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Chahut à propos de l’ex-Clémenceau ! DES DOUTES SONT APPARUS

Publie le samedi 17 janvier 2009 par Open-Publishing
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Réaction à l’article (ci-après) :

Brossage de la coque du Clémenceau en rade de Brest
Des explications de Thierry Fayret (PS)

Extraits choisis

 Les peintures employées par la marine comme anti-fouling possèdent bien du TBT (dibutylétain). Ce produit est en effet extrêmement toxique pour l’environnement, même à des quantités infimes (certaines espèces montrent des perturbations pour des taux de TBT dans l’eau de quelques nano-grammes par litre). Il a d’ailleurs été retiré du marché du fait de sa dangerosité pour l’environnement et seule la marine déroge encore à ce principe, sur certaines de ses coques.

 Les peintures qui subsistent sous la coque du Q790 ont donc plus de 15 ans. Au regard de la durée de vie de ces produits, il est assez probable que la quantité de TBT résiduelle soit extrêmement faible.

 Un risque existant tout de même, nous avons pris des contacts avec la Marine et ils nous ont dit avoir conscience des risques de l’opération. Ils ont d’ailleurs fait des prélèvements sous la coque du Q790 avant le grattage et prévoient d’en faire après. Ces mesures seront rendues publiques…..

 …nous restons sur une position de confiance vis-à-vis de la Marine.
Petite étude en linguistique comparative :
Monsieur Thierry Fayret, pouvez nous indiquer quelle serait la différence en mathématique appliquée et étude environnementale entre vos deux appréciations, je cite :

[ quantités infimes … ] & [ …. extrêmement faible ]

Monsieur Thierry Fayret, vous nous dites en substance :

[…..seule la marine déroge encore à ce principe..] puis vous affirmez, je cite :

[ ….restons sur une position de confiance vis-à-vis de la Marine.]

 Monsieur Thierry Fayret, vous nous dites que la Marine a effectuée et réalisera d’autres prélèvements des eaux sous la coque Q 790 …. [Ces mesures seront rendues publiques…..] , Monsieur, pouvez vous nous affirmer également que la Marine Nationale (celle qui déroge à la règle) est en mesure de nous produire ses agréments en études environnementales (et s’il y a !) encore valides ?

Car vous n’êtes pas sans savoir, Monsieur, que depuis ce 16 décembre dernier et dans un autre secteur d’activité hautement stratégique : la production d’électricité nucléaire, notre EDF national, c’est vu retirer ou ajourner une grande partie de ses agréments délivrés par l’ASN !

 Monsieur Thierry Fayret, vous qui êtes un socialiste reconnu, comment pouvez conjuguer vos convictions et d’accepter que l’ex-Clem soit démanteler sur un chantier (et quel chantier !) dirigé par un Patron qui ne tolère pas de syndicaliste dans son entreprise, qui n’accepte pas la venue et la visite de ce site par les organisations syndicales et écologistes, qui aurait chiffré une offre complètement délirante par rapport à la concurrence ( avec des différentiels X 8 !) et qui aura pour conséquence immédiate : des salaires misérables aux ouvriers britanniques.

Pensez-vous réellement etre en accord avec vous mème, vous le partisan d’une Europe exemplaire en matière de respect humain, environnemental, vous le porteur avec vos amis socialistes d’une Europe vidée de discours en hypocrisie effective !

En conclusion, si la vigilance est de rigueur, les bricolages et les improvisations de cette affaire à coques, n’ont plus de place dans l’élaboration d’une civilisation dont Jaurès rêvait et qu’il aurait aimé a vous lire autrement, M’ssieur.

Skapad alias spk .


Brossage de la coque du Clémenceau en rade de Brest
des explications de Thierry Fayret

vendredi 16 janvier 2009 (sur site Brest ou Vert

Q790, crépidules et TBT

Q790 Des associations de protection de l’environnement ont fortement réagi ces derniers jours suite à l’annonce de la Marine de nettoyer à flot les parties mouillées de la coque Q790 (ex-Porte avion Clémenceau), envahies par les crépidules.

Hier, un journaliste de Ouest France m’a interpellé sur ce même sujet pour avoir un avis de la collectivité. En effet, Brest métropole océane a signé en juillet dernier le « contrat de rade » qui met en place des actions visant à protéger le milieu riche mais fragile qu’est la rade de Brest. Il souhaitait donc avoir notre sentiment sur les interpellations faites par les associations vers la Marine.

En tant que vice président chargé de la rade de Brest , j’ai demandé à la Direction de l’écologie urbaine de BMO, qui gère le Contrat de rade, de regarder ce dossier objectivement et de me donner un avis.

