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Education : grève et manifestations jeudi dans le second degré

Publie le jeudi 24 novembre 2005 par Open-Publishing

Les principaux syndicats d’enseignants des collèges et lycées
appellent à une journée nationale de grève et de manifestations jeudi
pour dénoncer les restrictions budgétaires et les suppressions de
postes, l’application "sans concertation" de la loi Fillon sur
l’école, l’apprentissage à 14 ans ou encore le nouveau système de
remplacement interne aux établissements scolaires.

Des rassemblements sont prévus dans la plupart des académies à
l’appel des principaux syndicats d’enseignants de la FSU -notamment
le Syndicat national des enseignements du second degré (SNES)- et de
l’UNSEN-CGT.

A Paris, une manifestation est prévue à partir de 14h30 entre la
place de la République et celle de la Bastille.

"Les violences urbaines, aussi inexcusables soient-elles, sont le
révélateur d’une crise sociale profonde aggravée dans certains
quartiers par l’accumulation des inégalités et des discriminations.
Depuis trois ans, la régression des moyens alloués à l’école et aux
associations de quartiers touche particulièrement les banlieues
défavorisées", estime le SNES dans un communiqué.

"La politique d’éducation prioritaire a été abandonnée
progressivement en catimini. Au-delà, ce sont les fermetures de
services publics (Poste, transports en commun, police de proximité,
maisons de jeunes et de quartiers) qui ont transformé des quartiers
entiers en zones abandonnées", ajoute le SNES.

Le syndicat dénonce également "l’accélération de la mise en place de
la loi Fillon" et "l’apprentissage dès 14 ans (qui) stigmatise la
jeunesse des banlieues et remet en cause la scolarité obligatoire
jusqu’à 16 ans, faisant ainsi revenir l’école 50 ans en arrière".
Le SNES condamne une nouvelle fois "la suppression en trois ans de
15.000 postes d’enseignants et 30.000 emplois de personnels ayant un
rôle éducatif au sein des établissements scolaires", ainsi que
le "projet de budget 2006 qui prévoit 5.000 nouvelles suppressions
d’emplois pour les lycées et les collèges".

Autre grief, le SNES proteste contre le nouveau système de
remplacement dans les établissements scolaires, qui doit conduire les
enseignants d’un collège ou d’un lycée à remplacer leurs collègues au
sein de l’établissement. Basé sur le volontariat jusqu’à la fin de
l’année, ce système deviendra obligatoire début 2006 et les
proviseurs pourront désigner d’office des remplaçants.

Pour le SNES, cette décision "est pédagogiquement inefficace et
pénalisera lourdement les élèves qui, faute de réels remplaçants dans
une discipline, se verront offrir plusieurs heures d’une discipline
dont le professeur est ’inoccupé’ à cette heure-là", souligne le
SNES. PARIS (AP)