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G20 Otan un long vol de charognards de Londres à Strasbourg

Publie le dimanche 5 avril 2009 par Open-Publishing
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Texte écrit depuis le Centre de Convergence Molodoï

C’est un grand classique des contre-sommets et de toutes les manifestations « attendues » dans les médias, et nous ne nous étonnons pas le moins du monde : les journalistes ici et là, des manifs anti-G20 de Londres au contre-sommet de Strasbourg face à l’OTAN, seront dans leur immense majorité les banales crapules qu’ils sont en temps normal.

Servir les intérêts des puissants, c’est aussi chercher à tout prix les mêmes images, les mêmes phrases chocs, le même vide dans l’analyse...

Lorsqu’un manifestant anti-G20 se prend un coup de matraque dans le crâne, il a dans son dos un véritable mur d’objectifs photographiques. Lorsque c’est la vitrine d’une banque qui se fait défoncer, c’est au beau milieu d’une arène de journaleux enfin rassasiés. Lorsqu’un manifestant meurt entre les mains de la police, à Londres, presque rien, sinon l’hypothèse que les jets de pierre des manifestants auraient entravé la bonne coordination des médecins de la police. Pas une image, pas une vidéo...

« On veut voir les clowns ! » Vraiment ?
La question de la violence et de la mise en scène de la contestation est, également, de notre côté, un thème qui a nourri la réflexion et l’action.

La pratique du clown-activisme, sympathique, novatrice et pour le moins efficace, a vu le journaux alentours du contre-G8 de Gleneagles et, comme les « blacks blocs », des « die-in » et des marches silencieuses, est devenue partie intégrante du folklore des manifestations. Toujours exubérants, prêts à tout, les clowns disent eux-même que leur pratique est faite pour révéler la véritable nature des pouvoirs en place, en le ridiculisant dans sa laideur et son absurdité. Face aux couleurs, à la joie et au bruit, le capitalisme a vraiment une sale gueule.

Nous ne comptons plus les journalistes, aux abords des manifestations, du Centre de Convergence Molodoï et du Village Anti-OTAN qui désirent « voir les clowns ». Pourtant, lorsque ceux-ci se lancent, dans la journée de mercredi, dans une Parade Solidaire contre le Cirque Sécuritaire dans les rues de Strasbourg, il y a plus de caméras de flics que des médias. Lorsque l’Armée des Clowns réalise une conférence de presse au Centre de Convergence Molodoï... pas un seul journaleux, pas une seule journaleuse. La conférence de presse sans la presse, il fallait l’inventer !

Jamais la politique que nous désirons pratiquer ne les intéressera, ce qu’ils veulent, de Londres, à Strasbourg, en passant par Athènes, Oaxaca et Copenhague, c’est du spectacle. Que les acteurs soient grimés de couleurs vives avec un nez rouge ou bien entièrement vêtus de noir avec une cagoule, n’est finalement qu’un petit détail (même si, ne nous méprenons pas, c’est sur l’image des « casseurs violents » que toute la propagande sécuritaire ici à Strasbourg est en train de se faire) . Ils sont le spectacle, nous sommes contre le spectacle

http://scalp-reflex.over-blog.com/

Messages

  • Sakosy et son "ministère de la guerre" se félicitent de l’acceuil chaleureux des strasbourgeois ce dimanche midi. Avez-vous-vu un seul Strasbourgeois au sommet de l’Otan ???les seuls strasbourgeois observés furent des manifestants, livré en pature aux médias, avec cinq hélicoptères qui tournaient au dessus de leurs têtes au début d’une manif qui s’annonçait être un massacre ( 7000 manifestants retenus à 500 mètres du départ de la manif, c’est pas beau ça !). Par contre ; champ libre pendant 2 heures aux casseurs sur le terrain, alors que quelques heures auparavant les chefs d’états présents sur les même lieux étaient protégés par un policier tous les mètres. CHERCHEZ L’ERREUR ! si vous êtes très presse people, vous pourrez voir sur BFM télé, des images de Sarkosy en short dans les rues de Strasbourg le même jour à huit heures du matin. Rues vides, la mère Denis n’avait même pas le droit de laisser sortir son chat. Strasbourgeois obligés d’exiler pendant 3 jours, -article 16- de la constitution oblige (le président peut à tout moment suspendre les libertés individuelles s’il estime qu’il y a risque de troubles à l’ordre public) !
    On peut rêver en espérant une commision d’enquête parlementaire sur ces évènements. Monsieur Ries va-t-il faire la politique de l’autruche ?