Accueil > Centre social juif : la piste antisémite écartée ?
La police a arrêté lundi l’incendiaire présumé du centre social juif à Paris, détruit le 22 août dernier. Il s’agit d’un juif d’une cinquantaine d’années, ancien employé du centre.
L’auteur présumé de l’incendie qui a détruit un centre social juif à Paris dans la nuit du 21 au 22 août, interpellé lundi matin, est un ancien employé juif du centre, a-t-on appris de source policière. Selon les investigations de la brigade criminelle, il faisait parfois office de gardien du centre et les responsables de celui-ci avaient l’intention de s’en séparer.
L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, aurait donc eu "du ressentiment" et aurait décidé de se venger, selon la même source. Ces indices, rassemblés par les policiers au fil de leur enquête, restent à vérifier au cours de la garde à vue qui peut durer jusqu’à 48 heures. Depuis un moment la police privilégiait, "parmi d’autres", l’hypothèse d’une "affaire interne".
L’incendie criminel avait détruit le centre social juif qui avait été également maculé de croix gammées et d’inscriptions antisémites. Cet acte avait provoqué désapprobation et indignation dans la classe politique et la société civile. Jacques Chirac avait condamné "avec force" l’incendie et exprimait "sa pleine solidarité" à la communauté juive de France. Jean-Pierre Raffarin, après s’être rendu sur place, avait déclaré que "la France sera extrêmement sévère contre ceux qui se livrent à l’antisémitisme". Le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) avait pour sa part souligné : "il ne peut pas y avoir de doute sur les motivations stupides et criminelles de ceux qui brûlent un restaurant du coeur en inscrivant des graffiti antisémites, c’est bien la haine des juifs qui les anime". Le ministre de l’Intérieur avait promis tous les moyens pour retrouver le ou les auteurs de cet incendie. Et les moyens semblent avoir été payants.