 Trois éléments importants semblent étayer la thèse d’un impact faible sur le milieu de l’action entreprise par la Marine, sur la coque Q790.
Les peintures employées par la marine comme anti-fouling possèdent bien du TBT (dibutylétain). Ce produit est en effet extrêmement toxique pour l’environnement, même à des quantités infimes (certaines espèces montrent des perturbations pour des taux de TBT dans l’eau de quelques nanogrammes par litre). Il a d’ailleurs été retiré du marché du fait de sa dangerosité pour l’environnement et seule la marine déroge encore à ce principe, sur certaines de ses coques. En son temps, la coque du Clémenceau a été peinte avec ce type de peinture et plus récemment, celle du Charles De Gaulle aussi. C’est donc bien cette peinture qui est aujourd’hui sous la coque du Q790.

Pour autant, les peintures au TBT ont une durée de vie assez moyenne. En fonctionnement opérationnel, ce type de peinture anti-fouling est appliquée tous les 5 ans car les substances actives comme le TBT se diffusent lentement dans le milieu. La coque perd donc lentement ses propriétés de protection contre l’accrochage des algues ou des coquillages. D’après les informations que l’on a, le dernier carénage du Clémenceau remonte à avant 1994. Les peintures qui subsistent sous la coque du Q790 ont donc plus de 15 ans. Au regard de la durée de vie de ces produits, il est assez probable que la quantité de TBT résiduelle soit extrêmement faible. L’apparition de familles de crépidules sous la coque semble aussi alimenter cette thèse d’une faible toxicité des produits résiduels, comme l’a fait remarquer la Marine.

Plus objectivement et quantitativement, le service de BMO s’occupant du Contrat de rade et du suivi de la rade depuis maintenant plusieurs années possède une base de données d’analyses chimiques faites par prélèvement d’eau et le TBT est suivi (la mesure du taux de TBT en rade abri est faite par la Marine elle-même). Ces données sont publiques et disponibles sur le site du Réseau rade : ->www.rade-brest.fr]

Le point de prélèvement P2 se situe à proximité de la coque Q790 aujourd’hui. C’est donc un point pertinent d’analyse du niveau de TBT. Le graphique [ici] montre ces analyses dans le temps, accompagné des évènements que sont le départ du Charles de Gaulle de la rade abri et l’arrivée de la coque Q790.

On constate que le niveau moyen de TBT reste élevé dans les années 90. Jusqu’à début 2000 au point P2, le niveau moyen de TBT est de l’ordre de 40 à 50 ng (nanogramme) de TBT. A partir de 2001, on observe une lente décroissance du niveau moyen de TBT dans la rade qui se situe aujourd’hui à une valeur moyenne de 5 ng. On observe aussi que l’arrivée du Q790 dans la rade abri ne vient pas alimenter à la hausse la décroissance observée les 6 années précédentes. Enfin, tout au long de la courbe, on observe des pics qui traduisent un milieu très chargé en TBT, par lui-même.

La rade abri, comme la Penfeld appartiennent à l’histoire de Brest comme des hauts lieux de l’industrie marine militaire et les sédiments qui résident sur le fond peuvent avoir des taux de TBT (et bien d’autres choses encore) extrêmement élevés. Certains évènements météorologiques ou d’origines humaines peuvent venir remuer ces sédiments et faire augmenter fortement le niveau de TBT dans la rade abri, comme le démontrent ces pics. Il est d’ailleurs probable que même si l’on arrêtait totalement les activités sur ces zones, l’existence de ces boues entrainerait un bruit de fond de TBT pour encore plusieurs dizaines d’années.

Ces analyses semblent donc dire qu’avant son grattage, le Q790 ne diffusait plus de TBT dans le milieu.

Enfin, la technique employée par la marine pour enlever les coquillages et les algues n’est pas une technique de décapage comparable à un carénage où l’énergie nécessaire est issue de jets hautes pressions ou de sablage. Dans le cas présent, il s’agit d’un travail manuel avec des grattoirs, fait par des plongeurs qui n’ont pas d’appui réel dans l’eau. Le grattage de la coque n’a donc pas grand-chose à voir avec un décapage de carénage.

Pour ce qui est du rejet de crépidules sous la coque après grattage, les risques sont évalués comme étant nuls : sa présence de ce coquillage en rade est estimée à plusieurs dizaines de milliers de tonnes et il s’agit d’un animal très peu mobile, donc présentant un risque de dispersion très faible des individus adultes pour le milieu.

Ces raisons objectives nous portent donc à croire que l’impact du grattage fait par la Marine n’augmente pas le niveau de pollution dans la rade abri et donc dans la rade de Brest. Un risque existant tout de même, nous avons pris des contacts avec la Marine et ils nous ont dit avoir conscience des risques de l’opération. Ils ont d’ailleurs fait des prélèvements sous la coque du Q790 avant le grattage et prévoient d’en faire après. Ces mesures seront rendues publiques et pourront être corrélées avec celles que nous possédons depuis plusieurs années, ainsi que celles faites en rade de Brest par les différents organismes (IFREMER, IUEM) qui étudient ce milieu riche mais fragile.

