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Deux appels des antilibéraux à refonder une "vraie gauche"

Publie le jeudi 28 juin 2007 par Open-Publishing
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de Sylvia Zappi

Une dizaine de personnalités ont lancé mercredi 27 juin un appel intitulé "Maintenant, à gauche !" pour refonder la gauche antilibérale après l’échec de la présidentielle. L’initiative qui rassemble divers "ténors" de la gauche du non au référendum du 29 mai 2005 - Christian Picquet de la minorité de la LCR, Catherine Tricot et Roger Martelli, refondateurs du PCF, Clémentine Autain, adjointe (app. PCF) au maire de Paris, Eric Coquerel du Mouvement pour une alternative républicaine et sociale (Mars) et Claude Debons, ancien coordinateur des collectifs antilibéraux - veut une nouvelle fois rassembler les différentes sensibilités de la gauche antilibérale.

Le discours n’a guère changé depuis l’échec de la candidature unique à la présidentielle en décembre 2006. Il s’agit toujours, face au "social-libéralisme" incarné par le PS, de faire converger "l’ensemble de la gauche de transformation sociale", afin qu’elle conquiert la majorité. Il n’est cependant plus d’actualité de recommencer la recette utilisée à l’automne dans les collectifs antilibéraux.

Plus question de "partir des cadres existants", partis et organisations comme le PCF ou la LCR, précise le texte, ni des collectifs qui se sont maintenus avec la campagne Bové. Les auteurs souhaitent d’abord discuter des valeurs d’"une gauche de gauche innovante". Puis, pour reprendre la main, élargir le spectre en proposant l’organisation d’"états généraux de la gauche de changement".

"Il faut recoller les morceaux de la gauche qui a gagné le 29 mai sans s’enfermer dans la petite extrême gauche plurielle", explique Claude Debons. En clair, les auteurs espèrent qu’avec la refondation annoncée au PS - "la poursuite du recentrage blairiste", écrivent-ils - des centaines de militants socialistes se tournent vers ce pôle. Et que des acteurs du mouvement social à la recherche d’une réponse politique après la défaite de la gauche s’y joignent.

ECHÉANCE COURANT 2008

"Ce lieu de débats n’a pas la prétention d’être le seul à chercher une porte de sortie à l’échec", précise Christian Picquet de la LCR. Les signataires se sont en effet fait doubler par d’autres anciens militants de la campagne contre la constitution européenne. Dimanche 24 juin à Saint-Denis, ce qui reste des collectifs antilibéraux et comités Bové - quelque 200 structures locales - a également lancé un appel pour des états généraux "pour construire un projet d’alternatives pour la transformation sociale". Avec une échéance plus précise : courant 2008. La bataille de légitimité dans la "gauche du non" continue.

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