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G8 : la liste des participants

Publie le samedi 31 mai 2003 par Open-Publishing

G8 : la liste des participants

Vingt-et-un chefs d’Etat et de gouvernement et cinq dirigeants d’organisations internationales participeront au sommet d’Evian.

LES CHEFS DE DÉLÉGATION DU G8

 Jacques Chirac : président de la République française

 Vladimir Poutine : président de la Fédération de Russie

 George W. Bush : président des Etats-Unis d’Amérique

 Jean Chrétien : Premier ministre du Canada

 Tony Blair : Premier ministre du Royaume-Uni

 Gerhard Schröder : Chancelier de la République fédérale d’Allemagne

 Junichiro Koizumi : Premier ministre du Japon

 Silvio Berlusconi : président du Conseil des ministres de la République italienne

 Costas Simitis : Premier ministre grec, président en exercice du Conseil européen

 Romano Prodi : président de la Commission européenne

LES PARTICIPANTS AU DIALOGUE ELARGI

 Hosni Moubarak : président de la République arabe d’Egypte

 Abdelaziz Bouteflika : président de la République algérienne

 Olusegun Obasanjo : président de la République fédérale du Nigeria

 Thabo Mbeki : président de la République sud-africaine

 Mohammed VI : roi du Maroc, président du groupe des 77

 Abdoulaye Wade : président de la République du Sénégal

 Vicente Fox : président du Mexique

 Pascal Couchepin : président de la Confédération suisse

 Luiz Inacio Lula da Silva : président de la République fédérative du Brésil

 Hu Jintao : président de la République populaire de Chine

 Prince Abdallah ben Abdulaziz al-Saoud : prince héritier d’Arabie saoudite

 Mahathir Mohamad : Premier ministre de la Fédération de Malaisie, président du Mouvement des non-alignés

 Atal Bihari Vajpayee : Premier ministre de la République de l’Inde

 Kofi Annan : secrétaire général des Nations Unies

 James Wolfensohn : président de la Banque mondiale

 Horst Köhler : directeur général du Fonds monétaire international

 Supachai Panitchpakdi : directeur général de l’Organisation mondiale du commerce

Le fonctionnement du G8

Le G8 se voulant un sommet informel des chefs d’Etat et de gouvernement, il n’est considéré ni comme une institution, ni comme une organisation internationale mais s’apparente plutôt à un "club" des pays les plus riches.

Le G8 est composé de huit membres - Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni et Russie - qui se réunissent à intervalles réguliers afin de confronter, et d’harmoniser le cas échéant, leurs vues sur les grandes questions économiques et de politique internationale de l’heure.

Les dirigeants du G8 peuvent être amenés à s’engager publiquement sur certains dossiers, comme ce fut le cas lors de la création du Fonds mondial de lutte contre le VIH-sida, le paludisme et la tuberculose en 2001, pendant le sommet de Gênes, ou de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (sommets de Lyon et de Cologne, en 1996 et 1999).

Le G8 est présidé à tour de rôle du 1er janvier au 31 décembre d’une année donnée par chacun des pays membres. C’est au pays qui assure la présidence de proposer l’ordre du jour et le lieu du sommet. La France assure la présidence cette année. Elle sera suivie en 2004 par les Etats- Unis, puis par le Royaume-Uni (2005), la Russie (2006), l’Allemagne (2007), le Japon (2008), l’Italie (2009) et le Canada (2010).

L’ouverture du G8 à d’autres pays de façon permanente n’est pas à l’ordre du jour, mais ses membres renforcent leur dialogue avec d’autres nations. Des Etats sont régulièrement invités à participer aux travaux : les pays africains initiateurs du NEPAD avaient ainsi assisté au sommet de Kananaskis en 2002 au Canada.

L’Union européenne est présente par ailleurs au sein du G8 depuis 1978 mais n’assure pas de présidence. Elle est représentée d’une part par le président de la Commission européenne et d’autre part par le dirigeant du pays qui assure la présidence tournante de l’UE.

