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Etats-Unis : depuis le 1er janvier 2010, 9 banques ont fait faillite.
Publie le samedi 23 janvier 2010 par Open-PublishingDepuis le 1er janvier 2010, aux Etats-Unis, 9 banques ont fait faillite :
1- Horizon Bank (Etat de Washington)
2- Barnes Banking Company (Utah)
3- St. Stephen State Bank (Minnesota)
4- Town Community Bank & Trust (Illinois)
5- Columbia River Bank (Oregon)
6- Evergreen Bank (Washington)
7- Charter Bank (Nouveau Mexique)
8- Bank of Leeton (Missouri)
9- Premier American Bank (Floride)
Quand une banque fait faillite, une agence rembourse leurs dépôts aux épargnants. Cette agence s’appelle la FDIC.
Comme les banques sont de plus en plus nombreuses à faire faillite, la FDIC doit rembourser des sommes de plus en plus importantes.
Conséquence : la FDIC elle-même est en faillite !
Lisez cet article :
"En conclusion, selon ce calcul, la FDIC devrait juste être en mesure de passer l’année 2010, et seulement grâce à cet artifice de trésorerie consistant à réclamer les primes 2011 et 2012 en avance. Sans cette astuce, celle-ci serait en faillite vers le milieu de l’année 2010. Que ces primes aient été demandées en avance ne procède certainement pas du hasard, il s’agit probablement pour la FDIC de passer le cap de l’année 2010, autrement dit de gagner du temps.
La direction de la FDIC connaissant parfaitement la situation et étant en mesure d’influer sur le rythme de fermetures, celle-ci a probablement calculé ses ressources et les fermetures en 2010 afin de ne pas être acculé à la faillite cette année-là. Cependant, à la lumière des éléments actuels, la faillite de la FDIC semble inévitable à terme, et probablement au premier trimestre 2011. En effet, du côté du secteur bancaire, aucun élément n’indique à l’heure actuelle une amélioration sur le terrain et on voit mal la FDIC demander d’autres primes en avance à un secteur en proie à de grandes difficultés.
A l’instar d’autres institutions financières aux Etats-Unis, la FDIC va devoir elle aussi se mettre sous la tutelle gouvernementale. Cet échec aura probablement de grandes répercussions, la FDIC jouant un rôle essentiel dans la confiance des citoyens envers le système bancaire. La nécessité de restaurer la confiance fut d’ailleurs la raison de la fondation de la FDIC en 1933 alors que les Etats-Unis connaissaient une vague de faillites sans précédent, provoquée notamment par le retrait massif des dépôts par les citoyens.
Son effondrement annoncé symbolise également celui du néolibéralisme. En effet, ceux qui ont vu "Capitalism : a Love Story" de Michael Moore se rappelleront peut-être de l’image où l’on voit un groupe de personnes s’attaquant fièrement à un tas de paperasse réglementaire et parmi lequel figurait un responsable de la FDIC. On peut s’étonner de l’écart entre cette sombre prévision quant au sort de la FDIC et la confiance affichée par celle-ci à l’égard des citoyens des Etats-Unis. Néanmoins, la FDIC ne fait que parfaitement jouer sa partition qui est de maintenir aussi longtemps que possible la confiance et l’illusion d’un système qui ne peut se maintenir tel quel et qui se sait condamné."