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POUR UN RASSEMBLEMENT UNITAIRE SUR LE 93
La Seine-Saint-Denis et l’ensemble de l’Ile-de-France sont aujourd’hui le théâtre de graves affrontements à la suite de la mort tragique de deux adolescents à Clichy-sous-Bois.
Face à ces événements, le gouvernement n’a su que jeter de l’huile sur le feu. Sa responsabilité est donc pleinement engagée. Il a délibérément ignoré les demandes des jeunes, des populations concernées et de nombreux élus. Les propos irresponsables et provocateurs du ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, ont rendu la situation explosive. Aujourd’hui, Chirac et le gouvernement Villepin persiste dans l’escalade répressive en réactivant une loi de 1955 qui permet aux préfets de décréter l’état d’urgence.
Nos organisations veulent solennellement dire leur inquiétude.
Les habitants des communes ou des quartiers défavorisés sont victimes d’une véritable discrimination qui explique les violences et le désespoir actuels. La politique menée depuis des années se concrétise par le démantèlement des services publics, la suppression massive des emplois et ses conséquences en terme de chômage et de précarité, le renforcement des inégalités scolaires par la diminution des moyens alloués à l’éducation nationale, l’insuffisance criante de construction de logements sociaux, le sacrifice des actions de prévention, une criminalisation de la pauvreté...
Dans ce contexte, la jeunesse de ces quartiers ressent fortement l’exclusion dont elle est l’objet. La violence développée actuellement par celle-ci est la manifestation d’un profond désarroi qui se trompe de cible en s’en prenant aux quartiers populaires et à ses équipements publics et privés. Stopper les violences et rétablir les solidarités dans les banlieues est une nécessité.
Parce que la question posée est avant tout celle des droits et de l’égalité, nous exigeons :
- Que toute la lumière soit faite sur le drame de Clichy-sous-Bois et que justice soit rendue ;
- Que le ministre de l’Intérieur, qui a pris la responsabilité d’aggraver les tensions par des propos indignes, démissionne ;
- Que des mesures d’urgence soient prises contre les discriminations, afin de permettre aux quartiers et villes concernés de vivre dignement : emplois, logement, santé, école, services publics, culture...
- Que soient rétablis les crédits destinés aux politiques de prévention et aux associations de proximité ;
- Que cessent la criminalisation des exclus, les provocations policières à l’égard des jeunes et des citoyens, les déclarations et comportements racistes.
Nous appelons à une grande Soirée du respect, de l’égalité des droits et des solidarités qui se déroulera
le mercredi 9 novembre
entre 18h et 20h
Sur le parvis de la Préfecture de BOBIGNY
Dans les quartiers, pour que vive la paix, il faut la justice.
Premiers signataires dans le département : LCR, PCF, MRAP, Mouvement de la Paix, SNPESPJJ-FSU, Union syndicale Solidaires, SUD Santé-Sociaux...
Messages
1. > ENFIN UN APPEL A MANIFESTER, 9 novembre 2005, 12:07
il faut ajouter l’UD CGT, sauf erreur
Patrice Bardet