Outre le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, il existe également des réunions de niveau ministériel au format G8. C’est le cas des ministres des Affaires étrangères ou des Finances, qui se réunissent généralement avant la rencontre de leurs dirigeants. Les ministres de la Justice, de l’Intérieur, de la Coopération ou de l’Environnement peuvent se réunir de manière plus occasionnelle.

Le poids des pays du G8 représentent près de 60% du Produit intérieur brut mondial.

Les principales dates du G8

Principales dates du G8 depuis sa création :

 1975 : le président français Valéry Giscard d’Estaing invite les chefs d’Etat ou de gouvernement de l’Allemagne, des Etats-Unis, du Japon, du Royaume-Uni et de l’Italie pour une rencontre informelle à Rambouillet, près de Paris. Après le succès rencontré par ce sommet, les réunions deviennent annuelles.

 1976 : admission du Canada comme septième membre lors du sommet de Porto-Rico.

 1995 : sommet de Halifax, au Canada, qui permet d’aboutir à des changements importants dans le mode de fonctionnement de la Banque mondiale, du FMI (Fonds monétaire internationale) et d’autres organisations internationales.

 1996 : première initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) lors du sommet de Lyon. Elle crée un nouveau mécanisme pour alléger la dette de ces pays.

 1997 : le groupe invite officiellement la Russie à intégrer le G7, confirmation la plus manifeste de la fin de la guerre froide.

 1998 : premier sommet du G8 - avec la Russie - à Birmingham. Les participants adoptent le principe d’une séparation entre le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement et les réunions de leurs ministres des Affaires étrangères et des Finances.

 1999 : le sommet de Cologne renforce l’initiative PPTE avec un accord sur l’allégement de la dette de certains des pays les plus pauvres portant sur plus de 37 milliards de dollars.

 2000 : le G8 accepte d’accorder un financement accru à la lutte contre les maladies infectieuses et adopte une charte sur les nouvelles technologies de l’information et le fossé numérique.

 2001 : le sommet de Gênes crée un Fonds mondial de lutte contre le VIH et le sida, le paludisme et la tuberculose. Les membres du G8 sont par ailleurs rejoints par les chefs d’Etat de plusieurs grands pays d’Afrique pour le lancement de la Nouvelle initiative pour l’Afrique, appelée depuis le NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique). Ce sommet est marqué par des manifestations violentes et un militant est tué par la police italienne.

 2002 : les dirigeants du G8 s’engagent fermement à Kananaskis (Canada) en faveur de l’Afrique et définissent les domaines prioritaires en matière d’aide au développement. Ils annoncent également que d’importants travaux seront menés en matière de lutte contre le terrorisme (mise en place du Partenariat mondial contre la dissémination d’armes et de matières de destruction massive et adoption de mesures sur la sécurité des transports), de développement durable et d’accès de tous à l’éducation.

 2003 : réunion du G8 en France pour la cinquième fois, à Evian (Haute-Savoie). Paris avait déjà organisé ce sommet en 1975 (Rambouillet), 1982 (Versailles), 1989 (Paris) et 1996 (Lyon).

Le programme du G8 d’Evian

Programme officiel du sommet du G8 :

DIMANCHE 1ER JUIN

 9h15 à 12h45 : arrivée à Evian, en hélicoptère, des chefs de délégation du G8. Installation à l’Hôtel Royal.

 11h45 : arrivée à Evian par bateau, en provenance de Lausanne, des chefs de délégation des 12 pays et quatre organisations internationales prenant part au dialogue élargi. Tous seront accueillis au débarcadère par Jacques Chirac.

 à partir de 12h30 : accueil par Jacques Chirac, sur la terrasse de l’hôtel Royal, des chefs de délégation du G8.