Si la vigilance est de rigueur , nous restons sur une position de confiance vis-à-vis de la Marine.

Thierry Fayret


Revue de presse :

Ex-Clemenceau : la Marine sort ses analyses

Des prélèvements d’eau ont été faits autour de la coque. Les analyses ne montrent aucune trace de pollution manifeste.

La Marine vient de répliquer à l’association AE2D, qui a porté plainte contre X pour « pollution des eaux ». Hier, elle a rendu publics les résultats d’analyse des prélèvements d’eau autour de la coque de l’ex-Clemenceau. Ceux-ci ne montrent aucune trace de pollution manifeste, en particulier par les tributylétains (TBT).

Ces premiers résultats ont donné une teneur moyenne en TBT de 13 nanogrammes par litre sur l’ensemble de la colonne d’eau, à rapporter à une valeur moyenne sur les trois dernières années de 9 nanogrammes par litre. « Ces concentrations sont très faibles et se situent aux limites de détection de ces substances », indique la Marine.

Par rapport aux autres points de prélèvements de la rade, elles sont du même ordre de grandeur, et inférieures aux concentrations relevées à l’embouchure de la Penfeld qui sont de 16 nanogrammes par litre pour la même période.

A titre d’information, la Marine précise que les concentrations moyennes relevées dans le port militaire en 1992 étaient de 80 nanogrammes par litre et qu’elles n’ont cessé de décroître depuis.

La campagne de mesures en tributylétains a été conduite après les opérations de nettoyage de la coque de l’ex-Clemenceau. Du 5 au 10 janvier les plongeurs de la Marine nationale l’ont grattée pour retirer des algues et concrétions qui s’y trouvaient.

Ouest-France - Brest - 17/01/2009


Des analyses d’eau autour de l’ex-Clemenceau

Du 5 au 10 janvier, des plongeurs ont nettoyé la coque de l’ex-C/emenceau, amarré dans le port militaire de Brest, pour retirer des algues et concrétions. Après ces opérations, la Marine nationale a fait des mesures de tributylétains (TBT) afin d’évaluer l’impact du nettoyage. Les analyses ont donné une teneur moyenne en TBT de 13 nanogrammes par litre sur l’ensemble de la colonne d’eau. La valeur moyenne sur les trois dernières années est de 9 nanogrammes par litre. « Ces concentrations sont très faibles et se situent aux limites de détection de ces substances », souligne la Marine. Elle répond ainsi aux accusations de l’association écologique AE2D qui a déposé une plainte pour « pollution des eaux ».

Ouest-France - Bretagne - 17/01/2009


La Marine vient de répliquer à l’association AE2D, qui a porté plainte contre X pour « pollution des eaux ». Hier, elle a rendu publics les résultats d’analyse des prélèvements d’eau autour de la coque de l’ex-Clemenceau. Ceux-ci ne montrent aucune trace de pollution manifeste, en particulier par les tributylétains (TBT).

Ces premiers résultats ont donné une teneur moyenne en TBT de 13 nanogrammes par litre sur l’ensemble de la colonne d’eau, à rapporter à une valeur moyenne sur les trois dernières années de 9 nanogrammes par litre. « Ces concentrations sont très faibles et se situent aux limites de détection de ces substances », indique la Marine.

Par rapport aux autres points de prélèvements de la rade, elles sont du même ordre de grandeur, et inférieures aux concentrations relevées à l’embouchure de la Penfeld qui sont de 16 nanogrammes par litre pour la même période.

A titre d’information, la Marine précise que les concentrations moyennes relevées dans le port militaire en 1992 étaient de 80 nanogrammes par litre et qu’elles n’ont cessé de décroître depuis.

La campagne de mesures en tributylétains a été conduite après les opérations de nettoyage de la coque de l’ex-Clemenceau. Du 5 au 10 janvier les plongeurs de la Marine nationale l’ont grattée pour retirer des algues et concrétions qui s’y trouvaient.

Ouest-France - Brest - 17/01/2009


Traitement de l’ex-Clem’. Les Anglaises sèment le doute

Que faut-il penser de l’intervention des deux opposantes anglaises venues présenter les méthodes du chantier anglais en attente de l’ex-Clemenceau ?

