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Condamnation de Juppé : les juges n’ont fait qu’appliquer la loi...

Publie le lundi 2 février 2004 par Open-Publishing

Condamnation de Juppé :
les juges n’ont fait qu’appliquer la loi, souligne l’Union syndicale des magistrats

Les juges du tribunal de Nanterre "n’ont fait qu’appliquer en conscience la loi républicaine" en condamnant vendredi Alain Juppé à 18 mois de prison avec sursis et dix ans d’inégibilité dans l’affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris, a rappelé lundi l’Union syndicale des magistrats (USM).

"Un appel étant en cour, il faut laisser fonctionner le jeu normal de la procédure", souligne l’USM qui, "sous réserve de ce qu’établiront les enquêtes" dénonce "le climat déplorable dans lequel se déroule cette affaire".
La décision concernant Alain Juppé, souligne le syndicat, "a été rendue en application d’une loi votée à la demande du premier ministre Edouard Balladur", une loi "votée à la quasi-unanimité" et qui "prévoit une peine automatique d’inéligibilité".

Après les accusations faisant état de fouilles et de menaces formulées par la présidente de la 15e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) dans le cadre du procès Juppé, l’USM juge "intolérable que la sécurité des moyens de communication et des bureaux ne soit pas assurée et qu’ainsi les magistrats ne puissent travailler dans la sérénité".

L’USM rappelle "que par lettre du 25 novembre, le Président de la République a déjà saisi le Conseil supérieur de la Magistrature pour avis sur les mises en cause injustifiées des magistrats".

Le syndicat "souhaite que toute la lumière soit faite sur la nature des pressions subies par les magistrats et notamment sur l’existence de fiches renseignements généraux sur des magistrats après la publication dans la presse de la fiche RG du procureur qui a requis dans l’affaire Juppé".

La justice et les jugres ne doivent pas être "instrumentalisées dans une bataille politicienne", ajoute l’USM qui appelle "l’ensemble des responsables politiques à la mesure dans leur _expression publique dans cette affaire". PARIS (AP)