Assurance-maladie : tous les syndicats appellent à la mobilisation le 5 juin

Le gouvernement a réussi à faire l’unanimité syndicale contre lui sur l’assurance-maladie. Les cinq grandes confédérations (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC), ainsi que l’UNSA, la FSU, et le "Groupe des dix solidaires" appellent à la mobilisation le 5 juin contre le projet de réforme, et contre l’absence de négociations sur ce dossier.

Après la CGT, la FSU, l’UNSA, le "Groupe des dix" (qui regroupe essentiellement les syndicats Sud) FO et la CFTC, deux nouveaux syndicats -la CFE-CGC et la CFDT- ont décidé jeudi de se joindre à leur tour à l’appel à manifester dans toute la France pour la défense de la "Sécu" le samedi 5 juin.

Dans un communiqué diffusé jeudi, la CFE-CGC "constate que malgré de très nombreuses réunions improductives, les projets du gouvernement demeurent toujours aussi imprécis et largement interprétables dans un sens ou l’autre".
L’organisation syndicale explique qu’elle "ne peut donc donner quitus des simulacres de concertation qu’elle a toujours dénoncés".

"Dans ces conditions, le bureau national de la CFE-CGC a décidé de s’associer à la manifestation du 5 juin pour contraindre les pouvoirs publics à rouvrir un vrai débat démocratique", ajoute le syndicat.

Tout en estimant qu’une "réforme de l’assurance-maladie est nécessaire afin d’améliorer notre système de santé", la CFDT juge de son côté dans un communiqué que "les orientations actuelles du gouvernement ne sont pas à la hauteur des enjeux".

La CFDT, comme les autres syndicats, se dit notamment "en désaccord avec le paiement d’un euro par acte médical et l’augmentation du forfait hospitalier qui sont deux mesures injustes", "l’augmentation du taux de la CSG (contribution sociale généralisée) pour les retraités imposables sans réelle prise en charge de la dépendance dans le cadre de la Sécurité sociale", ou encore "la faiblesse de la contribution demandée aux entreprises".

Le bureau national du syndicat réuni jeudi appelle donc "à une mobilisation de la CFDT le 5 juin, pour faire aboutir ses revendications, faire évoluer et améliorer le projet gouvernemental". (AP)