Le tableau qu’elles dressent des pratiques et des capacités de traitement du chantier de Hartlepool est affligeant. Très impliquées dans une lutte sans merci contre cet industriel, les militantes anglaises noircissent une situation déjà bien grise au sein d’une communauté frappée de plein fouet par la crise. « Quelle est d’ailleurs la solidité financière de cette entreprise qui n’employait à Noël que 17 personnes ? », se demandent-elles. Le critère est pourtant essentiel dans l’attribution de ce marché européen qu’est la déconstruction de l’ex-Clemenceau. Mais les deux opposantes ont vigoureusement été contrées par Jacky Bonnemains, au cours de la réunion-débat organisée jeudi soir à la maison des syndicats (notre édition d’hier). Le porte-parole de Robin des Bois estime qu’il est plus que temps de s’occuper de ces navires à l’abandon, qu’il n’y a plus de temps à perdre pour lancer une véritable filière de déconstruction.

Sur son chemin, jeudi soir, le Robin des Bois croisait Yannick Jadot, le cofondateur du tout nouveau rassemblement Europe Écologie également porté par l’écologiste Daniel Cohn-Bendit. Pour Yannick Jadot, la solution portée par l’État français n’est pas la bonne. Deuxième opposition frontale après avoir, du temps où il était encore à Greenpeace, pris une part prépondérante dans le retour du Clemenceau en France ! « Une stratégie européenne se dessine, il faut créer en Europe des infrastructures spécifiques. Il faut attendre cette solution communautaire ». « Mais tu sais bien que l’on ne peut plus laisser ces bateaux pourrir ! », fulminait Jacky Bonnemains. « Et à force de tergiverser, les océanisations vont recommencer ! ». C’est justement l’idée défendue par le député Gilbert Le Bris, qui la soumettra très prochainement aux ministres.

Déstabilisation réussie

À quelques jours du départ programmé de l’ex-Clemenceau (jeudi ou vendredi, météo permettant), les opposants brestois ont réussi leur coup. Les deux Anglaises de Hartlepool ont véritablement semé le trouble quant à la capacité et au sérieux du chantier destinataire.

Stéphane Jézéquel

Le Télégramme - Brest - 17/01/2009


La tonne d’acier recyclé est descendue à 112 € !

Michel Guyot, le patron de Brest Récupération, est revenu, jeudi soir, sur la baisse vertigineuse du cours de l’acier. « La tonne de métaux ferreux est retombée à 112 €. J’étais encore hier avec les Espagnols, qui me l’ont confirmé. Je ne vois pas comment la proposition de ce chantier est viable au prix annoncé, à moins qu’elle soit fortement indexée. Je crains qu’Able Uk n’ait plus trop envie de traiter ce navire ». Les bases de calcul du chantier anglais s’établissaient en 2006-2007, autour de 150 € la tonne d’acier revendu, d’après le service de la Marine qui a passé le marché.

Toujours sur le plan de l’attribution du marché public, le consultant Emmanuel Godillon (installé dans les Côtes-d’Armor) se demande pourquoi l’État français se refuse à lui fournir les documents attestant de la solidité financière du chantier anglais et encore moins la finalité précise des déchets récupérés à bord de l’ex-Clemenceau (convention de Bâle). Et que deviendront les eaux de ballasts ? « Elles repartiront directement à la mer ! », assurent Iris Ryder et Jean Kennedy, les deux membres des Amis de Hartlepool.

Le Télégramme- Brest - 17/01/2009


PS : Deux p’tites vidéos seront en ligne fin de ce WE, en particulier l’intervention des militantes de Hartepool ainsi que l’ire couroussé d’un écolo que trop médiaisé à l’égo sur développé !

Il n’a en réalité apporté aucune contribution constructive ! Des propos plutot surprenants qui n’ont d’égal que sa méconnaissance du monde ouvrier à vouloir leur attribuer des refus de chantier de déconstruction surtout quand tout est mis en oeuvre pour discréditer ce genre de métier.

Pour info et débat d’idée- Skapad

Messages

  • Jai travaillé pour une des sociétés qui a participé à l’appel d’offres pour le Clemenceau. Je donnais donc particulièrement bien ce dossier. Le patron de la société a lui aussi beaucoup de doutes sur la crédibilité de ce marché. comment peut-on donner ce marché à un chantier qui ne fonctionne pas comme l’Etat l’exigeait dans les conditions du marché ? les 4 autres sociétés sélectionnées avait tous les critères pour obtenir le marché et les prix étaient à peu près semblables et je puis vous dire que jusqu’au dernier jour (juillet 2008), on nous a demandé des documents. tout notre dossier était plus qu’OK. comment se fait-il que la société anglaise a fait des propositions financières ridicules et qu’elles ont été acceptées alors que le Code des Marchés Publics signale ce problème.Beaucoup de choses seraient à revoir dans ce choix.. Qui a traité ce dossier est resté stupéfait du choix qui a été fait par l’Etat. C’est scandaleux pour la France.
    je vous écris sous l’anonymat. je ne vous permet pas de publier mon adresse e-mail. Merci.