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Demain soyons tous ni pauvres ni soumis

Publie le vendredi 28 mars 2008 par Open-Publishing

Santé. Les plus faibles, premières victimes des franchises

Le mouvement Ni pauvre ni soumis, composé de malades et handicapés, fait actuellement signer un pacte contre la misère. Cette initiative doit mener le 29 mars prochain à l’organisation d’une manifestation à République, à 13 heures. Ce pacte doit unifier les revendications associatives et dénonce la situation de centaines de milliers de personnes en situation de handicap ou de maladie invalidante et qui sont condamnées à vivre toute leur vie sous le seuil de pauvreté.

Premières visées : les franchises médicales instaurées par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008 sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires. Seuls les femmes enceintes, les enfants mineurs et les bénéficiaires de la CMU en sont exonérés. Exit donc les personnes handicapées, les personnes âgées ou les malades, notamment du sida. Ces franchises alourdissent considérablement le coût des soins.

Le gouvernement prétend que ces franchises sont plafonnées à 50 euros par an et qu’elles devraient représenter un effort modéré. Or la ponction s’applique sur chaque membre de la famille dès lors qu’il a plus de seize ans. Pour une famille de deux enfants, ces franchises vont atteindre 200 euros par an !

Elles viendront s’ajouter au 1 euro non remboursé pour les consultations chez le médecin, aux 18 euros pour tout acte lourd supérieur à 91 euros, aux déremboursements de médicaments, aux dépassements d’honoraires, etc. Ces franchises sont une atteinte intolérable au pouvoir d’achat.

Les personnes handicapées, malades ou âgées doivent, dans un premier temps, en être exonérées. Puis toute la population avec !

Martine Lozano, Militante associative, Paris