 13h30 : déjeuner de travail

 16h : photographie de famille, dans le parc de l’hôtel Royal

 16h05 : séance de travail du "dialogue élargi"

 18h : départ des chefs de délégation n’appartenant pas au groupe du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)

 18h30 : conférence de presse de Jacques Chirac

 19h30-21h : dîner de travail consacré au NEPAD

LUNDI 2 JUIN

 9h30 : première séance de travail du G8

 13h : déjeuner de travail consacré aux crises régionales

 14h40 : photographie de famille, dans le parc de l’hôtel Royal

 16h : deuxième séance de travail du G8

 18h30 : conférence de presse de Jacques Chirac

 19h30 : dîner de travail du G8

MARDI 3 JUIN

 9h-10h : dernière séance de travail du G8

 11h : conférence de presse finale de la présidence, et en parallèle, des autres membres du G8.

Du G7 au G77, comment s’y retrouver

Il existe différents groupements de "G" dans le monde mais ils ne gravitent pas tous autour du G8.

 G7 : le G7 réunit les ministres des Finances. Le 25 mars 1973, George Shultz, à l’époque secrétaire américain au Trésor, avait invité ses homologues français, britannique et allemand à une discussion informelle à Washington. Le cercle s’est étendu plus tard au Japon, puis au Canada et à l’Italie. Aujourd’hui, le G7 se réunit en général trois fois par an. La Russie est de plus en plus associée à ces réunions.

 G10 : ce groupement entretient des liens étroits avec le G7, puisque tous les membres du G7 en font partie. Outre ces derniers, il réunit les ministres belge, néerlandais, suédois et suisse. On arrive ainsi au nombre de onze pays, l’appellation d’origine étant restée.

 G20 : lui aussi entretient des liens étroits avec le "G7 Finances". Il rassemble en effet, en plus des ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales des pays du G7, ceux de 12 pays émergents (Afrique du Sud, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Mexique, Russie, Turquie), ainsi que du pays assurant la présidence de l’Union européenne (s’il n’est pas membre du G7). Le G20 a pour vocation de constituer un forum de coopération et de concertation sur les questions qui ont trait à la mondialisation financière.

 G77 : le Groupe des 77 n’est aucunement lié au G7 ou au G8. Sa création a fait suite à la déclaration conjointe des 77 pays en 1964 à l’issue de la conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Le G77 rassemble aujourd’hui 133 pays émergents et en développement.

 G24 : il s’agit d’une émanation du G77. Il a été créé en 1971 pour coordonner la position des pays en développement sur les questions qui ont trait au système monétaire et financier international et pour veiller à faire valoir leurs intérêts dans les négociations monétaires internationales. Il se réunit deux fois par an et rassemble les pays suivants : Afrique du Sud, Algérie, Argentine, Brésil, Colombie, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Egypte, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guatemala, Inde, Iran, Liban, Mexique, Nigeria, Pakistan, Pérou, Philippines, Syrie, Sri Lanka, Trinité-et-Tobago, Venezuela.

 G15 : ce groupe représente le G77 auprès des organisations de Bretton Woods. Il se réunit en sommet depuis septembre 1989, à la suite d’une recommandation du sommet des non-alignés.

Le G8 s’ouvre aux pays émergents

Du G8 au G22 ? Vingt-deux chefs d’Etat et de gouvernement et cinq responsables d’organisations internationales participeront dimanche après-midi à Evian au "dialogue élargi" organisé en prélude au sommet annuel du G8.

Cette réunion de travail informelle, voulue par Jacques Chirac pour montrer que le club des huit pays les plus industrialisés n’est pas le "directoire" du monde tant décrié par les altermondialistes et qu’il dialogue avec les pays du Sud, constituera une première.

Depuis Okinawa (Japon) en 2000, le G8 a certes pris l’habitude d’inviter les cinq pays africains (Algérie, Egypte, Nigeria, Afrique du Sud, Sénégal) à l’origine du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) pour une réunion d’avant-sommet. Jacques Chirac a maintenu la tradition pour le sommet de 2003. Les cinq dîneront avec les huit dimanche soir à Evian.

