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Esclavage moderne dans les vignes girondines
Publie le mercredi 9 septembre 2009 par Open-Publishing1 commentaire

de Marie Barbier
On leur avait promis "un bon travail, logé, nourri et bien payé".
Au final, ces vingt-deux travailleurs saisonniers, originaires pour la plupart de la région de Casablanca, au Maroc, se sont retrouvés mal nourris, mal logés et sous-payés.
Une quinzaine d’exploitants agricoles, pour la plupart viticulteurs, comparaissaient, lundi, devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour travail dissimulé. Tous avaient fait appel à la société Agriganda, enregistrée en Espagne, qui leur avait fourni de la main-d’oeuvre en 2003.
Un logement était effectivement fourni aux travailleurs. Sa description, lue par le président du tribunal, est sans équivoque : « Une ancienne étable à bovins, équipée d’une gazinière alimentée par une bouteille de Propane, ce qui est interdit dans une habitation, leurs vêtements accrochés à une corde fixée au mur, et pas de chauffage. » Loyer du taudis : 80 euros par mois, pour un salaire horaire net de 5,49 euros.
Quand ils le touchaient. Le procureur a requis des peines de prison de trois à six mois avec sursis. Le principal prévenu, Van Lierde, responsable de la société Agriganda, pourrait, quant à lui, écoper de trois ans de prison, dont deux avec sursis. La décision a été mise en délibéré au 12 octobre.
Messages
1. Esclavage moderne dans les vignes girondines, 9 septembre 2009, 11:30
C’est tout ? qu’un an de prison ? C’est pas cher payé ! J’aurai mis le maximum pour dissuader quiconque voudrait en faire de même. Je lui saisirais tous ses avoirs, même s’il devait se retrouver à poil, pour les rendre aux malheureux salariés spolliés. A ce régime-là, il y aurait moins de voleurs de cette trempe.