Après Bachy, Dosière officiellement exclu du PS

de Gilles Grandpierre

Avec celui du président du conseil régional de Champagne-Ardenne, Jean-Paul Bachy (nos éditions d’hier), d’une dizaine d’autres candidats aux législatives et des trois ministres socialistes du gouvernement, le nom du député de Laon, René Dosière, figure sur la liste des membres du PS exclus de leur formation sur décision, prise mardi soir, du bureau national du parti.

Prévisible mais désormais officielle, l’exclusion devrait être notifiée aux intéressés dans les 48 heures.

« Le PS doit rester le seul parti qui exclut. L’être par un homme qui monte comme François Hollande m’indiffère. Il y a dans ce parti un vrai problème de leadership. Le PS a de moins en moins d’idées et de plus en plus de bureaucratie », a ironisé hier René Dosière qui a décidé de se représenter à Laon où le PS a investi un autre candidat, Fawaz Karimet.

Adhérent du PS depuis 1976, le député de l’Aisne a finalement décliné la proposition de se présenter aux sénatoriales. « Je ne suis pas prêt pour la maison de retraite et j’estime avoir fait mon travail de manière satisfaisante. La manière dont on a manipulé une candidature contre moi me parait une injustice profonde », a ajouté M. Dosière.

Dans sa ville de Sedan, dans les Ardennes, un autre « exclu », Jean-Paul Bachy qui maintient sa candidature en dépit de la présence d’une candidate MRC, a rassemblé hier une quinzaine d’élus locaux et de militants Ð dont le 1er fédéral, Augustin Ballot Ð qui l’ont assuré de leur « soutien indéfectible ».

« Plus mon affaire »

« Cette décision n’ébranle pas ma détermination. Le choix des militants qui m’ont désigné à 98 % m’engage moralement », a rappelé le président de l’exécutif régional tout en dénonçant « les dérives, le centralisme et l’autoritarisme » de la direction du PS. Le maire de Sedan, Dominique Billaudelle, s’est interrogé sur le « deux poids deux mesures » en vigueur au PS.

« Ségolène Royal n’a-t-elle pas, elle aussi, été choisie par les militants pour la Présidentielle ? » Désormais étiqueté « divers gauche », Jean-Paul Bachy en appelle à « un rassemblement le plus large possible » pour battre le député UMP sortant, Jean-Luc Warsmann « dont le bilan est loin d’être fameux ». Mais sur l’avenir du PS, il refuse de se prononcer : « Pour l’instant, ce n’est plus mon affaire ».

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