Mais le président français a voulu aller plus loin en invitant les dirigeants des principaux pays en développement à participer à une réunion de travail avec le G8. "Il s’agit de permettre un dialogue entre les dirigeants des pays émergents et développés, qui ne se réunissent pas suffisamment", explique la porte-parole de l’Elysée, Catherine Colonna.

Seront donc présents dimanche à Evian, en plus des cinq présidents africains, le président chinois Hu Jintao, le Premier ministre indien Atal Bihari Vajpayee, le président brésilien Luis Inacio Lula da Silva, le Mexicain Vicente Fox, le roi Mohammed VI du Maroc, président du groupe des 77, qui réunit les pays les plus pauvres de la planète, le Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad, président du mouvement des non-alignés, et le prince héritier Abdallah d’Arabie. Le président suisse, Pascal Couchepin, a lui été invité en raison de la participation de son pays à l’organisation du sommet.

Cinq responsables d’organisations internationales ont en outre été conviés : Kofi Annan (Nations unies), James Wolfensohn (Banque mondiale), Horst Köhler (FMI), Supachai Panitchpakdi (OMC), et Romano Prodi (Union européenne).

Pris ensemble, les participants à ce dialogue élargi représentent près de 80% de la richesse mondiale, contre 50% pour le seul G8.

"Croissance et coopération internationale", le thème choisi pour cette séance de travail qui ne donnera lieu à aucun communiqué final, est censé permettre une discussion libre entre les chefs d’Etat.

Chacun pourra donc présenter ses préoccupations. Le président chinois Hu Jintao, qui effectuera son premier voyage à l’étranger depuis son arrivée au pouvoir en mars, en profitera pour rencontrer George W. Bush.

Le premier ministre indien Atal Bihari Vajpayee, dont le pays est un grand producteur de médicaments génériques, devrait plaider pour l’accès des pays pauvres aux médicaments.

Le Brésilien Lula présentera au G8 son plan contre la faim dans le monde. Le président brésilien, qui a fait de l’éradication de la malnutrition la priorité de son action intérieure, propose la création d’un fonds mondial financé par une taxe sur les ventes d’armes.

De son côté, le prince Abdallah d’Arabie saoudite tentera de réchauffer ses relations avec Washington, au plus bas depuis le 11 septembre.

L’organisation de cette réunion élargie a relancé les interrogations récurrentes sur un éventuel élargissement du G8. Le président mexicain Vicente Fox entend d’ailleurs demander à Evian un statut d’"invité permanent" au G8. "Nous sommes la neuvième économie du monde", plaidait-il mardi dans le "Financial Times".

La Chine n’a, elle, pas l’intention de faire acte de candidature pour l’instant. "En termes de niveau de développement, la Chine n’est pas qualifiée pour devenir membre du G8", a reconnu cette semaine le vice-Premier ministre chinois Liu Guchang. Reste que la venue du président Hu montre l’intérêt de Pékin pour cette institution.

En réunissant dimanche à Evian la quasi-totalité du monde, Jacques Chirac aura créé un précédent. Le président français espère ainsi convaincre George W. Bush, qui accueillera le G8 l’an prochain, de suivre l’exemple.

Le monde se retrouve à Evian

Le monde a rendez-vous à Evian. Les principaux dirigeants de la planète se retrouvent ce week- end sur les bords du lac Léman pour le sommet annuel du G8, avec l’ambition d’essayer de retravailler ensemble après les déchirures consécutives à la guerre en Irak. Mais les divergences profondes entre les Etats-Unis et la France risquent de gâcher l’ambiance de ces retrouvailles.

Un an après Kananaskis (Canada), les chefs d’Etat et de gouvernement du G8 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Canada et Russie) ont rendez-vous sur les bords du lac Léman pour leur sommet annuel, précédé dimanche d’un "dialogue élargi" avec leurs homologues des pays pauvres ou émergents. La plupart d’entre eux auront déjà eu l’occasion de se croiser vendredi et samedi à Saint-Pétersbourg, en marge des cérémonies du tricentenaire de la cité russe.

