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Education : 200.000 signatures à Matignon pour protester contre la politique du gouvernement

Publie le vendredi 5 novembre 2004 par Open-Publishing

Une délégation de l’intersyndicale de l’Education nationale, porteuse de quelque 200.000 signatures dénonçant la politique éducative du gouvernement, a été reçue jeudi en milieu d’après-midi à l’hôtel Matignon.

La délégation (FSU, UNSA-Education, SGEN-SFDT, FERC-CGT, FAEN, FCPE, UNL et FIDL) a rencontré durant près d’une demi-heure Michel Roger, conseiller du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin sur les questions éducatives, et lui a remis à cette occasion une partie des pétitions intitulées : « Carton rouge au gouvernement ».

Durant cette rencontre, une centaine de militants syndicaux venus de toutes les académies de France se sont rassemblés aux abords de l’hôtel Matignon, rue de Varennes, dans le 7e arrondissement de Paris, et ont déversé plusieurs centaines d’autres pétitions au pied des CRS qui leur barraient le passage.

L’opération de signature de ces « cartons rouges » a été lancée le 6 octobre dernier par les syndicats, avec le soutien de la Fédération des conseils des parents d’élèves (FCPE) et des principales organisations représentatives des lycéens (UNL et FIDL).

Un mois après, « nous sommes loin d’avoir récolté le million de signatures que nous espérions, mais d’autres doivent arriver, et nous allons poursuivre l’opération », a déclaré jeudi à l’Associated Press le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri.

Les syndicats, qui peinent à mobiliser leurs troupes dans la rue, ont choisi ce mode d’action pour dénoncer notamment le budget prévu pour la rentrée 2005. « Non au projet de budget 2005. Pour la réussite de tous les élèves. Nous disons que ce budget constitue une régression historique. Nous exigeons qu’il soit profondément modifié », peut-on lire sur les pétitions distribuées dans toute la France depuis le 6 octobre.

Les signataires dénoncent la suppression de 4.816 postes supplémentaires dans les écoles, les collèges et les lycées, prévue pour la rentrée de septembre 2005, la poursuite de la disparition progressive des emplois jeunes, ainsi que la réduction du nombre de surveillants et la réforme de leur statut. Les organisations syndicales dénoncent aussi le transfert d’une partie des personnels non-enseignants de l’éducation sous la responsabilité des régions dans le cadre de la décentralisation. (AP)

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