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Dimanche, à Arras, le Salon du livre, d’expression populaire et de critique sociale fêtera ses dix ans
Publie le vendredi 29 avril 2011 par Open-Publishing« À Arras, les 1er Mai, tout ce qu’il y a de gauchistes, d’anars, d’alters, de militants écolos, bio ou pas, bref, tous ceux qui, grosso modo sont contre le pouvoir, et, pour certains, contre tout pouvoir, se réunissent dans l’un des quartiers de la ville, autour du Théâtre. » Ce descriptif est signé Jean-Bernard Pouy. Dans son dernier bouquin (Colère du présent ), ce pilier du polar français célèbre à sa manière les dix ans du Salon du livre, d’expression populaire et de critique sociale d’Arras. ...
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Initié par l’association Colères du présent, ce rendez-vous est devenu l’un des plus gros salons du livre de la région - lors de la dernière édition, plus de quinze mille personnes. Et pas que des gauchistes ! « Quand on a lancé cette idée en 2002, on souhaitait créer une animation à Arras, le 1 er Mai, jour de la fête internationale des Travailleurs, confie Didier Andreau, président atypique de Colères du présent. On voulait que ce soit ouvert à tout le monde et pas simplement aux personnes acquises à notre cause. » Cette année, 80 auteurs seront présents dans le Quartier des arts d’Arras (de 10 h à 19 h). Leur point commun : l’engagement, la contestation. La journaliste-écrivain Florence Aubenas (Le Quai de Ouistreham) viendra remettre le prix Jean- Amila-Meckert (soutenu par le conseil général du Pas-de-Calais) qui récompense le meilleur livre d’expression populaire et de critique sociale. Des dessinateurs de presse seront de la partie avec une forte délégation venue de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo (Charb, Luz, Cabu, etc.).
Mais ce salon de Colères du présent, ce n’est pas que de la littérature. Théâtre, cinéma, concerts, lectures, débats seront au programme. Cette édition anniversaire sera aussi l’occasion de rendre hommage à Frédéric H. Fajardie (disparu en mai 2008), maître du néo-polar, l’un des premiers soutiens de poids du salon arrageois.
Bouche à oreille
Malgré une situation financière délicate, l’association Colères du présent tient à maintenir son salon même si elle a dû « réduire la voilure cette année, dixit Didier Andreau. Heureusement, les auteurs et éditeurs nous connaissent. On n’a même plus besoin de parler de notre salon. Le bouche à oreille fonctionne. On a même déjà des noms pour la prochaine édition. Il faut que ce soit des écrivains qui parlent de la vie des gens et non pas qu’ils se regardent le nombril. » À noter que dans le roman de Jean-Bernard Pouy, les gauchistes et autres militants écolos finissent par construire des barricades, isoler le quartier et le déclarer « commune libre » Mais tout ceci n’est que de la fiction...