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G8 : Gestion Coloniale de la planète

Publie le samedi 7 juin 2003 par Open-Publishing

Le G8 est l’instance emblématique, avec le Forum Economique Mondial, de la nouvelle forme de
domination capitaliste
mondiale. Celle-ci se manifeste par la colonisation des différents aspects de la vie et leur
soumission à la Loi Marchande et
Financière. Elle s’exerce à travers le déploiement d’une Guerre Globale Permanente qui déchaîne sa
puissance destructrice
contre tous les peuples qui résistent à cette colonisation ou qui font preuve de volonté et de
capacité de Résistance.

Comme toute domination coloniale, tout en imposant une culture et un mode de vie standardisés, la
domination actuelle
stimule et exacerbe les discriminations raciales et culturelles, impulse et attise les conflits
ethniques et confessionnels. Elle
use de la généralisation des "guerres civiles" et de "l’ingérence" armée comme d’ armes de
destruction massives contre les
peuples. Le racisme institutionnel et l’esprit de Croisade "Civilisatrice" sont des éléments
constitutifs de la guerre mondiale
contre les pauvres.

Face à ce Monde, et à même ses fissures, d’autres mondes sont déjà là. Nous en voyons des traces
partout où des femmes
et des hommes résistent. Dans la Guerre des Mondes, nous ne cherchons pas l’armistice : Nous
consolidons nos tranchées,
nous construisons nos solidarités, nous tissons nos réseaux…

Sans Justice pas de Paix !

Gestion coloniale des quartiers

La logique de la guerre coloniale s’exerce à l’échelle planétaire, mais aussi au niveau le plus
intime et le plus local. Outre la
destruction systématique des conditions d’une vie indépendante (protection sociale, alimentation,
santé, éducation,
transports, revenu), les habitant(e)s des quartiers et cités populaires sont soumis(e)s à une
entreprise de déculturation et
d’abrutissement de masse (politique scolaire, télévision, incitation à la consommation dépendante,
politiques "d’insertion"
et "d’intégration"). La carotte…

…Et le bâton. Quadrillage policier omniprésent et traitement judiciaire expéditif et
discriminatoire. Ce sont les instruments d’un
mode d’administration qui s’articule autour de trois éléments : Sécurité, contrôle des flux
migratoires et antiterrorisme.

Ce dispositif assure la pacification (au sens colonial) des quartiers et des cités populaires et
restreint la liberté de circulation.
Il désigne des figures ennemies interchangeables : L’immigré, le musulman, le terroriste, le jeune
de banlieue, le délinquant,
le clandestin, le casseur… En les prenant pour cibles, il renforce son contrôle sur l’ensemble du
territoire, soumet des
secteurs de la population à des lois et à des pratiques d’exception (comme les populations
indigènes sont soumises à
l’administration militaire) et recueille l’adhésion d’une bonne partie de "l’opinion publique".

Les cas les plus révélateurs de cette logique sont les "cas limites", ceux où l’Etat procède à
l’élimination physique légalisée
d’une personne : L’homicide policier (qu’ils appellent bavure) et la double peine (prison +
expulsion).

Là encore, le racisme d’Etat et le consensus national qu’il recueille sont le ciment qui fait
tenir un dispositif de gouvernement
policier de la société.

Justice en banlieue