à l’encontre de l’ancien président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), Daniel Dewavrin.

La 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a estimé que ce dernier était "de bonne foi" lorsqu’il avait affirmé que Laurence Parisot connaissait "depuis longtemps" les pratiques financières occultes de l’UIMM, bien avant les premières révélations de la presse, en septembre 2007.

Or depuis l’éclatement du scandale, Laurence Parisot ne cesse de répéter qu’elle ignorait tout des retraits d’argent liquide de la principale fédération adhérente du Medef.

Les juges ne se prononcent pas sur ce point. Mais en refusant de qualifier de diffamatoires les propos de Daniel Dewavrin, ils laissent entendre qu’une conversation a pu avoir lieu, en juin 2007, entre la patronne des patrons et Denis Gautier-Sauvagnac (lire ci-dessous), conversation au cours de laquelle elle aurait interrogé ce dernier sur les pratiques, ayant conduit, à ce stade, à treize mises en examen à l’UIMM.

C’est donc un nouveau coup dur pour la présidente du Medef, qui entend incarner un patronat "du XXIe siècle" transparent et moderne, dans la perspective de sa réélection (son mandat actuel s’achève en juillet 2010). Depuis quelques mois, son organisation est déstabilisée par le limogeage de plusieurs de ses dirigeants, dont le directeur général, Jacques Creyssel, et la secrétaire générale, Anne Valachs. Elle l’est aussi par la révélation des honoraires versées par le Medef à la conseillère particulière de la présidente, Rosine Lapresle-Tavera (300.000 euros par an). En interne, les critiques visent, d’une manière générale, la pratique du pouvoir de Laurence Parisot. Un climat qui explique sans doute pourquoi l’assemblée générale du Medef, début février, a été boudée par tous les grands patrons ainsi que par plusieurs membres du conseil exécutif du mouvement. Enfin, depuis un mois, le gouvernement et les syndicats accusent la présidente de ne pas être à la hauteur de la crise économique et de la situation en Guadeloupe. Lors du sommet social de l’Elysée, le 18 février, l’intéressée s’est d’ailleurs plainte de jouer les boucs émissaires.

http://www.lesechos.fr/info/france/...

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