"Après des mois difficiles, Evian est l’occasion de démontrer que les nations peuvent et veulent s’entendre, agir ensemble au service de l’homme", expliquait la semaine dernière Jacques Chirac.

"Le sommet d’Evian ne sera pas un sommet de confrontation", assure George W. Bush dans un entretien publié vendredi dans "Le Figaro".

Ces bonnes intentions cachent mal les visions contradictoires entre les deux rives de l’Atlantique sur les grands problèmes du monde : croissance en panne en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, sous-développement chronique des pays pauvres, réchauffement climatique, sida...

Tous ces thèmes figureront à l’ordre du jour du sommet d’Evian. Jacques Chirac espère d’abord que le G8 puisse adresser "un message de confiance crédible" dans la capacité de rebond de l’économie mondiale.

Les membres du club devront pour ce faire surmonter leurs divergences. Les Européens reprochent à l’administration Bush de laisser filer le dollar, tandis que les Américains demandent aux Européens de faire davantage de réformes structurelles.

Au-delà du court terme, la France souhaite que le G8 affirme "les principes d’une économie de marché responsable" après l’affaire Enron, renforce la prévention des crises financières régionales et s’engage à faire aboutir le cycle de négociations commerciales multilatérales ouvert en 2001 à Doha.

Ce dernier sujet donne lieu à des tensions croissantes entre les Etats-Unis et l’Union européenne, notamment dans les domaines de l’accès des pays pauvres aux médicaments ou de l’agriculture. George W. Bush a critiqué la semaine dernière le refus européen d’importer le maïs et le soja génétiquement modifié produit aux Etats-Unis.

Le deuxième thème du sommet, la solidarité avec les pays pauvres, est particulièrement cher à Jacques Chirac. Le président français attend du G8 "des décisions qui manifesteront la détermination des pays industrialisés à mettre en oeuvre les engagements" pris l’an dernier lors de la conférence de Monterrey (Mexique) sur le financement du développement et du sommet de la Terre à Johannesburg.

Sur ce dossier, le fossé entre l’Europe et les Etats-Unis est profond. "En termes d’aide publique au développement, l’Europe fait plus de deux fois plus en volume et près de trois fois plus en pourcentage de PIB", rappelle l’Elysée.

A Evian, un plan d’action doit être adopté pour réduire de moitié d’ici 2015 le nombre de personnes privées d’accès à l’eau potable.

Jacques Chirac a promis par ailleurs une "réponse planétaire" aux grandes pandémies telles que le sida. Le sommet doit lancer un "processus" pour assurer des ressources pérennes au fonds mondial contre le sida. Ce fonds créé en 2001 par le G8 de Gênes aurait besoin de 3 milliards de dollars par an pour lutter efficacement contre la pandémie. George W. Bush, qui a débloqué récemment 15 milliards de dollars pour la lutte contre le sida dans le monde, dont jusqu’à un milliard par an pour le fonds mondial, mettra au défi ses homologues d’en faire autant.

Autre sujet de bisbille transatlantique, le dossier de l’environnement. Jacques Chirac compte renouveler "avec force" son appel à ses partenaires afin qu’ils mettent en oeuvre le protocole de Kyoto, que les Etats-Unis n’ont pas ratifié.

Les membres du G8 se retrouveront en revanche sur la nécessité de renforcer la lutte contre le terrorisme après les attentats en Arabie saoudite et au Maroc, ou pour se féliciter de l’adoption par le gouvernement israélien de la "feuille de route" pour la paix au Proche-Orient.

Sur tous ces sujets, le président français, soucieux de ne pas donner l’image d’un G8 "directoire du monde", a promis "un dialogue étroit" avec la société civile comme avec les dirigeants des autres pays du monde. D’où l’idée d’inviter les responsables des pays émergents ou pauvres pour une séance de travail.

Jacques Chirac a en outre pris grand soin d’associer les altermondialistes à la préparation du sommet. Ces derniers, réunis depuis jeudi pour un contre-sommet, manifesteront samedi entre Genève et Annemasse. PARIS (AP)